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4,09

sur 522 notes
Un petit livre très instructif, au départ je ne pensais pas être le cible ( génération ?) . Mais quelle révélation, des vérités soulignés sans agressivité ( j'aime l'ironie du titre ) . Une très bonne explication du mot misandrie que l'on entend de plus en plus tout en restant flou . Un seul reproche, qui est un plus pour cette jeune auteure si talentueuse, c'est trop court, il y a tant a dire ,j'attends avec impatience son deuxième ouvrage .
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Avis:
Malgré le titre provocateur, le livre n'incite pas vraiment à la haine des hommes, il questionne l'intérêt, la possibilité – peut-être trop vite balayée – de rejeter les hommes en tant que groupe social (dominant le groupe social des femmes), d'accueillir la juste et saine colère du soi opprimé. L'autrice propose de cesser de répondre aux attentes des hommes, de cesser de composer, d'arrêter de renoncer (parce que « boy will be boy »), afin de pouvoir se trouver soi-même et de ne plus mâcher le travail aux hommes. Ce n'est pas un manifeste de haine envers les hommes, mais envers la différence de pouvoir, de chance, de valeur accordée, entre les groupes des hommes et des femmes et l'inégalité dans les rapports femmes-hommes. Ce livre prône plus d'égalité en proposant de se détacher de l'illusion du besoin des hommes qui mène à la soumission. L'autrice aborde aussi l'importance de la sororité.

le livre est bien écrit, très facile et rapide à lire. Je me suis reconnue dans certaines situations (la charge émotionnelle par exemple), et je vais d'ailleurs conseiller ce livre à mon mari.


Contexte et informations complémentaires:
Sans avoir lu l'ouvrage, fin août 2020, Ralph Zurmély, chargé de mission au ministère délégué à l'égalité femmes-hommes, a menacé l'éditeur du livre de poursuites judiciaires s'il ne retirait pas ce livre de la vente. À ce moment là, le livre n'avait été tiré qu'à 450 exemplaires lors de sa sortie le 19 août et on peut voir se profiler un bel effet Streisand puisqu'une seconde réédition est déjà écoulée en quelques jours. Il est intéressant de noter que le mail envoyé par ce fonctionnaire, et menaçant de poursuites judiciaires l'éditeur, est illégale et passible de poursuites pénales (pour l'entrave à la liberté d'expression). L'affaire a été retracée par un article de Médiapart du 31 août 2020 intitulé « Un livre féministe provoque un désir de censure au ministère de l'égalité femmes-hommes ».

le livre peut être acheté en version papier pour 12€, pour les personnes en difficulté financière, on peut l'acheter en version pdf pour 2€. Une version epub sera sûrement disponible ultérieurement. https://www.monstrograph.com/
Je l'ai découvert en version pdf de 98p (inclus la couverture et plusieurs pages blanches, avec de grandes marges). La police d'écriture met des fioritures sur les associations « st » et « ct », ce qui ralenti ma lecture.
Lien : https://www.monstrograph.com/
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[Chronique complète sur le blog].

J'ai déjà entendu dire que j'étais « misandre », c'est-à-dire que je détesterais les hommes, en reproche au fait que je sois assez radicale dans mes positions féministes. C'est quelque chose dont je me suis longtemps défendue et, quand je le clamais moi-même, c'était sous couvert d'ironie.

Depuis quelques temps, ma réflexion dans ce sens a évolué. Et le livre de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, m'a permis de réfléchir plus amplement à cette question. Comme elle le dit si bien, la misandrie est un principe de précaution. Quand on sait que la quasi-totalité des auteurs de viols, d'agressions sexuelles et de violences conjugales sont des hommes, il faut forcément apprendre à se méfier. Il est en effet difficile de renoncer à ses privilèges et de déconstruire ce que toute la société apprend aux hommes.

Je pensais que ce livre allait me mettre en colère. Qu'une fois de plus, je me retrouverais confrontée au sexisme. Mais cette lecture m'a fait du bien. Pauline Harmange parle d'un problème et de la solution qu'elle a trouvée pour y faire face. C'est un peu moins de cent pages qui se dévoreront tant le propos est intelligent et brillant.

