Dans la forêt

Un roman magistral.

Je l'ai fini il y a plusieurs jours de cela, et j'ai bien du mal à rédiger ma critique, tellement elle ne saurait être à la hauteur de ce que j'ai pu ressentir en lisant ce roman.

Un vrai coup de coeur pour moi.

Je l'ai lu en lecture commune avec des copines, et ça a été un vrai plaisir de pouvoir échanger sur les diverses thématiques abordées dans ce roman. La place de la femme, l'adolescence et le passage à l'âge adulte, la société de surconsommation, la société qui nous entoure, le retour à la vie "nature", les relations de couple, le viol aussi... parmi tant d'autres.

Je me suis attachée au personnage de Nell, qui raconte son histoire et celle de sa soeur. J'ai eu un peu plus de mal avec le personnage d'Eva, que j'ai trouvé très égoïste.

La plume de l'autrice est juste merveilleuse, poétique, belle. le style est très descriptif, mais sans que cela ne soit dérangeant, bien au contraire.

Ce livre est une pure merveille, un vrai voyage initiatique. J'ai tout simplement adoré.

Voici plus d'une semaine que j'ai fini ce livre et je ne trouve toujours pas les mots pour décrire ce roman... La force de ce récit c'est la multitude de sentiments qu'il provoque pendant sa lecture. Dès le début du récit on se sent bien, complètement attiré, immergé dans l'histoire de ces deux soeurs, le récit familial y est reconstitué au fil des pages. le roman alterne à merveille entre intensité et lenteur. Dans la forêt est parfois violent, souvent oppressant mais aussi touchant et remplit d'espérance. La nature omniprésente renforce fortement ce double sentiment. Elle représente le danger venu de l'extérieur, les bêtes sauvages, la mort mais également la beauté dans ce monde, un moyen de subsistante et de survie.

Je ne vais pas m'étendre sur l'histoire en elle-même, d'autres l'ont déjà fait mieux que moi mais je partage cette joie de lire un livre post-apocalyptique ou plutôt sur la fin de notre civilisation qui soit "réaliste" sans attaque extra-terrestres, de zombies qui déambulent dans les rues ou autre virus qui déciment la population mondiale. Jean Hegland ne s'attarde pas sur les détails, on sait qu'il n'y a plus d'électricité, que l'essence et la nourriture viennent à manquer un peu partout, que certains ont succombé à des maladies, qu'il y a des émeutes ou enfin que des gens partent sur la côte est. Cela rend l'histoire encore plus plausible et on s'imagine à la place de Nell et d'Eva dans notre maison en plein milieu de la forêt.

Parlons-en justement de ces deux jeunes femmes de 17 et 18 ans qui vivent recluses dans la maison familiale près de Redwood en Californie. Depuis la mort de leur père, elles organisent lentement et avec d'innombrables difficultés leur survie. Elles se disent que la situation est temporaire et que bientôt l'électricité reviendra et leurs problèmes disparaîtront. La première rêve d'intégrer Harvard et la seconde de rentrer au ballet de San Francisco. Chacune continue à se préparer afin d'atteindre son objectif, Nell lit tout ce qu'elle trouve dans la maison et quand elle est venu à bout de tous les livres, elle s'attaque à l'Encyclopédie ; Eva passe de nombreuses heures dans son studio de danse à répéter ses mouvements même lorsqu'elle n'a plus de musique. Mais les filles finissent par se rendre compte que ces rêves passés sont maintenant futiles et que le monde ne redeviendra jamais comme avant. Il va falloir s'adapter pour survivre...

J'ai beaucoup aimé l'évolution de ces deux jeunes femmes, que se soit sur le plan de la survie mais aussi dans leur relation l'une à l'autre. Un vrai coup de coeur, une écriture poétique, des sujets traités de manière tout à fait originale et des thèmes qui m''inspirent comme le rapport à la nature et l'adaptabilité de l'homme. Lisez ce livre, il ne vous laissera pas indifférent !

Nell et Eva sont deux soeurs de dix-sept et dix-huit ans qui vivent seules avec leur père au milieu d'une forêt. Leur mère vient de décéder.
La civilisation s'effondre, leur père meurt dans un accident et elles se retrouvent seules dans un monde loin d'elles. Elles doivent faire face au quotidien et à leurs rêves.

Une écriture agréable pour ces trois cents pages qui interpellent.
Un livre que je n'ai pas pu lâcher et que je ne suis pas prête d'oublier.

C'est fou d'avoir attendu 20 ans pour avoir la traduction française de ce chef-d'oeuvre. ‘Dans la forêt' a rencontré un succès retentissant aux États-Unis à sa sortie en 1996 et a été porté à l'écran en 2015.

