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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Très beau second tome, aussi beau, édifiant et touchant que le premier. Ce diptyque est sans doute moins noir que le premier mais tout aussi profond et mêne à une profonde réflexion sur de nombreux sujets dont l'obscurantisme religieux, le racisme, les responsabilité et les différentes sortes d'amour.
Le dessin est magnifique.
A découvrir, à lire et à relire.
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Beaucoup avaient été surpris par la noirceur de deuxième tome de « Abélard ». La notion de diptyque prenait alors tout son sens, le départ en Amérique servant de bascule. Dans « Alvin », le voyage est aussi le point de bascule. Ce deuxième tome, intitulé « le bal des monstres », achève donc cette deuxième histoire scénarisée par Régis Hautière et dessinée par Renaud Dillies. le tout est publié chez Dargaud.

« Alvin » prend le chemin inverse de « Abélard ». Après la grisaille de New York, on part vers le soleil et les marais de Louisiane. On a l'impression de fermer la boucle avec ce livre. Gaston et Alvin, l'orphelin, se sont trouvé un nouveau compagnon en Jimmy. Ils voyagent jusqu'à Crapeville où ils doivent trouver la famille du petit. Mais Crapeville, c'est le Sud et la ségrégation.

Hautière et Dillies s'en donnent à coeur joie pour développer les thèmes qui leur sont chers : amitié, poésie, critique sociale, tolérance, musique… Les habitués du duo ne seront pas surpris par l'histoire. Les compagnons de galère, à force de se soutenir, finissent par s'apprécier. Et Gaston le bougon finira bien par avoir du mal à laisser le colérique Alvin seul.

Au travers de thèmes classiques, les auteurs instillent suffisamment d'absurde, d'humour et de poésie pour donner une coloration particulière à l'ouvrage. le scénario, détricoté, est relativement simple et limpide. Mais c'est dans ses personnages que « Alvin » trouve son intérêt et sa force. Gaston est un personnage râleur, bougon qui n'hésite pas à crier sur Alvin (qui lui-même a un sacré caractère). Mais que d'empathie pour ces blessés de la vie !

Le dessin de Renaud Dillies est toujours aussi splendide. Ses animaux, très enfantins, sont sublimés par les hachures qui donnent beaucoup de matière et de dynamisme à l'ensemble. Il maîtrise parfaitement la narration et influe une bonne part de poésie à l'ouvrage. Ainsi, le dessinateur possède un trait parfaitement adapté à son scénario. Quant aux couleurs, elles sont magnifiques et ajoute encore de la poésie et de l'atmosphère aux planches. Une belle osmose entre scénariste, dessinateur et coloriste !

« Alvin » est finalement moins noir que « Abélard ». Il en est forcément moins puissant. Malgré tout, je n'ai pas pu empêcher de lâcher ma larme à la fin du livre, bouleversé par mon empathie pour Alvin et Gaston. du grand art, pour une bande-dessinée au style très personnel
Lien : http://blogbrother.fr/alvin-..
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Avant de commencer ma lecture, j'étais à la fois très curieuse et un peu inquiète tant Abélard avait été un gigantesque coup de coeur.
Si j'avais instantanément aimé notre petit poussin du premier diptyque, il m'a fallu un peu plus de temps pour m'attacher à Alvin. Non pas que celui-ci ne soit pas sympathique, c'est un gamin solitaire et insolent qui n'a pas sa langue dans sa poche pour poser des questions et protester. Simplement, j'ai trouvé le duo Gaston/Alvin moins original. Gaston se retrouve dans le rôle d'un père de substitution et on se doute bien que, malgré ses affirmations comme quoi il n'aime pas les enfants, il finira par s'ouvrir grâce à Alvin.
Pourtant, au fil des pages, je me suis attachée à ce petit bonhomme. Certes, il n'est pas l'irremplaçable Abélard. Certes, il n'a pas l'innocence et la joie chevillées au corps comme ce dernier. Mais il est tout aussi touchant lorsque l'on jette un oeil sous la carapace et sa répartie m'a souvent fait sourire.

Mais finalement, je me demande si le personnage qui m'a le plus émue ne serait pas Jimmy Pumpkins. Je n'en dis pas trop, mais cet être différent et muet qui se libère de ses chaînes et découvre au fil de leur périple ce qu'est la vie m'a permis de retrouver la poésie et l'émotion poignante d'Abélard.

