Honnêtement, je ne sais pas trop par quel bout prendre ce roman, qui a échoué à provoquer le moindre engouement chez moi. Je l'ai lu en un peu plus de six heures, et c'est le genre de livre qui te rappelle que c'est loooong, six heures. Or, comme le disait
Jane Austen, quand un livre est bien écrit, il me paraît toujours trop court. Tu te doutes donc que c'est mal parti entre
Carol et moi.
Mais pour que tu comprennes mon embarras, je vais te pitcher un peu l'histoire. Nous sommes dans les années 50, dans la belle ville de New York. Therese, qui aimerait gagner sa vie comme conceptrice de décors pour le théâtre, travaille en attendant dans un centre commercial qui ressemble aux Galeries Lafayette, mais en encore plus cher. Sa vie est morne et tout l'ennuie : son boulot, sa vieille collègue qui la dégoûte, son petit ami qu'elle n'a jamais aimé. Jusqu'à ce que
Carol débarque dans sa vie. L'élégance, l'assurance et la beauté de cette femme attirent Therese comme un aimant, et celle-ci ne vit que pour la croiser à nouveau. Au fil des semaines, une relation se noue entre les deux femmes. Elles sembles incapables de se passer l'une de l'autre, ce qui provoque bien des antipathies.
Le roman est labellé sur beaucoup de blogs ou de sites comme étant un roman lesbien, or quand je l'ai lu, j'y ai reconnu la structure d'une belle histoire, mais ce n'était en rien comparable à ce que qui est identifié de nos jours comme un « roman lesbien ». Et je pense que
Patricia Highsmith n'avait en effet pas l'intention d'en faire un roman adressé à la communauté homosexuelle, mais un roman psychologique sur un amour contrarié, dont les protagonistes se trouvent être des femmes. C'est ça qui me chiffonne avec les romances f/f ou h/h : je sais qu'un jour, pas très lointain d'ailleurs parce qu'on y arrive doucement, les personnages LGBT de la majorité des romans dans lesquels ils figurent seront autre chose que des représentations, mais de véritables personnages avec des aspirations, des rêves et des projets, bref, une substance indépendante de leur sexualité, ce à quoi ils sont bien trop souvent ramenés.
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