Kevin le révolté

D'habitude les romans de Torey Hayden me transportent. Pas parce que ce sont des histoires formidables, loin de là, ce sont toujours des histoires très dures. Mais j'aime voir les phoenix renaître de leurs cendres. C'est pour voir enfin ces enfants heureux que je lis les romans de cet auteur.

Pourtant celui-ci m'a beaucoup moins emporté. En fait, la vie personnelle de Torey est bien trop présente. Ce sont des paragraphes qui trop souvent m'ont ennuyé. En réalité, je ne voulais que l'histoire de Kevin. Parce qu'il mérite un roman qui ne soit qu'à lui. Son histoire est fracassante d'horreur. Mais il s'est fait violence et a repris sa vie en main. Heureusement !

le suivi d'un adolescent taciturne et violent dans une institution est un sujet intéressant mais le personnage n'est pas rendu attachant tant la narration est ennuyeuse. l'utilisation constante du " je" ne permet pas aux lecteurs qui n'ont pas une vocation psy de s'emparer de cette histoire vraie. il s'agit surtout du journal intime de l'auteure : pédopsychologue américaine racontant son expérience avec un patient. à la manière des téléfilms, trop de bons sentiments et un dénouement trop rapide. l'expertise psychiatrique et la vision de "l' animal", voilà ce que j'aurais aimé trouver.

Ce que j'ai aimé : Amateurs de rubriques « C'est arrivé près de chez vous », ce livre est pour vous. On se laisse forcément embringuer dans la lecture, on a envie de savoir ce qui va se passer, et puis ça ressemble tellement à de la real TV, que quelle que soit la qualité, on scotche comme une moule à son rocher.

Ce que je n'ai pas aimé : Ah les ricains, ils sont tout pleins d'une apparente mignonceté. Hélas, ce livre n'échappe pas aux bons sentiments, omniprésents. L'écriture ressemble tellement à un scénario de téléfilm de l'après-midi sur M6! Réservé donc à feu la ménagère de moins de cinquante ans

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