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3,36

sur 59 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant lu, même dévoré, « On ne peut pas lutter contre le système », c'est avec confiance que je suis entrée dans ce troisième ouvrage de J.Heska. Très différent des précédents, ce livre est un recueil de courtes nouvelles où l'auteur imagine un monde idéal ayant subsisté au nôtre. Mais lequel ?
Poussant à l'extrême les travers de notre société contemporaine, les réflexions et les idées reçues de notre époque, il donne à voir un monde du futur robotisé, déshumanisé, bêtifiant… et tragicomique. Car ses textes sont drôles. Percutant, dérangeant, il met le doigt sur l'absurde avec une réelle lucidité et le porte à son paroxysme. Truffées de références littéraires, cinématographiques et autres, ces histoires poussent la réflexion plus loin qu'il n'y paraît de prime abord. Et c'est tout le génie de J.Heska : amuser, divertir sur des sujets graves et amener le lecteur à voir les écueils et les travers de notre quotidien.

Parmi ces cent nouvelles, j'en épinglerai trois, évocatrices de l'humour de l'auteur mais aussi du tragique de notre société : « Un monde idéal où la spéculation économique est interdite », « Un monde idéal où être parent implique un sens du sacrifice » et surtout « Un monde idéal où l'instruction est facultative ».
Je ne peux que vous conseiller cet ouvrage où l'ironie est maniée avec habileté, sans lourdeur et où le regard porté sur notre époque est lucide, acéré et sans concession.

Un bon moment de lecture !

Lien : http://argali.eklablog.fr/un..
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Je remercie J. Heska et sa chargée de communication pour l'envoi de ce livre voyageur, qui a un peu végété sur ma table de chevet avant que j'ai le courage de l'attaquer !

Il faut dire que le nouveau roman de J. Heska, dont j'avais adoré Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir et On ne peut pas lutter contre le système, n'en est pas vraiment un : c'est une série de micro-nouvelles, qui ne font parfois pas plus d'une page. Chaque nouvelle dessine un monde "idéal" dans lequel, la plupart du temps, l'être humain n'existe plus, avoir avoir démoli la Terre : la parole est donnée à nos descendants, singes savants ou robots qui se demandent qui pouvaient être ces mystérieuses bêtes à deux pattes … Ou alors nous sommes plongés dans l'Apocalypse elle-même, où nous assistons à la destruction des humains par une invasion de cafards ou de morts-vivants. Les hommes sont accusés de court-termisme, d'égoïsme, de tous les maux possibles, qui font que l'on détruit la planète petit à petit.

J'ai retrouvé avec plaisir l'humour ravageur de J. Heska. Par exemple, lors d'une scène de guerre … violente !

"Soudain, un miaulement déchirant le sortit de sa torpeur. Les sens en alerte, il s'avança prudemment. Des volutes de poussière montaient au loin. Il fit signe à sa section.
Ils arrivaient.Les chats. Pour lancer leur assaut et détruire ce qu'il restait de l'humanité. Mais le sergent s'était juré d'inverser la tendance aujourd'hui même. La bataille de la dernière chance ne serait pas perdue.
Il pointa son HK G36 et fronça les sourcils.
– Les salauds, marmonna-t-il dans sa barbe de trois jours. Ils ont mis des chatons en première ligne…
L'ennemi déferla dans l'avenue, couinant de petits miaulements farouches, crevant le front en moins de cinq secondes, défonçant des positions pourtant verrouillées, dévorant des soldats sans résistance.
-Merde, qu'attendez-vous pour riposter? hurla-t-il à la radio. Faites-moi vrombir la mitrailleuse !
-On..On ne peut pas…grésilla la voix de Mattéo. Ils…Ils sont trop…mignons."

