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4,05

sur 3348 notes
Suite des aventures de Paul : douze ans se sont écoulés et il est maintenant empereur et prophète. Guidant son peuple vers un avenir qu'il pensait radieux, il s'aperçoit que tous ne sont pas conquis et l'opposition gronde, les complots se développent.
Moins d'action dans ce deuxième opus mais une tension psychologique et des manipulations mentales et politiques
et un dénouement qui ne me donne qu'une envie : filer vers la suite!
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Toujours dans l'univers fameux de Dune et toutes les mythologies créées par Franck Herbert. Voir aussi ma critique du tome 1.

Ce deuxième tome est de taille beaucoup plus petite, ce qui permet de condenser les aventures et les moments importants. C'est fort heureux car il y a vraiment quelque chose qui ne fonctionne pas à la lecture de cet auteur : son style est souvent très pénible, notamment dans les dialogues "lents", c'est-à-dire quand ils ne se déroulent pas dans le feu de l'action.
Nous alternons entre les mots prononcés, les pensées des protagonistes, les analyses de ce que doivent penser les autres, selon un protagoniste, les explications, le tout en un joyeux fouillis qu'il faut souvent lire deux fois.
La plupart du temps nous restons sans avoir compris car nous planons dans l'ésotérisme dunien et ce n'est pas facile de suivre.

La religiosité devient pénible et il nous est difficile de comprendre les personnages principaux qui ont un niveau de pensée tellement élevé que nous restons noyés dans les sables. Leurs échanges sont tellement planants qu'ils en deviennent improbables. Un frère et sa soeur, leur entourage qui se parlent ainsi, c'est à se flinguer ! Mais nous sommes au niveau des dieux…

C'est bien dommage car il y a des trouvailles et de l'émerveillement dans ce tome, avec beaucoup de créativité et de moments où l'on se dit que Herbert était un grand auteur, mais que je n'aurais pas du tout rédigé ainsi une si belle histoire.

Sacrilège, que suis-je en train de dire, vouloir réécrire Dune !


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Dans le Messie de Dune, Paul Atréides est devenu Muad'Dib, souverain incontesté au terme de 12 ans de Jihad ; mais tandis que s'agitent le bene gesserit, la guilde ou le bene tleilax, sa prescience, conférée par l'épice, lui révèle la catastrophe à venir.
Cet opus de 250 pages fait figure d'intermédiaire, entre la saga de Dune et l'Empereur Dieu qui va suivre, dans cette grande fresque. Il est comme un point d'interrogation, une suspension entre l'apogée de Muad Dib et un nouvel ordre qui reste à définir. Malgré le climat de complots et son petit format, le Messie est moins passionnant que le volume 1 de Dune, en attendant le rebond des suivants. Mais le talent de Franck Herbert est toujours là, et il approfondit une tension psychologique, philosophique, et mystique grandissante, qui trouvera son aboutissement dans l'Empereur-Dieu.
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Le maigrelet « Messie de Dune » est sans nul doute moins ambitieux, moins grandiose et moins dense que son prédécesseur ; néanmoins, il m'a autant, voire davantage conquis.

En effet, il nous confronte moins à une fresque épique de space opera (ce qui avait déjà été, du reste, subverti dans le premier tome) qu'à une intrigue politique intimiste, quasiment en huis-clos, dont les enjeux ne sont guère aussi épiques que le premier « Dune » qui s'intéressait aux glorieux thèmes de la vengeance, de la trahison et de la montée au pouvoir, mais portent sur des sujets plus philosophiques ou stratégiques : la prescience, la prédestination, le complot...

Il me semble que Frank Herbert gagne ici à concentrer son propos sur une intrigue plus brève, qui prend presque des atours de tragédie fataliste. Cette forme m'a paradoxalement plus plu que la longue intrigue touffue du premier tome, qui elle aussi a ses mérites mais m'a parfois perdu. J'attends avec impatience de voir quelle stratégie narrative l'auteur adoptera cette fois avec « Les Enfants de Dune », le troisième tome plus volumineux (qui, d'après ce que j'ai compris, acte définitivement l'entrée de la saga dans des régions étrangement psychédéliques).
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Douze ans après le couronnement de l'empereur Muad'Dib, l'on retrouve un Paul changé par le Jihad qu'il a occasionné.

Un tome principalement orienté vers Arrakeen et non plus le désert, ou les intrigues visant Paul et Chani sont nombreuses. Certes, ce tome est plus lent dans l'action, et mieux fourni en réflexions philosophiques que le premier. Mais n'en reste pas moins dense et intéressant !

C'est dur de le comparer à son ainé, car même le style d'Herbert semble avoir changé. Heureusement, l'atmosphère et le réalisme d'Arrakis qui avait fait mon bonheur dans le premier sont toujours bien présents.

