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Première rencontre pour moi avec Jane Harper, qui nous emmène dans le très dépaysant «outback» australien, alternance de plaines et de désert de poussière rouge où règne la canicule et où l'on élève des troupeaux de bétail, sur des terres dont les résidences sont à des centaines de kilomètres les unes des autres. Cameron, un bon père de famille, est trouvé mort dans le désert, de soif et de chaleur, à des dizaines de kilomètres de son véhicule abandonné. Pourquoi ce rancher aguerri aurait-il abandonné la sécurité de son véhicule climatisé sur cette terre sans pitié ? Ou encore...qui avait intérêt à la disparition de ce prospère propriétaire terrien ? L'autrice dévoile à petites doses l'histoire de cette famille et en particulier celle de Nathan, le frère aîné, accablé par les lourdes conséquences d'une erreur de jeunesse... Les apparences sont parfois trompeuses, cette histoire m'a emmenée ailleurs que là où je m'y attendais et me donne le goût de découvrir les autres romans de l'autrice !
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L'Outback australien est un territoire désertique (chaque voisin est séparé par un minimum de trois heures de route), immense (grand comme les deux tiers de l'Europe) et sacrément hostile (serpents mortels, chaleur infernale…). L'espérance de vie, en cas d'errance pédestre, n'y dépasse pas une poignée d'heures.
Cameron Bright est un natif du coin, aguerri à la survie dans ce milieu inamical. Son véhicule est en excellent état de marche et contient des réserves de vivres et d'eau pour subvenir plusieurs jours. Et, surtout, il connaît LA règle élémentaire à suivre en cas de panne : ne JAMAIS s'éloigner de son véhicule.
Pourtant, il est retrouvé mort, déshydraté, paumé en plein désert à 9 kms de son 4X4. Qu'est-ce qui a pu le pousser à abandonner ce dernier ? Pourrait-il s'agir d'un suicide ?
C'est le choc pour sa famille (Nathan et Bub, ses deux frères ; Ilse, sa femme ; Sophie et Lo, ses deux filles ; Liz, sa mère ; Harry, son beau-père ; Xander, son neveu et fils de Nathan), pour le couple de routards qui travaille actuellement à la ferme familiale ainsi que pour la petite communauté de Balamara dont il était un membre apprécié.
Nathan abandonne sa vie de solitaire reclus pour rejoindre le reste de la famille et préparer les funérailles de son frère. Mais les zones d'ombres entourant ce décès vont l'amener à se poser des questions et à remuer de terribles secrets de famille.
L'Outback australien, magnifique et angoissant, constitue une trame de fond exceptionnelle pour ce thriller ethno-psychologique lent et brillant, avec une histoire familiale prenante aux personnages fouillés. « Lost man » est le troisième roman de Jane Harper, après les succès de « Canicule » et de « Sauvage ». Une très belle découverte que cet auteure, dont je vais de ce pas glisser les deux premiers romans dans ma pile à lire.
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Depuis ma dernière incursion dans l'Outback et ce rendez-vous manqué avec Kenneth Cook, je ne serais finalement pas resté trop longtemps échaudé. Même si, en ce lieu torride, ce qualificatif s'avère parfaitement adapté. La prochaine fois que je mettrai à déshydrater des cèpes, nul doute que j'aurai une pensée pour Cameron, fermier du Queensland, qui a connu ce triste destin de bolet. Dans cette région, la moindre panne automobile peut s'avérer létale. Pourtant, Cameron, régional de l'étape, connaissait les risques d'une avanie et donc les parades… Alors ? Malchance ? Suicide ? Meurtre ? La recherche des causes de ce trépas très peu commun sous nos latitudes va entraîner le lecteur dans une plongée trouble : une histoire familiale qui donnerait des sueurs froides (même si, en ce lieu torride…) à une assistante sociale débutante. Ce huis-clos, qui se déroule dans une ferme grande comme un département français (et pas le 90 !) est fortement addictif. Dans ce décor austère, dont l'auteur parvient à nous donner une image que l'on imagine réaliste à défaut de pouvoir vérifier in situ, l'évolution des différents personnages, en premier lieu celle de Nathan le frère aîné, est savamment distillée. Certains trouveront que le style ne casse pas trois pattes à un émeu mais cette sècheresse (qui, en ce lieu torride…), ce dénuement maintient l'attention jusqu'au dénouement.
