#ToutlemondedétesteLouise

Comme tout parent perplexe face aux envies de smartphone de son préado (euphémisme), le sujet du harcèlement me préoccupe (euphémisme au carré). Qui mieux qu'un auteur jeunesse pour sensibiliser les principaux intéressés ? Cette question (rhétorique) m'a poussée à lire un certain nombre de romans, bons ou moins bons.

Annelise Heurtier offre ici une histoire qui entre définitivement à la première catégorie. L'auteure avait déjà abordé ce sujet dans l'excellent "Chère Fubuki Katana" sous un angle différent. Ici, elle l'affronte de plein fouet, et l'émotion est au rendez-vous.

Le lecteur assiste, atterré, au déferlement de messages haineux et à la surenchère malsaine. On sait que l'adolescence est ingrate, mais comment imaginer qu'elle puisse être si cruelle ? Y compris de la part des simples spectateurs, qui se "contentent" de lire sans rien dire (parfois de peur que la haine se retourne contre eux). Cette histoire montre bien qu'une main tendue peut tout changer.
La force d'un personnage comme Louise est qu'elle ne sort pas du lot, est plutôt équilibrée, entourée, bonne élève. Et pourtant, personne ne semble à l'abri du harcèlement.

Un roman fort, important, percutant, dont je suis sortie totalement chamboulée. Reste à espérer qu'il permettra à des victimes de se sentir moins seules et de parler, avant qu'il ne soit trop tard.

Louise a 12 ans. Pour son anniversaire, ses parents lui ont enfin offert ce qu'elle désirait depuis si longtemps : un portable. Mais attention, il y a des conditions à ce cadeau et l'usage de ce téléphone sera contrôlé…
Avec ses deux meilleures amies, Romy et Nour, Louise se réjouit de cette étape qui lui permet d'être comme les autres.
Mais un événement plutôt anodin va venir bouleverser son quotidien, anéantir son amitié et faire de sa vie un enfer. Et son téléphone portable va devenir son pire ennemi…
S'il a déjà été traité dans de nombreux romans, les thèmes du harcèlement et cyberharcèlement sont régulièrement mis en avant et tant mieux ! Il faut effectivement en parler. Et des livres tels que celui d'Annelise Heurtier sont un excellent moyen de le faire.
Avec Louise, on découvre le harcèlement de l'intérieur, celui qui s'installe mine de rien mais assez rapidement et qui devient vite incontrôlable.
On voit à quel point il est facile de devenir l'objet de toutes les mauvaises intentions et combien il est compliqué de savoir dire stop. Louise pense qu'elle peut arranger les choses, que les autres vont se rendre compte qu'elle n'est pas celle qu'on dénigre sur les réseaux… Mais rien n'est aussi simple. Et elle va sombrer.
La force du récit d'Annelise Heurtier, c'est qu'elle met en scène une jeune fille normale, comme il y en a dans chaque classe, entourée, surveillée et encadrée par ses parents, équilibrée. Oui mais voilà, il peut y avoir un couac. Celui qui fait tout vriller et qui, s'il n'est pas désamorcé, peut prendre de l'ampleur. Encore plus aujourd'hui avec les réseaux sociaux qui ne donnent aucun répit au harcelé et un terrain de jeu sans fin aux harceleurs.
A travers son histoire qui se lit d'une traite, Annelise Heurtier nous montre tout le mécanisme du cyberharcèlement, tous les acteurs bien actifs mais aussi passifs, tous les signes qui restent invisibles, tous les mots qu'on tait et qui peuvent tuer.
Ce récit n'est pas qu'un livre de plus sur ce thème. Non. C'est l'histoire touchante d'une jeune fille comme vous en connaissez beaucoup qui se retrouve au coeur d'une tourmente à la fois tristement banale et terriblement injuste. C'est un récit ancré dans un réel que l'autrice souhaite voir s'éclairer après avoir été assombri par la haine de certains et suivi par la peur des autres.
C'est un texte court et intelligent qu'il faut décidément mettre entre toutes les mains. En ce qui me concerne, il est sur ma liste d'incontournables pour cette rentrée 2023.
Lien : https://www.hashtagceline.co..

