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Citations sur Moi les hommes, je les déteste (70)

Les modèles qu’on inculque sont nocifs dans les deux cas : ni la violence qu’on
encourage chez les garçons ni la passivité qu’on impose aux filles ne sont des réponses appropriées, pour soi comme pour les autres, dans les situations d’injustice ou de conflit.
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Je fais de la sororité ma boussole, car j’ai autour de moi des femmes lumineuses, talentueuses, passionnées, incroyablement vivantes qui méritent tout mon soutien et tout mon amour. Je choisis de leur donner, à elles et à l’ensemble des femmes, cette énergie relationnelle, car les hommes n’ont pas besoin de moi pour se sentir validés, confortés dans leurs choix de vie, rassurés de leur valeur. Et parce qu’il y a dans les relations féminines une réciprocité qui va souvent de soi. Je sais que je peux compter sur toutes les amies qui m’ont déjà demandé de mon temps pour leur apporter de l’aide. Je sais que si je suis abattue, si je doute de moi ou s’il m’arrive quelque chose de grave que je ne peux pas porter seule, il me suffit de sortir mon téléphone pour recevoir tout le soutien dont j’ai besoin en retour de la part de ces femmes.
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On demande aux hommes d'utiliser leur pouvoir, leurs privilèges, à bon escient : en poliçant les autres membres masculins de leur entourage, par exemple, pas en expliquant aux femmes comment mener leur combat. On demande aux hommes de rester à leur place. Non, en fait, on exige d'eux qu'ils apprennent à en prendre moins.
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Détester les hommes en tant que groupe social, et souvent en tant qu'individus aussi m'apporte beaucoup de joie, et pas seulement parce que je suis une vieille sorcière folle à chats.
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Depuis quelque temps, ma vie est guidée
par un adage d’une grande sagesse. « Aie la confiance d’un homme médiocre*. » Quand je doute, je repense à tous ces hommes médiocres**,qui ont réussi à faire passer leur médiocrité pour de la compétence, par un tour magique de passe-passe qui porte le nom
d’arrogance. Cette audace de l’escroc, antithèse de nos syndromes de l’impostrice, est avant tout l’apanage des hommes. Elle est rageante quand, en face, on est constamment terrorisée à l’idée d’avancer des arguments en se trompant dans les chiffres, de ne pas avoir assez lu sur tel sujet pour pouvoir en parler avec légitimité, de ne pas être assez instruite ou expérimentée pour travailler à tel poste. Ça fout en rogne, parce que ces hommes médiocres prennent la place de personnes plus douées qu’eux, avec leur bullshit et leur
ego surdimensionné. Si d’un côté on a été élevées à douter de nous sans cesse, les hommes ont grandi avec l’assurance qu’ils arriveraient souvent à faire passer des vessies pour des
lanternes – ou du moins, à camoufler leurs
lacunes. J’en veux pour exemple cette étude
réalisée par LinkedIn8, où on apprend que,
face à une offre de poste, les hommes auront
plus tendance « à tenter leur chance, et “on
verra bien” », tandis que les femmes, elles,
« n’y vont que si elles sont sûres d’être taillées
pour le job ».
Il y a une morale à cette histoire, un idéal
vers lequel on peut toutes tendre. Celui d’arrêter de nous dévaloriser, d’oser plus souvent, et de toujours, toujours se demander, quand on est submergée de doute : que ferait un homme médiocre ?
Honnêtement, avoir en nous la confiance
d’un homme médiocre, ça veut aussi dire être plus sympa avec nous-mêmes. Si tant de mecs peuvent se frayer un chemin dans le monde sans approcher même de loin la perfection dans aucun domaine, il est peut-être temps de nous autoriser à lâcher du lest aussi. Ils sont où, les hommes qui culpabilisent jusqu’à ne plus dormir parce qu’ils ont laissé leur enfant à leur partenaire pour un déplacement professionnel ? Ils sont où, les hommes qui ressassent pendant deux semaines une confrontation avec un·e collègue en craignant d’avoir été trop cash ? Je ne dis pas qu’on doit s’abaisser au niveau relationnel abyssal de la majorité des hommes. Juste qu’il est temps de ne plus culpabiliser d’échouer à être des Wonder Women doublées de saintes, qu’il est temps de nous laisser être des humaines avec quelques défauts. Les standards sont très bas pour les hommes, mais pour les femmes ils sont bien trop hauts. Réservons-nous le droit d’être moches, mal habillées, vulgaires, méchantes, colériques, bordéliques, fatiguées, égoïstes, défaillantes.
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Si on devenait toutes misandres, on pourrait former une grande et belle sarabande. On se rendrait compte qu'on n'a vraiment pas besoin des hommes. On pourrait, je crois, libérer un pouvoir insoupçonné : celui, en planant très loin au-dessus du regard des hommes et des exigences masculines, de nous révéler à nous-mêmes.
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Il n'y a que les dominants qui peuvent se permettre d'être raisonnables et calmes en toutes circonstances, car ce ne sont pas eux qui souffrent.
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L'accusation de misandrie est un mécanisme de silenciation : une façon de faire taire la colère, parfois violente mais toujours légitime, des opprimé.es envers leurs oppresseurs. S'offusquer de la misandrie, en faire une forme de sexisme comme une autre et tout aussi condamnable (comme si le sexisme était condamné...), c'est balayer sous le tapis avec malveillance les mécanismes qui font de l'oppression sexiste un phénomène systémique, approuvé par l'histoire, la culture et les autorités. C'est prétendre qu'une femme qui déteste les hommes est aussi dangereuse qu'un homme qui déteste les femmes - et prétendre qu'elle n'a aucune raison de ressentir ce qu'elle ressent, que ce soit de l'hostilité, de la méfiance ou du mépris.
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Je n’ai retrouvé la colère que bien plus tard, en devenant féministe. J’ai découvert que, souvent, ce qui me faisait pleurer aurait dû me faire crier, et que lorsque je pleurais de tristesse face à une injustice dans un conflit, je me résignais à perdre, en quelque sorte.
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Allez, je me lance, je vous avoue': moi les hommes, je les déteste. Tous, vraiment'? Oui, tous. Par défaut, je les tiens très bas dans mon estime. C’est rigolo, parce que je n’ai apparemment aucune légitimité à détester les hommes.
J’ai quand même choisi d’en épouser un, et à ce jour, je suis bien obligée d’admettre que je l’aime beaucoup*.
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