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4,18

sur 5376 notes
Je viens de finir ma lecture de ce roman et je suis très mitigée quant à ce que j'ai pu penser et ressentir tout au long de ces 352 pages.

J'ai commencé à être vraiment prise dans le récit à partir d'une quarantaine de pages jusqu'à un passage en particulier...

Je ne peux passer outre le fait que ce qui est utilisé pour faire avancer l'histoire est l'agression d'une femme. J'ai ressenti du dégout face à ce choix qu'on retrouve bien souvent dans la fiction, à tel point qu'on ne s'en rend pas forcément compte.

Cela m'a complétement sortie du roman et je n'étais plus aussi investie comme j'avais pu l'être durant la première partie qui m'avait finalement absorbé (je voulais toujours en savoir plus et avais du mal à m'arrêter puis j'ai été totalement rebuté, vous l'aurez compris).

Mais comme j'ai aimé la véracité de la relation des deux soeurs, Eva et Nell et les scènes de danses étaient également très jolies car facilement visualisables (même sans connaître tout les termes) et touchantes. Nous avons l'impression de voir Eva danser face à nous, dans la lumière du Soleil.



(et la preuve qu'il vaut mieux un ours qu'un homme).
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Un bon roman d'anticipation.
Dans une ambiance presque apocalyptique, on se retrouve dans une forêt où vivent Nell et Eva, deux soeurs de 17 et 18 ans.
Le livre se lit à travers le journal de Nell où elle détaille tout ce qu'elles font.
On comprend que quelque chose de grave est arrivé dans le pays, mais sans savoir précisément quoi (plus d'électricité, plus de pétrole, plus d'internet, fermeture des commerces etc...), ce qui fait un attrait à la lecture du roman, bien que ce ne soit pas l'objet principal du livre.
Les deux soeurs vont donc devoir vivre voire survivre avec la forêt et la nature.
J'ai bien aimé la relation des deux soeurs à la fois fusionnelle mais aussi parfois conflictuelle.
Le roman nous fait réfléchir de façon subtil à notre monde actuel, mais aussi à notre rapport à la nature.
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Mon bouquiniste, un authentique siphonné de la collection Gallmeister, m'a conseillé ce livre. La couverture m'a excité des yeux, ses deux femmes qui se baladent main dans la main dans la forêt, ça prend sec, l'expression de contentement vissée sur ma citrouille, oui, je me réjouis délicieusement car le trouble est jeté, va y avoir des évènements sublimes, ça va gouinasser sous les frondaisons. Les histoires de goudou, moi ça me plaît énormément, je mords dedans avec serviabilité. Vous aussi hein, avouez. Je superpose mes marottes extravagantes et me vautre dans le stupre lesbien.

Alors autant vous dire que j'ai vite fait la grimace, enfarinée dans mes espérances, quand j'ai compris qu'il s'agissait de deux soeurs ado. Car les récits d'ado, c'est sympathique mais l'indocilité vacharde face aux géniteurs quand ça fait pas le mur pour se murger et faire la ronde autour du feu, j'y vois pas d'inconvénient mais tu parles si ça me cueille.

Je me serais bien absentée la première moitié du livre. Je me suis laissée distancer par ce style pas mauvais mais plutôt adroit pour une jeunesse. Hegland a une certaine agilité à poser des mots sur l'exploration sexuelle d'une adolescente, de la découverte des papillons entre ses jambes. C'est chou, tout doux. Pas ma tasse de thé mais, bon, ça c'est une affaire de goût personnel, je suis plutôt lubrique, le stupre lesbien, on l'aura compris.

J'ai tout particulièrement calé sur le personnage d'Eli à la constitution très friable. Ses extérieurs de décontraction, du ténébreux insaisissable qui fait soufflette dans son harmonica m'ont couru sur le haricot.

Dès le départ, on sent le godelureau voûté dans sa crédibilité de perturbateur, la volonté de l'autrice se devine avec une aisance trop équivoque. Son égoïsme affiché le rend inconsistant, son engagement sonne creux, bref l'affaire semble invraisemblable. Si l'écrivaine pensait nous empapaouter avec cette idylle à la manque, fallait-il qu'elle prenne le lecteur pour une cloche. Même le plus naïf d'entre nous voit la chose venir.

Je souffle quand ce bouffon de service fout le camp, je me déride, mes régurgitations se stabilisent, inutile de les ravaler, et me voilà enfin réconfortée dans ma lecture comme par une gamelle de patates rissolées après un régime de soupe aux choux. Alors la saignée des deux soeurs redouble, elles trinquent hardos, kermesse rance où il s'agit de survivre dans une nature implacable. C'est rigoureusement déprimant, mes envies de futur béat sont curetées avec énergie mais j'agrée avec plaisir, ça me colmate mes envies d'aller prendre des bains et de tirer 3 fois la chasse quand je fais la grosse commission.

