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Le cerveau vert fait référence au monde végétal comme milieu éthologique ,référence également à l'idée de jungle aussi ,avec la couleur verte.
Disons que c'est un roman qui a une saveur aussi palpable que indéfinissable , une atmosphère lourde et mouvementée presque un goût . C'est un roman sous le soleil des tropiques qui pourtant dresse le portrait d'un future désolant ,pénible et désabusé.
Du début à la fin on suit un fil conducteur qui semble inéluctablement conduire au drame et au tragique.
La forêt amazonienne très dégradée n'est plus que l'ombre d'elle-même .De vastes espaces sont dédiés à des cultures génétiquement modifiées.
Il semble que des choses désagréables se produisent dans cette nouvelle étendue amazonienne et il faut sans cesse dans cette aire où le vivant se métamorphose sans cesse , détruire constamment de nouvelles espèces invasives (plantes et insectes).
Des choses vraiment improbables et absolument nouvelles semblent se produire au début du roman. C'est au point qu'une mission scientifique internationale est lancée pour étudier ces rumeurs inquiétantes et les maigres témoignages qui transpirent de la jungle.
Il y a comme une onde d'affolement très locale (ou des mafias et janissaires locaux font partie de l'écosystème). le lecteur comme les habitants ou les membres de l'expédition devront finir par prendre au sérieux ces informations.
Le fond du problème est absolument incroyable et c'est là que l'on voit le talent de l'auteur qui est magistral. le roman est crédible du point de vue romanesque et il l'est très solidement (même si c'est une métaphore que donne l'auteur).
Il y a dans ce court roman de quoi être absolument surpris et pourtant alors que nous jouons à maitriser le vivant, le retour de bâton est peut-être certainement au bout du chemin ?
C'est en personnifiant cette menace que l'auteur lance sa mise en garde éloquente qui est asséné par un crescendo efficace de scènes spectaculaires.
Très subjectivement je trouve que c'est un roman un peu difficile car il y a trop de choses qui pèsent lourdement de leur poids de malheur avec un suspens bien dosé et un dénouement lancinant qui pèsent également de tous leur poids sur les épaules du lecteur qui s'aventure dans ce monde équivoque où les choses ne sont plus ce qu'elles ont toujours étés et ce qu'elles semblent encore êtres.
C'est vraiment un roman visionnaire sur le fond et sur la forme. Il est précurseur dans le genre , à la lecture cela parait évident très vite. Il y a aussi un vocabulaire un peu suranné (qui vient de l'époque de rédaction) qui donne du charme au roman sans avoir pour autant de connotation désuète. Un peu comme dans ,dragon déchu, du même auteur.
Ce roman est historiquement précédé par une nouvelle qui pose les bases de cet univers. Cette nouvelle vient d'être réédité récemment. Elle porte le titre ,les esclaves du vert, chez Folio .C'est peut-être les prémices de la réédition de ce roman visionnaire qui est aussi le troisième roman publié par Herbert.
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Sans le challenge solidaire, je crois que je n'aurais jamais lu de livre de Frank Herbert. Moi le fantastique, la SF.... Mais pour une bonne oeuvre je peux faire un effort !
Donc vous avez compris j'avais quelques a priori.... Et là j'ai honte de moi car j'ai aimé le livre, je l'ai même dévoré ! Quelle claque ! Quelle anticipation !
Ecrit en 1966.... la protection de l'environnement n'était pas vraiment un sujet à la mode. Avec ce "cerveau vert" Herbert envisage les conséquences d'une gestion calamiteuse de la biodiversité (quand je disais "anticipation" !). En effet l'homme a décidé de détruire les insectes dits non utiles, porteurs de maladies et qui, au premier abord, ne nous servent pas immédiatement. Il imagine un retournement teinté de fantastique. On est quand même dans du Herbert. Néanmoins j'ai trouvé ça incroyablement moderne avec un vocabulaire oublié ("poison entomologique" pour "pesticide" ou "insecticide").
Un bon bouquin qui m'aura permis de cocher une case dans le challenge solidaire et qui m'aura fait découvrir cet auteur de SF. Mais sans doute pas au point de me lancer dans "Dune" !
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Dans ce roman de Frank Herbert, une organisation (OEI) contrôle l'équilibre de la nature. Elle a, en autre, la charge d'éliminer tous les insectes nuisibles. Ce programme a parfaitement fonctionné en Chine mais au moment de le mettre en place au Brésil, quelques problèmes apparaissent. Certains insectes ont muté et sont d'une taille hors norme.
Un livre sur l'écologie datant du milieu des années 60. le départ est intéressant, avec de l'action mais bien vite on tombe dans l'oeil du cyclone ou il ne se passe plus grand-chose. J'ai vraiment eu toutes les peines à finir, beaucoup de blabla pour pas grand-chose. Nous sommes bien loin du chef d'oeuvre "Dune".
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Waouh!
Livre datant de 1966, et inspiré il semble des écrits de Rachel Carson sur les pesticides, Silent Spring, il pourrait avoir été écrit aujourd'hui.
Le Chine a totalement éradiqué ses insectes, et le gouvernement brésilien tente de faire la même chose.
Il y a les zones vertes, où il ne reste plus de "bestioles" et les zones rouges où tout reste à faire.
Sauf que les insectes ont décidé de ne pas se laisser faire !!!
J'ai retrouvé l'imagination débordante de Franck Herbert.
C'est profondément écolo, brillant sur la nature humaine, et la fin est un pied de nez monumental !
Je me suis régalée...
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Sans doute avez-vous appris (par les médias ou l'état de votre pare-brise ) que les insectes disparaissent rapidement dans le monde entier .Peut-être êtes- vous du petit nombre que cela inquiète. Dans cet ouvrage de 1966 ( !!!) Frank Herbert les conséquences de notre aveuglement (désertification) et la possibilité d'un retour de bâton par une révolte des espèces menacées . Si la forme paraît un peu naïve ( cf les films à insectes géants) il n'en reste pas moins que sur le fond l'état du monde actuel ne dément en rien les Cassandre de la SF .
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On est loin de la fresque grandiose de "Dune" mais ce petit roman n'est pas inintéressant.
Ce court récit, bien qu'imprégné du manichéisme politique de l'époque, met en scène un type de catastrophe écologique qu'on sait imminent à présent.
Bien vu Franky, car en 1966, je gage que l'écologie n'ouvrait pas le journal de 20 heures.
L'inquiétant modèle des insectes sociaux, sujet récurrent dans son oeuvre, est parfaitement intégré au scénario et apporte la touche fantastique, le frisson qui captent l'attention du lecteur de façon quasi cinématographique.
Je valide
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Une énorme déception pour moi !

