Je remercie à ce jour babelio et l'opération Masse critique, pour m'avoir proposé d'acquérir et de critiquer ce tome 2 de l'adaptation de l'oeuvre d'
Alain Damasio,
La horde du contrevent.
À ce jour je n'ai toujours pas lu l'oeuvre originale, et grand bien m'en fasse car mon oeil est alors neuf à la lecture de cette adaptation.
Je retrouve donc la horde dans une nouvelle étape de son avancée, étape qui semble décisive, et qui permet de creuser non seulement les personnages et leurs relations mais également l'existence propre de la horde en la resituant dans l'histoire des hordes. En effet, il est ici question de la 33 ème horde, les parents donc de celles et ceux qui constituent en partie la 34 ème. le toujours emblématique traceur Golgoth est le centre majeur du récit. Un flashback lui est consacré et l'on apprend un peu plus sur sa détermination. C'est l'occasion pour l'auteur de développer aussi l'univers en présentant les différentes phalanges de l'Hordre, et pour le letcuer de comprendre certains enjeux personnels.
Des événements personnels qui vont chambouler la marche des hordiers, il ye n a et pas des moindres. le plus préoccupant étant le cas de Callirhoé et qui n'est pas pour plaire à Golgoth.
Mais la rencontre avec le vaisseau de l'escadre frêle va également chambouler la horde au point de la mettre en péril. Ajoutons à cela un sorte de complot qui tendrait à renverser absolument la Horde, et tous ces événements cumulés ne font que la retarder et la fragiliser.
Ainsi malgré la robustesse de cette 34 ème horde, c'est bien de l'intérieur qui vient sa faiblesse et qui en fait tout son charme et toute son humanité.
À l'image de ce test durant lequel Golgoth se retrouve seul face aux trois hélices, la horde se délite, les questionnement gagnent les membres, le doute s'installe et la suspicion demeure.
L'épreuve ultime de ce tome réside dans le passage de cette fameuse flaque. Présentée comme infranchissable mais gage d'un gain de temps, elle constitue à la fois un obstacle naturel, dont l'importance pourrait mettre fin à l'avancée de la horde, mais également un obstacle humain, une sorte de point de remise en question. On n'arrête ou on continue et si on continue, c'est pour aller jusqu'à la fin, pour ré écrire l'histoire.
Éric Henninot a bien su cerner les enjeux de ce récit. Au delà de la Horde elle même et tout ce qu'elle représente d'absurdité dans ce monde livré à des vents qui soufflent toujours dans le même sens, il focalise l'attention sur les tragédies qui gouvernent les vies de ces membres, et c'est bien en cela que réside toute la force de cette adaptation.