Ce qui est peut-être encore plus étonnant, c'est que ce livre n'a pas pris une ride en 20 ans.

Tout aussi amusant est le choix de l'étiquette à mettre sur ce livre : roman d'apprentissage, science-fiction post-apocalyptique, « nature writing » ?

‘Roman d'apprentissage' – deux soeurs abandonnées à elle-même qui vont découvrir la solitude, la nature, l'amour, la maternité, les tensions.

‘Science-fiction post-apocalyptique' – mais une fin du monde douce, plus d'essence, l'électricité vient à manquer, la civilisation de la consommation s'effondre sur elle-même.

‘Nature writing' – car c'est la nature qui remplace le consumérisme (dans le sens de propension à consommer), car c'est la nature qui a le dernier mot, car c'est la nature qui va apporter l'espoir.

L'auteure avance lentement mais sûrement dans ce huis-clos intime, touchant et sauvage. Parfois trop lentement (un peu trop de danse à mon goût) ou trop longuement (dans de longues itérations) ou avec sa double répétition de ‘et', mais toujours de manière sensible et équilibrée.

Au cas où vous n'aviez pas compris, j'ai adoooré.
Vous avez lu ou entendu de (très) bonnes critiques ? Eh bien, c'est encore mieux !
Achetez (😊), n'hésitez pas !

C'est une livre post-apocalyptique, mais avec un désastre qui est arrivé progressivement. La société, les gouvernements, se sont effondrés à force de surconsommation et de mauvaises décisions politiques. Tout ça rend l'histoire plutôt réaliste et angoissante. On suit Eva et Nell dans leur combat pour survivre dans la forêt.
Il n'y a pas de chapitre, pas de partie. Tout est décrit d'un bloc mais ce n'est pas indigeste. C'est Nell qui nous conte leur histoire. Elle commence par expliquer pourquoi et comment elles sont dans cette situation, puis leur vie au jour le jour. J'ai souvent été au bord des larmes pour des deux ados presque seules au monde.
Ce fut vraiment une très bonne lecture sur le thème de la survie.

Et pourquoi ce roman serait-il à classer en SF ??
A force de maltraiter notre planète, ne sommes-nous pas au bord de cette vie que nous décrit Jean Hegland : plus d'eau, plus d'électricité, plus de commerces, plus de ressources ...
Il ne reste plus qu'à mourir d'inanition, à moins que...
A moins que certains humains raisonnables fassent preuve d'inventivité, de retour aux sources, de sagesse et d'observation, de respect de la nature et de l'autre...
Un bel écrit, une invitation à revoir notre attitude consumériste et notre place exacte d'"animal évolué" (?) sur cette planète dont la gestion nous est confiée.

Ce livre est magnifique, en tous points. de sa couverture à son âme.
C'est un petit bijou. Il est précieux car il ne ressemble à aucun autre.
Le récit s'ouvre sur une fête de Noël qui réunit deux jeunes soeurs, Nell 17 ans et Eva 18 ans. C'est un Noël un peu étrange : sans parents, sans cadeaux à ouvrir, sans dinde ni pudding à déguster, sans électricité. Ingénieuses et ayant à coeur de se faire plaisir l'une à l'autre, Nell offre une vieille paire de chaussons de danse raccommodée à Eva et Eva un petit cahier encore vierge à Nell.
En effet, les jeunes filles nourrissent de grandes ambitions : Eva se rêve danseuse étoile et Nell étudiante en lettres à Harvard.
Le décès de leur mère suite à un cancer puis celui de leur père suite à un accident de tronçonneuse ensuite n'ont pas altéré leur volonté de réussir. Elles se retrouvent seules dans la maison familiale, à l'orée d'une forêt perdue au coeur de la Caroline du Nord à vivre en autarcie complète. du monde extérieur, on ne sait pas grand-chose. La civilisation a basculé : une crise économique et politique engendre un manque d'énergie, de denrées matérielles et alimentaires. Les épidémies se multiplient. Les repères de la population s'effritent jusqu'à s'effondrer.
Désormais le monde de Nell et d'Eva se limite à la forêt. Leur forêt. Elle est leur refuge, leur berceau et leur terre nourricière.
Nell est la narratrice et nous suivons leur quotidien à travers ses mots. C'est la soeur cadette mais aussi la personnalité la plus forte. Elle est volontaire, débrouillarde, courageuse, entreprenante, protectrice. C'est la meneuse.
Le rythme est lent et routinier. L'écriture est fluide, enveloppante et d'une beauté rare et singulière. Les descriptions de l'auteure sont visuelles et sensuelles. On a l'impression d'Etre avec les deux soeurs, hors du temps. C'est une expérience puissante et douce à la fois. Cette histoire poétique et lyrique nous ramène à l'essentiel : la nature et l'amour sous toutes ses formes.
C'est une très belle découverte de lecture. Bouleversante.

