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4,04

sur 1458 notes
Un roman classique de la littérature anglaise.
Une belle jeune fille timide est séduite puis abandonnée. Sa vie ne sera pas très gaie, le livre est mélancolique...pessimiste aussi. J'avais bien aimé adolescente, là j'ai moins accroché, peut-être parce que je connaissais l'histoire.
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Quel roman bouleversant ! Cette lecture a été pour moi une magnifique surprise. En me lançant dans ce livre, j'ai d'abord eu peur de ne pas accrocher à la plume de l'auteur. En effet, je n'ai pas l'habitude de lire des classiques. Mais pourtant, une fois habituée au style de l'auteur, je me suis laissé porter par l'histoire. Il y a bien évidemment de nombreuses descriptions, mais à aucun moment elles ne m'ont paru interminables. Elles sont là pour aider à nous représenter le décor. Il y a également quelques dialogues qui permettent de rendre le texte un peu plus aéré.
Pour moi, le point fort de cette histoire est le caractère des personnages. Thomas Hardy a créé des personnages forts, avec Tess, une femme  naïve, mais qui sait ce qu'elle veut malgré tout. Elle a une vie très difficile, mais ne se plaint pas et assume les choix qu'elle fait. Ensuite Alec d'Uberville, personnage manipulateur et détestable. Et enfin, Angel, m'a touché par sa volonté de vouloir sauver son couple. Tess connaitra quelques bonheurs, mais ils ne dureront jamais longtemps. Et on comprend très vite que cette histoire ne pourra pas avoir de fin heureuse.
Cette histoire restera longtemps dans ma tête, et restera un roman très marquant !
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Voici une réédition abrégée d'un livre réputé pour être un grand classique de la littérature anglaise et qui, à mon humble avis, n'a pas volé sa place dans cette catégorie tant la mélancolie du style épouse à merveille l'écho des réflexions philosophiques de l'auteur.

Tess (d'Uberville) est un roman dramatique par excellence qui dénonce combien les conventions sociales de l'époque et la religion pouvaient étouffer les plus beaux sentiments, voire détruire des vies entières. D'autres messages plus implicites, mais pas moins percutants, s'invitent dans ce texte comme l'importance du lien homme-nature au travers, notamment, de la solidarité toute campagnarde, et la modernisation agricole qui en était à ses prémices.

Tess est une jeune paysanne consciente de ses attraits physiques mais qui n'en demeure pas moins simple et charitable à l'égard d'autrui. Dès le début et jusqu'à la fin, elle est une victime devant supporter le poids des ambitions familiales, celui de sa propre honte et l'amertume d'une vie qu'elle pense ne pas mériter. C'est un personnage qui semble être un martyr né, condamné à payer pour des crimes ancestraux, tout cela en faisant un symbole criant de l'injustice dans cette Angleterre d'autrefois.

Abusée par son prétendu cousin qui nous répugne d'emblée avec une rare virulence, entachée par une honte qu'elle subit du fait de sa naïveté, Tess doit survivre dans ce monde qu'elle pense souiller par sa simple présence. On se dit que cette forte mésestime de soi est déjà un fardeau suffisant, mais non. Vient l'amour sous les traits d'Angel, ce garçon bourré de principes qui aurait pu la sauver, lui offrir la rédemption. Hélas, la main cruelle qui retient Tess entre ses griffes depuis le commencement se joue d'elle encore une fois, la culpabilité l'empêchant de vivre pleinement son bonheur, qu'elle finit par se refuser par excès de droiture.

