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Citations sur Le Mur invisible (232)

Les chats s'affolent vite ; un bout de papier bruissant, un mouvement un peu brusque, il ne leur en faut pas plus pour perdre la tête. Parce que ce sont des solitaires, ils doivent être sans cesse sur leurs gardes et prêts à la fuite. Derrière chaque buisson d'aspect inoffensif, derrière chaque coin de maison peut se cacher un ennemi. Il n'y a qu'une chose qui soit plus forte que leur méfiance et que leur prudence, c'est leur curiosité.
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J'en ai assez de savoir d'avance que tout me sera enlevé. Mais ce temps n'arrivera pas, car aussi longtemps qu'il y aura dans la forêt un seul être à aimer, je l'aimerai et si un jour il n'y en a plus, alors je cesserai de vivre.
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Nous étions donc quatre, la vache, la chatte, Lynx et moi. Lynx m'était le plus proche car il n'était pas seulement mon chien mais aussi mon ami, mon unique ami dans un monde plein de labeur et de solitude. Il comprenait tout ce que je lui disais; il savait quand j'étais triste ou joyeuse et essayait de me consoler à sa façon.
La chatte était bien différente, un animal courageux, endurci, que je respectais et admirais, mais qui n'abdiquait jamais sa liberté. d'aucune manière elle n'était dépendante. Lynx au contraire n'avait pas le choix , il avait besoin d'un maître. Un chien sans maître est l'être le plus misérable du monde, et l'individu le plus abject est encore capable de plonger un chien dans le ravissement.
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Il avait compris que la chose près de la fontaine n'était pas un être vivant. (...)
Si l'homme près de la pompe était mort, et je ne pouvais plus en douter, tous les gens de la vallée devaient être morts aussi et non seulement les gens, mais tout ce qui avait été vivant. Dans la prairie n'étaient restés en vie que l'herbe, éblouissant dans la lumière.
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Après je m asseyais sur le banc et attendais. La prairie s'endormait lentement.Les étoiles apparaissaient et plus tard la lune se levait et inondait de sa lumière froide le pré. Toute la journée, je languissais après ces heures. C' étaient les seules où j 'étais capable de penser sans me faire d'illusions et en pleine lucidité. Je ne cherchais plus un sens capable de me rendre la vie plus supportable. Une telle exigence me paraissait démesurée.Les hommes avaient joué leurs propres jeux qui s'étaient presque toujours mal terminés. De quoi aurais je pu me plaindre ; j étais une des leurs et il m'"était impossible de les condamner, je les comprenais trop bien. Mieux valait ne plus penser aux hommes.
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Ce n'est pas que je redoute de devenir un animal, ce ne serait pas si terrible, ce qui est terrible c'est qu'un homme ne peut jamais devenir un animal, il passe à côté de l'animalité pour sombrer dans l'abîme.
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je n'ai jamais perdu certaines habitudes. Je fais ma toilette tous les jours, me brosse les dents, lave mon lige et nettoie la maison.
Je ne sais pas pourquoi je le fais, j'obéis à une sorte d’exigence intérieure.Si j'agissais autrement, j'aurais sans doute peur de cesser peu à peu d'appartenir au genre humain....ce n'est pas que je redoute de devenir un animal,cela ne serait pas si terrible, ce qui est terrible c'est qu'un homme ne peut pas devenir un animal, il passe à coté de l'animalité pour sombrer dans l’abîme. Je ne veux pas que cela m'arrive.
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Je toune la tête et je crois apercevoir le reflet brun-roux d'un pelage. Mais le chemin reste désert, des buissons dénudés et des roches humides. Je ne suis pas surprise d'entendre à tout moment craquer derrière moi des branches sous ses pattes légères. En quel autre lieu pourrait errer sa petite âme de chien si ce n'est sur mes traces ? C'est un fantôme aimable et je n'en ai pas peur. Lynx mon brave et beau chien, il est probable que c'est seulement dans ma pauvre tête qu'existe le bruit de tes pas, le reflet de ton pelage. Tant que je vivrai, tu suivras ma trace, affamé et consumé de désir comme moi-même.
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(...), je ressemble davantage à un arbre qu'à un être humain, une souche brune et coriace qui a besoin de toute sa force pour survivre.
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Les humains sont les seuls à être condamnés à courir après un sens qui ne peut exister. (...) Il est difficile de se défaire de cette folie des grandeurs ancrée en nous depuis si longtemps. Je plains les animaux et les hommes parce qu'ils sont jetés dans la vie sans l'avoir voulu. Mais ce sont les hommes qui sont sans doute le plus à plaindre, parce qu'ils possèdent juste assez de raison pour lutter contre le cours naturel des choses. Cela les a rendus méchants, désespérés et bien peu dignes d'être aimés. Et pourtant il leur aurait été possible de vivre autrement. Il n'existe pas de sentiment plus raisonnable que l'amour, qui rend la vie plus supportable à celui qui aime et à celui qui est aimé.
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