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sur 36 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
[Critique publiée avec 1 jour de retard, mais sélectionné par Masse critique le 8 février, je n'ai reçu le livre que le 10 mars ! Pour un livre sorti le 17 février je crois, et pas mal critiqué depuis...]
L'économie est un jeu d'enfant, oui, surtout si papa Harford leur cache certaines écoles, comme la théorie de la valeur, ou omet de décrire le mécanisme des crises, par exemple.
Bon, d'accord, l'auteur évoque quelques notions basiques de l'économie : l'explication libérale (classique) puis keynésienne des crises, la création monétaire, en passant par la théorie des jeux. En piochant des exemples dans la « vie courante ». Enfin, la vie courante d'un anglo-saxon de la classe moyenne heureuse d'elle-même. Toute cette belle micro-économie dont le centre est le client, le consommateur. Et la marchandise, Mr Harford ? Comment un bien devient marchandise ? D'où provient sa valeur ? Passez votre chemin, Tim Harford défend l'économie de marché...
Bon, admettons. Je veux bien lire, alors, ce que Mr Harford nous dit des ressorts de l'économie de marché. Il nous explique comment on peut être un « bon » entrepreneur. Si vous ouvrez un magasin, sachez qu'il faut choisir un bon emplacement, messieurs-dames. Et si vous vendez de la rareté, vous pourrez augmenter les prix, tiens. Et vous ferez plus sûrement des bénéfices si vos « rivaux sont incompétents ». Ah ! Les bienfaits de la concurrence ! Comme disait Milton Friedman, c'est l'avidité qui est au centre de l'économie, quoi. Mais il y a quand même des choses qui ne vont pas dans le monde de Tim Harford : il n'y a pas assez de concurrence (son fameux « pouvoir de rareté »), et puis il y a les informations « incomplètes », et puis alors surtout « certaines personnes » qui ne prennent pas les bonnes décisions. (C'est un peu le plan de la première partie) Ça motive ce jeu « économique » !
Il nous explique même « pourquoi les pays pauvres sont pauvres » avec cette petite grille de lecture. Ayez de bonnes idées, travaillez dur et vous y arriverez ! Ah (gros soupir)... dans un marché parfaitement compétitif, comme le monde serait simple, finalement ! La deuxième partie, qui vous apprendra comment bien gérer l'économie d'un pays, se tient sous forme de dialogue avec un candide (enfin, l'auteur qui se fait passer pour un candide). C'est une forme qui plaît aux économistes, en ce moment. Soit. Cela permet à l'auteur d'orienter la « discussion » dans la direction qui sied, la seule possible sans doute. Là, on y lit par exemple que les salaires sont trop rigides, bien souvent, et les employeurs n'osent pas les baisser suffisamment. (d'où le rôle bienfaiteur de l'inflation !) Par exemple, « Le problème [du chômage en Espagne] est évident, mais la solution n'est pas simple. Il faudrait un homme politique courageux pour éliminer la protection des travailleurs de longue date... » Il est en phase avec l'actu, pépère... Une loi travail qui casserait le Code du travail, par exemple ?
Et puis, là encore, tout y est vu sous l'angle de la consommation et non de la production. « Nous sommes de grands fans du libre-échange, car c'est en général le moyen d'obtenir les produits les moins chers et de meilleure qualité. » Amen !
Enfin, après que l'humain, le travailleur, ait été absent des 500 première pages, sauf sous l'angle de l'entrepreneur méritant ou du consommateur « intelligent », soudain, en approchant des dernières pages, Tim Harford pense que l'avenir est peut-être... à réduire le temps de travail... ! Cheveux sur la soupe, Heureuse conclusion, à laquelle je ne peux que souscrire ; mais combien stupide et dévalorisée après une si longue contre-argumentation !
L'économie est un « jeu d'enfant ». Oui, je suis bien d'accord : l'économie de marché correspond sans doute à celle de l'enfance de l'humanité. Il s'agirait d'en sortir. Ce qui est à l'ordre du jour, c'est de jeter les bases d'une société adulte, une économie au service de l'Homme et non pas l'Homme au service de cette économie.
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Bon...je n'aime pas trop faire des critiques négatives...

Je remercie les éditions PUF et babelio pour l'envoi de ce livre, mais il n'était pas pour moi. J'ai pourtant longuement essayé, mais cela n'a pas fonctionné et j'ai eu beaucoup de peine à le finir...

Je dois dire que je m'imaginais quelque chose de moins long et technique et de plus vulgarisé aussi.

Cela n'a pas marché pour moi et j'en suis désolée, le thème était bien intéressant!
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