Nutty Dark - Anthologie

Dans sa globalité, cette anthologie est un vrai coup de coeur. Bien que je ne sois pas fan de dark fantasy, j'ai aimé les histoires, les atmosphères qui se dégagent, les personnages.

Voici donc la note globale de cette anthologie 9,5/10.

Maintenant, je voudrais vous donner mon avis personnel sur certaines nouvelles. Cet avis est subjectif et n'est pas un jugement de valeur sur les oeuvres.

Les nouvelles qui m'ont transportées ailleurs.

Le prix de l'oubli de Xavier Watillon : Comme les gens autour du feu, je me suis laissée emportée dans le récit du conteur. Avec brio, l'auteur a su faire monter la tension jusqu'au final angoissant.

Un visage pour un visage de Denis Labbé : J'ai lu cette nouvelle alors que je faisais la queue dans la file d'attente du médecin. A la fin du récit de l'elfe, je n'étais plus dans cette salle mais dans la salle avec les autres spectateurs, sans voix, ne sachant quoi penser. Un beau tour de force.

Le Perceveur de L. Williams : J'ai eu du mal à entrer dans la nouvelle. Je n'arrivais pas imaginer le personnage principal, la situation, mais vers le milieu de la nouvelle, quand les deux héros parlent du passé, je n'ai plus lâché le texte jusqu'à la fin. Et de la même manière que pour les textes précédents, il m'a fallu un moment pour m'extirper de l'histoire.



Les nouvelles avec une fin pleine de surprise

Le prix à payer de Laurent Copet : Je suis rentrée dans l'histoire dès l'affrontement du héros avec l'elfe. J'aimais ce côté décalé. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais la fin mérite la lecture

Ainsi va la mort de Haulie Freugen : Dans cette nouvelle, nous suivons le destin d'un tueur sans scrupule. Et pourtant un marché va lui être proposé. Va-t-il refuser ? le monde créé par l'auteur est génial. J'aurais aimé que l'histoire soit plus longue pour une description plus approfondie de l'univers.

La nouvelle qui met un peu légèreté dans tout ça

Guère Epais de Gregory Covin : Dans cette nouvelle, nous suivons les mésaventures de deux frères qui sont obligés de monter un subterfuge malheureux pour éviter les ennuis...Mais la situation dans laquelle ils se mettent peut être pire.

La nouvelle qui m'a mis mal à l'aise

Pour une poignée de blé de Quentin R. Guillen : Dans cette nouvelle, nous suivons des mercenaires engagés pour protéger une famille. La violence tout au long de l'histoire et la scène finale m'ont donné une boule à l'estomac.

Les nouvelles sur lesquelles j'ai moins accrochées (malgré leur qualité) :

Le Dieu Soleil de Delphine Hedouin : Une reine doit soumettre un élu de son peuple à la malédiction du Dieu Soleil, mais des insurgés veulent aller contre ses sacrifices. Vont-ils réussir ?

Contrairement à la nouvelle le Perceveur, je suis entrée très vite dans l'histoire mais je ne sais pas vers le milieu de la nouvelle j'ai décroché. Peut-être la double narration qui m'a gênée.

Les vieilles branches ne meurent jamais de Yoann Bruni : Dans cette nouvelle, nous suivons un vieil homme dans une caravane marchande.  Ils sont alors attaqués par des brigands. Qui va pouvoir les aider ? L'histoire est bien écrite et le vieil homme et sa solitude font de la peine tout de même.

La couverture donne le ton. Fidèle à sa marque de fabrique, l'illustration propose un mouton en slip rouge juché sur un amoncellement de crânes et armé d'une faux. J'aime beaucoup cet aspect décalé.
Le résumé nous invite à découvrir des univers différents de la fantasy et, pourtant, reliés par un fil commun bien qu'invisible. Découvrons donc ce que nous réserve ce recueil...
Nous voici donc en présence d'une oeuvre regroupant plusieurs nouvelles (neuf pour être exacte). On y trouve des nouvelles d'auteurs qui offrent ici une valse perpétuelle entre le gris et le noir. J'ai aimé découvrir des héros qui oscillent imperceptiblement entre désir personnel et bien de la communauté. Une tentation bien naturelle somme toute. C'est ce qui rend une identification aux personnages très facile. On se demande : qu'aurions-nous fait à sa place ?
Des héros proches de l'antihéros, qui flirtent avec une frontière très mince entre le bien et le mal. Un antihéros qui peut se présenter sous les traits d'un jeune enfant pauvre (le prix de l'oubli) ou sous ceux plus mystérieux d'une reine (Le Dieu Soleil). Je n'en dirais pas plus et je vous invite à lire ces récits.
Défi relevé pour ces auteurs qui nous font rêver et frissonner au gré des aventures - et mésaventures - de leurs personnages.
N'hésitez pas à lire ce recueil le soir avec une lumière tamisée.
Ambiance garantie !

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