Ce livre a été pour moi une bouffée d'air frais et un moment de sororité face aux violences sexistes et sexuelles que nous, femmes, devons subir chaque jour de notre vie.
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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La critique de Jacques Drillon: "La fille qui vient de publier Moi les hommes, je les déteste. (Sans virgule après « moi ».) Toute contente, pas gênée. Et personne pour crier: « La honte ! la honte ! » Un type du gouvernement veut faire retirer le livre des librairies. C'est une réaction idiote, car la censure est toujours idiote. Ce pauvre garçon est chargé de mission au Ministère délégué à l'égalité femmes-hommes. Il veut donc censurer aussi bien les femmes que les hommes".
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ATTENTION : PAMPHLET.

D'autres que moi ayant décrit et décortiqué bien mieux que je saurais le faire, et avec bien plus de justification, l'ouvrage de Pauline Harmange, Moi les hommes, je les déteste, je me contenterai de préciser, à qui voudrait en faire lecture, à quel type d'ouvrage ce texte appartient d'un point de vue strictement formel.

Plus qu'un simple essai mais moins qu'un traité (il n'en a ni les envies, ni les vertus spécifiquement didactiques et, pour nombre d'entre eux, universitaires), ce texte d'une grande virulence, pour ne pas dire d'une violence certaine, relève de la catégorie du pamphlet.

Le terme n'est plus guère usité de nos jours et il semble parfois revêtir un caractère quelque peu dépréciatif mais c'est bien dommage. Nombre de très grand textes relèvent de ce genre, parfois des plus indispensables dans les temps où ils furent/sont rédigés et publiés.

Citons-en quelques uns pour mémoire : le plus célèbre d'entre eux est, sans nul doute le J'accuse d'Emile Zola qui lui vaudra même de sérieux démêlés avec la justice, puisqu'il écopera d'une condamnation à un an de prison ainsi qu'une très lourde amende. Citons encore l'indispensable de l'horrible danger de la lecture du tout aussi indispensable Voltaire. Il y a encore le Napoléon le petit de l'inlassable Victor Hugo. le Doit à la paresse de Paul Lafargue, qui demeure aujourd'hui encore essentiel, et moulte autres !

Cependant, il faut bien le reconnaître, les titres les plus connus dans ce genre littéraire bien particulier sont assez peu le fait de femmes. Est-ce parce qu'ils furent/sont souvent rédigés par des hommes au faîte de leur notoriété dans un monde majoritairement masculin au sommet de l'échelle sociale et du pouvoir, qu'ils sont des moments de "saine colère", qu'ils ont souvent les apparences d'une certain virilisme, autant de "qualités", d'attributs, que l'on estime généralement plutôt masculins, que ces ouvrages-ci émanent rarement de plumes féminines ? Est-ce parce que le genre tend aussi à être accaparé par les esprits les plus réactionnaires (souvenons-nous des horreurs céliniennes de Bagatelle pour un massacre et autres abjections du genre. Nous éviterons aussi ici de faire quelque publicité que ce fut à un certain Eric Z. dont certain titre violemment misogyne lui assura, il y a deux décennies, les prémices d'une célébrité aujourd'hui exaspérante, ignominieuse et étouffante) que ce genre-ci aura pu être boudé par des esprits plus libéraux, plus tempérés, voire progressistes ? Est-ce encore parce que les temps sont plus à la négociation, à la pacification, à l'écoute qu'à la diatribe ? Difficile de répondre avec précision et certitude.

Quoi qu'il en soit, il était sans doute plus que temps que le pamphlet change de sexe (si je puis ainsi m'exprimer). C'est donc désormais chose faite avec ce présent pamphlet qui, très certainement, fera date.
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« Je ne suis pas la seule à qui on reproche régulièrement de détester les hommes : nombreuses sont les féministes et les lesbiennes à avoir été accusées d'un tel affront. Remettre en cause le pouvoir des hommes et ne pas ressentir d'attirance pour eux, ça ne peut être que de la haine, n'est-ce pas ? » (p. 9 & 10) Sur ce constat s'ouvre le court et brillant texte de l'autrice. À l'instar de la misogynie, existe-t-il une haine des hommes, de la misandrie ? Oui, mais...« Ce n'est pas un système organisé à tous les étages pour rabaisser et contraindre les hommes. » (p. 10 &11) Contrairement à la misogynie et au patriarcat. OK, la misandrie blesse l'ego (décidément bien fragile) des hommes, mais cette atteinte est sans commune mesure avec les violences faites aux femmes, psychologiques et physiques, parfois jusqu'à leur mort. « On ne peut pas comparer misandrie et misogynie, tout simplement parce que la première n'existe qu'en réaction à la seconde. » (p. 36)