Alvin fait en quelque sorte le chemin inverse d'Abélard. L'un quittait une famille, l'autre en retrouve une ; l'un voguait vers les ténèbres, l'autre vers le soleil ; l'un perdait le goût de vivre, l'autre le découvre. du coup, la fin a été forcément moins poignante que celle – déchirante – d'Abélard.
Cependant, tout est loin d'être rose dans cette nouvelle aventure. Car Alvin est beaucoup plus réaliste qu'Abélard. le premier tome s'ouvre sur une peinture de New-York avec ses chantiers vertigineux, ses filles de joie, la guerre, les orphelins… Et par la suite, en plus de faire l'expérience de la mort et de l'abandon, Alvin découvre, au cours de leur voyage vers le Sud, le racisme, les cirques de monstres et le fanatisme religieux.
Malgré cette nouvelle orientation, j'ai retrouvé tous les ingrédients qui avait fait d'Abélard un bijou : la poésie, les petites citations et réflexions philosophiques du chapeau, la tendresse, les merveilleuses illustrations de Dillies sensibles et pleines d'émotions…

Si Alvin ne m'a pas fait ressentir les mêmes émotions qu'Abélard, si ce second diptyque n'a pas su être un coup de coeur aussi infini que l'a été le premier, cette « suite » signe malgré tout une belle rencontre avec Alvin et Jimmy et de tendres retrouvailles avec Gaston. Ainsi qu'avec les mots magiques de Régis Hautière et les dessins envoûtants de douceur de Renaud Dillies.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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Que cela soit pour Abélard ou sa suite Alvin, je n'ai qu'une chose à dire par rapport à ma lecture, c'est une oeuvre remarquable.
Tant pour les personnages, pour le propos de l'oeuvre, de la poésie qui se dégage mais surtout par ce panel d'émotions que j'ai pu avoir lors de ma lecture.
L'oeuvre semble simpliste, mais cela c'est qu'aux premiers abords, car la lecture est constituée de plusieurs couches de lecture, d'un fond qui fait forcément réfléchir avec des thématiques fortes comme la différence par rapport aux autres, la différence physique, les origines,...
J'ai vécu un grand moment de lecture
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Gaston, un ours grognon et mal léché qui travaillait dans le New York des années 20 à la construction de gratte-ciels, comme tant d'autres immigrés, se retrouve sur la route avec le petit Alvin, le fils d'une prostituée battue à mort par un client. Suite à une promesse faite à cette dernière, notre vieux célibataire désabusé doit dorénavant s'occuper de ce petit orphelin insolent et rebelle. Accompagnés de Jimmy, une créature un peu bizarre, rencontrée en chemin, ils prennent la direction de Crapeville, espérant y retrouver la famille du jeune garçon…

Après Abélard, qui invitait à suivre les aventures d'un jeune poussin bien décidé à décrocher la Lune pour séduire sa belle, Régis Hautière et Renaud Dillies proposent la conclusion de ce second diptyque, se déroulant dans le même univers. Marquée par l'absence d'Abélard, cette nouvelle aventure permet néanmoins de retrouver son compagnon de route Gaston, un gros ours solitaire et plutôt grincheux, tout en dévoilant un nouveau héros auquel le lecteur n'aura aucun mal à s'attacher : Alvin !

Avec le bal des monstres, Régis Hautière poursuit la balade de ces deux naufragés de la vie, qui se retrouvent contraints de faire un bout de chemin ensemble. Au fil de ce road-movie profondément humain, ces deux êtres que tout oppose apprennent à se découvrir, donnant progressivement naissance à une formidable complicité. Si l'histoire en elle-même ne déborde pas forcément d'originalité, la magie de l'univers d'Abélard suffit à opérer une séduction totale. le charme de cette ambiance particulière mêlant tendresse, mélancolie, humour et poésie fonctionne toujours à merveille. Saupoudrant son récit de dialogues savoureux, Régis Hautière parvient non seulement à donner de l'importance aux mots, mais également à chaque non-dit.

Ce road-trip à travers les États-Unis sert également de prétexte pour traiter des sujets plus graves, qui contrastent avec la légèreté ambiante. Si le premier volet abordait le sort des immigrés dans une Amérique en pleine crise, cette conclusion parle de thèmes particulièrement actuels, tels que le racisme, les préjugés, la ségrégation et le fanatisme religieux. L'auteur ne manque donc pas de confronter ses adorables personnages aux dures réalités du monde. Ceux-ci peuvent heureusement de nouveau compter sur les maximes philosophiques qui sortent du chapeau magique d'Abélard… question de pouvoir relativiser et ne pas sombrer dans la désillusion.

Si la narration de Régis Hautière tout au long de ce conte initiatique et philosophique est un modèle du genre, le dessin de Renaud Dillies renforce encore la poésie de chaque page. Privilégiant souvent l'ambiance aux mots, les auteurs installent une atmosphère envoûtante, portée par la colorisation douce et totalement adéquate de Christophe Bouchard.

Tout comme Abélard, Alvin fait partie de ces personnages que le lecteur abandonne le coeur serré…

Un bien bel album, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l'année !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Ce tome clôture le diptyque Alvin et la série Abélard et Alvin. Philosophie et poésie ton toujours au rendez-vous.
Lien : http://capocapesdoc.over-blo..
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22.07.16 adoré ce conte philosophique poétique et voyage initiatique
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