Basketful of heads

Ce comics de Joe Hill est une sorte de parodie au cinéma d'horreur des années 80 où quand un personnage tranchait une tête avec une hache, eh ben, la tête était encore vivante et se mettait à jacasser. Oui, il m'a fallu une bonne dose d'acceptation afin d'entrer véritablement dans ce récit horrifique où une jeune femme enquête sur des événements plutôt tragiques.

Il y a un humour assez corrosif ainsi qu'une exagération qui rend ce récit moins sanglant. Il est d'ailleurs question d'une hache nordique d'origine viking qui donne la vie au lieu de la mort. C'est le petit frisson de l'étrange et du surnaturel qui vient s'inviter dans cette histoire.

Un mot sur le dessin de Léomacs pour dire qu'il est vraiment au service de ce récit en étant coloré et énergique. Il a réussi à éviter le grotesque. Les décors évoqueront les films « Massacre à la tronçonneuse » ou encore « Souviens-toi l'été dernier » pour la veste jaune de l'héroïne June. Bref, du macabre.

Une lecture qui devra se placer sous l'égide du déjanté mais qui procure néanmoins le divertissement attendu avec un final plutôt réussi. Ce n'est pas à mettre entre toutes les mains, je le crains fort. le ou la ménagère de moins de 50 ans fan de Titeuf devront faire l'impasse. A vrai dire, ceux de plus de 50 ans peuvent également risquer la crise cardiaque. Je n'arrive pas à trancher avec ma hâche...

« Basketful of Heads » est un récit complet sortie en 2019 de l'imagination de Joe Hill. L'accompagne Leomacs pour la mise en image.

L'action prend place à Brody Island, dans le Maine, à la fin de l'été 1983. La petite île est sur le point de renouer avec sa tranquillité, les touristes repartis, quand la nouvelle d'une évasion de prisonniers alerte les forces locales.

Au coeur de l'histoire, une jeune femme, June Branch, qui va se trouvé mêlée, bien malgré elle, à une sordide affaire où sa survie dépendra en partie d'une ancienne hache de combat viking.

Une histoire horrifique et burlesque dotée de quelques retournements de situation vite convenus. le principal attrait de ce récit reste l'étonnement que suscite les conséquences d'une utilisation de la hache.

L'auteur use de nombreux éléments classiques : la bourgade américaine isolée, la tempête, l'héroïne sexy et naïve qui se révèle farouche combattante, etc. Sans compter que l'ensemble se déroule sur le territoire d'un des maîtres incontestés du genre : le Maine.

Une lecture divertissante, par moment assez violente, servie par un dessin et une mise en scène aussi agréable qu'efficace. Ce dernier point à contribué à maintenir la lecture jusqu'à la fin. A noter, en bonus de fin, quelques illustrations de couvertures bien sympathiques !