J'ai hâte de connaître le retour des premiers concernés par ce livre: les 11-13 ans je dirais. En classe de 5eme, Louise accède enfin au précieux, son désiré: un smartphone qui va lui permettre de se relier au monde des réseaux sociaux. Cela va avec un contrat souhaité par les parents sur les conditions d'usage et la rituelle prévention dispensée au collège.
Louise est armée pour louvoyer avec plaisir décuplé dans ce qui est essentiel: les relations sociales.
Armée? On ne maîtrise pas tout et les réseaux sociaux peuvent aller très vite en matière de rumeur.
Ce roman semble parfaitement adapté aux jeunes de cet âge, il laisse le choix entre deux fins qui laisseront nos jeunes à leur réflexion. Je ne peux que recommander cette lecture.

Louise est une adolescente comme les autres, enfin pas tout à fait selon elle. La cause : elle n'a toujours pas de téléphone portable, alors qu'elle est presque en 4ème !

Arrive enfin le jour de son anniversaire. Ses parents lui offrent le fameux graal, qu'elle va appeler Désiré, ainsi qu'un contrat de bonne conduite pour tenter de limiter les utilisations risquées.

Aidée de ses amies Romy et Nour, elle découvre le groupe classe sur l'application Whatsapp et rejoint aussi le réseau social LikeMe. Echanges de messages, de photos, de commentaires, … Louise est aux anges.

Les choses vont radicalement changer à cause d'un malentendu. Louise va perdre ses deux amis et deviendra la bête noire de la classe. Moqueries, messages haineux, montages photos et même rumeurs en tous genres vont circuler au sein du collège. le harcèlement n'a plus de limite et se poursuit même en dehors de l'établissement par l'intermédiaire de son smartphone qui se transforme en objet de malheur.

La jeune adolescente n'a plus de répit. Sa vie devient un enfer. Comment ne pas sombrer face à un quotidien si noir, où aucune main ne se tend pour vous venir en aide ? Deux fins sont proposées afin de montrer que les choses ne finissent pas toujours mal.

Dans ce roman bouleversant, Annelise Heurtier aborde la question du harcèlement et même du cyberharcèlement. le smartphone, cet objet tant désiré peut devenir le cauchemar d'un enfant, même s'il a été sensibilisé au préalable. Personne n'est à l'abris de ce fléau. On se questionne aussi sur la violence dont peuvent faire preuve les jeunes durant la période de l'adolescence alors que c'est le moment où ils essayent d'exister à travers leurs pairs.

La lecture est bien construite, forte en émotions et ne laissera personne indifférent. Ce livre est un bon complément de sensibilisation à la thématique et j'ai bon espoir qu'il saura toucher les élèves qu'ils soient ou aient été victimes, témoins et même harceleur. Les jeunes doivent aussi prendre conscience de la portée de leurs mots et de leurs actes, qui ne sont pas sans conséquences et ce, même s'ils se trouvent derrière un écran.

Comment Louise pouvait-elle prévoir que sa vie allait basculer une fois qu'elle aurait ce smartphone tant attendu pour son anniversaire ? Entre les cours sur le cyberharcèlement et les recommandations insistantes de ses parents, elle pensait que s'inscrire sur le réseau social « LikeMe » serait vraiment fun. Un simple malentendu va déclencher un harcèlement en ligne et au collège contre Louise. Comment faire face ? Comment calmer le jeu ? Comment ne pas sombrer ? C'est tout le sujet de ce roman très pédagogique qui met le lectorat dans la peau de l'ado harcelée. On sent l'ado sur le fil du rasoir et ses sentiments de culpabilité, d'impuissance, de solitude y sont décrits avec justesse.

Appréciant la plume d'Annelise Heurtier, j'aurais aimé qu'elle ose aller sur loin dans l'analyse de ce sujet du cyberharcèlement. le dénouement – prévisible - est un peu trop rapide à mon goût. Quid du harceleur ? de la démarche auprès des autorités ? de sa relation avec ses anciennes amies ? Cela est abordé trop rapidement et de façon simpliste. Mais le reste est tellement bien amené que le roman est un très bon média pour sensibiliser les jeunes et ouvrir le dialogue.
À offrir aux jeunes ados avec leur 1er smartphone !

Un roman qui s'adresse aux ados et qui aborde le sujet du cyber harcèlement.
Dès le début, j'ai été touchée par l'histoire de Louise.

A travers ce récit on découvre le calvaire subi par Louise.
Une dispute avec sa meilleure amie, une photo postée et la machine du harcèlement est lancée.

