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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu six fois "La horde du Contrevent", six fois avec un plaisir renouvelé, autant dire que je suis imprégné de cette oeuvre que je considère comme mon livre "culte", livre que j'ai fait lire à une centaine de personnes au bas mot, lectures suivies d'échanges passionnés et quelquefois mémorables.
Je fais cette digression en introduction pour justifier le temps qu'il m'aura fallu pour lire la bande dessinée, la crainte d'être déçu ou pire, trahi, car concernant la "Horde", on touche ici à quelque chose de sacré pour ce qui me concerne, un livre dont je connais chaque scène et chaque réplique.
Alors ? Que dire ? qu'en dire ?
Je vais distinguer la forme et le fond, livrer mon ressenti et pour une fois me permettre de divulgâcher un peu, il le faudra bien.
J'ai apprécié la forme et je dois confesser mon admiration pour le travail réalisé, les teintes "sable" conviennent très bien au contexte de cette première partie, les paysages sont beaux et la notion d'espace très bien rendue. Côté personnages, j'ai été un peu déçu par le manque de finesse des dessins, les visages manquent un peu de caractère selon mes critères et selon la représentation que je m'en faisait, mais surtout, je ne retrouve pas la stature du hordier de base.
Les personnages sont tous représentés de façon plutôt filiforme, je les aurais vus plus râblés et musclés, un peu plus "crasseux" et hirsutes aussi, mais surtout, j'avoue ma surprise au moment de découvrir le "goth", pas très épais le mec, en tout cas pas très en phase avec le monstre du roman, bon, je reconnais que je suis peut-être exigeant.
Parlons du fond, j'ai eu un peu peur avec les quinze premières pages, l'espace d'un instant, j'ai douté d'avoir la bonne BD entre les mains, et puis j'ai compris qu'il allait y avoir quelques transgressions, ok, pourquoi pas une intro à Aberlaas...
Par la suite nous entrons dans l'esprit du roman avec le Pharéol et le premier furvent, puis d'autres petites adaptations, le fan que je suis souffre un peu, disons le.
Je ne vais pas ergoter sur tout, bien sûr, mais il me faut tout de même évoquer ce crime de lèse majesté à l'encontre de Pietro, le prince de la Horde. Supprimer un personnage aussi tôt dans le récit alors qu'il ne disparaitra qu'à la fin dans l'oeuvre originale m'a beaucoup contrarié, on n'est plus dans l'histoire mais dans la libre adaptation. Certes, il ne s'agit pas du plus charismatiques des personnages, mais sa présence dans l'histoire originale a du sens en terme d'équilibre, voici donc la trahison que je craignais, et ce dès le premier volume, bad luck.
Vous imaginez les trois mousquetaires avec Athos se prenant une balle entre les deux yeux au troisième chapitre ?
Au moment de conclure, je suis donc perplexe et désabusé, mais ce n'est bien sûr qu'un avis personnel et nullement une critique négative du parti pris d'Eric Henninot quant à sa vision et l'adaptation qu'il en a réalisée. Je ne m'y retrouve pas, tout simplement.
De fait, la préface d'Alain Damasio me rassure un peu, l'auteur ne s'y retrouve pas plus que moi dans les représentations de ses personnages. Il a aussi cette belle maxime qu'il utilise et qui je pense exprime sa pensée :
" de toute façon, on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison"
Voilà, c'est dit et bien dit, et pour ce qui me concerne j'aurais préféré la fidélité, du coup je vais me relire la "Horde du Contrevent" une septième fois, histoire de me ressourcer.
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Les avis semblent unanimes : cette adaptation du roman de Damasio, c'est du bel ouvrage !

Quant à moi, je suis moins enthousiaste.
Autant j'ai adoré le roman, autant j'ai eu du mal à m' immerger dans ce premier tome.
Je ne me l'explique pas vraiment car tout est là : le scénario tient la route, les personnages sont plutôt fidèles à ceux du roman, le graphisme est soigné, le choix des couleurs cohérent.
Alors quoi ?
Je crois que ce qu'il m'a manqué, c'est à la fois le souffle et l'asphyxie, l'élan et l'entrave, tout ce foisonnement d'émotions que j'avais ressenti lors de ma lecture du roman où chaque personnage participe à cette intensité, chaque forme du vent y contribue aussi.
C'est l'absence de corps, de volumes, de hurlements du vent qui m'empêche d'apprécier cette BD à sa juste valeur.

