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3,6

sur 593 notes
Cliff est bouleversé par la tromperie de sa femme Vivian, revenue les genoux tachés d'herbe verte après s'être éclipsée avec un ancien camarade de classe, Fred ; par sa décision de le quitter et de vivre avec lui ; par le fait qu'elle récupère la ferme qu'il a exploitée après avoir abandonné son poste d'enseignant, se condamnant à la pauvreté ; par la façon dont elle prétend signer à sa place des documents sur leur divorce en lui réclamant une procuration. Il décide soudain de prendre sa voiture et de parcours tous les Etats d'Amérique, en jetant à chaque frontière la pièce d'un puzzle géographique représentant l'Etat quitté. Il songe aussi à rassembler ce qui lui reste de sa fibre littéraire d'ancien prof de Lettres pour rebaptiser les Etats et renommer leurs oiseaux symboliques.

Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Rien ne va plus dans la vie de Cliff, soixante ans : sa femme Vivian a vendu la ferme sur laquelle il s'échinait depuis trente ans, sa chienne Lola est morte et son mariage a été détruit par le retour impromptu d'un ancien du lycée, un bellâtre qui a séduit son épouse dévorée par l'ambition de réussir. Que faire ? Prendre la route pour un voyage au long cours dans le but de rebaptiser les États et, pour joindre le futile à l'agréable, conduire l'une de ses anciennes étudiantes, Marybelle, sur le chantier de fouilles où travaillent son mari et sa fille.
Ce bref roman de Jim Harrison est assez laborieux et, pour tout dire, assez inintéressant dans sa première partie. Les obsessions chères à l'auteur sont présentes, mais déclinées sous leur forme la plus mollassonne : la nature, l'adultère, le sexe. L'échevelée, nymphomane et très perturbée Marybelle transforme Cliff en un improbable objet sexuel dont la verge écorchée est soignée à coups de produits vétérinaires pendant qu'il traverse les États du nord en balançant par la vitre de sa voiture les pièces du puzzle qui lui a appris sa géographie du pays.
le livre ne devient intéressant que lorsqu'il se dégage de la pérégrination géographique et sexuelle de Cliff qui finit par échouer chez son fils Robert, à San Francisco. La délicatesse avec laquelle sont dépeints les rapports entre un père et son fils homosexuel qui a réussi dans l'industrie du cinéma relève du meilleur Harrison. le retour dans le Michigan de Cliff peut amorcer sa reconstruction après le deuil de sa ferme. Il y a une scène hilarante où Vivian amène quasiment de force son ex-mari sur les lieux pour lui montrer les dégâts faits par des bobos de la ville sur l'exploitation qu'ils leur ont vendue. En s'installant dans l'ancienne cabane de son grand-père et en adoptant une nouvelle chienne – Lothar – notre sexagénaire renoue avec une certaine paix de l'âme. Ce qui permet à Harrison de revenir à ce qui fait sa force d'écrivain : un style élégiaque, une couleur tremblée des sentiments et une réconciliation entre les aspirations contradictoires de l'homme : se fondre tout à la fois dans la nature et la littérature.
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'Une odyssée américaine' est le premier livre que je lis de cet auteur Jim HARRISON. Peu, très peu emballé par une écriture répétitive à l'image, selon moi, d'un électroencéphalogramme plat!

Cliff a enseigné la littérature, puis a repris la ferme de la belle-famille . A soixante deux ans, il a perdu son chien, se retrouve largué par sa femme, dépossédé de sa ferme et sans avenir. Prenant avec lui un vieux puzzle de son enfance dont chaque pièce représente un des état des Amériques, il embarque dans sa vieille guimbarde et prend la route comme on prend la fuite. Au passage de chaque frontière d'un nouvel état, de sa voiture, il jettera la pièce correspondante de son puzzle... L'idée est plutôt sympathique et cette transhumance aurait pu déboucher sur une jolie découverte du fin fond de l'homme et de l'Amérique ...

Mais voilà, de digressions en souvenirs décousus, tous les chapitres se ressemblent. Quand on en a lu un, on les a lus tous! Dans tous ces états, pour lesquels il se donne le projet d'en modifier le nom ainsi que celui de l'oiseau emblématique, Cliff avalent des kilomètres, prend des photos de bovidés, observe les oiseaux et cherche à pêcher... Et après? Rien, ou si peu! le reste du temps, dans la plus grande des confusions, il monologue, le plus souvent, avec son passé, ses fantasmes, les émois sexuels dont il se souvient, qu'il réitère sans mesure avec Marybelle, une ancienne élève, quarantaine bien faite, qui l'a rejoint dans cette errance sur les routes américaines.

