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Un roman qui se révèle etre un polar de bonne facture avec en thème central un quadruple meurtre sur fond de satanisme dans une petite ville.
Le flic local s'investit à fond dans l'enquête quitte à délaisser son foyer et à se mettre en danger. Un commissariat local qui fonctionne tant bien que mal avec ses petites ressources financières et humaines, d'où l'importance de l'aide extérieure pour résoudre cette grave enquête.
Une petite ville qui recèle quelques secrets, d'où l'importance de l'investissement de chacun pour aider au mieux. de l'action, quelques rebondissements bien placés pour relancer l'histoire et un final que je n'ai pas vu arriver.
Un honnête roman policier qui se laisse lire et qui m'a permis de passer un agréable dimanche après midi.
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Une première lecture de ce polar en 2004, ne m'avait pas réellement passionnée. Un avis enthousiaste de Goupilpm m'a incitée à lui accorder une deuxième chance, d'autant que je ne me rappelais plus du tout l'intrigue autour l'atroce massacre de quatre personnes faisant partie d'un groupe de satanistes dans l'Iowa campagnard.

D. Harstad qui pendant vingt ans a exercé dans la police de l'Iowa connaît aussi bien le métier que la région et le récit est donc empreint d'un grand réalisme. Récit qui narre en détail les activités d'une équipe de policiers mais qui ne s'arrête pas, ou guère, sur les descriptions des paysages ou caractérisation des personnages. Il en résulte une histoire dans un style d'écriture très épuré (voir absent) et j'avais parfois l'impression de lire un rapport de police dont la narration n'est donné que par le point de vue d'un seul protagoniste.

Or, même si je reste (également) un peu dubitative quant à la fin, je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié cette relecture. Côtoyer ces policiers, shérifs et enquêteurs au quotidien offre un bon aperçu intéressant de leur travail (et manque de moyens, faute de budget adéquat), des procédures (parfois fastidieuses et/ou laborieuses) et de l'esprit de l'équipe. Sans parler que les touches d'humour dans les nombreux dialogues ont touché leur cible !
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Onze jours.

Le temps pour écrire une chronique digne d'intérêt.

Le temps pour m'enfiler une bouteille de whisky.

Le temps pour lire ce polar signé Donald Harstad, seconde incursion dans ce trou perdu du fin fond de l'Iowa.

Onze jours. Il a fallu onze jours pour résoudre cette étrange et sombre affaire.

Je ne te présente plus le shérif adjoint Carl Houseman. Tu as croisé sa route un certain 5 octobre, 23h33. Souviens-toi… A cette époque, je m'étais entretenu avec lui d'un surprenant cas de vampirisme en pleine campagne. Ici, tu ranges les chauves-souris et tu ressors ton attirail dédié au culte satanique. Croix de bois, croix de fer, va de retro satanas et heavymetal à fond dans les baffles.

Tu t'imagines dans l'Iowa en plein mois de mai ? Les routes sont encore toutes gelées, des congères de neige d'un mètre de haut et des températures assurément négatives. Ne quoi te refroidir avant de te plonger dans cette lecture. Tu penses que ton travail de shérif adjoint consiste à remplir des constats d'accidents, pick-up contre renne, à remplir des constats d'adultères, homme avec ourse, à remplir des constats d'ébriété public, tête contre choppe de bière et tabouret cassé. Que nenni ! L'Iowa n'est pas aussi reposant, sinon cela serait presque un bout de terre paradisiaque, retiré du monde bouillonnant de l'urbanisme démesuré. Ici, on découpe des cadavres, on tranche langue et testicules qu'on met ensemble dans le mixer pour en faire un délicieux smoothie rouge (sans fruits des bois). Je ne t'ai pas encore parlé du bébé sacrifié et… dévoré ! Oups, j'ai gaffé, l'univers des satans de l'Iowa est impitoyable.