Devons-nous en conclure que les humains vont disparaître car ils n'ont pas été capables de tuer des chatons ? Bon j'avoue que c'est diaboliquement trouvé … J. Heska mêle donc allégrement science-fiction et monde présent, éclatant toutes les règles du genre en accumulant les clins d'oeil. La plus magistrale est peut-être celle décrivant un magnifique paysage extrêmement coloré, que J. Heska conclut par ces mots qui renversent tout le texte : "Il n'y a décidément rien de plus beau que l'explosion des bombes nucléaires …"

En bref des textes brillants, comme les précédents, à grignoter de temps en temps car trop de catastrophisme tue le catastrophisme … J‘ai pu effectivement regretter la répétition de certains effets, de certaines situations, de certains retournement de situation même. J'ai d'ailleurs fini par me lasser et je n'ai pas lu toutes les nouvelles avec attention, en picorant une de-ci delà, tout en appréciant leur qualité à toutes.

J. Heska aurait peut-être dû opter pour un récit plus linéaire car toutes ses idées sont bonnes, mais présentées dans un tel chaos, elles sont un peu perdues au milieu de centaines d'autres. Un personnage en fil conducteur aurait pu sauver le tout … Dommage. Mais c'est un texte à lire tout de même, car ce qui m'a énervé peut vous séduire …

Il n'empêche que j'attends impatiemment le prochain texte de cet auteur de grand talent, qui nous entraîne dans son monde complètement fou, qui change grandement de la littérature française contemporaine …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Voici un livre qui m'a sortie de mes habitudes de lectures. En effet, je ne lis pas souvent de nouvelles et encore moins de science-fiction mais ici, je dois dire que j'ai eu une belle surprise avec un récit riche en humour et en réflexion.

En humour parce que les petites allusions à certains faits marquants de notre époque ou à une période antérieure ainsi que le fait de retrouver des personnages connus dans les histoires rendent les nouvelles sympas à lire et m'ont fait sourire plus d'une fois.

En réflexion car ces récits donnent à réfléchir sur ce que pourrait devenir notre monde dans un futur plus éloigné. Que deviendra la nature, l'être humain, La civilisation, les technologies tels que nous les connaissons ? C'est intéressant et en même temps lors de certaines histoires, c'est angoissant.

Enfin, l'écriture de l'auteur est juste. Il y a une vraie recherche dans les mots et ils collent bien à l'univers je trouve. Certains m'étaient inconnus mais ça ne m'a pas empêchée de les comprendre dans le contexte et ne m'a pas bloquée dans la lecture. C'est agréable à lire.

En résumé, c'est un livre que je conseille grâce à son originalité, à sa touche d'humour, à sa manière de faire réfléchir et à la plume de l'auteur. J'ai passé un bon moment de lecture même si ce n'est pas un coup de coeur car je rentre dans un univers que je connais peu et dans lequel j'ai encore du mal à me situer. C'est une belle découverte et je lirai d'autres livres de l'auteur à coup sûr !
Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Depuis quelques jours, Un monde idéal où c'est la fin est partout sur les blogs et les réseaux sociaux… difficile de passer à côté si vous fréquentez ces lieux. Je suis curieuse (ce n'est pas un vilain défaut), j'avais très envie de découvrir qui était ce J. Heska et de quoi parlait ce recueil… c'est donc avec grand plaisir que j'ai accepté de recevoir le livre-voyageur chez moi et avec plus grand plaisir encore que je m'y suis plongée.
Résultat, même si ce n'est pas un coup de coeur, je sors agréablement surprise de ma lecture, assez impressionnée par toutes les idées proposées par l'auteur ! Je pense même que certaines mériteraient largement d'être développées dans un format plus important…

N'ayant pas été plus loin que la quatrième de couverture (et n'ayant, a priori, pas fait attention à la mention « 100 histoires »), je m'attendais, en ouvrant Un monde idéal où c'est la fin, à trouver un recueil de quelques nouvelles… ce qui n'est pas vraiment le cas. Je ne pense pas qu'on puisse qualifier les textes proposés de nouvelles car ceux-ci n'excèdent jamais les deux pages. Ce sont des réflexions, quelques paragraphes seulement, sur un thème commun : le futur hypothétique de notre planète… et autant vous dire que nous sommes dans la mouise à plus ou moins longue échéance et de façon plus ou moins loufoques !
Un recueil de science-fiction donc, qui se tourne vers certaines idées que j'ai, pour ma part, trouvées assez intelligentes et percutantes car dans ce qui pourrait être la suite logique de notre présent. Certaines idées m'ont évidemment moins emballée et donc marquée, mais dans l'ensemble, je salue la réflexion de l'auteur et suis assez impressionnée par toutes les hypothèses qu'il avance. Quelle imagination ! Quelle abondance !