J'ai eu beaucoup de peine à rêver, à m'associer, en masque ou même contre-masque, avec un tel personnage! Peut-être fallait-il lire, en filigrane, une réflexion sur l'âge qui avance, sur le couple qui a des difficultés à se fidéliser, sur la valeur des gens en fonction du salaire qu'ils génèrent ou de l'importance d'un lien téléphonique permanent qui semble une nécessité absolue de vie pour les uns alors qu'il est fil et boulet à la patte pour d'autres? Peut-être n'ai-je pas bien lu. Peut-être suis-je passé à côté d'une réflexion profonde cachée derrière cette succession incessante d'instantanés de vie qui se répètent et se répètent de chapitre en chapitre! Mais comme l'histoire est linéaire et plate, la réflexion prend la même forme. Peu, pas, de développement de la pensée, d'invitation à une élévation de l'esprit!

Bref, un livre soporifique qui en apprend peu sur les états d'Amérique, sur l'Homme et sa recherche d'une vie fondée sur des valeurs qui donnent à chacun de trouver sa place en lien avec lui-même et avec les autres. Un livre qui ne m'a pas nourri! A oublier...

Mais, je donnerai une seconde chance à Jim Harrison. Je me soumettrai à une autre découverte de cet auteur... D'après de nombreuses critiques, il serait bien capable de me surprendre... J'en serais ravi!
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A la suite d'une rupture inattendue après tant d'années de mariage, Cliff nous emmène sur les routes américaines à bord de sa vieille Taurus pour changer d'air et retrouver un sens à sa vie. Dans sa fuite vers un monde simple, brut, authentique, cet ancien professeur de littérature converti en agriculteur nous fait découvrir l'Amérique profonde ; il dévoile les différentes facettes de sa personnalité à travers ses rencontres, ses amours, ses amitiés, ses centres d'intérêt.
On a parfois l'impression d'être assis sur le siège arrière en vieux cuir accompagnant cet homme en recherche de quiétude et de solitude ; en même temps, il aime la compagnie d'une femme, d'un ami ou de tout être vivant capable d'empathie. le voilà dévorant la vie au jour le jour en traversant les frontières de plusieurs Etats et en parcourant des milliers de kilomètres, preuve de l'immensité de ce pays. Il nous fait vivre ses états d'âme, ses questionnements, ses craintes et ses joies durant le voyage qui s'arrête quelque part.
Grand roman dont on s'imprègne du début à la fin et qu'on regrette qu'il s'achève mais… la vie continue. Et Jim Harrison, cet écrivain talentueux continue de nous captiver même après sa disparition.
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Après 38 ans de mariage, Cliff doit faire face, coup sur coup, à un divorce et au décès de sa vieille chienne. Dépossédé de sa ferme par son ex-femme, il décide de se lancer dans un voyage en solitaire à travers les Etats-Unis, avec dans l'idée de renommer chaque Etat traversé ainsi que son oiseau symbole. Cette mise en route semble pleine de promesses, la première page du roman est une carte des Etats-Unis, et on s'apprête à parcourir un Etat après l'autre avec notre personnage un peu déprimé qui, à n'en pas douter, à l'issue du voyage, aura fait également un long chemin intérieur. Mais grosse déception, cela ne se passe pas du tout comme ça. Notre voyageur solitaire ne le reste pas longtemps, il est rejoint par une espèce de mytho-nymphomane, et le récit tourne rapidement uniquement autour du sexe, avec quelques diversions littéraires (Cliff, avant d'être fermier, enseignait la littérature), et quelques notes sur les Etats traversés. Et comble de la déception, la fameuse odyssée à travers les Etats-Unis s'arrête prématurément, et notre carte de la première page semble d'un coup bien inutile. Pour couronner le tout, Jim Harrison semble aimer la vulgarité, alors que selon moi elle n'apporte rien, au contraire elle agace. le répertoire « bite-couille-chatte-queue-quéquette », ça va un temps, mais à la longue ça lasse.
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C'est une odyssée -au sens propre du mot- d'un homme abîmé par la vie. Réfugié dans ses souvenirs, le narrateur utilise un vieux puzzle d'enfance comme prétexte à son voyage. L'intrigue est légère et improbable, un peu trop à mon goût. Toutes les passion et obsessions attribuées habituellement à Jim Harrison sont réunies dans ce livre, il y a le sexe, la bonne chère, la solitude de ses personnages. Ce sont des thèmes extrêmement présent, certains passages bien que différents se répètent, alourdissant le texte sans y apporter à mon sens grand chose de bien pertinent.
Renommer les États les oiseaux en leur restituant des noms indiens, c'est le petit plus morale et original qui revient en boucle dans les critiques et les présentations du livre. Personnellement, je donnerai plus à ses passages une valeur d'anecdote.
Ce n'est pas un grand Jim Harrison. je l'ai perçu un peu fatigué et à bout d'imagination. La vieillesse ? Ce n'est pas une vrai déception, plus une sorte d'indifférence. Il se laisse simplement lire mais ne restera pas pour moi comme un roman incontournable dans l'oeuvre de Jim Harrison...
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Un ancien enseignant américain sexagénaire, poète solitaire à ses heures, devenu cultivateur par la force des choses, se fait plaquer par sa femme à soixante ans. En pleine dépression/mélancolie, il décide alors de faire le tour des Etats Unis et de renommer les 50 états ainsi que leurs animaux associés... Lors de cette aventure, il fait la rencontre d'une de ses anciennes élèves, trentenaire, totalement délurée qui va réveiller en lui le vieux lubrique ...

