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Best-seller au Canada où il est considéré comme un chef-d'oeuvre, Aminata est un grand roman sur l'esclavage, porté par une héroïne inoubliable et un souffle romanesque puissant.

À onze ans, Aminata est enlevée dans son village d'Afrique et vendue comme esclave en Caroline du Sud. S'instruisant seule, survivant grâce à son courage et ses compétences de sage-femme, elle poursuit un rêve : reconquérir sa liberté. Lorsque éclate la guerre d'Indépendance, ce sera pour Aminata et d'autres affranchis le début d'une bouleversante odyssée pour rentrer chez eux.

Traduit dans plusieurs langues et récompensé notamment par le Commonwealth Writers' Prize et le Rogers Writers' Trust Fiction Prize, Aminata (titre original : The Book of Negroes) est devenu un véritable best-seller au Canada, où il s'est vendu à plus de 500 000 exemplaires depuis sa parution en 2007.

C'est un texte, fort, puissant, magistral qui parle sans fard de la situation du commerce de bois d'ébène à une période heureusement révolue.

En Fance, il a été publié en 2012 en grand format avant d'être totalement introuvable pendant pas mal d'années. Folio l'édite en poche pour la première fois, quelques années après une série l'adaptant The Book of negroes , excellente série passée hélas un peu inaperçue.

On peut espérer que cette sortie en poche offre une nouvelle belle visibilité à ce grand roman.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'aurais pu mettre des milliers d'étoiles à ce livre tant je l'ai aimé. Aminata de Lawrence Hill gagnerait tellement à être davantage connu.

A peine agée de onze ans, la jeune Aminata est enlevée près de Bayo, son village natal par des trafiquants d'esclaves noirs qui après une marche de plusieurs jours, la revendent ainsi que ses malheureux compagnons. Après plusieurs jours sur l'île de Bence, suit alors la terrible traversée de l'Atlantique en négrier pour rejoindre la Caroline du Sud, où elle deviendra esclave. Elle parviendra à s'enfuir à New York, pour atteindre ensuite la Nouvelle-Ecosse avant de répartir pour la Sierra Leone, puis enfin Londres, où elle apportera son soutien à la cause abolitionniste.

Je n'ai que de bonnes choses à dire à propos de cet ouvrage. L'écriture est agréable et fluide: on se laisse facilement emporté par l'histoire et pénétré par le personnage d'Aminata. L'auteur réussit tellement brillamment à nous faire également ressentir les émotions, que mon coeur s'est serré de nombreuses fois.
De plus, même s'il s'agit d'une fiction, on ressent parfaitement le travail de documentation qui a été nécessaire pour arriver à un livre aussi abouti.
Il s'agit donc pour moi du livre parfait: on apprend, on sourit, on pleure...bref un livre intense que je recommande à tous!
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Aminata est une jeune fille africaine de 11 ans, enlevée à ses parents, à son peuple, à son pays dans le cadre de la traite des esclaves et du commerce triangulaire. Ce livre retrace son aventure et le combat qu'elle a dû mener pour s'affranchir. A travers ses yeux, nous assistons à l'horreur de l'esclavage et des préjugés. Son parcours d'enfant, puis de jeune femme, d'épouse, de mère, de vieille femme est poignant. Les étapes de sa vie s'enchaînent et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle a souffert, mais s'est relevée à chaque fois. L'expression "renaître de ses cendres" prend tout son sens avec elle. D'abord considérée Africaine, puis Noire, puis Néo-Ecossaise, et enfin étrangère en son propre pays, Aminata devient citoyenne du monde par ses nombreuses migrations. Son rôle de "djéli", c'est-à-dire "témoin", lui tient à coeur, et à chaque humiliation, chaque blessure, elle trouve la force de survivre pour cela : pour témoigner, rendre compte de ce qu'elle a vu, vécu. La force et la sagesse de cette femme sont remarquables. Cette période d'avilissement des personnes noires, si lointaine dans mon esprit est devenue soudainement plus concrète, plus réelle. La recherche d'un monde plus juste, d'un monde où l'Homme, peu importe la couleur de sa peau, est considéré en tant que tel est le but ultime d'Aminata et devrait être celui de chacun. Vous l'aurez compris, j'ai été bouleversée par ce livre, par la soif de liberté de la protagoniste et je ne peux qu'en recommander la lecture prestement.