Le début du roman est difficile, même un peu cru (non, je plaide non coupable : ce n'est pas moi qui ai mangé le bébé, même si j'écoute souvent Ozzy Osbourne à fond les écouteurs). Mais ensuite, tu y prends goût. Tu suis le shérif adjoint, ses coéquipiers, l'aide extérieure du FBI (les bouseux de l'Iowa n'ayant pas l'habitude d'affronter des sectes sataniques) avec tous les codes du métier. Tu es dans la place, et tu te gèles le cul dans cet Iowa où l'hiver n'en finit pas. Tu es au coeur du système local, avec ses manques de moyens, son amateurisme, ses limites… et ses habitants étranges. Les bouseux, un monde à part… Et tu n'as pas le temps de bavarder inutilement, l'enquête avance jusqu'au point mort. Tu attends le rebondissement, le petit truc qui va débloquer l'affaire et tu sais que le shérif adjoint va mettre tout son coeur à l'ouvrage, au détriment de sa santé et de sa vie conjugale. Pas facile la vie de shérif adjoint dans un bled paumé de l'Iowa surtout quand tu es assigné à l'équipe de nuit.

« Onze jours » où l'art de préparer un smoothie sanglant à base d'organes génitaux humains.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Connaissez-vous l'Iowa ? Manifestement Satan l'habite cet Etat. Oui je sais, c'est moche. Pas de glamour californien, l'Iowa là-bas, il y a des fermes, il gèle à pierre fendre et, transition habile, le groupe de métal Slipknot y est originaire, métal, Satan et tout le saint-frusquin.
Un bon gros quadruple homicide vient frapper les forces de l'ordre locale qui il faut bien le dire sont plus enclin à coffrer les alcoolos et les contrevenants lambda.
Déjà un meurtre, c'est pas mal mais quatre ! et en plus ils sont bien sordides, mystérieux et empreints de mysticisme et allons-y carrément sataniques.
Ici nous sommes plus dans un super rapport de police qu'un grand roman, je salue le caractère ultra rapide du récit. Un chouette bouquin qui a le mérite de voir de l'intérieur comment se passe le quotidien d'un poste de shérifs avec leurs moyens limités.
Lecture plaisante donc, sans fioritures, les faits rien que les faits
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Un, deux puis quatre cadavres dans deux fermes isolées ... des signes satanistes, des tortures ...
Bref une enquête (menée du 19 au 30 avril ... période parfaite pour lire ce livre!) hors du commun pour le shériff adjoint Carl Houseman qui dans sa petite ville de l'Iowa, n'était pas vraiment habitué à un tel déferlement de violence.
Prenant mais assez sanglant, un bon roman policier.
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Quand un appel au secours anonyme est reçu au central du comté de Des Moines dans l'Iowa, Carl Houseman se rend sur les lieux. Quatre cadavres horriblement mutilés sont découvert mais il n'y a aucune trace du témoin qui a téléphoné. Commence alors une enquête qui mènera les enquêteurs de surprise en surprise et qui les fera côtoyer les dérives de l'âme humaine.
Un roman qui commence sur les chapeaux de roues : de l'action, du suspense ! Tout ce que j'aime ! En revanche, j'ai moins aimé le style qui s'apparente à un rapport de police : sans fioriture, des descriptions des plus basiques. Ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier l'histoire et l'immersion dans la vie d'un groupe de policiers. Quand on sait que l'auteur s'est inspiré d'une réelle enquête, c'est là qu'on se dit que la réalité peut parfois dépasser la fiction et qu'on ne connait jamais réellement les personnes qui vivent à côté de chez soi. Terrible !
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Commencé dans la soirée et terminé ce matin, voilà un excellent polar qui se lit d'une traite car l'histoire nous tient carrément en haleine.
Le roman est écrit à la première personne, nous sommes donc tout de suite immergé dans cette histoire de meurtres particulièrement atroces dans une toute petite ville de l'Iowa.
C'est le shérif Carl Houseman qui nous raconte ces onze jours, le temps qu'à duré cette enquête liée au satanisme, avant de connaître son dénouement.
Le style est fluide, il y a énormément de dialogues, ce qui rend le roman très vivant. L'utilisation des codes de police nous donne un aperçu des procédures policières et nous plonge encore un peu plus au coeur de l'action.

