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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voyant la couverture et le titre, j'avais juré à mon fils que ce tome était mon préféré, à son âge... les souvenirs sont parfois trompeurs... :)

En fait, je n'avais aucun, mais alors aucun souvenir de toute la partie politique concernant la situation en Amérique du Sud et l'ingérence des compagnies commerciales américaines dans les politiques locales. Je crois que ces pages devaient être sautées à chaque fois ^^
De même, j'avais oublié les contours parfois erratiques du visage de Tintin, le survol des situations, la présence de tant de Deus ex machina, la facilité et la rapidité (pour ne pas dire l'ethnocentrisme) avec lequel sont dépeints les Arumbaya et les autres peuples autochtones...
Bref, je ne m'étais attaché qu'à cette petite statue à l'oreille cassée, qu'à ce perroquet témoin, qu'à la petite chanson du gardien du musée, finalement qu'aux premières pages.
La suite est rocambolesque, capillotractée, fourre-tout et expédiée.
J'en attendais trop, et me voilà déçu.
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Un fétiche arumbaya dérobé et mystérieusement réapparu le lendemain au musée ethnographique, et voici notre jeune reporter en route pour le continent sud-américain !
On y rencontre notamment Alcazar, mais aussi un prototype du professeur Tournesol, avant qu'il ne prenne réellement vie cinq tomes plus tard.
Suite à plusieurs coups d'état qui se suivent à un rythme ridicule, Tintin se retrouve tour-à-tour condamné à mort puis général avant d'avoir le statut de traître, tout cela en l'espace de quelques jours. Hergé s'inspire ici de la guerre du Chaco qui divise la Bolivie et le Paraguay dans les années 30, entraînant de lourdes pertes pour ces deux pays déjà pauvres avant cela. Dans ce tome, c'est notamment le vendeur d'armes Bazaroff ainsi que la General American Oil, compagnie pétrolière, qui vont précipiter la guerre entre les deux pays imaginaires que sont San Théodoros et le Nuevo Rico.
C'est intéressant de se plonger dans l'actualité de l'album pour y retrouver les similitudes, grâce aux deux volumes que le Point a publié il y a quelques années, « les Personnages de Tintin dans l'Histoire ! »
Comme je lis les albums à la suite les uns des autres, je peux constater que dans celui-ci, Hergé ne s'est pas toujours fatigué et répète certaines scènes d'un album à l'autre, par exemple celle où Tintin simule un accident de voiture en montagne pour désorienter ses poursuivants.
Comme les précédents, ce ne sont pas ceux que je préfère, mais on sent que la plume se fait plus subtile au fur et à mesure de la production.
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La lecture dernièrement d'un récit de la guerre du Chaco ayant opposé au début des années 30 la Bolivie au Paraguay (vainqueur) pour un vaste territoire peuplé de moustiques, mais qui aurait pu receler des réserves de pétrole, m'a rappelé que Hergé s'était servi de cet épisode historique de façon quasi-contemporaine dans l'Oreille cassée, son sixième album.

De tous les Tintin lus lors de mon enfance, cet album n'est pas celui qui s'est le plus profondément inscrit dans ma mémoire. La relecture aujourd'hui d'une BD qui date de 1935 explique un peu cette situation. L'ouvrage a (beaucoup) vieilli. La course-poursuite entre Tintin et les deux sud-américains qui veulent s'emparer d'un fétiche Arumbaya tient du cartoon, les tentatives d'attentat contre le général Alcazar deviennent un running-gag, la présentation des amérindiens est caricaturale… Un coup, le duo de voleurs prend le dessus, deux pages plus loin c'est l'inverse.

Et le Chaco dans tout cela ? Hergé utilise les coups d'État très fréquents alors en Amérique du sud pour installer Alcazar au pouvoir de la République du San Theodoros. Celui-ci se fait manoeuvrer par une compagnie pétrolière nord-américaine pour déclarer la guerre à son voisin du Nuevo Rico, lequel est soutenu en sous-main par une autre compagnie pétrolière. Une espèce de Basil Zaharoff, reconnaissable à son grand imper, vend des armes aux deux belligérants. de la BD ? Ben non, la guerre du Chaco ressemble un peu à cela...
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Difficile de critiquer cette periode d'Hergé, pendant laquelle il construisait patiemment ce qui a fait son génie dans les années 50.
Avec uniquement Tintin, Milou et les Dupont, l'humour est encore timide; les rebondissements téléphonés rendent le scénario peu crédible ! Reste la qualité du dessin, une histoire de trafic d'antiquité bien menée et un dépaysement en Amérique du Sud qu'on ne reverra que bien plus tard.
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Après avoir lu Tintin au pays des Soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, Les cigares du pharaon et le lotus bleu, place au sixième album mettant en scène notre célèbre reporter belge : L'oreille cassée (1943 pour la version couleur). J'aime toujours autant me plonger dans les BD Tintin tant celles-ci se montrent dépaysantes et conservent pour moi un parfum d'enfance. J'apprécie voyager dans des contrées lointaines en compagnie de notre héros, tout comme j'adore le suivre dans ses enquêtes au rythme effréné. Ici encore, l'action ne faiblit pas une seule seconde. Même si L'oreille cassée ne fait et ne fera pas partie de mes albums favoris, j'aurai à nouveau passé un bon moment de lecture.