Lu en mars 2016
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L'auteur nous dévoile une tranche d'histoire entre 1775 à New-York et 1802 à Londres en suivant la vie mouvementée de la jeune Aminata, esclave noire, la trentaine qui échappe à son propriétaire vendeur d'indigo. Débarquée à l'âge de 12 ans d'un bateau négrier, elle a un passé qui lui a permis d'avoir des contacts avec des livres, de savoir lire et écrire, ce qui va lui permettre de tenter d'échapper à sa condition. La guerre d'indépendance bat son plein, et les britanniques promettent à ceux qui leur sont fidèles de les envoyer en nouvelle écosse ou ils pourront démarrer une nouvelle vie Libres. Son parcours est semé d'embûches, et elle parvient après avoir perdu enfants et mari, en Sierra Leone ou, là encore, les promesses de liberté, de lopin de terre à cultiver vont se limiter à la création d'un comptoir de colonie anglaise (Freetone) à proximité d'un lieu d'embarquement d'esclaves nègres toujours actif. Son espoir de retrouver ses origines sera déçu, mais son histoire racontée à Londres aux députés anglais fera tout de même avancer la cause abolitionniste de l'esclavage. Un grand roman d'aventure qu'on dévore, malgré la triste histoire qu'il véhicule. La personnification d'une errance permanente inéluctable et sans solution via le personnage d'Aminata donne une grande force au récit qui nous fait vivre une période de l'histoire peu connue.
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Aminata est née à Bayo (Guinée) en 1745. Fille de Mamadou Diallo (un peul) joaillier de son état, et de Sira Coulibali (une bambara) sage-femme reconnue. À l'âge de onze ans, elle est capturée près de son village et vendue à la plantation d'indigo de Robinson Appleby (sur l'ile de Santa Helena, en Caroline du sud). Nous sommes en 1757, le voyage a duré un peu plus de six mois, en compagnie de Chekura (un adolescent qui a trahi les siens en aidant les toubabs, dans le but d'épargner sa propre vie) de Fomba (un brave homme un peu simple, lui-même esclave à Bayo) et de Fanta (l'insupportable femme du chef de leur village …) Après un voyage épouvantable, seule une centaine de prisonniers est parvenue à destination …

Aminata va alors devenir Mina, être prise en charge par Georgia qui va la considérer comme sa propre fille. Mamed (le régisseur noir) conscient de sa vive intelligence, va lui apprendre à lire dans le plus grand secret. En 1761, Aminata a seize ans, son maitre va vendre le bébé qu'elle a eu avec Chekura et se débarrasser d'elle en la cédant à un juif de Charles Town, du nom de Solomon Lindo. Mieux traitée et éduquée, elle n'en reste pas moins esclave, même si Solombon Lindo et sa femme la considère (hypocritement) comme une « domestique » …

Mais après le beau temps revient la pluie, hélas … Bien des malheurs vont parsemer la longue et cruelle route d'Aminata Diallo ! La guerre d'indépendance entre l'Angleterre et l'Amérique (1775-1783) et la fameuse déclaration du 4 juillet 1776 n'y changeront pas grand-chose … Il lui faudra passer par New York puis la Nouvelle Écosse (Canada) avant de pouvoir un jour (femme affranchie) se rendre sur les traces de ses ancêtres en Afrique … Et finalement de décider de finir son existence à Londres (où elle écrira ses mémoires, au début du XIXème siècle …) Pour les esclaves du sud de l'Amérique, la guerre de Sécession est encore bien loin …

Un récit magnifique et passionnant, extrêmement bien écrit, indéniablement pertinent. Un roman haletant que j'ai littéralement DÉVORÉ ! Lawrence Hill nous offre une oeuvre de très grande qualité. Né en 1957 au Canada, c'est un romancier primé et mémorialiste.

Mon plus gros coup de coeur (depuis le début de l'année 2023) que cette énorme pépite !
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Percutant. Et le mot est faible. Cette lecture, certes difficile, me marquera pour très longtemps. J'ai dû lire ce roman à petites doses tant il m'était pénible de réaliser jusqu'où peut parfois aller la cruauté humaine. Toutefois, ce roman est surtout un vif et puissant portrait de la force et la résilience des êtres humains à sortir de certaines atrocités. Et c'est ce qui en fait toute sa beauté!

L'histoire se déroule au 18e siècle alors que l'esclavagisme fait des ravages dans les peuples africains. On va donc suivre l'histoire bouleversante d'Aminata qui a été kidnappée à 11 ans, près de son village africain natal, par des trafiquants d'esclaves. Elle marchera durant des mois, attachée à d'autres esclaves par des chaînes, pour finalement prendre un navire pour traverser l'Atlantique dans des conditions parfaitement inhumaines. Elle sera ensuite vendue à un propriétaire anglais en Caroline du Sud où elle subira des sévices inimaginables.

Vous allez sûrement vous demander où j'ai pu voir de la beauté au travers toute cette horreur. Ma réponse est simple: Aminata. L'image d'une femme incroyablement forte, intelligente, sensible, qui se relève toujours après être tombée et qui continue d'avancer, malgré tout. Une forme de liberté intouchable habite son âme. Toute sa vie elle aura souhaité contribuer d'une quelconque façon à l'affranchissement des siens. Et c'est ça qui est si beau.

