Le Clan des Otori, tome 4 : Le vol du héron

Voilà plusieurs années que j'ai commencé cette série et je ne sais pas pourquoi, je repoussais toujours à plus tard la lecture de la suite. du coup, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire car je ne me rappelais que très vaguement des personnages, et il y en a foison. J'ai du revenir à plusieurs reprises à la liste des personnages en fin de roman.
Une fois passé ce désagrément, j'ai pu pleinement apprécier ma lecture. L'ambiance de ce Japon médiéval et fantastique est très agréable. le rythme est plutôt lent mais cela se prête très bien à ce récit. J'ai pris plaisir à ces intrigues politiques et je me suis attachée à ces personnages qui ont une vraie épaisseur. Après avoir refermé ce livre, je me dis que je n'attendrai pas aussi longtemps pour lire le dernier opus.

J'ai commencé le tome 4 du clan des Otori avec beaucoup d'appréhension car, je savais que la fin de Takeo était proche, je savais que ce serait de la main de son fils. Mais pour autant, j'ai beaucoup apprécié ma lecture car le texte est toujours aussi bien écris, toujours aussi riche en rebondissement en jeu d'alliance, en histoire de famille compliquée.
Takéo est donc papa de trois filles avec Kaede dont des jumelles qui sont censé porter malheur dans la culture des trois pays. Son beau frère Zenko, lui en veut mortellement du décès de son père. Dans la tribu, une partie dissidente a mis sa tête à prix. L'empereur lui cherche également des noises quant à sa légitimité. L'équilibre si difficilement atteint est en grand péril.

Beaucoup de tristesse dans ce livre. Beaucoup de décès de personnages auxquels j'étais attachée, beaucoup de déchirement entre des personnages pourtant si bien ensemble.
Pour moi, ce n'est pas un livre jeunesse du tout.

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La saga du Clan des Otori ne devait d'abord comporter que trois tomes, mas Lian Hearn a décidé plus tard d'en écrire un nouveau. Un choix qui peut être périlleux et ne pas plaire aux fans... mais le talent de l'auteure a fait de ce quatrième opus une réussite!

L'action se situe donc seize ans après la fin du troisième tome : Takeo et Kaede, enfin réunis, règnent sur les Trois Pays enfin pacifiés. Ils ont eu trois filles, Shigeko l'aînée et Maya et Miki, les jumelles. Mais après plus d'une décennie de paix, de nouvelles menaces se profilent : l'empereur qui remet en cause l'autorité de Takeo, des seigneurs vassaux rebelles... Il est aussi question de la seconde partie de la Prophétie qui annonçait la victoire de Takeo et sa mort de la main de son propre fils.

C'est très agréable de retrouver certains personnages, quoique certains aient bien changé : certains qui étaient des enfants dans le tome 3 sont désormais adultes. Takeo, le héros de la saga, est désormais plus vieux, plus aguerri et expérimenté mais aussi usé par ses précédentes batailles. de nouveaux protagonistes font leur apparition, comme ses trois filles : Miki est en retrait, mais j'ai aimé Maya, ses différences et son obstination. Quant à Shigeko, elle ressemble beaucoup à Kaede sur certains aspects, mais elle a plus de caractère et d'indépendance. Hisao, fils caché de Takeo et de Muto Yûki, entre également en scène : il est très particulier, difficile à cerner, et sa relation avec son père adoptif malsaine.

Ce nouvel épisode est un peu différent des autres : il y a moins d'actions mais il est loin d'être inintéressant. Il aborde davantage la politique de Takeo, les stratégies, le jeu des alliances... Il est aussi étonnant de ne pas retrouver la narration à la 1ère personne du point de vue du héros : ici on partage les pensées d'à peu près tous les protagonistes un par un. J'ai trouvé la fin confuse : le roman fait environ 700 pages, il est plus conséquent que les autres opus mais la fin occupe très peu d'espaces, en particulier le retour en arrière final qui n'a pas apporté de réponses à toutes mes questions.

Ce que j'ai apprécié, c'est que tout en poursuivant la saga, Lian Hearn intègre de nouveaux éléments qui élargissent les perspectives des personnages : l'arrivée d'étrangers venus de l'Ouest, la nouvelle situation de la Tribu, l'empereur et la capitale... de plus elle écrit avec toujours autant de brio, et ce quatrième tome m'a autant transporté que les autres!