Avec L'oreille cassée, direction l'Amérique du Sud ! Alors qu'un fétiche arumbaya (exposé au musée ethnographique) a été dérobé, Tintin piste deux malfrats qui s'intéressent également de très près à l'objet volé. Un assassinat et un perroquet bien bavard plus tard, notre journaliste embarque pour rejoindre le San Theodoros, alors qu'une révolution est sur le point d'éclater.

L'oreille cassée est peut-être l'aventure de Tintin que je connaissais le moins (je ne me rappelais pas du tout avoir vu l'adaptation de cet album, en version dessin animé, lorsque j'étais petite). Aussi, j'ai eu l'occasion de découvrir son intrigue du début à la fin. Pour mon plus grand bonheur, Tintin se trouve confronté à toute une armada de méchants (notamment un binôme composé de Ramon, lanceur de couteaux plutôt gauche, et d'Alonzo). Leur accent est plutôt bien rendu, mais aussi tourné en dérision. Si Tintin échappe de peu au peloton d'exécution ou encore à la noyade (preuve que les rebondissements ne manquent pas), j'ai surtout aimé suivre la quête du fétiche jusqu'à son lieu d'origine. La disparition de la statuette, la “chasse” au perroquet, les fausses pistes et retournements de situation… tout ceci suffit à tenir le lecteur en haleine.

Curieusement, cet album (malgré ses nombreux points forts) ne fait pas partie de mes Tintin favoris. J'aurais peut-être préféré que la rencontre entre notre reporter et la tribu des Arumbayas se fasse plus tôt dans le récit. J'ai tout de même hâte de découvrir les prochains tomes, tout comme je reste sur mon idée de visiter le château de Cheverny (qui a servi de modèle pour imaginer et dessiner Moulinsart) lorsque j'en aurai l'occasion.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Avec L'Oreille cassée, Hergé confirme sa volonté de rendre ses albums plus réalistes comme les lecteurs avaient pu le constater avec le Lotus Bleu.

Le scénario est étoffé et les événements s'imbriquent avec fluidité même si le début de l'album a un aspect «feuilletonesque» pas très agréable parce qu'il y a beaucoup trop de rebondissements. Je me suis demandée où Hergé voulait en venir. Mais petit à petit l'histoire devient plus solide notamment grâce à la recherche du fétiche qui disparaît très vite et qui devient le centre du récit.

Ensuite, Hergé en profite pour dénoncer les pratiques de certaines compagnies pétrolières. En effet cet album parle de la concurrence que se livrent deux compagnies pétrolières pour exploiter des terres qui ne leur appartiennent pas. Hergé montre la bassesse de ces gens qui n'hésitent pas à provoquer des guerres pour arriver à leur fin.

Dernier bon point et pas des moindres pour cet album : le dessin et la colorisation sont superbes. Je ne me lasse pas du style d'Hergé !
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Je trouve cet album très moyen dans ce qui forme les aventures de Tintin. Je l'ai trouvé moins intéressant que les autres, et retombant parfois dans les travers vieillot d'Hergé. Pourtant je note quelques points positifs : la démonstration de l'instabilité des régimes sud-américains et la main mise des US sur l'économie et la politique de ceux-ci (cf doctrine Monroe).
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Comme d'autres albums de Tintin, on retrouve ici la transposition d'un conflit réel. on fait la connaissance du général Alcazar qui réapparaîtra plusieurs fois, jusqu'à l'aventure chez les Picaros.
Cette première version d'Alcazar est bien différente de celle que l'on retrouvera par la suite.
Cet album nous offre aussi le fameux fétiche Arumbaya passé à la postérité et disponible en grandeur nature dans les bons magasins de BD.
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Cet album est à la fois simpliste et très fouillé. Simpliste par exemple en ce qui concerne le rôle de Tintin. Présenté comme un reporter, il ne prend jamais de notes, n'a aucun contact avec d'autres journalistes ni même avec un quelconque journal ou rédacteur en chef. On se demande un peu de quoi vit notre reporter sans frontières.

Pourtant, d'un autre côté, en ce qui concerne les lieux et les événements, Hergé est allé très loin dans le détail pour construire un album qui tienne la route. On trouve, dans L'oreille cassée, beaucoup de références à des personnages publics ou des lieux existants même s'ils sont déguisés sous d'autres noms. Quelques exemples: le fétiche arumbaya représente une statuette précolombienne en bois qui appartient réellement aux collections des Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles. La guerre du Gran Chaco qui opposa la Bolivie au Paraguay de 1932 à 1935 est également mentionnée.

Dans cet album, le fétiche volé est le fil conducteur qui emmène Tintin de Bruxelles à la jungle amazonienne. Ses aventures sont toujours aussi rocambolesques et ne nous laissent pas le temps de nous ennuyer !
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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L'oreille cassée est un tome qui peut vivre tout seul. On ne continue pas une intrigue commencée ailleurs, et on a la fin complète à la dernière page du tome.

Les Dupont et Dupond sont de plus en plus présents, avec leur pitrerie et leur manie de ne pas regarder devant eux.

J'aime ma petite aventure dans les tomes de Tintin, en fin d'année comme ça, c'est idéal.
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