Le seul défaut que je trouve à ce livre, et qui n'en fait pas un chef-d'oeuvre comme l'a été "Dune", c'est qu'il est beaucoup moins mémorable, et contient moins de scènes qui pourraient devenir cultes à la manière du premier. Des chapitres entiers de discussions parsemés de concepts philosophiques, c'est bien lors de la lecture, mais finalement l'on en ressort uniquement avec les informations destinées à l'intrigues, qu'une page auraient suffit à nous expliquer, et l'on peut ressentir un manque de sensationnel qu'on retrouvait dans le premier.

Heureusement, la fin est grandiose. Une des meilleurs fins qui m'a été données à lire. On pourrait même la voir comme une excellente fin de saga. Toutes les informations que l'on a glanées au cours de la lecture et qui nous semblaient incomprises se rassemblent en cette fin pour nous apporter une vision clair sur l'ensemble du livre. Paul se libère de sa prison de prescience en un chapitre que pour rien au monde je changerais.

De plus, je pense que ce livre serait encore meilleur à sa relecture, il me tarde de me refaire la saga quand je l'aurait finie ! J'enchaine d'ailleurs directement avec "Les enfants de Dune".

dBJ
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Étonnement, cette suite est aussi bonne que le premier tome. L'ambiance n'est plus là même, ici règne un complot contre le nouvel Empereur Muad'Dib, notre très cher Paul Atréides. Un peu plus de mystisime et de religion, ce qui est assez logique dans le récit. Un récit aussi toujours plein de réflexions. Ici, Herbert nous donne à réfléchir sur le pouvoir la religion, les mythes, etc. Alors que l'action est très lente, Herbert sait la rendre intense et c'est loin d'être désagréable. Au point où j'en suis dans cette fresque de SF, le rythme est globalement lent, mais cela va tellement bien avec cette planète faite de dunes de sables qui s'écoulent doucement... C'est très apaisant.
J'aime vraiment beaucoup.
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Autant grâce aux adaptations je me rappelais plutôt bien du premier tome de Dune, autant désormais j'entre dans la partie où seules les très grandes lignes me sont restées en mémoire. J'en apprécie ainsi d'autant plus la redécouverte.

Dans un tome bien court, nous retrouvons Paul, 12 ans plus tard, devenu Empereur et empêtré un peu plus dans les méandres du pouvoir. Frank Herbert va droit au but dans cette suite, proposant une plume de meilleure qualité que dans le précédent tome, car plus équilibrée entre dialogue et narration, et moins poussiéreuse dans un sens. Ça se lit donc comme on boirait du petit lait.

Ce saut dans le temps permet donc de démarrer l'intrigue avec de nouveaux enjeux et un nouvel angle pour le récit. Devenu Empereur avec à ses côtés Irulan, fille de l'ex-empereur élevée dans les précepts Bene Gesserit, Paul n'a pourtant pas d'enfant, ce que cette dernière et celles qui l'ont élevée aimerait pourtant. Paul tient aussi son monde d'une main de fer avec ses alliés Freemen et leur Jihad. Il a donc pas mal d'ennemis qui vont monter un complot en vue de le faire descendre de son piédestal.

J'ai aimé suivre une intrigue plus concentrée et moins éparpillée que la dernière fois mais toute aussi riche et parfaitement construite. Frank Herbert continue de s'appuyer sur son univers fait de sable, d'eau et d'épices, mais aussi de complots, de trahisons et de surprises. Il introduit de nouveaux personnages qui auront toute leur importance, dont le fascinant Hayt, ghola fabriqué à partir du corps de Duncan Idaho, grand ami de Paul mort pour lui. On retrouve également nos héros du premier tome grandis, que ce soit Paul, Chani ou Alia, tous bien installés dans leur rôle. Mais des tensions sont nées entre temps.

Ce tome est donc celui des tensions entre Paul, les Bene Gesserit, la Guilde, les Freemen et leur Jihad. Frank Herbert nous manoeuvre en mettant tour à tour au centre les ambitions politiques des uns, les ambitions eugénistes des autres et les ambitions de liberté des derniers. Paul, lui, n'en peut plus de son rôle de Messie et n'a jamais accepté ce Jihad tragique fait en son nom, mais ses visions le portent vers un destin inéluctable contre lequel il n'ose lutter. J'ai été fascinée encore plus que dans le tome 1 par les "pouvoirs" de Paul et leurs conséquences. Herbert écrit des scènes vraiment fascinantes autour de lui, d'Alia et de Chani.

