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sur 36 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai reçu le livre de Tim Harford, l'économie est un jeu d'enfant dans le cadre d'une masse critique Babelio.
Un pavé dont la lecture est simple et agréable, mais sans surprises. Précisons que l'auteur, un américain, n'est pas Bernard Maris, qui lui, en plus de nous faire comprendre livrait avec ses livres, une série de clés de pinces de tournevis et de marteaux pour démonter après avoir démontré.

Ainsi, dans le premier exemple, qui paye votre café ?, Tim essaye de nous convaincre du génie des managers de la chaîne Starbuck, ou d'autres grandes chaînes, qui ont compris que les quelques centaines de milliers de piétons débouchant d'une station de Metro à Londres Paris ou New-York, après une heure abrutissante de transports en commun, se précipitent tête baissée dans le premier établissement venu, à conditions qu'il soit placé sur leur chemin, sans considération pour le décor, le prix, la qualité du café, l'aménité des serveurs, achètent boivent et s'en vont rejoindre leur bureau sans autre forme de procès.
Pour obtenir cet emplacement, la ou les dites chaînes, sont prêtes à payer n'importe quel loyer.

A partir de cet exemple, il tresse une couronne de laurier à Ricardo qui dès le 19ème avait anticipé le phénomène grâce à son analyse sur le prix du loyer de terres fonction directe de leur rareté et de l'importance de la terre «marginale» (plus les loyer tendent à la hausse et plus la mise en valeur de terres de piètres qualités agronomiques peut s'avérer économiquement rentable...).
Situation qui confine à l'absurdité dans le cadre des terres primées par l'UE. Ce n'est plus le rendement agronomique de la terre qui compte mais son rendement en terme de primes européenne. de cette façon, des terres laissées jusqu'alors en friches, retournent à la culture.

Autre théorie démontrée, celle de l'avantage et de ses limites en terme de politiques publiques. Tim Harford s'appuie sur l'exemple du gouvernement britannique détaxant le fuel pour permettre aux retraités à faible revenu de se chauffer à bas coût. Ce faisant l'état se prive de recettes fiscales, alors qu'il serait mieux avisé de verser des prestations aux seuls retraités disposant de faibles revenus. Cette dernière solution : permettrait à ceux des retraités qui le souhaitent, de mieux se chauffer, éviterait de détaxer le fuel et de rendre attractif un combustible polluant, garantirait les recettes fiscales de l'état.

Rien de bien nouveau depuis mes cours d'économie où l'on nous expliquait, et cela nous paraissait alors lumineux, que pour financer une activité publique la plupart des gouvernements n'avaient à leur disposition que deux solutions, faire payer l'usager, mais le prix pouvait dans ce cas devenir prohibitif ou faire payer le contribuable, dans ce dernier cas le prix étant réparti sur un plus grand nombre de «cotisants» paraissait plus acceptable et l'on pouvait pincer la corde de la solidarité pour en tirer une douce musique.

Bières frites et mondialisation. Là encore, pas de scoop, splendeurs et misères de la mondialisation, pour Tim Harford, elle permet de boire de la bière belge à Washington...Je tire un peu sur le corde, mais c'est presque ça. Soyons sérieux, il nous propose une analyse en demi-teinte des effets de la mondialisation, pointant que le protectionnisme n'est pas une meilleure solution, et il a raison.
Toutefois, et c'est le principal défaut de l'ouvrage, il n'imagine pas l'économie autrement que dans le système mondial actuel, même s'il reconnait que le marché parfait n'existe pas. S'il se gausse des modes de régulations européens, il se garde bien d'émettre la moindre remarque sur les modes de régulations américains, notamment au niveau agricole. Il se contente de dire pudiquement que les primes aux agriculteurs sont fonction du niveau des prix agricoles sur le marché mondial. Ce qui in fine revient à aider l'agriculture...

Une lecture intéressante, mais il ne faut pas, si vous comptez en apprendre plus sur l'économie, vous arrêter à Tim Harford, qui reste au niveau de l'excellent ouvrage de Silem et Albertini, qui certes est plus classique dans sa forme, mais remplit la même fonction, j'ai parlé de Comprendre les théories économiques, éditions le Seuil 2014.
http://www.seuil.com/livre-9782757842058.htm

Allez Tim, sans rancune. Porte toi bine et fait nous encore rêver avec la mondialisation.
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Quel merveilleux talent de vulgarisateur ce Tim Harford ! Il vous raconte par le menu tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'économie sans oser le demander.
Terriblement efficace que L'économie est un jeu d'enfant ! On y parle en termes simples jusqu'à ce que soi-même l'on pressente les prémices de ce qui, finalement, gouverne le monde et notre quotidien. Promis-juré, nous ne nous laisserons plus berner par nos supermarchés du coin, le vendeur de voitures. A base d'exemples concrets, nous aurons tout bonnement appris à décrypter les arcanes des marchés, du plus simple au plus complexe, voire à l'insoupçonné. Nous ne nous laisserons plus submerger par la course folle des prix, dépendant si bien des aléas climatiques que de la rouerie des entreprises. Au passage, nous aurons soulevé la question de la pollution automobiles et de sa non-rentababilité, en tout cas de ses répercutions sur l'économie.
Seul bémol – s'il en est un ? -, l'exemple café-cappuccino version Starbucks revient de façon lassante.
C'est un livre que je conseille à l'étudiant avide de repères différents.
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Voici un livre qui m'a enthousiasmé. Je ne suis pourtant pas féru d'économie (tout au plus m'y intéresse-je un peu). Mais Tim Harford aborde des questions qui nous touchent au quotidien : pourquoi le prix des différents cafés chez Starbuck sont-ils si hétérogènes (alors que leur coût de revient sont identiques) ? Pour quelles raisons une économie peut-elle être en crise ? Comment y remédier ? Comment sont fixés les prix dans les supermarchés ? Etc. Les réponses fournies sont très claires et l'auteur fait preuve de beaucoup de pédagogie. Et son humour sur lui-même et les économistes est à pleurer de rire. En résumé, il s'agit d'un livre que je recommanderais à toutes les personnes novices (comme moi) qui souhaitent comprendre le charabia des journalistes économiques !
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