Son oncle John Shannon, un pêcheur professionnel, disait volontiers : « Tous les bateaux cherchent un endroit où couler. »
D'où venait donc cette angoisse liée au sexe qui vous crispait le ventre ? Même le sage Socrate était parfois à la merci de sa biroute.
La sexualité ressemblait parfois à un sac à dos bourré de bouse de vache qu'on devait trimballer toute la journée, surtout pour un senior qui s'accrochaient désespérément à ses pulsions déclinantes.
Chaque génération était dupée jusqu'à l'ennui par sa propre musique.
Sunderson ne s'intéressait nullement aux romans policiers, ces livres pour enfants qui égrenaient les recettes du chaos…
Selon mes instructions secrètes je devais déterminer la forme du monde. Mon rapport final stipule que toutes les suppositions étaient erronées.
John A. McGlynn Jr. (An Old Man's Rules for Hitchhiking)
(En exergue du texte)
Avec les grandes souffrances physiques ou mentales, quand les deux ne se conjuguent pas en cette détresse profonde qu'il connaissait désormais, arrive l'humilité, non pas l'humilité vertueuse mais seulement celle du chien qui, percuté par une voiture, se traîne à l'écart de la route jusqu'à un fossé pour tenter d'éviter un nouvel accident.
Il feuilletait souvent les nombreux guides naturalistes qu'il possédait désormais et il aimait l'idée d' enquêter sur la nature de la nature en excluant l'espèce humaine et son histoire semblable à un charnier.Trop c'est trop.
Une rivière est plus puissante que le désespoir.
Pour Sunderson, les Indiens étaient le squelette monstrueux enfermé dans le placard de l'Amérique.Il imaginait volontiers un grand drap blanc étendu sur tous les Etats-Unis, et à des centaines d'endroits le sang des Indiens faisait des taches rouges sur ce drap.