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3,6

sur 583 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman est une grande déception pour moi. J'avais tellement entendu de commentaires élogieux à son endroit que je m'attendais à un « road book » magistral. Malheureusement, « Une odyssée américaine » n'est que le voyage ordinaire (pour ne pas dire déprimant et inintéressant) d'un retraité désabusé. L'auteur Jim Harrison n'a pas réussi à m'accrocher avec un sujet qui, pourtant, a tout pour plaire. Quoique, en écrivant cela, quelques mauvais souvenirs de ma lecture de « Sur la route » me reviennent en tête…

D'abord, je ne me suis jamais attaché au personnage principal, Cliff. Cet ancien professeur de littérature américaine est abandonné par sa femme qui l'a plaqué pour un autre homme, apparemment plus intéressant. (Ça, j'arrive à le croire !) et son fils unique qui habite la Californie. Depuis sa retraite, il ne fait survivre. À part s'occuper de son verger du Michigan, et parfois boire avec ses connaissances, il ne fait rien de sa vie. Même son chien est mort. (Un peu trop de misérabilisme ?) Pas étonnant qu'un sentiment d'échec l'habite. Un jour, il décide de se secouer un peu et de partir à l'aventure. Il y a peu à dire de plus.

D'ailleurs, Cliff lui-même le dit à un moment : « Je suis tout bonnement le énième américain débile en liberté. » Je n'en doute pas du tout. La différence, c'est que nous avons été épargné du récit des tribulations de la plupart des autres aventuriers…

Ce qui devait être un voyage initiatique dans les états américains n'est qu'une pathétique ballade en voiture remplie de clichés. Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un guide de voyage, mais tout au long de ma lecture, j'avais l'impression que Jim Harrison était passé à côté de la beauté du paysage. Nommer les endroits traversés et leur accoler deux ou trois adjectifs et un vague sentiment de nostalgie n'est pas suffisant pour me les faire apprécier. Quant à toutes les références aux grands auteurs américains, elles semblent plaquées. Thoreau, Whitman, Emerson et compagnie. Je suis sans doute un peu sévère ici. Il est vrai qu'elles collaient à l'ancien professeur de littérature américaine.

En route, Cliff retrouve Marybelle, une ancienne élève devenue professeure à son tour, qui l'accompagne une partie du trajet. Elle n'est pas particulièrement sympathique ni attachante. Très vite il y a désenchantement entre les deux et j'ai été content de la voir partir de son côté. Quant à la Californie où vit son fils… bof ! Je vous fais grâce du reste de l'histoire. Il suffit de dire qu'il n'y restera pas longtemps et retourne chez lui. Bref, « Une odyssée américaine » est un roman que je tâcherai d'oublier.
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Un passage éclair à la bibliothèque, et voilà ce livre dans mes mains. Je souhaitais découvrir Jim Harrison et ce titre a saisi mon attention. le roman n'est pas un road movie à proprement dit et à mon sens, il n'est pas à comparer au brûlant Sur la Route de Jack Kerouac. Il n'a ni sa fièvre ni sa fureur. le propos n'est pas le même.
Nous suivons là Cliff, 62 ans,ancien enseignant de littérature, presque contraint de prendre la route au volant de sa vieille Taurus, suite à un divorce le privant de sa ferme et de ses habitudes paysannes. Son voyage devient alors le prétexte à une introspection et une remise en question au gré des rencontres, d'aventures sexuelles, de parties de pêche salvatrices et d'immersions dans les vastes espaces américains. Rien de transcendant. Néanmoins, à travers un regard un brin lubrique et mysogine, l'auteur nous livre une critique de la modernité américaine et un bel hommage à la nature, une grande déclaration d'amour à la solitude.
Ce fut un bon moment de lecture, mais pas un immense plaisir.
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Je n'avais encore jamais eu l'occasion de lire Jim Harrison, et bien que ma note ne soit pas excellente, je pense que je recommencerai car j'ai beaucoup aimé le style d'écriture.

L'heure du bilan a sonné pour Cliff, sa femme l'a quitté, sa chienne est décédée, son fils est parti depuis longtemps de la maison, la ferme est en vente... Pour ce soixantenaire, cela représente beaucoup de changements, ses repères s'écroulent. Il décide de faire alors le tour de tous les Etats des Etats-Unis en voiture, afin de se recentrer sur lui-même. Il va alors commencer ce périple avec Marybelle, l'une de ses anciennes étudiantes beaucoup plus jeune que lui, et décider de lancer une pièce de puzzle à chaque Etat traversé.

Un livre sur la jeunesse qui disparaît, la vie qui change du jour au lendemain, et le fait de devoir rebondir... Je recommande.