Et, non seulement les idées sont intelligentes et présentes en nombre assez important mais en plus, J. Heska sait les mettre en scène en très peu de mots. Voilà, à mon sens, une grande force lorsqu'on est auteur : maîtriser assez bien la langue pour élever tout un décor, tout un imaginaire précis dans la tête du lecteur, en quelques paragraphes seulement.
Si tous ne m'ont pas fait voyager, dans l'ensemble, je n'ai eu aucun mal à m'immerger dans chaque texte et, à chaque fois, à construire les principales caractéristiques de celui-ci pour comprendre où l'auteur voulait en venir. Certains écrivains se perdent en descriptions inutiles, d'autres parviennent à nous faire « rêver » en quelques mots, J. Heska fait partie de ces derniers… alors bravo !

Je salue également les différents registres employés par l'auteur. L'humour est effectivement très présent, mais il sait aussi se montrer grave dans certaines situations et parfois même d'un pragmatisme logique qui pourrait « choquer ». Je pense notamment à ces deux pages qui mettent en scène l'avenir de notre planète alors que l'homosexualité est de plus en plus « courante ». Certes, la réflexion peut être un peu déstabilisante, mais je ne crois pas y voir un jugement de l'auteur (enfin, j'espère que non !), mais plutôt une réflexion sur l'avenir logique de l'humanité en partant d'un constat simple. Qu'adviendra-t-il de nous - êtres humains - si de plus en plus de couples homosexuels se forment ?
D'autres sujets, plus « légers » se trouvent entre ces pages. J'ai par exemple beaucoup aimé les textes uchroniques qui, grâce aux voyages dans le temps, modifient un élément du passé… qui aura des conséquences irrémédiables sur l'avenir de notre planète ! le côté « simulation », mis en scène à plusieurs reprises, un peu à l'image de la Trilogie des Dieux de Bernard Werber, m'a beaucoup plu (et si, au dessus de nous, des dieux - ou autres - s'amusaient, à la manière des Sims ou autres jeux du genre, à nous faire vivre des vies qu'ils ont décidé, eux ? Et si l'apparition des religions, des guerres et des inventions étaient le fait d'une entité « supérieure » qui passerait quelques heures de fun, comme nous le faisons sur nos consoles de jeu ?), de même que le fil conducteur entre plusieurs textes, disséminés dans le recueil, autour de l'idée de l'émergence de la magie sur notre planète. Imaginez-vous être catapulté dans une sorte de World of Warcraft où vous devriez vous défendre contre des gnomes, des trolls et des démons dans une société aussi évoluée que les univers de medieval fantasy !

Alors, invasion extraterrestre, chute d'une météorite, apparition de la magie, voyageurs dans le temps qui modifient tout sans le vouloir, éruptions solaires, attaques de zombies… autant d'hypothèses qui nous catapultent dans un avenir plus ou moins proche… assez peu reluisant ! A mon avis, on ferait mieux de profiter de notre planète telle qu'elle est aujourd'hui… ça ne devrait plus durer très longtemps !

J'ai aimé toutes ces réflexions sur la fin de notre monde, certaines ont été distrayantes, d'autres m'ont fait réfléchir et prendre du recul sur certains sujets… Dans l'ensemble je n'ai eu aucun mal à me projeter dans les textes proposés, malgré leur brièveté… mais le format court, bien que possédant de nombreuses qualités, a aussi quelques défauts, notamment celui de ne pas marquer l'esprit plus que ça. Bien sûr, sur le coup et quelques heures après, j'ai trouvé certains propos percutants mais jamais autant que s'ils avaient occupé ma lecture pendant plusieurs heures… je pense d'ailleurs que certaines hypothèses ont largement assez de matière pour être développées dans un format plus important (peut-être pas un roman de 300 pages, mais pourquoi pas une nouvelle d'une cinquantaine de feuillets ?). Malgré tout, le choix de l'auteur de lancer ses idées comme ça, lapidairement, a de quoi séduire et peut, qui plus est, permettre d'en lire quelques unes, de temps en temps, dès que cinq minutes se présentent : dans une salle d'attente, dans la file de la poste… Un format qui n'est pas idéal mais qui parvient tout de même à me séduire.
C'est donc globalement convaincue que j'ai tourné la dernière page d'Un monde idéal où c'est la fin, curieuse de découvrir les autres textes de J. Heska !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Certes, le résumé n'apporte pas beaucoup… Ce recueil est de toute façon impossible à résumer. Il y a de la S-F, du fantastique, de la fantastico-S-F, du barré, du délirant, de l'intéressant,… On pourrait parler du mythe d'Adam et Eve revisité (très bien vu et très drôle. Je me suis souvent interrogé sur cette question d'ailleurs. Bref.), des conséquences (dramatiques) du mariage pour tous,… Je ne vais pas tous les faire, le recueil compte une centaine de nouvelles ("Ooooooooh"). Certes, ça fait beaucoup mais celles-ci sont très (très) courtes et au final, le recueil se lit vraiment très (trop) vite.