L' auteure a pris le temps d'imaginer 2 fins possibles que je vous laisse découvrir.

Ce livre devrait être mis dans les mains des jeunes pour permettre aux harcelés d'oser prendre la parole, et de faire comprendre aux harceleurs et aux témoins que ce qu'ils font est grave .

Dans un format relativement court et percutant de 210 pages, #toutlemondedétestelouise d'Annelise Heurtier va à l'essentiel pour aborder le problème du cyberharcèlement. Il ne s'agit pas là d'en faire le procès : nous savons tous quoi en penser et la loi qui le condamne existe. Il s'agit plutôt d'en instruire le dossier à travers une situation, de manière précise et nuancée, sans poser d'emblée de manière simpliste qui sont les « bons » et les « méchants » parce que la réalité est toujours plus complexe qu'on voudrait le croire et supporte mal les réductions. le harcèlement, dans son expression violente ou sournoise, semble déborder les catégories, dépasser les dichotomies. Il est le symptôme de multiples processus sociaux, psychologiques et d'histoires parfois intimes qu'Annelise Heurtier évoque par petites touches, dans le soin de détails où chacun pourra se reconnaître, à travers le regard de cette Louise que tout le monde décide brutalement de devoir détester.
C'est sa descente aux enfers que nous allons suivre dès la réception de son smartphone, de la catastrophe qui se produit, du mantra qu'elle se répète, « Je sais qui je suis », jusqu'à son inexorable dépersonnalisation, son anéantissement solitaire.
On ne peut que saluer la force et la finesse de l'approche de l'autrice pour rendre compte du douloureux parcours de Louise qui souffre et culpabilise en silence dans une terrible inversion de la charge. Et c'est bien de lutte contre le silence qu'il s'agit, d'une lutte pour la parole face à l'odieuse et criminelle cacophonie qui s'exprime sans frein.
Annelise Heurtier, dans un final alternatif, propose un tremplin de discussion indispensable, un précieux outil de réflexion et d'échanges que chacun, dans une large communauté, pourra s'approprier.

Annelise Heurtier traite le cyberharcèlement avec justesse et efficacité. L'écriture est belle, le personnage de Louise est incroyablement crédible, le propos est fort, sans surenchère. Un roman parfait, qui fait réfléchir et avancer, sans pathos démesuré. Un grand oui.

Pour ses 12 ans, Louise a enfin ce dont elle rêve : un portable. Ses parents lui font signer un contrat la mettant en garde contre la publication de photos volées, la diffusion de données personnelles, la rencontre avec des inconnus, et bien sûr le harcèlement. Il lui est d'ailleurs interdit de s'inscrire sur les réseaux sociaux avant ses 13 ans.

Sous la pression de ses amies, Louise va quand-même s'inscrire au réseau social "LikeMe". Tout va bien jusqu'à ce qu'un quiproquo fasse tout basculer. La voilà au ban de tout le collège, insultée, mise de côté, jusqu'au #toutlemondedétestelouise. Les propos sont déformés, inventés et les Like pleuvent, même de la part de jeunes qui ne la connaissent pas.

Louise se renferme sur elle-même, elle est face à une forteresse imprenable et donne le change en continuant à travailler pour que ni ses parents, ni ses professeurs ne se doutent de quelque chose.

Jusqu'à ce que ...

Deux fins viennent clôturer ce roman montrant qu'une main tendue peut tout changer. L'histoire reprend de manière très précise et concrète la montée du harcèlement et l'enfermement qu'il entraîne.

Très bon roman sur le sujet, sans difficulté de lecture.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..

C'est un très beau roman ! Louise est une jeune fille sérieuse, entourée d'amies et passionnée d'équitation. Lorsqu'un garçon tente de la draguer, sous les yeux de sa meilleure amie, elle se retrouve au centre des conversations sur un groupe virtuel. La situation lui échappe complément. On vit avec Louise tout ce qu'il lui arrive, on ressent toutes ses émotions et toute sa détresse. Quelques fois, la jeune fille de douze ans a la possibilité de parler à un adulte mais ne le fais pas et plus elle attend, plus la situation empire. Ce roman permet l'importance de la parole : que l'on soit victime ou témoin, il faut en PARLER !!
La page documentaire, à la fin (dernière slide), est précieuse