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Bon, ben... je serais de ceux et celles qui n'ont pas du tout accroché à ce roman... Pourtant, j'ai les critiques très favorables et j'étais plutôt confiante. Et certains éléments annoncés me plaisaient : road trip, quête de soi, réglage de compte avec la vie, liberté... Mais bon, la sauce n'a pas pris, comme on dit... J'ai trouvé ce récit plutôt plat au final, et vraiment long... Peut-être est-du à l'âge du personnage principal, mais je n'ai pas réussi à m'identifier à lui. Créant de fait une distance, que jamais dans le bouquin, je n'ai réussi à amoindrir. Alors, ne pas devenir acteur du bouquin, en m'impliquant émotivement, m'a laissé cette impression d'être étrangère à l'histoire... Pour ma part, ce voyage ne fut qu'une nomenclature des états traversés... Un livre qui ne me restera pas longtemps en tête !
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Je pensais découvrir cet auteur. Mais j'ai déjà lu de lui « En route vers l'Ouest » qui ne m'a pas particulièrement marquée.
« Une odyssée américaine » est un road-movie d'un genre bizarre. le héros est un jeune senior qui vient de se faire larguer en beauté par sa dulcinée et envisage de partir à la découverte de l'Amérique, état par état. Au début c'est intéressant. le sujet est original. Comme il aime la nature et surtout les oiseaux, il nous donne à chaque état parcouru ses caractéristiques. le premier, le Wisconsin, est l'état du baireau, son oiseau est le rouge-gorge, sa devise, En avant ! et sa fleur, la violette. En fait, il regarde le puzzle des Etats-Unis qu'il a en main et les caractéristiques sommaires de chaque état y figurent. Petite j'avais le même puzzle sur la France mais l'idée ne m'est jamais venue de faire la même chose. Très original, donc mais à la longue un peu lassant. Dans le deuxième état visité, le Minnesota, il a retrouvé Marybelle, une de ses anciennes étudiantes dans la ville de Morris et elle l'accompagne dans une grande partie de son périple jusqu'au Montana où elle retrouve son mari et sa fille. le Montana est l' »Etat trésor », l'alouette des prés occidentale est son oiseau, Oro y plata (or et argent) sa devise, et la rose des sables, sa fleur. Il continue sa route en solo pour retrouver Marybelle à San Francisco où elle se découvre une passion pour le job De Robert, le fils de Cliff et Vivian. L'aventure en elle-même est assez délirante et loufoque mais il y a beaucoup de bonnes réflexions sur la vie et pas mal de citations d'auteurs-phare américains comme Thoreau, Jack London. Plaisant à lire, sans plus. Ce n'est certainement pas son meilleur ouvrage.
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Au seuil de la soixantaine un homme se voit contraint de recommencer sa vie et entame un voyage initiatique à travers les Etats-Unis.

Ex professeur de littérature devenu fermier, Cliff est plaqué par Vivian après 38 ans de mariage, sa ferme est vendue contre son gré, et il vient de perdre sa fidèle chienne Lola. Désemparé, il se voit contraint de tout recommencer mais ne sait pas comment s'y prendre. le déclic lui vient lorsqu'il retrouve dans son grenier un puzzle des Etats-Unis : il décide alors d'entamer un road trip à travers l'Amérique à bord de son break Taurus, en compagnie de Marybelle, une ancienne étudiante frivole. A chaque état traversé, il se débarrasse d'une pièce du puzzle et chemine ainsi vers sa reconstruction psychologique.

Ce rêve d'enfance, traverser les Etats-Unis, devient pour ce sexagénaire une quête spirituelle: il lui faut réapprendre à vivre seul, trouver de nouveaux repères, expérimenter de nouvelles sensations, le tout à la lumière des ouvrages lus au cours de son existence tels que H.D. Thoreau ou Henry Miller. A travers ce roman en partie autobiographique l'auteur porte un regard aiguisé sur la société américaine et propose avec beaucoup d'humour une critique acerbe de la modernité. le style, parfois poétique, fonctionne par association d'idées et remonte le fil des souvenirs de cet anti-héros. Jim Harrisson nous a offert une belle réflexion sur la vie et le temps qui passe. le rapport à la nature transcende sa plume et c'est, avec le côté humoristique, ce qui m'a le plus plu dans ce roman. de nombreux passages semblent toutefois redondants et le point de vue sur les femmes est assez misogyne (on dirait un roman écrit par un homme pour les hommes).