On peut s'y perdre, dans ce foisonnement de nouvelles/torrent d'imagination. C'est, paradoxalement, la facette négative du recueil : impossible de se souvenir de la plupart des nouvelles (sauf en les relisant et en se disant "Ah mais oui, j'l'ai déjà lue celle-là"). Mais si d'un côté, 100 c'est trop, de l'autre ça permet d'avoir des nouvelles intenses, percutantes et à chute (mes préférées. Un peu comme les truffes pour le chocolat. Mais ne nous égarons pas). Je n'en avais encore jamais lu d'aussi courtes d'ailleurs.

Pour équilibrer, on retrouvera certains personnages ; plusieurs nouvelles forment ainsi une sorte de feuilleton. Très reposant lorsqu'on s'aperçoit qu'on est en terrain connu. Les terribles poireaux génétiquement modifiés reviennent aussi de temps à autre. Mais ce qui aide à garder un semblant d'aide c'est le modèle commun à chaque nouvelle "Un monde idéal où la physique n'est pas une science d'avenir, Un monde idéal où des créatures fourbes et sanguinaires menacent l'humanité, Un monde idéal où les parasites sont fantastiques, etc…)

J. Heska semble s'être fixé de faire les histoires les plus courtes du monde, ainsi plusieurs histoires ne font pas une page mais un paragraphe (peut-on encore parler d'histoire ? Pour la brièveté de cette critique, nous dirons que oui). Celles-ci vont par groupe, disséminées dans le recueil et faisant écho, ou pas, à d'autres nouvelles. C'est trèès court mais trèès amusant. Bon, sauf une qui est littéralement calquée sur une scène d'Indépendance Day (ce qui m'a étonné c'est le calque, pas la référence). D'ailleurs, le recueil est truffé de références/parodies de films, séries, jeux vidéo,… : Matrix, Terminator, Stargate, Buffy, Avengers, Starcraft, le visiteur du futur sont présents, avec plus ou moins d'intensité selon les références.

Parlons du style, voulez-vous ? C'est simple, pas prise de tête, percutant (oui, je l'ai déjà dit), drôle. Je ne dis pas que ça fait mouche à chaque nouvelle. Mais vu le nombre ça paraît plutôt normal. Ce qui est agréable c'est de sentir un auteur à l'aise avec les mots, qui veut partager un goût pour une "culture geek" tout en ne se prenant pas la tête (bon, j'extrapole là, je n'ai pas vraiment fait d'interview, mais quand on écrit sur des poireaux sanguinaires j'imagine qu'on n'a pas dans l'idée de décrocher le Goncourt. Et c'est tant mieux^^).

J'aime la S-F, je raffole des recueils de nouvelle. Un monde idéal était tout indiqué, et l'alchimie a fonctionné. L'humour n'empêche pas la réflexion (bien au contraire) et ça aussi le recueil le montre bien (ça dépend toujours quelles nouvelles vous lisez bien sûr, chacune d'entre elles n'est pas un bijou, faut pas pousser). Je ne détaillerai pas toutes les thématiques abordées, le mieux c'est encore de le lire.
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
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Détonnant, hallucinant, comique, loufoque! 100 fins du monde un peu folles ou tragiques!

