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Citations sur Le Mur invisible (232)

Ce n'est pas que je redoute de devenir un animal, cela ne serait pas si terrible, ce qui est terrible c'est qu'un homme ne peut jamais devenir un animal, il passe à côté de l'animalité pour sombrer dans l'abîme.
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Je n'avais qu'à attendre et attendre encore. Ici tout vient en son temps, un temps qui n'est pas harcelé par des milliers de montres. Rien ne pousse ni ne presse. Je suis la seule à être impatiente dans cette forêt et à en souffrir.
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Autant que je puisse m'en souvenir, j'ai toujours eu à souffrir de telles craintes et j'en souffrirai aussi longtemps qu'existera un être, quel qu'il soit, qui m'aura été confié. Autrefois, bien avant qu'il soit question du mur, j'ai parfois souhaité être morte pour enfin être libérée du poids qui pèse sur moi. Je n'ai jamais osé parler à quiconque de ce lourd fardeau, un homme ne m'aurait pas comprise, quant aux femmes elles ressentaient la même chose. C'est pourquoi nous préférions nous entretenir de robes, d'amies ou de théâtre et rire ensemble, sans jamais perdre de vue ce souci qui nous dévorait en secret. Chacune de nous le connaissait et c'est la raison pour laquelle nous n'en parlions pas. Car tel est en effet le prix qu'on doit payer pour être capable d'aimer.
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Je n’ai jamais eu peur la nuit en forêt alors qu’en ville je ne me suis jamais sentie tranquille. Pourquoi en est-il ainsi, je l’ignore, sans doute parce que dans la forêt je n’avais pas peur de rencontrer des hommes.
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Tout le poids oppressant de ces derniers jours se détacha de moi et je me sentis légère et libérée. Si j'ai un jour ressenti la paix, c'est cette nuit de juin sur la clairière au clair de lune. Lynx se serrait contre mes genoux et regardait, calme et attentif, la forêt d'un noir d'encre.
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Dans le silence bruissant de la prairie, sous le ciel immense, il m'était presque impossible de rester un moi unique et séparé, une aveugle petite vie entêtée qui refusait de se fondre dans la communauté. Autrefois, j'avais tiré toute ma fierté d'être une telle vie, mais sur l'alpage cette vie me paraissait misérable et ridicule, un néant bouffi d'orgueil.
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En ville on peut vivre de longues années d’une façon trépignante, le système nerveux s’en trouve ruiné mais on peut tenir longtemps. Mais personne n’est capable de faire des ascensions en montagne, de planter des pommes de terre, de couper du bois ou de faucher pendant plusieurs heures d’une façon trépignante.
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Ce n'est pas que je sois laide, plutôt ingrate, je ressemble davantage à un arbre qu'à un être humain, une souche brune et coriace qui a besoin de toute sa force pour survivre.
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Peut-être faudrait-il dessiner ses rêves avec des graviers sur de la mousses ou les tracer dans la neige avec un bâton.
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Après tout ce qui était arrivé, je devais m'attendre à passer une mauvaise nuit. Mais à peine en avais-je pris mon parti que déjà je dormais.
Je ne rêvai pas et vers sept heure je me réveillai, reposée, au moment où les oiseaux commençaient à chanter. Je me levai et ouvris les volets. Une journée radieuse commençait.
En robe de chambre et pieds nus je traversai le sentier mouillé jusqu'à le voiture pour mettre la radio en marche. Il y eut un grésillement, fragile, vide ; il semblait si étrange et si inhumain que j'arrêtai aussitôt.
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