« En ouvrant les yeux sur la profonde médiocrité de la majorité des hommes, il n'y a plus vraiment de raison de les aimer par défaut. » (p. 21) Est-ce à dire que les femmes sont parfaites ? Absolument pas ! En revanche, il est certain qu'elles doivent se faire davantage confiance et cesser de se laisser plus longtemps aveugler par leur prétendue infériorité. « Ne pas accorder d'importance aux hommes nous permet d'embrasser du regard leur profonde incompétence, et d'oser leur passer devant. » (p. 60) Elles doivent également refuser de se soumettre au cliché de la femme douce et compréhensive : ce ne sont pas des qualités strictement féminines, mais imposées aux femmes pour les faire taire, les cantonner à un rôle d'écoute et de soutien, jamais d'action. « Notre misandrie fait peur aux hommes, parce qu'elle est le signe qu'ils vont devoir commencer à mériter notre attention. » (p. 42) Les femmes ont le droit d'être en colère et de se faire entendre aussi fort que les hommes. Non, ce n'est pas de l'hystérie. Et non, ce n'est la faute de nos règles (mais méfiez-vous quand même de la force du SPM...).

Je pourrais recopier ici des pages entières de la démonstration de Pauline Harmange. Son propos est simple et clair, efficace et tellement libérateur. Avec une ironie décomplexée, l'autrice remet les points sur les i et invite à une misandrie salutaire, même salvatrice. Et cette même misandrie mène à la sororité, puissance qu'il est largement d'exploiter et de faire fructifier pour le bien commun. « On ne peut pas être de bonnes amies pour les femmes de notre entourage en laissant les hommes sur leur piédestal immérité. » (p. 70)

Je vous invite vivement à lire cet ouvrage. Vous n'en retirerez que du positif, que vous soyez femme, non-binaire ou homme.
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Dès les premières lignes, je me suis vite rendue compte que ce petit bouquin avait tout pour me déplaire : l'introduction laisse transparaître une violente colère, légitime puisque le fruit des opprimés, qui ne s'embarrasse pas de subtilité et oppose frontalement les femmes, martyrisées, aux hommes, bourreaux et dont les questionnements sur le mouvement #metoo sont au mieux moqués, au pire vus comme un nouvel instrument de séduction.

Si ces mêmes hommes sont blancs, hétérosexuels et riches, ils sont automatiquement voués au diable. Curieux raccourci qui fait autant l'impasse sur d'autres communautés au machisme assumé que sur le fait que malheureusement pour l'auteur, les pays où les droits des femmes sont les plus respectés (même si l'on peut admettre que la marge de progression est encore très vaste)...sont bien souvent peuplés de ces mêmes hommes blancs et riches.

Le réquisitoire qui s'ensuit soutient que l'homme ne peut pas être féministe, et que les femmes sont dans leur droit le plus total de crier à la détestation de ces animaux dotés de pénis. Cette négation totale de la liberté d'un être humain d'adhérer à une cause eût égard à son genre m'a bien sûr fait bondir, et m'a fait songer aux mouvements populistes certains de détenir la vérité, et dont l'existence tient finalement à une altérité "d'eux" contre "nous".