J'ai beaucoup apprécié, je ne sais pas où l'auteur est allé chercher tout ça mais pari gagné! Une fois commencé, je n'ai pas su m'arrêter avec la fin de la 100ème!

J'ai vraiment beaucoup apprécié le rappel à tous ces personnages (Harry Potter, super-héros, Abel et Caïn, ...) pour ne citer qu'eux ou les rappels aux "livres" du moments (50 nuances de Grey, la 5e vague).

Mes deux "histoires" préférées sont: la fin du monde provoquée par la loi pour le mariage "pour tous" et celle d'Adam et Eve! Bon sang, j'ai adoré. La plus attendrissante (si je peux m'exprimer d'une telle manière vu le sujet du livre) est celle avec les chats qui sont les "méchants" et la plus horrible est celle où les parents sacrifient leurs enfants dans la cave!

Je remercie l'auteur pour ce superbe bouquin et les Editions Seconde Chance!
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Frères et soeurs humains, vous qui êtes toujours sous le feu d'une actualité déprimante (maladies, crises économiques, contaminations, haines de l'autre, crise climatique majeure, dérives de la technologie et des sciences, OGM, eugènisme, massacres ethniques,folies humaines en général..), retrouvez les visions les plus déjantées de ces excès à travers ce nouvel OVNI en provenance de la planète Heska (n'hésitez pas à vous connecter sur son blog : www.jheska.fr)
Onirisme, sagacité, un certain sens de la divination, total égarement et toujours un humour allant du noir profond aux délires les plus fous. On retrouve ici tout et n'importe quoi en terme de scénarios catastrophe pour notre pauvre planète où l'on peut dire que le genre humain ne sort pas grandi. D'épidémies en invasions, de bouleversements climatiques en simples objets de manipulations extra - terrestre ou humaines, le genre humain est perdu. Je retrouve ici le côté "rubriques à brac" si cher à Gotlieb dans ces courts récits une à cinq pages où tous les excès et la folie humaine ne peuvent que nous conduire.
Des exemples, difficile si l'on veut faire garder un certain mystère et le côté loufoque mais aussi prémonitoire de J. Heska.... allez je ne résiste pas à mettre quelques-uns en avant ; une invasion de légumes OGM détruisant l'homme, une civilisation où l'hétérosexualité devient rare, des robots sophistiqués totalement dédiés à notre bien-être mais hélas plus aucun humain pour en bénéficier, les financiers manipulateurs, le président d'un pays qui multiplie les décisions totalement utopiques.....

Multiplication de pistes plus noires, loufoques, sarcastiques, désespérantes les unes que les autres dans un style ménageant le registre de l'ironie et de l'humour, les ingrédients majeurs sont réunis, une fois encore, par J.Heska pour la détente et l'auto critique de nos civilisations dîtes modernes....
Lien : http://passiondelecteur.over..
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Depuis quelques temps déjà, je vois beaucoup tourner le nom de J. Heska sur la toile et les chroniques sur ses livres fleurir sur les blogs littéraires. Autant d'éléments qui n‘ont pas manqué de piquer ma curiosité ! Aussi, lorsque j'ai été contactée par sa responsable de communication afin de me proposer de recevoir « Un monde idéal où c'est la fin » en version numérique, je n'ai pas hésité une seconde !

Et le verdict est sans appel : dévoré en un rien de temps, voilà un livre qui aura véritablement égayé mes trajets en métro !

Pourtant, de prime abord, le pari était loin d'être gagné ! car dans son livre, J. Heska fait se rencontrer deux genres que je n'affectionne pas particulièrement, à savoir la science-fiction et la nouvelle. C'était sans compter sur les qualités narratives de l'auteur qui parvient en quelques lignes seulement à planter le décor ainsi que les bases d'une véritable petite intrigue, entraînant à chaque fois le lecteur dans ses divagations les plus folles ! Quel que soit l'environnement choisi ou le scénario imaginé, et en dépit de la concision des textes qui s'enchaînent, le lecteur ne se sent jamais dépaysé, se laissant à coup sûr emporté à chaque fois par l'imagination fertile de l'auteur.