J'ai beaucoup aimé suivre Carl d'heure en heure, même en dehors de ses heures de travail. On comprend ainsi mieux pourquoi les policiers ont des vies privées souvent chaotiques, entre le service de nuit, le fait de ne pas pouvoir passer beaucoup de temps avec leur famille, la fatigue qui s'accumule et les insomnies, les repas avalés n'importe quand, les appels à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, les heures d'ennui à patrouiller, et les moments où tout s'accélère subitement et où la vie ne tient parfois plus qu'à un fil.
Je vais de ce pas aller voir si d'autres titres de cet auteur sont disponibles dans ma bibliothèque préférée car cette petite bouffée d'adrénaline m'a fait un bien fou.
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Alors qu'il effectue une ronde de routine dans une petite ville de l'Iowa, l'adjoint du shérif Carl Houseman est appelé à la radio par la standardiste l'informant qu'elle vient d'avoir un appel téléphonique d'une femme très en panique lui signalant qu'un crime est en train de se commettre dans une ferme isolée.


Il se rend sur place bientôt rejoint pas l'un de ses collègues . Les deux policiers découvrent le propriétaire assassinée une main tranchée. La main n'est pas retrouvée dans la maison et la fouille effectuée laisse à penser qu'il s'agit d'un meurtre à caractère satanique ce qui est confirmé par les trois corps découverts dans la maison voisine.
Le récit tiré d'une affaire réelle démarre sur un rythme endiablé, le lecteur assistant dés le début du scénario aux échanges radio entre les différents policiers. Des échanges ponctués de codes stricts alors qu'ils se connaissent tous. Donc dés le début du roman, le lecteur s'aperçoit que le récit ne se déroule pas de manière classique, c'est une chose toute naturelle puisque l'auteur a lui même appartenu dans le passé à ces mêmes forces de police. Cette entrée en matière donne d'une part plus de crédibilité au récit mais également plus de rythme.
L'enquête est associée à la description de la vie quotidienne d'une unité de la police rurale de l'Amérique rurale, mais aussi des difficultés financières que rencontrent ces petites unités. Ici l'auteur ne nous livre pas un récit enjolivé de descriptions superflues, le récit est concentré sur l'enquête elle-même : il va directement à l'essentiel ce qui change agréablement de bons nombres policiers où en règle générale on voit débarqué le FBI à grands renforts de technologie. Et malgré que le récit se déroule dans les années 90 l'enquête est menée selon des méthodes plus traditionnelles. Les chapitres sont minutieusement calqués sur les moindres faits et gestes des policiers tout au court de l'enquête ce qui à comme résultante de donner tout au long du roman une dynamique de lecture excellente puisqu'ils n'ont que Onze Jours pour résoudre les mystères qui entourent les quatre meurtres avant qu ne débarque les super-flics.
La manière de narrer le quotidien sans fioritures presque minutes par minutes donne l'impression au lecteur d'être aux côtés de ces flics normaux de la cambrousse américaine, mais aussi de se trouver face à un récit des plus crédibles. L'auteur n'oublie pas de ponctué son récit d'une petite dose d'humour noir très bien intégré à l'ensemble de l'histoire. Un premier roman qui donne envie de suivre les enquêtes du shérif Houseman.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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Sincèrement, j'aurais aimé, en redonnant une chance à Donald Harstad, le placer ailleurs que dans la rubrique des "Petites Fiches." Mais non : l'auteur s'est montré impitoyable et ne m'a laissé aucune alternative éventuelle. Exécutons-nous donc en l'exécutant.

Le thème du livre : un massacre accompli dans une ferme de l'Amérique dite profonde. Des gens qui vivaient différemment, qui se livraient peut-être à des rituels sataniques - il est vrai qu'une rumeur, ça part vite, comme un feu de paille dans une grange ... D'accord, l'idée n'est pas neuve et, au cours de son existence de policiers, il y a gros à parier que Harstad a déjà croisé sur sa route quelques uns de ces étranges paroissiens, plus avides de tuer que de bénir. Il n'en reste pas moins vrai qu'on en revient toujours au même point : il y a ceux qui parviennent toujours à faire du neuf avec du vieux, voire de l'archi-vieux ou même de l'antédiluvien. Et puis, il y a les autres - le troupeau.

