Antoine-Jean-Baptiste Thomas, élève de Vincent, né en 1791, obtint le Grand Prix de peinture en 1816. Il partit à la fin de novembre pour Rome où il ne fit qu'un séjour de deux ans. Rappelé en France, il renonça à sa pension et ne revint plus en Italie. Il mourut, jeune encore, en 1834.
Thomas est aujourd'hui tout à fait oublié. Ceux de ses tableaux qui ont subsisté et que l'on peut voir encore : son morceau de concours à l'École des Beaux-Arts, Oenone refusant de secourir Paris blessé, sa grande composition à Saint-Roch, les Vendeurs chassés du temple, enfin la Procession de Saint Janvier à Naples (Versailles), dont j'aurai à reparler, n'ont pas suffi à consacrer la réputation qu'il avait acquise de son vivant.
Ronsard a connu un grand nombre d'Italiens, il parlait leur langue lisait leurs poètes, aimait leur Bembo et leur Arioste comme leur Pétrarque, s'inspirait des vers de leurs humanistes, et n'ignorait même point les noms de Cavalcanti et de Dante. L'aimable et savante sœur de Henri II. à qui il était si attaché, et que l'année 1559 devait faire princesse italienne, Marguerite de Franco, tenait en honneur, dès avant son mariage avec le duc de Savoie, les poètes du pays destiné à devenir le sien.