Il faut dire que d'une efficacité redoutable, la plume de J. Heska concilie avec brio concision et pertinence du propos. Succinct sur la forme, les textes sont en revanche riches sur le fond, que ce soit en terme de références (aussi bien cinématographiques, qu'historiques voire faisant écho à des faits d'actualité) qu'en matière d'originalité. L'auteur fait en effet preuve d'une imagination foisonnante qui force le respect.

J. Heska cultive en outre la diversité aussi bien dans les thématiques explorées que dans les registres employés. Tantôt drôles, fatalistes, sarcastiques… quel que soit le ton adopté, la mécanique fonctionne parfaitement et les chutes (souvent excellentes !) imaginées par l'auteur sont aussi inattendues que parfaitement amenées. Si certaines nouvelles se démarquent (immanquablement) davantage que d'autres, je dois avouer que sur l'ensemble des textes proposés, peu nombreux sont ceux à m'avoir laissée totalement indifférente.

Par ailleurs, si certaines nouvelles ne semblent avoir d'autres prétentions que celle d'être simplement loufoques, d'autres en revanche paraissent nourrir des desseins plus profonds, poussant le lecteur dans ses retranchements. de manière volontaire ou non, certaines thématiques reviennent à plusieurs reprises. Et sans vouloir verser dans l'analyse de comptoir ni prétendre attribuer à Heska des ambitions qu'il n'avait peut-être pas lors de la rédaction de ce recueil, force est de constater qu'en plus de m'avoir offert un excellent moment de divertissement, certains textes m'ont parfois même interpellée.

Dans ces moments-là, le sourire laisserait presque place au malaise. Sous le vernis de l'humour (parfois grinçant) semble alors transparaître une réflexion plus profonde sur la nature humaine. Et le portrait qui en ressort est, disons-le, plutôt accablant.

Ainsi, sous le prétexte de divertir son lecteur, on peut donc parfois se demander si l'auteur ne l'invite finalement pas à s'interroger. A travers le prisme de ces scenarii apocalyptiques, Heska nous positionne en tant qu'observateurs d'un monde qui, vu sous cet angle et avec ce recul, apparaît comme totalement détraqué, mais auquel les protagonistes principaux semblent s'être accoutumés…

Finalement, le seul « reproche » que je pourrais éventuellement faire serait que si globalement, J. Heska nous propose des textes d'une grande diversité, à mesure qu'on progresse dans la lecture, des ressemblances commencent inévitablement à se faire sentir entre certains d'entre eux. On pourra donc regretter une impression de déjà-lu à certains moments, mais pas de quoi gâcher ostensiblement un très bon moment de lecture par ailleurs.

Avec « Un monde idéal ou c'est la fin », J. Heska signe un recueil de nouvelles (très) réussi sous le signe de l'humour (au 3ième degré) et de l'absurde. Faisant preuve d'une imagination foisonnante qui force l'admiration, doublée d'un cynisme exquis, l'auteur nous offre une multitude de nouvelles se déclinant dans une grande diversité de registres et de tonalités.

Mais au-delà de l'exercice de style parfaitement maîtrisé, « Un monde idéal où c'est la fin », à travers certaines des nouvelles proposées et des thématiques explorées, est surtout une véritable incitation à la réflexion sur le monde qui nous entoure. Armé de sa plume acéré ainsi que d'un cynisme grinçant, J. Heska pointe à diverses reprises certaines dérives de la société, nous invitant finalement, sous le voile de l'humour et avec intelligence à nous remettre en question.

Un petit bijou d'originalité et d'humour à dévorer n'importe où et surtout sans modération.

Je remercie chaleureusement l'auteur ainsi que les Editions Seconde Chance pour m'avoir envoyé ce livre en version numérique !
Lien : http://afleurdemots.comli.co..
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Comme beaucoup d'autres blogueuses et blogueurs, j'ai eu l'opportunité (merci aux éditions Seconde Chance) de découvrir le livre « Un monde idéal où c'est la fin » de J. Heska, livre voyageur arrivé gratuitement dans ma boîte aux lettres. Ne connaissant ni cet auteur ni ces éditions et n'étant habituellement pas une grande lectrice de nouvelles, j'étais curieuse de sortir de mes sentiers battus et de lire ce titre. Grand bien m'en a pris car cette lecture détonante m'a ravie.