Finalement, ce livre est tout ce que j'abhorre, puisque son discours violent assumé est à des années lumières de proposer une solution à un problème réel sur la place de la femme dans la société actuelle. Et c'est bien dommage, car si l'on supporte l'introduction et la haine torrentielle de certaines assertions, on trouve tout de même des passages intéressants dans les propos de Pauline Harmange, notamment sur la psychologie du couple et des disputes en son sein, qui eux mériteraient que l'on s'y attarde.
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Je n'aurai pas forcément envie d'être gentille en chroniquant ce livre. D'ailleurs, pourquoi être « gentille » ? Cela n'a aucun intérêt. Pour l'histoire, cet essai, publié le 19 août 2020 a failli ne jamais paraître. En effet, son titre et son quatrième de couverture ont attiré les foudres d'un chargé de mission au ministère délégué à l'égalité femmes-hommes. Rien que cela ! En effet, il soutenait que ce livre invitait à la haine des hommes. Il est facile de critiquer un livre que l'on n'a pas lu. Oui, il est tellement plus facile de rappeler que les hommes, eux, aiment les femmes. C'est d'ailleurs toujours ce que l'on entend dans les médias quand un homme tue sa conjointe. « Ah, mais il l'aimait ! » Les femmes peuvent se passer d'un tel amour.

Que contient ce livre, finalement ? Eh bien il s'agit avant tout d'un essai qui parle des femmes, les femmes, que l'on n'encourage pas à se mettre en avant, les femmes, qui se dévalorisent très fréquemment, qui n'ont pas confiance en elles, les femmes, aussi, qui s'opposent entre elles au lieu de chercher à tisser des liens entre elles, à être bienveillantes, d'abord envers elles-mêmes, ce qui n'est pas forcément le plus facile.
Des femmes, aussi, qui doivent se défaire du regard des hommes (je suis tout à fait d'accord avec ce point), ne plus attendre leur approbation, quel que soit le sujet. Et moi de me dire que nous, les femmes, sommes sans arrêt confronter à des situations, dans la vie courante, mais aussi dans les livres, les séries télévisées, dans lesquelles les femmes cherchent toujours l'approbation des hommes. J'ai retenu aussi que les femmes, dès leur plus jeune âge, sont encouragées à la retenue, pour ne pas dire à la passivité, alors que l'on attend des hommes qu'ils agissent, qu'ils réagissent, qu'ils soient actifs. Ceci n'est pas un scoop : il y a toujours des hommes (et des femmes !) qui encouragent les femmes à rester à leur place, c'est à dire à ne surtout rien dire et rien faire.
C'est peut-être l'une des limites de cet essai : sa brièveté, alors qu'il y aurait tant à dire sur ce sujet. Cet ouvrage offre cependant déjà suffisamment matière à se questionner.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Alors, j'étais sceptique avec le titre. Puis j'ai entendu qu'on parlait de la censurer alors je me suis dit "Ok, on touche certainement un truc qui chatouille et ça chatouille forcément intelligemment pour qu'on veuille la faire taire" du coup je me suis empressée d'en faire l'acquisition. Je l'ai laissé trainé un peu dans ma bibliothèque, toujours occupée à autre chose et puis "C'est l'histoire d'une heure tout au plus, je le lirais plus tard" et puis un soir, je rentre du boulot avec le livre "En finir avec la culture du viol" et je me dis allez, on va les enchainer, ça se marie bien.
Et puis j'ai lu une page. Puis deux. Puis dix. En une demi heure j'avais ingurgité le bébé. Et je dois dire que, moi qui pensait qu'admettre détester les hommes étaient nécessairement exagéré, violent et contre-productif, j'en suis sortie plutôt convaincue que sa position est très intelligente, elle s'entend et permet une auto-préservation qui se respecte. Je comprends pourquoi elle gêne.
Je pense que mon cheminement de féministe finira par aboutir là aussi. Je n'arrive pas encore à l'accepter, j'ai tellement d'hommes dans mon entourage que j'aime et que je respecte, des hommes sans qui j'estime que ma vie n'aurait que peu de saveur, mon meilleur ami pour commencer qui est la plus belle personne du monde mais qui, à bien y penser, souffre autant du patriarcat que moi. Mon neveu, à peine 2 ans, complètement innocent. Arrive-t-il vraiment un jour où j'aurai honte de son comportement ? Où il me décevra en traitant les femmes comme un genre inférieur au sien ? C'est à la fois inenvisageable et en même temps inévitable.
Je pense à tous les autres hommes de ma vie : collègues, amis, parents, amants, ex compagnon et compagnon actuel. Tous ont, un jour ou l'autre, été un pur produit de la société patriarcale, certains le sont tous les jours en coupant la parole à tout bout de champ, en s'appropriant des sujets et en les expliquant alors qu'ils ne les maitrisent pas, à s'arroger naturellement le pouvoir. Ils s'estiment plus capable que les femmes pour certaines choses, plus capables de se défendre, de recourir à la violence, de savoir se détacher. Plus solides. Lol.
Je les aime et pourtant quand ils se comportent comme ça je les méprise, dans ma tête un seul mot " tocard" et plus je m'investie, plus je ressens le besoin de me défendre de ces attitudes nauséabondes. Plus je m'investie plus je réalise à quel point j'ai contribué toutes ces années au machisme ordinaire, en faisant tout pour leur plaire, en riant des blagues vaseuses, en me moquant des activités de "filles" en me démarquant de toutes les femmes de mon entourage comme si c'était honteux de leur ressembler. Et en souffrant, parce que tolérée mais jamais complètement admise. Toujours trop femme, jamais à ma place. Traitre à mon propre sexe, intruse dans celui d'en face. C'est épuisant.
Alors qu'à l'inverse, quand je cesse de me soucier de leur avis, de leur regard, de leur estime. Je réalise que se distinguent très vite ceux qui continuent à m'aimer même quand je ne les admire plus, qui me soutiennent même quand ce n'est pas dans leur intérêt et ils sont peu nombreux.
Mais plus que tout, j'arrive à voir aujourd'hui toute la puissance de la sororité. J'ai rencontré des femmes pleines de féminité mais aussi de masculinité, cassant les codes du genre pour être elles-mêmes. Nous réussissons, ensemble, à nous affranchir un temps soit peu du système. Lire ce genre de livre, s'imprégner de ce genre de points de vues, les faire sien le temps d'un instant, corriger un peu plus à chaque découverte d'opinion notre propre trajectoire c'est à la fois vertigineux et gratifiant.
Il fallait du courage à Pauline Harmange pour assumer ses propos et je l'admire, elle ouvre la voie comme d'autres avant elle. Elle fait partie, comme Despentes, de celles qui veulent tout briser pour pouvoir reconstruire différemment. Et moi aussi aujourd'hui.