Lost Man est une réussite. En cette période où les risques d'inanition ou de dessiccation sont limités, aucune raison de se voir privé de désert. Prenez donc un grand bol d'air chaud (ce qui en un lieu glacial…) !
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Excellent polar de l'« outback » australien, solitude humaine et paysages fabuleux.

On retrouve le corps de Cameron qui semble être mort de soif dans le désert torride. Aucune trace de lutte ou de panne pour expliquer sa présence en ce lieu. Se serait-il suicidé ? À la ferme familiale dont il est le principal propriétaire, c'est la consternation. Il y vivait avec sa femme et ses deux filles, mais aussi sa mère, son frère Bub et Harry, un vieil employé de la famille. Un troisième frère, Nathan, vit sur une ferme voisine, mais à 200 km de là. Divorcé, il rejoindra les autres pour s'interroger sur ce qui s'est passé.

Un polar dépaysant, qui décrit un milieu de vie bien particulier, une nature implacable, où un enfant qui s'égare, sans eau, ne peut survivre que quelques heures. Mais une famille presque aussi implacable, aux relations tordues où la violence n'est jamais loin.
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Je vais être obligé de spolier un peu, car ce livre dont j'ai lu tant de critiques élogieuses se rapproche pour moi d'un plagiat. C'est dépaysant de découvrir l'immense outback de l'Australie, où chaque ferme est presque aussi grande qu'un pays d'Europe, et où il ne fait pas bon rester en rade, car personne ne passera devant en voiture. Ou tous les dix ans.
Le problème, c'est que le scénario est calqué sur un livre bien plus célèbre, « Rebecca », de Daphné du Maurier, bien adapté au cinéma par Sir Alfred (on devrait d'ailleurs lui retirer son titre de noblesse vu tout le mal qu'il a fait à Tippi Hedren, dont il a brisé la carrière parce qu'elle a refusé ses avances). Et dans « Lost man », comme chez Sir Alfred, tout tourne autour du même principe : le bon mec n'est pas celui que tout le monde croit. Quand on pige cela au bout de 100 pages, et qu'il en reste 400 à lire, ça gâche un peu le plaisir. Tout comme le coup (autre spoil) du tableau qu'il ne faut jamais toucher.
Et comme s'il y avait encore un vrai suspens, l'auteur fait traîner les scènes en longueur, en rajoute sur des détails redondants. Une très mauvaise copie, classée paraît-il par le « Times » dans les 100 meilleurs polars depuis 1945.
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Nathan, Cameron et Bub Bright sont trois frères élevés à la dure dans l'Outback australien. Ils élèvent des vaches dans leurs ranchs respectifs aux frontières communes. Ils connaissent l'aridité et la chaleur sans pitié de ce pays.
Alors quand ils retrouvent Cameron mort de soif au pied de la tombe du stockman, à 9 km de sa voiture garée au bord de la piste, ils ne peuvent que s'interroger : pourquoi s'est-il aventuré à marcher autant alors qu'il savait s'exposer à une mort certaine? Que leur cachait leur frère?
Une plongée dans la sécheresse du désert, la dureté du paysage et des coeurs de cette famille australienne mais aussi dans les méandres de leur passé.
Une très bonne lecture même si la structure narrative m'a beaucoup (trop) fait penser à celle de Canicule.
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Après Canicule que j'avais beaucoup aimé, j'étais impatiente de découvrir un autre roman de Jane Harper.
Et à nouveau, je me suis plongée avec délice dans l'univers si caractéristique de cette romancière.
Une histoire où tout est dans le non-dit et que je n'ai pas pu quitter avant d'en connaître tous les secrets. Rien de très nouveau dans ces secrets mais que de tension entre les membres de cette famille cabossée, une violence sous-jacente, la crainte permanente que tout bascule d'un moment à l'autre.
Captivant !
