L'Outback australien est un territoire désertique (chaque voisin est séparé par un minimum de trois heures de route), immense (grand comme les deux tiers de l'Europe) et sacrément hostile (serpents mortels, chaleur infernale…). L'espérance de vie, en cas d'errance pédestre, n'y dépasse pas une poignée d'heures.
Cameron Bright est un natif du coin, aguerri à la survie dans ce milieu inamical. Son véhicule est en excellent état de marche et contient des réserves de vivres et d'eau pour subvenir plusieurs jours. Et, surtout, il connaît LA règle élémentaire à suivre en cas de panne : ne JAMAIS s'éloigner de son véhicule.
Pourtant, il est retrouvé mort, déshydraté, paumé en plein désert à 9 kms de son 4X4. Qu'est-ce qui a pu le pousser à abandonner ce dernier ? Pourrait-il s'agir d'un suicide ?
C'est le choc pour sa famille (Nathan et Bub, ses deux frères ; Ilse, sa femme ; Sophie et Lo, ses deux filles ; Liz, sa mère ; Harry, son beau-père ; Xander, son neveu et fils de Nathan), pour le couple de routards qui travaille actuellement à la ferme familiale ainsi que pour la petite communauté de Balamara dont il était un membre apprécié.
Nathan abandonne sa vie de solitaire reclus pour rejoindre le reste de la famille et préparer les funérailles de son frère. Mais les zones d'ombres entourant ce décès vont l'amener à se poser des questions et à remuer de terribles secrets de famille.
L'Outback australien, magnifique et angoissant, constitue une trame de fond exceptionnelle pour ce thriller ethno-psychologique lent et brillant, avec une histoire familiale prenante aux personnages fouillés. «
Lost man » est le troisième roman de
Jane Harper, après les succès de «
Canicule » et de «
Sauvage ». Une très belle découverte que cet auteure, dont je vais de ce pas glisser les deux premiers romans dans ma pile à lire.