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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Onze jours.

Le temps pour écrire une chronique digne d'intérêt.

Le temps pour m'enfiler une bouteille de whisky.

Le temps pour lire ce polar signé Donald Harstad, seconde incursion dans ce trou perdu du fin fond de l'Iowa.

Onze jours. Il a fallu onze jours pour résoudre cette étrange et sombre affaire.

Je ne te présente plus le shérif adjoint Carl Houseman. Tu as croisé sa route un certain 5 octobre, 23h33. Souviens-toi… A cette époque, je m'étais entretenu avec lui d'un surprenant cas de vampirisme en pleine campagne. Ici, tu ranges les chauves-souris et tu ressors ton attirail dédié au culte satanique. Croix de bois, croix de fer, va de retro satanas et heavymetal à fond dans les baffles.

Tu t'imagines dans l'Iowa en plein mois de mai ? Les routes sont encore toutes gelées, des congères de neige d'un mètre de haut et des températures assurément négatives. Ne quoi te refroidir avant de te plonger dans cette lecture. Tu penses que ton travail de shérif adjoint consiste à remplir des constats d'accidents, pick-up contre renne, à remplir des constats d'adultères, homme avec ourse, à remplir des constats d'ébriété public, tête contre choppe de bière et tabouret cassé. Que nenni ! L'Iowa n'est pas aussi reposant, sinon cela serait presque un bout de terre paradisiaque, retiré du monde bouillonnant de l'urbanisme démesuré. Ici, on découpe des cadavres, on tranche langue et testicules qu'on met ensemble dans le mixer pour en faire un délicieux smoothie rouge (sans fruits des bois). Je ne t'ai pas encore parlé du bébé sacrifié et… dévoré ! Oups, j'ai gaffé, l'univers des satans de l'Iowa est impitoyable.

Le début du roman est difficile, même un peu cru (non, je plaide non coupable : ce n'est pas moi qui ai mangé le bébé, même si j'écoute souvent Ozzy Osbourne à fond les écouteurs). Mais ensuite, tu y prends goût. Tu suis le shérif adjoint, ses coéquipiers, l'aide extérieure du FBI (les bouseux de l'Iowa n'ayant pas l'habitude d'affronter des sectes sataniques) avec tous les codes du métier. Tu es dans la place, et tu te gèles le cul dans cet Iowa où l'hiver n'en finit pas. Tu es au coeur du système local, avec ses manques de moyens, son amateurisme, ses limites… et ses habitants étranges. Les bouseux, un monde à part… Et tu n'as pas le temps de bavarder inutilement, l'enquête avance jusqu'au point mort. Tu attends le rebondissement, le petit truc qui va débloquer l'affaire et tu sais que le shérif adjoint va mettre tout son coeur à l'ouvrage, au détriment de sa santé et de sa vie conjugale. Pas facile la vie de shérif adjoint dans un bled paumé de l'Iowa surtout quand tu es assigné à l'équipe de nuit.

« Onze jours » où l'art de préparer un smoothie sanglant à base d'organes génitaux humains.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Connaissez-vous l'Iowa ? Manifestement Satan l'habite cet Etat. Oui je sais, c'est moche. Pas de glamour californien, l'Iowa là-bas, il y a des fermes, il gèle à pierre fendre et, transition habile, le groupe de métal Slipknot y est originaire, métal, Satan et tout le saint-frusquin.
Un bon gros quadruple homicide vient frapper les forces de l'ordre locale qui il faut bien le dire sont plus enclin à coffrer les alcoolos et les contrevenants lambda.
Déjà un meurtre, c'est pas mal mais quatre ! et en plus ils sont bien sordides, mystérieux et empreints de mysticisme et allons-y carrément sataniques.
Ici nous sommes plus dans un super rapport de police qu'un grand roman, je salue le caractère ultra rapide du récit. Un chouette bouquin qui a le mérite de voir de l'intérieur comment se passe le quotidien d'un poste de shérifs avec leurs moyens limités.
Lecture plaisante donc, sans fioritures, les faits rien que les faits
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Une nuit du mois d'avril, alors que le dégel n'a pas encore eu lieu, un patelin du coeur de l'Iowa va perdre de sa tranquillité. Il aura suffi pour cela d'un seul appel anonyme. Mais pas des moindres.

Une voix féminine, paniquée, affirme qu'il y a eu un meurtre dans une ferme des environs. le shérif Carl Houseman et les membres de son unité se rendent sur les lieux. Un mort, étendu derrière la porte, la main coupée. de la personne qui a appelé, aucune trace. L'horreur ne s'arrête pourtant pas là. Quelques heures plus tard, on découvre trois autres corps atrocement mutilés dans une ferme voisine. Vengeance ? Folie ? Secrets enfouis ? Crimes satanistes ? L'investigation commence…

…sur un rythme endiablé. Il est vrai, le début est quelque peu déroutant. le lecteur assiste aux communications des forces de police ponctuées de leurs codes de transmissions. Des chiffres, des chiffres, et encore des chiffres qui correspondent à la nature d'un délit, ou qui servent à confirmer ou infirmer les échanges, ect… Les agents eux-mêmes ne s'appellent pas par leurs prénoms mais par des nombres que l'on suppose hiérarchiques. Etonnant quand on sait qu'ils se connaissent tous, qu'ils n'évoluent après tout que dans un village où les inconnus ne sont pas monnaie courante. Application des procédures oblige, bien sûr, les communications étant toutes enregistrées à des fins d'exploitation potentielles. Harstad décrit une scène d'intervention sur une scène de crime telle qu'elle se déroule dans la réalité, le monsieur ayant appartenu lui-même aux forces de l'ordre.

Déjà, pourtant, le lecteur sent qu'il ne lit pas une intrigue policière classique ; que l'auteur n'a pas pour seule ambition d'apporter un coupable à un crime donné tout en maniant avec habileté l'art du rebondissement. Tout cela il le fait effectivement. Mais il ne s'en tient pas là. Il associe habilement à son histoire une description de la vie d'une unité de police rurale, de ses difficultés humaines et financières, des luttes de pouvoir et des jalousies qu'elle implique. La dimension du récit devient alors tout à fait saisissante.

Harstad ne s'embarrasse pas de descriptions superflues et on lui en sait gré. Il va à l'essentiel et, autant le dire tout de go, l'essentiel vaut vraiment le détour.
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Dans une ferme d'un trou paumé de l'Iowa a lieu un quadruple meurtre atroce, avec bébé sacrifié en prime, qui a tout d'un rituel satanique. La police de ce village de l'Amérique profonde, plus habituées aux cambriolages, rixes et verbalisations de gens en état d'ébriété, n'est pas vraiment habituée et préparée pour les crimes de cet acabit et n'a pas trop de moyens techniques et en personnels à sa disposition. le shérif Carl Houseman va mener l'enquête avec les moyens du bord...
Je pensais que ce serait un bon thriller, en fait c'est plutôt un polar sympa mais pas emballant. L'auteur est un ancien policier de l'Iowa, donc il connait bien le contexte. Mais on sent que ce n'est pas un écrivain à la base (même si maintenant il a quitté la police et vit de son écriture). Les dialogues sont bien sentis mais le style est assez simpliste, un peu trop concis et succin et on a parfois plus l'impression de lire un grand rapport de police qu'un roman. La lecture est plutôt plaisante, mais je doute que ce soit un jour considéré comme un classique du genre.
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