Les nouvelles sont très brèves - une demi-page, une page ou deux pages grand maximum - et ce choix de format est idéal, il rend la lecture fluide et plus percutante. La construction du roman est cohérente, chaque nouvelle est dotée de son titre, de sa chute et est ponctuée par un petit refrain récurrent... La lecture est limpide et vraiment très plaisante.

Les nombreux thèmes d'actualités abordés incite le lecteur à réfléchir et à se poser des questions. Avec une plume incisive et une imagination débordante, J. Heska s'interroge sur tous les risques - certains absurdes et originaux, d'autres concrets et réellement menaçants - encourus par notre planète et par l'Homme. Il les passe en revue, un à un, à l'aide de phrases mordantes et caustiques, mêlant à la fois humour et gravité. Il nous dresse un très grand nombre de situations apocalyptiques ou post-apocalyptiques insoutenables, qui nous font apprécier notre petit confort banal et quotidien : une bonne douche, un bon repas, un bon lit, du chauffage, de l'eau potable, tous ces petits bonheurs qu'on considère comme acquis et dont on ne réalise pas l'importance. J. Heska nous ouvre les yeux en mettant en scène des cas où l'équilibre du monde est bouleversé, où tous les codes ont disparu, où la menace rôde à chaque porte, à chaque coin de rue, où la lutte pour la survie devient une nécessité. Préparez-vous au pire. Il peut apparaître sous la forme de poireaux rendus fous et dévoreurs d'humains à cause des OGM, d'enfants extra-terrestres mal élevés, de zombies, de robots, ou simplement être le fruit de la bêtise humaine...

J. Heska est un de ces auteurs qui maîtrisent très bien la langue française et la ponctuation. Aucune lourdeur ni maladresse ne vient alourdir son style chantant et harmonieux. Il manie l'ironie, le second degré et l'humour noir à la perfection et nous offre un recueil grinçant, tantôt sérieux, tantôt absurde. Employant différents tons et différents sujets, il parvient à faire passer ses messages avec efficacité. Ce petit roman est une réussite, un petit OVNI littéraire ! On sourit, on panique, on s'horrifie, on fulmine et on rougit.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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J. Heska nous offre toutes les fins du monde au détours de chaque nouvelle

Un recueil de petits textes ne parlant que de fins du monde possibles ... Vous allez me dire que cela va être déprimant à souhaits. Et bien, figurez-vous que cela n'est pas du tout le cas. Vous aurez des moments très cyniques, des moments possibles, des moments drôles... Vous aurez une véritable toile de références, une mine d'idées pour des histoires futures, qui sait ?

L'avantage du format employé ici est le fait que chaque texte ne dépasse pas deux pages. Ainsi, vous pouvez prendre ce livre avec vous et le lire, pardon, le déguster lorsque vous avez deux minutes. Laissez chaque fin du monde vous imprégner et faire son bout de chemin dans votre tête. Qu'elle soit drôle ou profonde, il est sûr qu'elle vous fera réfléchir.

Et c'est pour cela que j'ai tellement apprécié cette lecture. J'ai eu l'impression de participer à un groupe de réflexion sur la fin du monde. J. Heska m'a donné des pistes et j'ai continué toute seule, comme une grande.


Le petit plus du recueil, les références à notre culture.

Outre le fait que ces petites histoires sont très agréables, le contenant n'est pas mal non plus ! En effet, J. Heska a une plume simple, efficace lorsqu'on traite de sujets graves, drôle lorsque le sujet est plus léger, et toujours cette petite pointe espiègle. C'est ce qui me fait dire que ce recueil est comme un paquet de bonbons que l'on trimballe, avec des parfums et des genres mélangés. Au fur et à mesure, vous les piquez, vous les piochez sans regarder et vous vous laissez surprendre par vos papilles.

J.Heska a réussi ce pari de semer dans son recueil des références cinématographiques et littéraires. Aussi, si vous êtes férus d'univers fantastique, fantasy et futuristes (les 3 F magiques), ce livre est fait pour vous, car vous aimerez retrouver ces univers adaptés à notre monde : un monde idéal.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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