Malheureusement pour lui, Harstad appartient au troupeau.

Bon, d'accord, c'est honnête, simplissime, taillé à la va-comme-je-te-pousse, avec de bonnes grosses pointes d'un bon gros humour de flic de campagne (du moins l'ai-je supposé ) mais pour le suspense, les frissons, les questions que doit se poser tout amateur de thriller, les faux soupçons après lesquels il s'essouffle en perdant son temps (et tout heureux de le perdre, d'ailleurs), rien, nada, niet, nix.

"N" comme "navrant."

On s'ennuie en suçotant sa dent creuse (si on en a une), on ne pense même pas à grignoter pour faire passer le temps un peu plus vite, on bâille, on menace de s'endormir, on se gendarme, on se promet, héroïque : "J'irai jusqu'au bout ! Contre vents et marées !" ... Et au bout, on se dit : "Mais comment a-t-il pu se faire éditer ?"

Car enfin, pour un thriller, il faut tout de même un minimum et la poudre dans les yeux ne sert pas à grand chose. Même un Richard Montanari, aux ficelles souvent énormes, est plus crédible que cet honnête policier passé à l'écriture. Pour le style, je pense l'avoir déjà dit, il n'y en a pas l'ombre d'une virgule. C'est plat, sec, sans imagination, planplan. Oh ! bien sûr, on ne demandait pas un scénario genre "New-York Police Judiciaire" ou "Esprits Criminels" - nous avons déjà précisé que ce genre de choses, sous la forme romanesque, aboutissait, elle aussi, à bien des déceptions, l'auteur se laissant obséder par son tueur en série au détriment de la plus élémentaire cohérence.

Parmi les auteurs de thrillers qui n'en sont pas et si vous cherchez des somnifères naturels, qui vous évitent les kilos superflus mais vous garantissent un sommeil rapide et sans rêves, je vous recommande donc Donald Harstad. L'opération se fera en douceur : logiquement, au bout de la troisième page, vous aurez déjà rejoint Morphée. ;o)
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Si je devais définir ce livre en un mot, ce serait "prenant". Au début, sa lecture m'intéressait, j'avais très envie de connaître la suite. Après la page deux cents, c'était bien pire, je ne pouvais pas lâcher le livre.
Le personnage principal est un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire. La cinquantaine, marié, une grande fille, il a l'habitude des cambriolages, des personnes surprises en état d'ébriété, ou en possession d'une petite quantité de drogue. Il ne s'attend certainement pas à se retrouver avec un tueur sataniste dans son secteur, un tueur tout prêt à recommencer. Il s'attend encore moins à découvrir ce qui se cachent sous des personnes apparemment bien sous tout rapport.
L'enquête progresse, et c'est déjà ça, ai-je envie de dire. Elle progresse par à coups, tout simplement parce qu'il n'est pas facile d'interroger des personnes que l'on côtoie tous les jours, que l'on estime. Il est encore moins facile de penser qu'elles vous mentent – la découverte n'en est que plus douloureuse, surtout si ces mensonges ont ralenti le cours de l'enquête.
Quel est vraiment le pire, dans cette enquête ? Imaginer qu'un groupe de citoyens ordinaires soient capables de sacrifier un nouveau-né ? Penser qu'un homme, apparemment bien intégré dans la société, s'est transformé en tueur sanguinaire ? Ou, plus simplement, constater la facilité avec laquelle certains dérapent, adhèrent à des croyances les affranchissant de toutes les règles avec lesquelles ils vivaient jusqu'à présent ? Entrer dans une secte paraît incroyablement facile, et ce ne sont pas seulement des personnes vulnérables qui sont attirés par elles, non, ce sont, encore une fois, des personnes ordinaires, qui paraissent avoir réussi dans la vie – sans réussir cependant leur vie.
Onze jours, premier roman de Donald Harstad, est un polar sanglant et efficace.
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