Ce livre est à lire, quel que soit son sexe, quel que soit sa position sur le sujet.
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Difficile de rester insensible à ce livre, il déchaîne les passions et les débats tant il déverse une haine qui dessert la cause du féminisme, selon moi. Pauline Harmange s'en défend d'ailleurs mais avec des propos pires que tout, comme le fait qu'elle soit mariée avec un homme...

Un livre à ne surtout pas mettre entre toutes les mains et surtout pas celles de jeunes filles ! Je peux entendre qu'on soit d'accord avec elle mais je ne peux pas le comprendre, tant ce type de propos me semble dangereux.

J'ai pu entendre que le titre était une provocation, mais non, l'autrice revendique de détester les hommes et l'explique tout au long de son plaidoyer. Si certains de ses arguments sont justes, comme l'absence des femmes de l'espace publique ou la charge mentale, ses mots sont violents et elle condamne chaque homme parce que né homme justement ! Elle se revendique misandre et tient des propos provocants pas uniquement pour faire bouger les choses, elle exprime une haine farouche qu'il est presque insoutenable de lire.

Un livre qui est franchement dangereux même avec du recul, tant la haine des hommes déborde à chaque page. Ce n'est pas ma vision du féminisme, basée pour moi sur une égalité totale pas sur une sorte de misandrie violente qui voudrait que chaque homme soit le diable incarné.

de bons sujets sont abordés mais je ne suis pas d'accord avec le fait de devoir passer par la détestation des hommes pour retrouver la sororité et se sentir pleinement femme... Un livre qui ne nuance pas son propos, qui exacerbe une violence qu'il est inutile de nourrir et qui, surtout, ne propose aucunes solutions !

D'excellents livres sur le féminisme sont exposés sur les étagères de nos librairies, préférez des textes beaucoup plus instructifs, construits sur une pensée analytique qu'on est en droit d'attendre d'un tel sujet et surtout avec des solutions données. Ne passez pas à côté de très bons outils pour vous élevez, ce texte n'est pas représentatif du mouvement...
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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