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Citations sur Siddhartha (329)

Bien souvent déjà il avait entendu toutes ces choses, bien souvent les voix du fleuves avaient déjà frappé ses oreilles, mais aujourd'hui ces sons lui semblaient nouveaux. Il commençait à ne plus bien les distinguer : celles qui avaient une note joyeuse se confondaient avec celles qui se lamentaient, les voix mâles avec les voix enfantines, elles ne formaient plus qu'un seul concert, la plainte du mélancolique et le rire du sceptique, le cri de la colère et le gémissement de l'agonie, tout cela ne faisait plus qu'un, tout s'entremêlait, s'unissait, se pénétrait de mille façons. Et toutes les voix, toutes les aspirations, toutes les convoitises, toutes les souffrances, tous les plaisirs, tout le bien, tout le mal, tout cela ensemble, c'était le monde. Tout ce mélange, c'était le fleuve des destinées accomplies, c'était la musique de la vie.
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Govinda s'était fait moine et avait pour frères des milliers d'autres moines qui portaient le même habit, avaient les mêmes croyances, parlaient la même langue. Mais lui, Siddhartha, à qui, à quoi appartenait-il ? De quoi partagerait-il l'existence ? De qui parlerait-il la langue ? Dans cette minute où le monde qui l'entourait fondait dans le néant, où lui-même était là, perdu comme une étoile dans le ciel, en cet instant où son cœur se glaçait et où son courage tombait, Siddhartha se raidit, se redressa plus fort, plus que jamais en possession de son moi.
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Maintenant, il n'était plus que Siddhartha, le réveillé, rien de plus.
Il aspira l'air de toutes ses forces et un instant il eut froid et frissonna. Personne n'était aussi seul que lui.
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Et voilà ma pensée, ô Vénérable ! tu ne pourras traduire par des mots et par une doctrine ce qui t'est arrivé au moment de ton illumination. Elle contient des choses, la doctrine du grand Bouddha, elle enseigne bien des choses : vivre honnêtement, éviter le mal. Mais il est une chose que cette doctrine si claire, si respectable, ne contient pas : c'est le secret que le Sublime lui-même a vécu, lui seul, parmi des centaines de milliers d'êtres humains ! Voilà ce que j'ai pensé et discerné en écoutant ta doctrine. Et c'est aussi pour cette raison que je vais continuer mes pérégrinations... non pas pour chercher une autre doctrine, une doctrine meilleure, car je sais qu'il n'y en a point ; mais pour m'éloigner de toutes les doctrines et de tous les maîtres et, seul, atteindre mon but ou mourir.
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Qu'il était beau le monde pour qui le contemplait ainsi, naïvement, simplement, sans autre pensée que d'en jouir (chapitre "Kamala").
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Il regarda autour de lui, comme s'il voyait le monde pour la première fois. Il était beau le monde ! Il était varié, étrange, énigmatique : là du bleu, ici du jaune, là-bas du vert; des nuages glissaient dans le ciel, et le fleuve sur la terre, la forêt se hérissait et les montagnes ; tout était beau, tout était plein de mystères et d'enchantement, et au milieu de tout cela, lui, Siddartha, réveillé, en route vers lui-même (chapitre "Le réveil").
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Un but, un seul, se présentait aux yeux de Siddhartha : vider son cœur de tout son contenu, ne plus avoir d'aspiration, de désirs, de rêves, de joies, de souffrances, plus rien. Il voulait mourir à lui même, ne plus être soi, chercher la paix dans le vide de l'âme et par une abstraction complète de sa propre pensée, ouvrir la porte au miracle qu'il attendait.
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Pendant quinze jours, il jeûna, puis pendant vingt-huit jours. Il n’eut bientôt plus de cuisses, ni de mollets. Devant ses yeux agrandis flamboyaient d’ardentes visions ; à ses doigts amincis poussèrent des ongles démesurés et son menton se couvrit d’une barbe ébouriffée et sèche. Quand il rencontrait des femmes, son regard devenait de glace ; de sa bouche jaillissait le mépris quand il passait dans une ville auprès de gens bien vêtus.
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Les paroles servent mal le sens mystérieux des choses, elles déforment toujours plus ou moins ce qu'on dit ; il se glisse souvent dans le discours quelque chose de faux ou de fou... et ma foi, cela aussi est très bien et n'est point non plus pour me déplaire. Je consens volontiers que la Sagesse d'un homme ait toujours aux yeux de certains autres un petit air de folie.
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Le contraire de toute vérité est aussi vrai que la vérité elle-même !
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