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Il s'agit d'un thriller psychologique. L'atmosphère, très particulière et très bien rendue, est celle de l'outback australien avec ses fermes isolées, ses paysages quasi désertiques à perte de vue, et le type de vie sociale qui en découle : entraide entre voisins et isolement sinon solitude. La découverte de Cameron mort en plein soleil sans rien auprès de lui interpelle son entourage, à commencer par ses frères, Nathan et Bub. D'autant qu'on retrouve à une dizaine de km de son corps son véhicule qui contient tout l'équipement de survie, en parfait état de marche. Les personnages sont peu bavard, ils ont pris depuis longtemps l'habitude de refouler leurs sentiments. C'est une sorte de huis-clos étouffant, à trois heures de route de la bourgade la plus proche. Il y a peu de personnages (la mère, les frères, l'épouse du mort et leurs deux fillettes, le fils de Nathan, un vieil employé et deux backpackers anglais) et ils se révèlent lentement. Il y a peu d'actions et les distances entraînent un ralentissement, un étirement de bon nombre d'entre elles. J'ai trouvé ce roman bien prenant, remarquablement mené, et son côté minimaliste m'a fasciné alors que ne suis pas fan de contrées et climats désertiques. Une très, très belle découverte !
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Inclassable et en tout cas pas "thriller", ni même "polar" au sens où entend habituellement ces qualificatifs.
Toute une ambiance, par contre, faite de poussière, d'étendues immenses, dénudées, sauvages : bienvenue dans l'outback australien et ses terres arides, écrasées de chaleurs, véritable fournaise à certaines heures du jour.
Au milieu de nulle part, il y a une tombe qui génère nombre d'histoires, de légendes, d'hypothèses dont certaines font peur aux enfants, quand on évoque des fantômes. On ne sait pas très bien qui est enterré là, s'il s'est perdu et que la soif a eu raison de lui...
Quoi qu'il en soit, le récit débute par la découverte d'un cadavre tout près de cette fameuse tombe. Deux frères viennent de découvrir Cameron, le second de la fratrie. Il gît, sans vie et cette mort, dont ils ignorent tout-à-fait la cause, va secouer toute la famille, raviver de vieilles rancunes, mettre à jour des non-dits, des jalousies, faire émerger des tensions et des reproches.
Chaque membre de la famille vit cette disparition comme une épine et pour certains elle est insupportable!
On découvre aussi les relations qu'on eues les trois garçons et leur père, décédé (sa tombe n'est pas loin de la maison). On découvre la mère silencieuse et cantonnée à la cuisine, qui essaie de préserver les deux fils qui lui restent. On découvre la femme de Cameron, Ilse, qui travaillait comme serveuse dans un café, et les deux filles du couple, dont l'aînée a un bras cassé, après une chute de cheval.
Peu à peu (l'auteure manipule habilement l'art de l'ébauche, de l'allusion, de la petite touche discrète, de l'évocation), on découvre le passé des différents protagonistes, leurs relations parfois complexes et plus ou moins tendues, rendues plus âpres par les rigueurs extrêmes du climat de cette région quasi désertique.
Les hypothèses et les spéculations vont aller bon train. Des interrogations sur le passé de Cameron, des recherches de suspects (il n'y en a pas beaucoup mais on en trouve toujours...)
Il vous faudra ramper dans les méandres de ces relations rendues particulières du fait des distances, du fait de l'aridité desséchante du climat, du fait que la parole ne coule pas de source pour les habitants mais qu'au contraire les onomatopées font office de réponse, il vous faudra suivre les doutes, les recherches de Nathan, l'aîné, pour vous acheminer vers la vérité, qui apparaîtra comme une fleur qui éclot enfin après que la rosée lui a permis de s'ouvrir.
Un livre que je recommande instamment.
Mais ne vous attendez pas à un épisode des "Experts", ne vous attendez pas à des coups de feu à tout bout de champ et encore moins à des courses-poursuites endiablées!
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Il me tarde de lire Sauvage, le deuxième roman de Jane Harper. le premier, Canicule m'avait fait passer un excellent moment de lecture. Lost Man ne m'a aucunement déçu. J'ai retrouvé l'excellence de Jane Harper pour nous transporter au beau milieu de son histoire, de transpirer à grosses gouttes avec ses personnages, d'être aveuglés en passant de la lumière éblouissante du désert à la sombre ambiance de la ferme familiale. L'auteure sait nous tenir en haleine jusqu'au bout en nous distillant ses indices dans une construction souveraine. Avec surtout beaucoup d'émotions dans cette histoire tout à fait crédible tant les détails sont précis et bourrés d'humanité.
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