Il est tellement plus facile de s'évader par les romans (euh..pas tous..) qui offrent à notre imagination tous les possibles. La bande dessinée peut en quelques coups de crayons, en quelques mots posés dans le coin d'une vignette anéantir toute rêverie, toute représentation imaginaire.

La Bd vous offre un point de vue, le roman en offre des milliers...




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Damasio est pour moi un problème mystérieux. Il est l'auteur du seul livre de science-fiction que j'ai abandonné furtivement après quelques centaines de pages. Et par effet de souffle, du seul livre jamais offert resté fermé tout au fond de ma P.A.L puisque le premier a changé de dimension.
Alors en B.D pourquoi pas?
Graphiquement, c'est stylé. le rendu de ce vent permanent qui balaie l'univers-monde d'amont en aval est vraiment convaincant. Même si j'avoue avoir parfois du mal à saisir certaines scènes, d'action notamment. le scénario que tous les amateurs de S.F semblent connaître consiste essentiellement ici en une confrontation brutale avec le vent et à nous accoutumer avec plusieurs choses : les factions et leurs rôles réciproques, les personnages qui vont compter...
C'est une prise de contact assez réussie même si tout cela va dépendre de la suite...
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Depuis longtemps , le livre de Alain Damasio me faisait en vie mais je redoutais la lecture de ce classique de la science fiction qui n'est pas mon domaine de prédilection
C'est donc avec curiosité que j'ai découvert dans ma médiathèque la bande dessinée de Éric Henninot qui reprend le livre en plusieurs volumes
Je n'ai pas été déçu malgré la complexité du monde inventé par Alain Damasio
Pas facile de s'y retrouver dans ce monde qui se bat de façon perpétuelle contre le vent avec ses hordes, ces tribus et ces rivalités incessantes
Cette lecture a confirmé que je n'étais pas un fan de ce genre littéraire mais m'a aussi permis de découvrir que la bande dessinée peut être une solution très agréable pour découvrir des univers qui me seraient restés inconnus si je m'étais cantonné à la lecture du livre que j'aurai certainement abandonné
Une bonne surprise
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Je n'aime pas trop ces oeuvres qui jouissent d'un immense prestige et dont la lecture se révèle assez décevante. C'est tiré d'un roman de science-fiction à succès du début des années 2000. Certes, il faut entrer dans cet univers une une horde doit parcourir pendant toute l'espace d'une vie un point géographique éloigné pour lutter contre le vent. Je n'y suis pas parvenu malgré mes efforts de concentration.

Certes, il y aura bien une ou deux péripéties mais cela reste assez morne. L'intérêt se situe dans ce paysage apocalyptique victime des souffles du vent. En effet, ce dernier est presque un personnage à part entière avec sa capacité à devenir mortel pour les humains.

Il y a également la thématique du groupe ou de la horde où l'on se débarrasse des plus faibles pour toujours avancer vers l'inconnu. Je n'adhère guère à ces valeurs de la loi du plus fort et du plus chanceux. Pour le reste, je reconnais que l'imaginaire est bien présent et que cela peut plaire au public.
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Je n'ai pas trop accroché à cette BD. Il est clair que les dessins sont soignés, que le travail est là, dense à n'en pas douter. L'introduction de A Damasio est très intéressante. Malgré tous ces atouts, et sans pouvoir vraiment l'expliquer, je n'ai pas été emporté. Je n'irai pas voir le tome 2 sauf peut-être pour voir comment le dessinateur représente les divers lieux du roman.
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Eric Henninot revisite le roman de Alain Damasio, et le résultat est plaisant sans être extraordinaire.

Ce que j'ai apprécié : que la bédé ne cherche pas à coller au plus près du roman, mais ose se détacher, inventer sa propre variante de l'histoire. La construction du récit n'y est pas la même, les événements pas tout à fait similaires non plus. Cela dit, l'esprit y est ; et la bédé porte le même message que le roman. Un point de vue intéressant donc sur une oeuvre tellement culte qu'il fallait oser.

