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J'ai adoré ce livre… après avoir compris qu'il avait été utilisé pour Apocalypse Now…. J'ai revu ce film différemment… La folie des hommes la violence la musique la drogue, la peur la spirale infernale sur laquelle certains arrivent à surfer pour s'en sortir … brisés mais vivants. des morts vivants. L'absurdité de la guerre filmée à son paroxysme. Quel talent
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Chef d'oeuvre journalistique mais aussi et surtout: chef d'oeuvre littéraire. Toute la première partie est une langue qui n'a jamais existé: chaque mot est craché, vomi, hurlé, chaque bout de phrase sent la mort, le désespoir, le sang, une trouille inouïe, et tout cela fut vécu, toutes ces expressions, ces paroles, ces joutes, cris, insultes, tous ces faits qui dépassent l'imagination, cette orgie de haine et de démence, avaient été scrupuleusement notés sur le terrain dans son carnet par l'auteur, car il ne voulait rien laisser passer, il ne voulait que rien ne fut oublié de ces instants qui souvent précédaient la mort.
Le traumatisme fut si grand pour ces sodats-gamins-tueurs qu'il y eut, au retour dans leur mère patrie 3 fois plus de morts par suicide que de morts effectifs au combat. 58000 morts au combat et 150000 suicidés.
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Vous avez adoré Apocalypse Now, Platoon et Full Metal Jacket ? Alors Putain de Mort est pour vous !
C'est un bouquin écrit sous acide, ça part dans tous les sens, aucune cohérence ni logique ni chronologique. On peut commencer la lecture au milieu, sauter 100 pages et revenir au début, on ne sera pas plus perdu qu'en progressant linéairement. Ce côté éclaté vient du fait que le livre est essentiellement composé d'articles en immersion que Michael Herr a publiés dans Esquire au moment du conflit (1968-69).
L'écriture est tendue à l'extrême, tout à fait trash et originale - dans la mouvance du New Journalism de l'époque. Elle donne une vague idée de l'horreur (il faut l'avoir vécue pour savoir) qu'ont connue ceux que seront en quelque sorte la génération sacrifiée de l'Amérique. C'est violent, cash, déjanté. Ca sent la sueur, le napalm, les vapeurs d'opium, les poudres, la testostérone et la mort.
Enragé et viril, ce récit culte fait toujours l'admiration des grands reporters et des correspondants de guerre, et aussi des lecteurs qui avalent ça comme une catharsis.
Mais les filles comme moi (qui avaient préféré Entre Ciel et Terre d'Oliver Stone aux films cités plus haut) s'attacheront davantage au merveilleux River of Time de Jon Swain, qui est aussi le témoignage d'un journaliste. Là, au moins, on apprend des trucs qui éclairent notre vision historique globale et on comprend - pas seulement que cette guerre était atroce et absurde: ça, on le savait déjà, c'est le lot de toutes les guerres ! On comprend ce qui s'est joué là-bas et qui s'est perdu pour l'Amérique aux yeux du monde et on ne sort pas ahuris de notre lecture mais admiratifs ...
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Il y manque les odeurs, la mort imprégnant les textiles, et l'impossibilité de chasser l'humidité lourde, humiliante. Jamais secs, jamais propres, la boue et les poudres, la cendre, le napalm, la sueur, les sécrétions. La pourriture de la jungle, doucereuse, l'impossibilité de chasser la terreur de sous les tentes, l'herbe et l'alcool froids.

Il n'y manque que l'odeur.

Dispatches est un putain de chef d'oeuvre.
Lien : https://pamelaramos.fr/putai..
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L'auteur, Michael Herr, était un journaliste qui a couvert durant 18 mois la guerre du Vietnam et a, de retour au pays, rédigé ce livre. Il livre dans « Putain de mort » (« Dispatches » en américain) ses impressions, son ressenti sur cette guerre et les hommes qui la font. Il s'attache surtout à décrire l'état psychologique des soldats qu'il croise, les événements qui l'ont marqué et dresse un état des lieux de son propre état mental. « Putain de mort » est donc le résultat d'un travail de reporter de guerre et non d'un historien. Sa fonction n'est pas de relater l'Histoire de cette guerre, ses causes, ses enjeux et conséquences. Michael Herr met sur papier ce qu'il a vu, entendu et ressenti.