Cependant, j'ai aussi eu le sentiment d'être dans un tome de transition, faisant le lien entre la lutte pour se venger et gagner le pouvoir de Paul et des Freemen, et la nouvelle génération qui va devoir dépasser toute cette violence pour construire un nouveau monde en germe. J'ai eu le sentiment d'être ici dans un entre deux, presque dans un espace où le temps est suspendu entre cet avant et cet après. C'était étrange car il se passait quand même énormément de choses entre les différents complots et l'évolution des personnages dans leur destinée, mais tout cela passe très vite et la conclusion arrive bien brutalement. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit déjà terminé. 

J'ai beaucoup aimé l'évolution de Paul qui symbolise à merveille la solitude du pouvoir sous le trait d'Herbert, au-delà même de ce que lui apportent ses pouvoirs. J'ai été touchée par le drame des femmes qui l'entourent, la question de l'héritier étant vraiment centrale ici pour Irulan et Chani. J'ai apprécié également de peu à peu découvrir la jeune Alia et son futur duo avec Hayt / Duncan. Celui-ci est vraiment la touche de science que j'attendais dans le titre. J'aime quand l'auteur parle de recherche génétique autour de la régénération des corps et des âmes, tout comme j'ai aimé voir les comploteurs s'emparer à nouveau de cette énergie atomique proscrite. C'est prometteur et ça permet d'élargir un peu l'univers pour l'amener plus dans le cadre de la SF.

Bien que court, ce deuxième tome est ainsi une lecture de grande grande qualité où l'auteur fait preuve d'une plume plus travaillée et agréable à lire. L'histoire continue à prendre de l'ampleur, avec un travail autour de la figure du politique assez magistral. le monde de Dune est toujours aussi fascinant mais l'auteur se concentre plus sur l'humain ici et je ne lui en veut absolument pas, si ça peut donner une suite aussi prenante et déchirante.
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Après le premier tome, j'avais dit que lire Dune c'était comme découvrir une nouvelle civilisation et un nouveau langage, mais que l'on finissait par trouver sa voie en tant que lecteur dans cet univers d'une incroyable richesse. Sauf que je n'ai justement jamais réussi à franchir ces mêmes barrières culturelles à la lecture du deuxième opus.
Car une partie de ce qui faisait l'attrait de son prédécesseur - notamment la dimension anthropologique et écologique – a disparu pour laisser place à une obscure bataille au niveau de la prescience entre Paul, sa soeur Alia et leurs ennemis. le mysticisme domine tout le roman et finit par devenir très vite oppressant. D'où cette sensation de n'être qu'un étranger à ce deuxième tome, en dépit de ses nombreuses qualités sur le plan littéraire.
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J'ai lu et adoré Dune , il y a trente ans , et à l'occasion de la sortie des films de Villeneuve j'ai effectué avec plaisir ma quatrième lecture de ce récit original, guerrier et mystique.
Plus jeune j'ai lamentablement calé à la lecture des tomes suivants dont je n'ai pu finir la lecture, en gardant un souvenir d'ennui et lenteur, qui a l'époque avait eu raison de ma passion.
Vieux lecteur aguerri je décide de m'attaquer à la lecture de l'intégrale des différents tomes de Dune.
Hélas dès ce tome Deux , le Messie de Dune, je cale à nouveau, et l'ennui et l'agacement m'accompagnent dans la longue et fastidieuse lecture de ce récit mystique , philosophique et lent.
Aujourd'hui je comprends mieux l'intention de Herbert de construire une saga pour démontrer l'ambiguïté des héros et le danger que représente l'homme providentiel.
Pour évoquer la perversité des religions , et de l'idolatrie.
Mais que c'est long, bavard et ennuyeux. Ce constat m'attriste car Paul Atreides , Dune, son épice, Les fremen, les Béné Géserit , et tant d'autres richesses de cet univers me captivent et font partie de mon imaginaire le plus cher , mais comme lorsque j'étais ado j'en resterai là.
Avec Paul à contempler les sables d'Arrakis, comme dans les dernières pages qui sauvent ce tome et procure une des rares émotions du récit.
Sauf si l'un d'entre vous peut me persuader du contraire…et de poursuivre la saga.
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Après "Dune", qui est un chef d'oeuvre de SF, tout en explorant des thèmes ethnologiques tels que la spiritualité, la prédestination et le lien entre politique et religion, ce tome conclut le cycle de Paul Atréides. Celui-ci se retrouve confronté au monde terrible qu'il a engendré, malgré lui, pour survivre et venger son père. Et si le roman peut sembler politique, il est profondément humain. Il exprime comment une personne devenue primordiale dans le monde, malgré elle, gère la tension entre son devoir et son besoin de s'extirper d'une destinée tracée depuis des siècles par d'autres. je trouve que c'est une conclusion magistrale au cycle de Paul Muad'Dib Atréides.
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