Ce que j'ai moins aimé : le dessin. J'ai pas du tout accroché à ce dessin. Dommage car c'est central en bédé. Difficile de rentrer dans les personnages à cause d'eux. Je les ai trouvé assez froid, pas vivant, et c'est un comble vu la "vitalité" qui est un des thèmes centraux de la Horde du Contrevent.
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J'ai pas du tout accrochée à cette histoire... Je suis contente de l'avoir découvert en BD et pas en roman (je pense que j'aurais abandonné) ! J'ai pas apprécié l'ambiance : la horde passe son temps à se disputer... J'ai pas trouvé le scénario particulièrement intéressant pourtant l'idée de départ est originale. Les personnages sont pas ouf non plus. Entre ceux qui accusent tout le monde, ceux qui essaient désespérément de garder la horde unie (ceux-là étaient cools) et Golgoth qui ne l'ouvre que pour dire qu'il n'est pas content... Mouais, je me passerais du reste de cette histoire...
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Oh comme j'ai hésité avant d'entrer dans cette bande dessinée... J'avais tant aimé le roman, cette façon si particulière qu'a Damasio de danser avec les mots, de réinventer l'écriture pour coller à la peau de ses personnages... Comment allait-il être possible de retranscrire en bande dessinée les émotions, les vibrations des héros ? Leurs liens presque palpables ? La force et le caractère unique de chacun d'eux...

Ce qui m'a décidée je crois c'est que Damasio lui-même avait écrit la préface, et qu'après avoir connu des doutes, il avait validé le projet.
"De toute façon, a-t-il dit, on ne juge pas la valeur d'une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la qualité de sa trahison."
J'étais convaincue. Eric Henninot allait me raconter sa horde, pas la mienne. Et c'est là que la lecture est devenue très intéressante. Henninot n'a pas vécu La horde du contrevent comme je l'ai vécue. Il n'en a pas gardé les mêmes choses. le même rythme. Les mêmes mots. Les mêmes couleurs. Les mêmes questionnements. Et ce n'est pas grave. Après une cinquantaine de pages (quand même), j'ai accepté de me laisser porter par cette nouvelle version de l'histoire.

Les choix de "trahison" de l'oeuvre originale m'encouragent à poursuivre avec le tome 2. Les personnages, qui ne sont ni mes hordiers ni je crois ceux de Damasio, bien qu'ils portent leurs noms et leurs histoires, permettent certainement de deviner un peu ce qui anime leur dessinateur.

Et puis, je ne terminerai pas cette critique sans dire un grand bravo aussi bien à Eric Henninot qu'à Gaetan Georges pour leurs choix de représentation du vent... Donner à voir et à ressentir la vitesse et la violence des rafales a certainement constitué un casse-tête alors même que le vent est un personnage éminemment central de l'histoire. Pour moi c'est un pari réussi.
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Dans un monde post-apocalyptique, ravagé par des vents aussi destructeurs qu'incessants, un peuple forme des groupes d'élite afin d'essayer de joindre le bout de la terre et de découvrir l'origine des vents.



Il y a de ça presque 20 ans, j'ai fait la connaissance d'Eric Henninot, à l'époque où il n'avait pas encore percé dans la BD mais qu'il y croyait déjà dur comme fer et avait un vrai talent de dessinateur en devenir (et une passion pour Caza si mes souvenirs sont bons).



De loin en loin j'ai suivi sa carrière, avec la série Alister Kayne , les Chroniques de Légion ou encore Fils du Soleil , j'attendais donc de voir ce qu'il allait donner, enfin en cavalier seul, sur l'adaptation de longue haleine du roman d'Alain Damasio semble t-il culte auprès de ses fans.



Si coté dessin et narration graphique je n'ai clairement pas été déçu, je suis un peu plus réservé sur l'histoire en elle-même.

Avec des planches souvent chargées de texte (pour ne pas dire bavardes), chose assez courantes me direz-vous dans le cas d'une adaptation littéraire, on est dans un contexte où l'on manque un peu je trouve d'informations sur le background pour vraiment accrocher. Les personnages font aussi un peu manichéens pour vraiment les apprécier même si certains se détachent clairement.



Reste une partie graphique très aboutie, au réalisme parfois prenant tellement il est poussé, avec des protagonistes expressifs et des grandes cases et pleines pages à couper le souffle (c'est le cas de le dire).



Je serais je pense de la suite afin de voir si j'arrive à rentrer un peu plus dans l'histoire.
A lire en musique par là: http://bobd.over-blog.com/2017/11/grand-air-sur-l-adaptation-bd/la-horde-du-contrevent-vs.the-wrath-of-khaan.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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