Souvent je peignais ou dessinais la nuit durant, quand le reste du monde dormait et qu’il était plus facile de franchir la membrane qui sépare la vie de la mort et d’en rapporter des souvenirs. Je peignais au son de la musique du silence. C’était là que j’entendais tout.
Ma génération incarne aujourd’hui notre mémoire. C’est pourquoi je fais défiler mes souvenirs.
En vérité, chacun de nous est seul devant ses gouffres de tristesse, quand bien même on nous entoure de gentillesse, on nous prépare des petits plats, on nous adresse des mots réconfortants, on nous joue de la musique. Nous avons tous tendance à combler ces vides avec toutes sortes de distractions, le shopping ou les amours éphémères, l’alcool ou la drogue.
« Le souffle nous manquait , à force de courir après
nous - mêmes .Nous
Remontions à la surface des luttes de
nos ancêtres , et nous étions prêts à Frapper
Il était difficile de perdre des journées dans
le bar indien pour qui était sobre .
Facile pour qui jouait au billard et buvait afin
de se souvenir d’oublier. Nous
Voulions devenir professionnels —— et le sommes .
Et certains d’entre nous savaient Chanter
Quand on roulait jusqu’aux falaises ,avec
un tambour . Nous
Élucidions nos vies belles et folles sous les étoiles
étoilées » ….
« Le souffle nous manquait , à force de courir après
nous - mêmes . Nous
Remontions à la surface des luttes de
nos ancêtres , et nous étions prêts à frapper
Il était difficile de perdre des journées dans
le bar indien pour qui était sobre.
Facile pour qui jouait au billard et buvait afin de
se souvenir d’oublier . Nous
Voulions devenir professionnels —— et le sommes .
Et certains d’entre nous savaient Chanter
Quand on roulait jusqu’aux falaises , avec
un tambour . Nous
Élucidions nos vies belles et folles sous les étoiles
Étoilées …. »
Nos battements de cœur sont comptés. Un certain nombre nous est attribué. Quand nous les avons utilisés, nous mourons. De combien de battements de cœur disposait mon père ? Et moi, de combien ?
Chaque femme porte en elle un champ. Même la vie que l’on nomme Tulsa porte un champ qui monte de la rivière Arkansas vers la tombée du jour. J’ai entendu l’âme de celle qui devait devenir ma mère chanter une balade à fondre le cœur. Je l’ai vu faire les cent pas après minuit moi follement amoureuse de mon père, et savait pourtant qu’une route chaotique les attendait. Dans le lointain, j’ai entendu des danseurs Cherokee marteler de sol. Sa mère à elle venait du même peuple. Les Cherokee dansaient sous les étoiles jusqu’au joueurs de l’aube
Pourquoi vous copiez-vous les uns les autres?
J'ai allumé la télévision, cette boîte à histoires qui a transformé la narration du monde. Son caractère commercial menace la diversité des histoires du monde et la façon dont on les raconte. La télévision a pris la place de l'autel dans la plupart des familles américaines. Elle fait autorité et, pour tant de gens de par le monde, elle est la principale source des histoires. Quand j'étais étudiante, je possédais deux téléviseurs. L'un avait l'image mais pas le son, l'autre le son mais pas l'image. Quand j'allumais les deux en même temps, j'avais une télé qui fonctionnait - une télé indienne, comme je l'appelais, pour rire.
Nos battements de cœur sont comptés. Un certain nombre nous est attribué. Quand nous les avons utilisés, nous mourons. De combien de battements de cœur disposait mon père? Et moi, de combien?