Lecture méditative … Cent trente-cinq pages de plaisir, où chaque pensée, chaque geste est détaillé et se savoure. C'est lent et ça fait terriblement du bien de prendre son temps.
Un beau roman d'amitié et sur l'expérience. Une immense leçon de patience, de courage, d'humilité, de respect de toutes les formes de vie. Des valeurs qui en font un roman vingtième siècle pur jus, et pas sûre qu'il aurait encore trouvé éditeur aujourd'hui.
Quel bonheur qu'on ne soit pas obligé de tuer les étoiles !
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La belle leçon que me donne ce vieux Santiago , à mon âge, les grandes choses encore possibles et cette formidable confiance dans la vie, comme quand, entraîné hors de vue de la Havane, la main gauche crispée par une crampe, il se dit 'bah! le soleil va se lever, la réchauffer et elle se rouvrira'.
Si beau aussi cette lutte d'égal à égal avec le poisson son ami, le peu de rancoeur contre le mauvais sort, le don de ce qui reste de la carcasse, véritable trophée, l'entraide du jeune Manolin!
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Depuis 84 jours, Santiago, un vieux et pauvre pêcheur cubain n'a rien ramené. le gamin à qui il apprenait les rudiments du métier s'en est allé pêcher sur un autre bateau. Mais l'amitié et l'affection entre ces deux là restent intactes. le gamin veille sur le vieux lui apportant café, journaux et distraction.
Le vieil homme décide de s'en aller seul pêcher sur la mer. Là il parvient dans une lutte acharnée de trois jours à attraper un énorme espadon (6 mètres). La lutte entre la bête et l'homme est terrible. le vieux y mettant toute sa force, sa ruse, son espoir et son courage. La douleur, la faim, la soif, le manque de sommeil n'altèreront pas la détermination du vieil homme.
Le vieux croit rêver lorsqu'il parvient à vaincre l'espadon. Il admire la beauté de l'animal, fier de lui et en même temps triste pour son frère le poisson.
Le plus terrible reste à venir. Ramener l'espadon au port. Les requins attirés par le sang sont bientôt là. Un autre terrible combat perdu d'avance s'engage. Notre vieil homme ne lâche rien.
Même si je n'aime pas particulièrement la pêche, j'ai été touchée par ce vieux pêcheur qui représente les petites gens, ceux à qui l'on prend tout.
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deux claques ;
au premier degrés, ce que nous devrions tous faire si nous étions honnêtes avec nos consciences et nos steaks (d'espadon ici).
Au deuxième degrés, la désillusion de la vieillesse comme une attente sage et tranquille de la mort enfin comprise... Non ! le vieux, même dans la barque de sa mort veux encore attraper un rêve, manger un met à la table des plaisirs de la vie !
Ce livre est sauvage, magnifique et effroyable : comme la vie !
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Le vieil homme est tenace. Quand il s'engage dans un combat, il ne lâche pas. Souvenez vous de ce bras de fer qu'il a fait durer plus d'une journée entière pour arracher une victoire éprouvante qui restera gravée dans les mémoires.
Cette fois, le vieux pécheur, cette lutte, il a décidé de la livrer contre le poisson, ce poisson qui l'obligera a puiser au plus profond de lui-même. Jamais il ne désespérera, malgré la douleur, la fatigue et la faim. D'issue il n'en voit qu'une et elle le porte toujours en vainqueur.
Mais c'est toujours avec un profond respect pour son adversaire que le vieil homme envisage ce combat contre-lui même. Que va-t-il faire de cette victoire et pense t-il vraiment que personne ne pourrait lui prendre?
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Je viens de relire ce grand "classique" d'Hemingway et un souvenir m'est revenu: la lecture à haute voix que m'en avait faite un adulte, alors que j'avais huit ou neuf ans. Pour moi, la magie du texte provient en grande partie de cette première expérience.
Il est facile de résumer ce livre. Un vieux pécheur poursuit longuement un gigantesque poisson qu'il finit par attraper, qu'il ramènera avec lui attaché à son esquif mais qui, malgré ses efforts désespérés, sera entièrement dévoré par les requins à l'affut. Cette aventure est relatée sans aucune enflure lyrique. Et pourtant l'auteur parvient à ses fins: la confrontation entre le vieil homme obstiné et le grand espadon prend une dimension symbolique très forte. Le combat du vieux pêcheur, sa victoire suivie de sa défaite finale, évoquent métaphoriquement tout le tragique dans la destinée des hommes - mais fort heureusement ça reste implicite, tout en étant d'une grande intensité.
C'est un texte court et simple, mais formidable, que je n'ai jamais oublié depuis mon enfance. Sa publication a contribué pour beaucoup à l'attribution du prix Nobel à Hemingway en 1954.
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