Old Tim, qui était désormais un ami intime, conseilla à Sarah de ne pas rester sur son quant-à-soi et de se comporter comme si elle était fière d'être ce qu'elle était. _La beauté est ce que tu as reçu en partage_, lui dit-il. En fait, Sarah n'était pas une beauté dévastatrice, simplement la plus jolie fille du coin.
N’ayant jamais appris à s’apitoyer sur les autres, elle n’éprouvait aucune pitié pour elle-même.
Pardonne ma vulgarité, mais le Montana est un endroit débile et ma réaction consiste à lire, mais il est vrai que je réagissais déjà comme cela dans la Massachusetts.
Elle se sentait souvent incapable d’assumer le poids de sa propre existence, et il était alors merveilleux de se réfugier dans les livres.
L'homme au costume impeccable assis près d'elle lisait le Wall Street Journal, et l'odeur de son after-shave était si forte qu'un ver de terre n'y aurait pas survécu.
Elle demanda à Terry si ça ne le dérangeait pas de regarder le tennis alors qu'il ne pouvait pas y jouer, faisant ainsi allusion au pied bot de son ami.
Non, dit-il, la vie m'a mis sur la touche pour que je puisse l'observer.
" Tu es si calme. A quoi penses-tu? demanda Tessa.
- A tuer quelqu'un, répondit sèchement Sarah sans réfléchir.
-Nous avons toutes rêvé de tuer quelqu'un, dit Tessa en riant. Mais on ne sert pas de vin dans les prisons américaines. Quelle horreur."
Elle s'assit et prit un livre sur le génome humain en se disant
qu'on découvrirait peut-être un jour le mal qui se cachait au fond des gènes de certains individus.
Sa grand-mère, qui n'appréciait guère les croyances évangéliques de Peps, pensait que son fils avait troqué une poivrote contre une nigaude.
Elle s'était réveillée en proie à des pensées confuses de normalité, cette normalité peut-être imaginaire qu'on croit discerner chez autrui.