Il s'agit de ma deuxième lecture de ce grand auteur américain décédé en 2016, la première étant Grand Maître qui ne m'avait pas passionnée. Si mon avis est de nouveau assez mitigé pour celui-ci, je persisterai à découvrir son oeuvre en lisant prochainement Légendes d'automne.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Un livre au style très intéressant mais différent de ce à quoi je m'attendais, car encore une fois je suis "déçue" par le résumé de l'éditeur. le personnage principal, très attachant au passage, ne voyage pas à travers tous les Etats-Unis mais le nord et l'est du pays. le côté, renommage des états indiens est également un peu survendu. Si je devais le résumer, ce que je n'aime pas faire, je dirais que c'est avant tout une réflexion sur la vie à la soixantaine quand on perd tout ses repères, et cela sans tabou. le petit plus, c'est la carte des états américains au début du livre qui permet d'une part de situer le héros et d'enrichir la culture générale.
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Où nous retrouvons notre bon gros Jim dans ses nouvelles aventures. J'ai déjà dit et redit que j'aimais beaucoup les bouquins de Jim Harrison, pour ce qu'ils disent et pour les images qu'ils évoquent dans mon esprit, l'Amérique telle que je la fantasme et la rêve, les grands espaces et la nature avec sa faune et sa flore. J'ai lu un bon tiers de ses trente romans aussi n'avais-je aucune raison de rater ce dernier, Une odyssée américaine.
Cliff, la soixantaine, ancien professeur devenu fermier, voit sa femme le quitter après plus de trente années de mariage. Il décide alors de tout larguer et se lance dans une traversée des Etats-Unis dans le but de rebaptiser chacun des Etats. Son périple qui se voulait solitaire est bien vite remplacé par une virée à deux, avec une ancienne de ses étudiantes particulièrement portée sur le sexe et les téléphones portables. Nous croiserons aussi son fils gay qui vit aisément à San Francisco ainsi qu'une jeune serveuse Sylvia qui l'émoustillera. Il y aura des parties de pêches à la truite, une obsession pour la bouffe de qualité, son envie de finir sa vie dans une cabane isolée qu'il faudra retaper.
Jim Harrison reprend ses thèmes favoris, son amour de la nature et de la liberté, sa critique de la société moderne trop futile et cupide, ainsi que ce sentiment qui anime tout Américain, à tout âge on peut refaire sa vie et se reconstruire. le livre se lit très aisément, on sourit de ses aventures et de ses exagérations ( ?) sur ses prouesses sexuelles, un peu trop envahissantes dans ce roman. Ce n'est pas le meilleur Harrison, c'est le moins qu'on puisse dire, nous sommes loin de l'émotion ressentie à la lecture de Dalva ou Retour en terre. Mais un faible livre de Jim Harrison qui maintenant a 72 ans, reste néanmoins un bouquin très agréable à lire.
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Découverte de cet auteur américain qui m'étais inconnu jusqu'ici.

Les dix premières pages - à savoir le vieux narrateur qui se fait larguer par sa femme après bien des années de mariage - m'ont laissé espérer un style à la Bukowski, désabusé, irrespectueux, sec et drôle.
Attente assez rapidement déçue...
On est ici dans du simili-Bukowski, la présence d'une certaine poésie de la Nature en plus.

Ci et là, quelques rares situations ou dialogues s'avèrent cocasses et drôles, à peine quelques paragraphes où pointe une poésie timide. Mais au bout du compte, lorsqu'on a lu pas mal de nouvelles de Bukowski, subsiste cette impression qu'Harrison cherche à imiter ce style, sans y parvenir vraiment de manière convaincante.

Alors j'ai peut-être tendance à trop vouloir rapprocher le style de Harrison de celui de Bukowski, déformation de lecteur certainement arbitraire de ma part... mais je n'ai pas pu en faire abstraction : un grand nombre de situations, d'attitudes langagières, me remémoraient des souvenirs de lecture prégnants liés à Bukowski.

Le choix du terme "odyssée" du titre, est un choix que je qualifierais de disproportionné eu égard aux ambitions affichées par le roman : ni voyage intérieur à proprement parler (les remises en question du narrateur par rapport à son vécu, ne sont pas d'une grande universalité), encore moins escapade géographique d'ampleur (je n'y ai pour ma part trouvé aucun souffle narratif qui insuffle à cette cavale un caractère épique, ni même un quelconque aspect picaresque tonifiant).

Une déception donc, puisque je m'attendais à un "road-movie" littéraire sinon d'ampleur, au moins relevant d'une vigueur dramaturgique plus entraînante, malheureusement absente.
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Michigan. Arrivé à la soixantaine, Cliff perd Lola sa chienne, puis sa femme et sa ferme à la suite de son divorce. Il décide alors de rendre visite à son fils qui habite la Californie à bord de sa vieille guimbarde et de balancer une pièce du puzzle américain à chaque fois qu'il quitte un état. Rattrapé par sa première passion, la littérature, il décide de renommer les états et les oiseaux, entreprise qui va s'avérer laborieuse car notre homme est rattrapé par sa passion des femmes.

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