J'ai été bien inspirée de suivre les conseils élogieux des babeliotes.
Quel beau roman en effet que ce « Dans la Forêt » ! Pourtant je ne suis ni lectrice de récits post-apocalyptiques (c'est mon premier) ni grand fan de récits encensant le retour à la vie naturelle et dénuée de confort.
Mais la méthode choisie par l'auteur est délicate et pleine de finesse.
Point de surenchère sur les causes qui ont bouleversé les modes de vie : petit à petit, l'électricité, l'essence, les moyens de communication disparaissent et des maladies qui ne peuvent plus être soignées se développent mais sans que l'on connaisse vraiment les raisons du désastre.
Ainsi deux jeunes soeurs, Nell et Eva, se retrouvent isolées dans leur maison située à la lisière d'une grande forêt en Californie du Nord après avoir perdu leurs parents dans des conditions dramatiques.
Au départ, les deux héroïnes ne peuvent se résoudre à la disparition de leurs rêves respectifs (Harvard pour la narratrice et la danse pour sa soeur) et c'est bien contraintes et forcées qu'elles s'aperçoivent progressivement que les choses ne vont pas revenir comme avant et qu'elles vont devoir s'adapter.
C'est ainsi que le récit glisse vers la vie dans la forêt et par la forêt.
Les passages les plus émouvants étant à mon sens ceux où Nell cherche puis collectionne les plantes médicinales comme le faisaient les populations indigènes décimées par les colons.
Un roman superbe , un éloge émouvant de la fratrie, une ode à la nature et aux valeurs essentielles, Dans la Forêt est tout cela et plus encore !

GROS COUP DE COEUR❤,

Une histoire qui m'a déstabilisée, angoissée, surtout lorsque ,insomnie oblige( je suis comme vous Jean -Pierre( Kielosa ),l'on passe une partie de la nuit immergée dans ce récit.
Là ,ce n'est pas un mur invisible ( cf: Marlen Haushofer),qui empêche d'accéder à toute civilisation, c'est qu'il n'y a plus de civilisation ! : plus d'eau ,plus d'électricité, plus d'essence et les plus bas instincts de l'être humain face à cette situation refont surface.
Les gens se déchirent,s'entretuent,meurent de maladies inconnues,fuient en laissant tout derrière eux.Ceci se déroule dans la petite ville de Redwood ,pas loin de là,vivent à la lisière d'une forêt, une famille: le père Robert,directeur d'école ,qui fait de sa vie un jeu en réparant tout ce qu'il trouve de cassé,la mère qui ,à cause d'une grave blessure à la cheville renoncera à sa carrière de danseuse et s'isole des journées entières dans son atelier;: elle s'est lancée dans l' artisanat d'art.La poterie au début, mais sa cheville blessée, la faisant souffrir,elle se tournera naturellement vers le tissage en fil de soie et fabriquera elle - même ses teintures.
Et voici les deux soeurs:Nel et Eva ,17 et 18 ans.
Elles vivent dans leur petit cocon ,en dehors de la ville,l'une ( Eva) ayant hérité des dons de danseuse de sa mère partagera ses journées entre les cours assidus de danse et les répétitions chez elle .Quant à Nel,elle " ingurgite" avec facilité, toutes les connaissances du monde ,elle adore lire .
Hélas, après la mort des parents,et dans un contexte de vie plus que difficile,il va falloir inventer une autre façon de vivre,vivre autrement,avoir un autre regard sur la nature,la forêt et la question sera:
Que peut nous apporter cette nature ,cette forêt pour que nous puissions vivre ou plutôt survivre?
Et là ,le récit devient angoissant car d'autres événements vont surgir les obligeant à se montrer très fortes et déterminées dans les choix qu'elles devront faire.
J'ai beaucoup aimé ce roman ,que je recommande chaleureusement .⭐⭐⭐⭐⭐

Cette dystopie est incroyablement évocatrice et puissante. Je l'ai lu en plein mois de confinement national en France, le premier, ce qui constituait en soi une mise en abîme assez troublante.

Nell et Eva, deux soeurs que tout oppose et rassemble, survivent dans leur maison familiale. Leur quotidien est décrit avec minutie et poésie, si bien qu'on s'y croirait.

Dans une période d'incertitude aussi massive, comment renoncer aux rêves que l'on a caressés sa vie durant ? Comment réfléchir à sa vie quand le monde autour ne semble que se déliter ? Il est tant de questions soulevées dans ce roman, et tant d'ébauches de réponse plus passionnantes les unes que les autres.

Ce livre est magistral, fort, beau.