Je n'ai pas trouvé cet ouvrage à la hauteur de sa réputation. Ce témoignage journalistique ne m'a pas apporté grand chose sur le plan intellectuel et je n'ai pas senti la tangibilité des combats et de son ambiance à travers son écriture. J'ai justement trouvé cette dernière brouillonne et confuse (peut-être est-ce la faute de la traduction) tout comme la structure du livre qui n'est finalement qu'une suite d'anecdotes à l'intérêt irrégulier.


Je n'oublierai pas certains passages forts et intenses mais globalement, j'ai trouvé la lecture de « Putain de mort » plutôt éprouvante et son intérêt limité.
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Pour ceux qui aiment les récits de guerre, c'est parfait.
L'auteur, grand reporter parti volontairement là-bas durant un an, nous raconte ce qu'il a vu et ressenti durant la phase la plus meurtrière de la guerre du Vietnam, en 1967-68.
On ne sort pas indemne de ce genre de conflit, que l'on soit combattant ou observateur.
J'avais choisi ce livre en souvenir des interrogations de ma jeunesse (j'ai gardé le cahier sur lequel j'avais écris "Pourquoi ?" au-dessous d'une photo concernant cette guerre).
Mais j'ai trouvé cette narration assez technique et éprouvante (épouvante).
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Guerre du Vietnam : le poids et le choc des mots d'époque.

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2015/11/22/note-de-lecture-putain-de-mort-michael-herr/

Lien : http://charybde2.wordpress.c..
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Pas un livre sur la guerre du Vietnam, non. Pas un livre sur les années 60, non. Pas un livre sur les États-Unis, non. Un livre de littérature pure. Ce que les américains proposent de mieux en terme d'écriture : concision, images fortes, basculement inattendu. le fait qu'il s'agisse d'un témoignage de guerre ajoute encore en puissance mais la valeur fondamentale de l'oeuvre est littéraire. Long trip halluciné, la guerre sous LSD. Michael Herr invente une nouvelle façon de raconter l'horreur avant Apocalypse Now (auquel il participera en tant que consultant). le parallèle avec Joseph Conrad, c'est lui qui l'établit. La version littéraire de Paint in Black et de The End, c'est lui qui en accouche. Putain de mort, est un texte immense et fondateur de notre époque. Il initie une manière de voir les conflits armés qui est encore la notre, il oblige à un nouvel art de la guerre qui tient compte de l'opinion publique. Sans Michael Herr (et quelques autres correspondants de guerre mais qui n'ont pas sa plume), la guerre en Irak ou en Afganisthan n'auraient pas été les mêmes. Sans eux, les états-majors n'auraient pas été obligé d'inventer d'ignobles concepts comme ceux de dommages collatéraux ou de frappes chirurgicales. Sans eux, surtout, nous n'aurions pas forcément conscience avec une telle acuité de ce type de propagande insidieuse. Plus encore, l'horreur n'aurait pas tout à fait le même visage.
Lien : https://www.tristan-pichard...
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Aucune sensiblerie ici . Ici c'est la peur qui parle , la peur d'un conflit fou et absurde . Un conflit qui détruisit la jeunesse américaine . Une abomination que Herr décrit à la perfection . Ce livre s'avére le plus grand témoignage sur ce conflitqui a pris l'armée américaine dans le pire cauchemard de son existence . Ce livre fait froid dans le dos , il choque , laisse le lecteur comme pétrifié devant tant d'horreur . L'on ne peut que plaindre les jeunes hommes qui des deux cotés on endurés ces heures d'enfer et y on laissés leur vie . Choquant mais incontournable .
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Je n'ai jamais lu de livre relatant la guerre, mais celui-çi ma fait froid dans le dos.Khe Sanh correspondant du journal l'Esquire a 27 ans se retrouve a faire un reportage de guerre au Vietnam, entre les explotions, les joints et l'odeur du napalm c'est une guerre sans merci et cette jeunesse qui na connu que cette guerre .
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