Tess est finalement une héroïne trop honnête et humble qui souffre de l'inflexibilité de ses propres principes, ceux-là mêmes qu'elle n'aura de cesse d'attiser à la flamme du dédain de celui qu'elle aime. Tour à tour ému et révolté, le lecteur ne sort pas indemne de ce livre dont il garde un goût âcre, car tout du long il n'avait aucun espoir de vaincre la fatalité de ce destin tout tracé. Cette histoire me hantera longtemps car j'ai rarement connu un personnage sur lequel le sort s'acharnait autant, que l'amour aurait pu sauver mais dont il se contente, à la place, de précipiter la chute.
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Oeuvre majeure de la littérature victorienne, ce roman présente aussi une critique virulente de la morale de l'époque : prenant le parti de Tess, le romancier nous la dépeint comme double victime, non seulement des assauts répétés de son cousin, mais aussi du regard que la société porte sur elle, puisque ce genre d'aventure était toléré pour les hommes (comme le montre la scène des aveux symétriques des deux époux) mais constituait un péché pour les femmes. le symbolisme de la nature est omniprésent, faisant de Tess une véritable déesse païenne, envers et contre ceux qui prônent un protestantisme intolérant. Cette allégorie religieuse imprègne très fortement le roman, et transforme Tess en victime expiatoire, rôle qu'elle accepte inconsciemment à la fin du roman en s'allongeant sur l'autel de Stonehenge, dont Hardy fait un temple dédié au culte solaire. On l'aura compris, cette oeuvre offre une multitude d'interprétations qui s'entrecroisent et se renforcent mutuellement, et qui convergent tous vers la jeune fille, magnifiée par l'écriture de Hardy, qui fait d'elle une héroïne presque tragique. On pourrait reprocher à l'auteur d'avoir un peu trop forcé le trait mélodramatique, notamment dans les derniers chapitres, tant le destin semble s'acharner contre la pauvre jeune femme, et d'avoir donné à certains personnages un caractère qui frise parfois la caricature, mais ces défauts sont contrebalancés par une écriture splendide, des descriptions remarquables du Wessex, et une analyse psychologique somme toute assez fine en ce qui concerne les motivations des personnages... (la suite en cliquant sur le lien ci-dessous !)
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Un terrible roman, qui alterne entre périodes fastes et désillusions, entre grand bonheur et véritable malheur, un livre qui joue avec vos nerfs et vous laisse assister impuissant au dénouement. On en vient à s'attacher au personnage de Tess, on essaie de comprendre Angel, on haït les coureurs de jupons et les bourgeois qui disposent des demoiselles comme bon leur semble...Et on espère, on espère que ces personnages vont se réveiller, fuir la fatalité qui les accable...
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Un très beau livre et un très bon film.
Un classique anglais avec une ambiance que j'adore bien que souvent déprimante cette ambiance...
On plonge dans ce livre et on est transporté dans un autre monde et une autre époque.
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Superbe roman. Une ode aux paysages ruraux d'Angleterre et une critique cinglante des traditions patriarcales qui prévalaient pendant l'ère victorienne. Les descriptions sont pittoresques avec des scènes et des dialogues inoubliables.

Impressionné par la modernité des positions sociétales et religieuses prises par Hardy. Tess est un personnage remarquable, une des héroines les plus fascinantes avec Jane Eyre. Que dire des positions féministes de l'auteur, quel courage! surtout dans une société tant dominée par les hommes, où les femmes n'avaient ni droit ni loi pour les protéger. Ses personnages féminins sont surprenants, jamais stéréotypés tandis que les personnages masculins sont souvent instables voire perfides.
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Le père de Tess Durbeyfield apprend qu'il descend d'une illustre famille anglaise, les D'Urberville, alors qu'il n'est qu'un pauvre revendeur. Tess, seize ans, est poussée par sa mère à aller se présenter aux D'Urberville actuels qui sont en fait des nouveaux riches qui ont acheté cet illustre nom pour faire partie de la haute société. Tess, ingénue adolescente, est abusée par son “cousin” Alec D'Urberville qui lui fait un enfant sans le savoir. Tess revient vivre chez ses parents, le bébé meurt peu après. Quatre ans plus tard, Tess travaille alors dans une laiterie, n'espérant plus l'amour puisque marquée de l'infamie de n'être plus vierge et d'avoir déjà enfanté. Mais Angel Clare, échappant à son destin de pasteur, apprend le métier de fermier dans la laiterie Crick. Il s'éprend de Tess qui l'aime en retour. Ils se marient sans que Tess n'ait pu lui livrer son secret. Quand il l'apprend lors de la nuit de noces, le jeune homme abandonne sa femme pour partir s'établir au Brésil. Ayant l'espoir qu'il revienne la chercher, Tess survit misérablement mais Alec D'Urberville revient lui tourner autour…
Tess D'Urberville est un roman passionnant et indémodable qui brasse des thèmes tels que l'amour absolu, la place de la femme de la société, le poids des convenances sociales, la lâcheté et la concupiscence de certains hommes, la solidarité féminine… Un classique de la littérature anglaise à lire absolument !
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Quel roman ! Tragique, mélancolique, l'histoire de Tess n'en est pas moins passionnante à découvrir.

Après que John Durbeyfield ait appris être le descendant direct de la lignée disparue des d'Urberville, il décide avec sa femme d'envoyer leur fille Tess se présenter aux derniers porteurs du nom avec l'espoir qu'une aide sera apportée à leur modeste famille. Mais Alec d'Urberville a tôt fait de s'enticher de Tess et va profiter de son innocence. Quand la jeune fille comprend qu'elle est enceinte, elle décide de rentrer chez ses parents et, lorsque quelques mois plus tard son enfant ne survit pas, Tess cherche du travail loin des siens et de ses souvenirs, à la laiterie de Talbothays. C'est là qu'elle tombe amoureuse d'Angel Clare, fils d'un riche pasteur apprenant le métier de fermier. Seulement, c'est quand il lui demande de l'épouser que Tess comprend que la chose est impossible, à moins qu'elle lui mente - et elle s'en voudrait alors - ou qu'elle lui avoue sa malheureuse aventure passée et qu'il l'accepte.