Le thème est sympa et prometteur pourtant : l'Homme détruit tellement la planète qu'elle s'adapte, et, par l'intermédiaire des insectes, produit une intelligence capable d'entrer en communication avec les Hommes pour leur faire comprendre qu'il faut cesser le massacre écologique.

En fait, il s'agit plus d'une sorte de huis clos à suspense dans lequel les personnages humains essaient d'échapper aux monstres qui les ont piégés. Avant, bien sûr, d'être capturés et de comprendre qu'il n'y avait pas grand chose à redouter.

Je me suis fort ennuyée à vrai dire. Ceci dit, je me souviens ne pas avoir accroché à Dune non plus, malgré, là encore, le contexte prometteur. Je crois que c'est le style d'Herbert qui me laisse de marbre, je pense. Dommage.
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Frank Herbert et l'écologie.

Un roman moins connu de Frank Herbert qui traite d'un sujet d'actualité : l'écologie. Un contrôle des insectes qui prend le bord.

Herbert prend la peine de nous rappeler que des interventions peuvent avoir des effets imprévisibles et nous rappellent que nous partageons la planète avec un nombre innombrables de formes de vie. Dans ce cas, ce sont surtout les insectes qui se rappellent à notre bon souvenir

J'ai beaucoup aimé. Un petit bijou par un auteur qui n'a pas que Dune à son actif..
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La comparaison avec le cinéma s'est d'emblée imposée à moi pour ce livre. Il commence en effet comme un bon vieil épisode de X files où des hommes et des femmes sont confrontés à un danger "sur"naturel qu'ils ne comprennent pas et pour lequel certains d'entre eux ont même une grande réticence à admettre la réalité. Ce danger prend la forme d'insectes contre nature, géants dont l'existence même est une aberration. L'auteur nous mène un peu en bateau, ne sachant pas sur quel pied danser avec ces monstres présentés comme dangereux, mais issus tout de même de la nature, d'une nature qui semble dans son bon droit de vouloir reprendre les rênes de la planète. Cette nature présentée à travers un personnage mystérieux, une entité toute puissante, animant, contrôlant des "incarnations" et menant des sortes d'expériences sur les êtres humains. Puis le récit se transforme en un espèce de "huis clos"; les personnages principaux sont coincés sur un radeau de fortune, au milieu de cette nature hostile et l'auteur s'amuse avec leurs émotions, leurs nerfs, leurs réactions face à l'inconnu, au danger, à la mort. Leur santé tant physique que morale est rudement mise à l'épreuve jusqu'au dénouement quelque peu déconcertant mais légèrement attendu et entendu, sans trop de surprises donc. Les intéractions des personnages, leur psychologie fouillée dans des situations inhabituelles, hors du commun, fait pour moi le point fort de ce roman. Mais j'ai quand même le sentiment d'une histoire inachevée, donc frustrante. J'aurais aimé que l'auteur aille plus loin.
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Toujours surprenant ces romans d'anticipation. Ecrit en 1966, et parlant d'un futur qui est approximativement notre présent. Si l'on n'y est pas, on n'en est pas loin.
Et si ça pue l'horreur, en fait il y a une sorte d'espérance dans une sorte d'alliance mutative. Ne pas complètement disparaître nécessite une nouvelle forme de synergie, de complémentarité, même si elle nous paraît atroce et insupportable.
C'est presque beau, cette vision de Frank Herbert.
En tout cas, clairement le soleil nous brûlera tous et s'adapter pour survivre aura un prix. Si l'on peut. Si l'on ose.
Je ne suis pas SF mais je dois bien reconnaître que je suis assez admiratif de certaines des créations et imaginations proposées.
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