J'ai eu plaisir à parcourir cette oeuvre dont le ton humoristique pourrait cacher une certaine lucidité sur les choses de la vie, notamment l'avancée en age, mais aussi le bonheur de joies simples comme l'écoute de la nature ...
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A 62 ans, Cliff se lance un nouveau défi : partir pour changer de vie, vivre son odyssée à travers les Etats de l'Ouest et du Sud des Etats-Unis. Mais son odyssée n'est qu'un petit voyage autour de son ego, pour revenir au point de départ. Dommage de se perdre dans cette banalité du quotidien d'autant que Jim Harrisson peut devenir un remarquable conteur, particulièrement quand ils parlent des truites, des rivières, des oiseaux et de la chaleur de l'Arizona. Par ailleurs sa quête de rebaptiser les noms des Etats américains est certes originale mais à quel moment voit-on un retour aux sources, une rencontre avec les amérindiens ? Encore une fois Cliff se noie dans l'alcool et dans ses obsessions. A quoi bon avoir lu Thoreau et être capable d'identifier les aigles si c'est pour ne jamais s'élever ?
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Quel souffle, quelle puissance chez ce vieil (!) homme qui perpétue l'esprit pionnier et qui va découvrir son pays à la recherche d'un absolu malmené par la vie de tous les jours. Loin du nombrilisme d'un Kérouac, une fantastique leçon d'humanisme humble.
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Ayant découvert Jim Harrisson avec l'éblouissant « La route du retour », cinq étoiles au Babeliomètre, c'est avec une délectation anticipée que j'ai commencé la lecture de « Une odyssée américaine ».

Selon Larousse, une odyssée est un « voyage mouvementé, riche d'incidents, de péripéties ». Hélas, on est ici loin du compte car, en fait d'odyssée, nous avons plutôt droit à une balade postprandiale digne d'une maison de retraite. le voyage mouvementé et riche d'incidents se borne en effet à l'évocation de quelques centaines d'heures de voiture à travers une quinzaine d'Etats américains à peine suggérés et dont on n'apprend rien, de repas insipides pris dans des gargotes et de quelques cuites entrecoupées de galipettes peu enthousiastes. Reconnaissons que le titre original (quelque chose comme « Le diplômé en littérature anglaise ») est moins grandiloquent que sa traduction française, d'où peut-être un certain malentendu.

Aucun personnage de ce livre, pas même le narrateur, n'est assez fouillé pour devenir attachant. Dalva, John Wesley, où êtes-vous donc passés?. On s'ennuie gentiment le long de ce court roman (merci à l'auteur de n'avoir pas rallongé la sauce).

Bref, un Jim Harrisson en très petite forme. On sourit quand même de son exécration manifeste pour les téléphones portables (comment lui donner tort ?). Il finit par jeter le sien dans une cuvette de toilettes, ce qui nous offre un paragraphe jouissif. Finalement, tout n'est pas mauvais dans ce livre.
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