Thomas Hardy, un nom porteur d'espoir pour moi qui souhaitais lire cet auteur depuis de nombreuses années; et c'est avec "Tess d'Urberville" que je découvre sa jolie plume, me voilà totalement séduite !
Ce roman n'est pas le simple récit d'une pauvre fille, c'est l'analyse d'une époque ! Etudier la société du XIXe siècle, l'évolution de la vie campagnarde et ses progrès industriels, les moeurs et mentalités machistes, les différents courants religieux et, au coeur de tout cela, la mentalité complexe d'une jeune femme désabusée, voilà ce que nous propose Hardy dans ce roman, écrit avec justesse. L'auteur octroie à son héroïne une personnalité tout en contraste: jeune fille innocente, elle est chargée d'une sensualité intense mais involontaire; la faiblesse et la force se succèdent en elle sans que jamais l'une ou l'autre ne prennent le dessus; ayant suivi peu d'études, elle fait preuve de beaucoup de naïveté dans certains domaines quand elle peut aussi démontrer une ferme intelligence à d'autres moments... je me suis rapidement attachée à elle et, bien qu'ayant vu l'adaptation de Roman Polanski je connaisse déjà l'issue de l'histoire, je me suis retrouvée aussi curieuse du développement de l'intrigue que si je n'en savais rien ! Ce récit est dense, particulièrement détaillé dans la description des paysages, ce qui permet de parfaitement visualiser les scènes; la psychologie des personnages secondaires aussi est joliment précise et nous donne envie d'assister à l'évolution du récit: je ne me suis pas ennuyée un instant ! Et la critique sous-jacente de la société, de son industrialisation, et de la religion m'a fascinée.
André Topia apporte à cette édition une introduction, des notes et un dossier vraiment intéressant.e.s; j'y ai par exemple appris que Thomas Hardy a immiscé dans son oeuvre des faits autobiographiques, ce qui m'a beaucoup plu, ou encore qu'il se référait beaucoup à des textes de Shakespeare que j'ai moi-même lu, et dont on croise certaines citations dans le roman, ce qui m'a aussi particulièrement réjouie.

J'ai adoré cette lecture; Tess m'a touchée, émue, ce roman est admirable ! La plume de l'auteur m'a vraiment charmée et il me tarde désormais de découvrir ses autres oeuvres.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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D'abord un mot sur l'oeuvre : ce roman est paru en feuilletons à la fin du 19e siècle, comme c'était la mode à l'époque. Pour ne pas choquer ses lecteurs, Thomas Hardy a été contraint de réécrire une partie de son oeuvre et de supprimer des chapitres entiers (exemple : le « viol » de Tess a été changé en faux mariage, et dans la version feuilleton elle n'a pas eu d'enfant).
C'est pour dire à quel point cette version finale et intégrale a du choquer la société puritaine anglaise, surtout le milieu rural qui s'ouvre juste à la révolution industrielle.

Ce livre est sublime. le talent de prose de Thomas Hardy est génial. Poétiques et mélodieuse, ses phrases captent l'essence de la nature, le monde paysan et sait retranscrire magnifiquement les émotions de personnages. Tess est attachante, énervante par sa naïveté, innocente, ignorante de sa beauté et de son pouvoir sur les hommes. Simple paysanne qui ne cherche qu'à travailler.
Ce roman est magistral.

Il y fourmille des multitudes de références païennes, chrétiennes (peut être même trop). Tess vit avec le poids de son péché qui la hante. La présence de la religion tout au long du livre m'a dérangée. Tess tente de s'en sortir, de se libérer de cette faute commise alors qu'elle était jeune. Sans succès. Elle n'est jamais en paix. Combien de temps devra-t-elle faire pénitence pour être pardonnée ?

Elle ne peut lutter contre le séducteur Alec d'Urberville, ni plus tard contre son amour pour Angel. Celui-ci, empêtré dans sa morale et son intransigeance, incapable de voir au-delà de la faute, conduira Tess à sa perte.

Tess vient du grec et signifie « qui récolte ».
La paysanne qui survit grâce à la nature.
La pécheresse qui récolte ce qu'elle a semé.
Lien : https://brontedivine.com/201..
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