L'auteur a vraiment fait une recherche impressionnante et admirable pour reconstituer ce pan douloureux et regrettable de l'histoire du monde. Je n'ai jamais lu un roman qui relate aussi bien l'histoire de l'esclavagisme. Instructif et nécessaire.
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L'auteur a accompli une prouesse : écrire un roman qui couvre l'esclavage de : comment on le devient, comment on survi pendant et comment on fait après.
C'est remarquable, car il est plus courant de lire des histoires ou des intriguent qui se concentrent sur un moment ou le passage entre l'un ou l'autre.
Là on a une vision globale. le déracinement familiale et géographique incompréhensible. La traversée de l'océan inhumaine. le travail harassant sans fin. Puis la liberté qui revient ensuite, dont on ne sait finalement pas trop quoi faire, comme un costume trop grand ou un cadeau qui parait choisi pour quelqu'un d'autre.
Au milieu de ces tumultes, il y a la vraie question de l'identité, confrontée aux déplacements imposés ou choisis, le regard de l'autre, le positionnement qui change au milieu d'un groupe : quelle est ma liberté et comment ma vie m'appartient-elle ?
Les relations entre les esclaves et les maitres est toujours assez ambiguë et la frontière ténue, parfois pour atteindre l'humanité ou bien s'en détacher complètement.
A certains maitres on reprocherait leur cruauté. A d'autres leur trop grand attachement aux esclaves, leur faisant parfois oublier que dans un monde idéal aucun être n'appartient à aucun autre être et qu'ils n'ont pas à avoir le pouvoir absolu sur qui que ce soit, même animés des meilleures intentions du monde.

Ce sont tous ces bouleversements qui vont faire la vie de cette héroïne et la soutenir pendant sa traversée des temps, des océans, des époques. Alors non, elle n'a pas existé, mais l'auteur s'est sérieusement bien documenté sur le sujet et a vraiment fait coïncidé son histoire avec l'Histoire. Lisez les explicatifs à la fin du roman, c'est tout à fait intéressant.

Il m'a juste manque une petite pointe d'introspection supplémentaire pour être vraiment happée par le roman. Je suis restée un peu trop sur l'Histoire. Mais je salue encore une fois le travail et la construction réalisés par l'auteur.

Alors, faut-il le lire ? Oui. C'est historiquement d'un grand intérêt. Pour ne pas oublier que la liberté est une pierre précieuse dont il faut prendre soin et que l'on cisèle toute sa vie.
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Aminata a gagné en 2013 le Combat des livres à l'émission de radio « Plus on est de fous, plus on lit! » diffusée à la première chaîne de Ici Radio-Canada et animée par Marie-Louise Arsenault contre le livre de Jocelyne Saucier « Il pleut des oiseaux ».
Lien : http://ici.radio-canada.ca/e..
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Aminata naît en 1745 et sa vie s'écoule calmement entre Mamadou Diallo, son père, et Sira Coulibali, sa mère. Animata est née dans le village de Bayo, en Afrique de l'ouest. Elle est une Bambara et une Peul mais sa vie bascule en 1757 , quand elle est enlevée et conduite, à marche forcée, sur la Côte. le voyage qui la conduit en Amérique dure plus de six mois et la petite fille découvre alors toute l'horreur de la traite négrière. Achetée par Solomon Appleby, elle est aidée par Georgia, une esclave qui va la considérer comme sa propre fille, et Mamed, le régisseur noir qui va lui apprendre à lire et à écrire. Amoureuse de Chekura, qui a été transporté avec elle, elle en sera séparé et l'enfant qu'elle en a eu sera vendu. Elle-même changera de maître mais Solomon Lindo, le commerçant juif qui l'a acquise, même s'il ne la frappe pas, ne la traitera pas mieux.
Animata devra traverser la guerre d'indépendance, se rapprocher de plusieurs abolitionnistes, servir tantôt les Anglais tantôt les américains, aller en Nouvelle Ecosse puis en afrique où elle recherchera ses racines et enfin à Londres où elle finira par retrouver la fille qu'elle avait eu de Chekura, lors de leurs retrouvailles...De petite fille perdue, elle deviendra une femme forte et une conscience.
J'ai adoré ce livre très documenté et j'ai beaucoup appris sur l'esclavage en Caroline du sud, le dur retour en Afrique où une africaine de naissance n'est pas vue comme telle, la duplicité humaine mais sur la force intérieure d'un être qui n'accepte pas d'être brisé et qui croit au salut de son peuple.
Un très grand texte prenant, émouvant, terrifiant qui s'appuie sur de solides connaissances historiques mais aussi sur un bon sens de la construction romanesque, un sens aigu du portrait et un pouvoir d'émotion et de réflexion qui a dû devoir à Lawrence Hill une vraie reconnaissance et lui attirera encore, je l'espère, de nombreux lecteurs.



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Aminata est un livre de Lawrence Hill écrit en 2007. L'auteur
s'inspire d'une oeuvre de 1783 appelé "the book of Negro".
Le livre nous parle d'une esclave du nom d'Aminata. Cette femme raconte son voyage de l'Afrique à l'Amérique . Elle témoigne de la souffrance et la violence de l'esclavagisme.
Aminata se cultive. elle apprend à lire et à écrire. elle se passionne pour la littératures anglaises , notamment Les voyages de Gulliver. L'un des points importants du personnage est le fait qu'elle mette les enfants au monde.

Le livre est très bien écrit, Lawrence Hill arrive à mélanger le côté historique et le coté fictif. le livre m'a personnellement beaucoup plu. L'auteur nous entraîne dans une aventure passionnante et nous fait voyager.
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