J'ai goûté avec une indolence pas désagréable le destin de Nell, cette baroudeuse pugnace qui se donne du souci pour sauver la baraque munie d'un attirail dérisoire et de connaissances limitées. En vérité, elle se saisit de son destin avec tant de mérite, doublant ses craintes et son découragement qu'elle m'a épinglée à ses basques, le compagnonnage sous les talons, pianotant dans mon cerveau de pas douée une certaine sympathie.

Elle m'a même mis un peu minable, la petite druidesse démerdarde, moi qui ne sais pas faire la différence entre un chou rave et un navet et dont l'objectif de vie est de se planquer sous la couette pour regarder un film navrant. Alors, ma foi, je chipote un peu par vengeance facile mais le bouquin se lit bien.
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Ça commence tout bêtement, un petit grain de sable dans l'engrenage du monde moderne. Des guerres, plus ou moins lointaines, des luttes de pouvoir, des pénuries alimentaires, mais c'est loin de nous tout ça, non ?
C'est un récit qui bouscule, tellement proche de nous, tellement crédible ce dérapage de la civilisation.
Le courage et les doutes des deux héroïnes nous renvoient à notre propre condition, à nos propres choix.
Un récit d'une force et d'une portée folle, il m'a fallu plusieurs jours (ou devrais-je dire semaines) après avoir terminé ce roman avant de pouvoir envisager de lire autre chose.

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Dès le début du roman, pourtant publié aux USA en 1996, on est surpris par le contexte qui a mené à l'apocalypse économique mondiale : surutilisation des ressources naturelles, sur consumérisme, épidémies, conflit entre la Russie et un pays voisin…c'est ce que nous vivons en 2022…pas très réjouissant pour nous. Les 100 premières pages mettent en place sous forme d'un journal écrit par Nell, le contexte familial des deux soeurs et leurs espoirs d'avenir (la danse pour l'une, les études à Harvard pour l'autre). Passé cette introduction assez longue mais pas déplaisante, le récit s'accélère. La structure sans chapitre est assez déconcertante tout comme les flashbacks insérés dans le récit (mais çà correspond aussi au tumulte des pensées de Nell) mais le style est fluide et le récit est particulièrement bien écrit. Les descriptions de la nature salvatrice sont très bien intégrées au récit qui vous intrigue, vous dérange, induit une réflexion sur l'humain et finit par vous absorber complétement. J'ai adoré !
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J'ai trouvé cette lecture pour le moins étonnante.

L'auteur nous raconte l'histoire de deux soeurs qui tentent de survivre dans leur maison en pleine forêt à une cinquantaine de kilomètres de la ville suite à une panne d'électricité et où tout commence à se faire rare (nourriture, essence etc.).

Elles vont tant bien que mal essayer de s'en sortir et de découvrir la vie sous une autre forme.
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La grande panne dans une Amérique d aujourd'hui, qui dure, et comment un père et ses filles qui vivent dans la forêt vont faire face. Un excellent roman terrifiant de justesse, sur ce qui pourrait nous arriver demain, un hymne à la nature et à la vie.
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Un roman qui m'a marqué, ancré dans la vérité des relations aux autres et à notre environnement qui devient très limité quand l'énergie se fait rare.
On y redecouvre que chaque jour et chaque petite chose que l'on fait au quotidien peut être un événement.
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Lu en 2019. Un récit prégnant, palpitant et addictif, d'une portée intrinsèquement philosophique, servi par une plume à la fois lancinante et spirituelle.
Une fable moderne et visionnaire, qui nous renvoie indubitablement à notre humanité, nos contradictions et questionnements face à notre dépendance matérielle, notre espace vital, nos rapports sociaux et affectifs, notre capacité d'abandon, d'adaptation, de résistance et notre instinct de survie. (...)
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Magnifique roman. Il démarre doucement, intéressant mais rien de vraiment nouveau au début. Puis au fil des saisons, l'histoire s'installe et nous nous retrouvons envoûtés par le quotidien de ces deux jeunes soeurs qui se débattent pour survivre. L'histoire à la base fait écho au roman de Cormac McCarthy (La Route) dans le sens où les personnages principaux se retrouvent dans un environnement sans électricité, sans nourriture, sans essence. Tout est à réinventer, tout en se protégeant des éventuels ennemis ... Et à travers tout ça, retrouver le sens d'une vie en faisant des choix. Un quotidien près d'une forêt sans personne autour, vivre et survivre, vivre ses émotions et la prise de conscience de la fragilité des jours, des nuits et des êtres. Pour au final privilégier l'art de vivre dans la nature (ce qu'on appelle maintenant le bushcraft et qui fait de plus en plus d'adeptes).
C'est beau, c'est un roman envahissant et touchant. Un joli moment passé en compagnie de ce livre.
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