En bref, une catastrophe aurait pu être à craindre mais Lian Hearn réussit à écrire un excellent roman pour conclure l'histoire d'Otori Takeo.

Ce quatrième tome (sur cinq) du ''clan des Ototri'' nous place cette fois seize ans après la fin du tome 3. On va découvrir nos personnages qui ont grandi, vieilli, et on les retrouve dans un monde pacifié et heureux. Oui mais en fait on ne peut pas dire que tout le monde soit heureux, une menace va inquiéter la vie paisible des trois pays et c'est dans ce cadre que l'on va aussi faire connaissance avec la nouvelle génération qui aura un rôle important à jouer. J'ai été content de retrouver les personnages que l'on a suivi dans les trois premiers livres, et de les voir de nouveau être confrontés à des luttes politiques et des luttes armées, à des luttes amoureuses également, mais je l'ai tout de même trouvé un peu long. Certains passages ne manquaient pas de souffle et m'ont tenu en haleine, mais d'autres m'ont fait trouver le temps long et m'ont donné hâte d'arriver à la fin, fin qui par ailleurs m'a étonnée. Contrairement à la fin des aventures des trois premiers livres qui était attendue, je dois dire que Lian Hearn a ici réussi à me surprendre, ce qui est à mettre du coté positif. En bref, bien qu'un peu longue, ça reste une lecture savoureuse et je lirai sans doute avec plaisir le cinquième et dernier tome qui cette fois se passera plusieurs années en arrière, dans la jeunesse de Sire Shigeru, le père adoptif de Takeo.

Le Clan des Otori nous emmène dans un univers ressemblant au Japon féodal avec ses samouraïs, ses ninjas et ses aspects culturels si particuliers, si dépaysant et si envoûtant. On suit les aventures de Takeo et de Kaede, les chemins qui les séparent et qui les réunissent.

Je les ai lu il y a plusieurs années et n'en garde que des souvenirs vagues, et pourtant ça m'avait énormément plu à l'époque. Je pense que je les relirai, juste pour le plaisir et pour me remémorer et revivre l'évasion.

Un roman passionnant, mais je reste un peu sur ma faim. J'aurais bien aimé un autre « quinze ans plus tard », pour voir ce qu'il est advenu de Shigeko, Kaede et Miki, ainsi que Hiroshi, Makoto, Shizuka, Hisao…
Ce livre clôt une magnifique saga, qui se lit très facilement.

Le dernier livre qui raconte l'aboutissement de la prophétie sur Takeo. On découvre plein de nouveaux personnages, qui ont, pour certains, des talents assez extraordinaires.
On est complètement transporté dans la suite des événements avec ces aventures, ces guerres et ces stratégies.
J'ai trouvé ce livre encore plus sombre que les précédents, avec beaucoup de morts et de vies gâchées (presque tous les personnages que j'appréciais le plus en fait). Je n'aime pas beaucoup la fin, qui n'est pas un Happy End comme je les aime, mais ces "tragédies" font le charme et représentent ce qu'est le style du livre et de l'écrivain.
Il y a quand même de très beau moments, comme le tout dernier passage qui est tout simplement magnifique et qui représente la conclusion parfaite du livre. J'ai énormément pleuré sur ce passage, et rien que d'y penser me donne envie de pleurer, pas de tristesse mais de joie parce que c'est beau. Et on découvre qu'un simple livre peut donner de tels émotions rien qu'avec quelques lignes, et c'est ce que j'admire dans tous ces beaux livres et ces talentueux écrivains.

Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, il m'a réconcilié avec la série dont les tomes 2 et 3 étaient à mon sens très décevants. le meilleur de la série à mon sens, à lire donc !

"Le vol du héron" clôt la quadrilogie du Clan des Otori. J'ai beaucoup aimé ce tome, qui nous tient en haleine sans temps mort. Les aventures des différents personnages s' entrecroisent et se complètent, si bien qu'il n'y a pas vraiment de personnage principal. Intense, et riche en sentiments que les personnages n'exprimaient pas suffisamment à mon goût dans les précédents volumes. Finalement je m'interroge sur mon attrait pour la culture asiatique. Car dans la pure tradition des contes et légendes japonaises, c'est un drame ou la conclusion est qu'on ne peut échapper à son destin. le dénouement m'a terriblement frustrée...

L'art de tout casser... Mais qu'est-ce que c'est beau !