"I always wonder why you don't have a cell phone. Don't they work well out here ?
Until I quit being a cop I had a radio in my vehicle, Leahorn said. When I quit being a cop, I didn't have anybody to call.
"I think you Navajos were smart to say no to gambling.
I guess so, Leaphorn said.
On the other hand, in the old days when the Utes were stealing your horses, they had to come down and get'em. Now you drive up there and hand over the cash."
"I'll take this wonderful old myth that had been floating around free as the air all these generations and punch it into my computer. Then one of these days I will call it up out of the hard disk and petrify it in a paper for whichever scholarly publication will want it.
"And Chee, Largo said, use your head for once. Don't get crosswise with the Bureau again. Have some manners. Give'em some respect"
Chee nodded.
Largo was grinning at him. "If you have trouble giving 'em respect, just remember they get paid about three times more than you do."
"Yeah,Chee said, that'll help.
" I have a theory not yet endorsed by any sociologist, he said. You city folks have so many people crowding you they are a bother. So you try to avoid them. We rural people don't have enough, so we're interested. We sort of collect them."
"You'll have to makeit a lot more complicated than that to get the sociologists to adopt it. Louisa said. But I know what you're driving at."
Et maintenant, avant de dormir, je dois t'apprendre la dernière leçon pour que tu puisses être yataalii
Sans aucune raison autre que l'habitude née d'une enfance passée dans un hogan rempli de monde, Joe Leaphorn se réveilla aux premières lueurs de l'aube.
Ils quittèrent le comptoir d’échanges un quart d’heure plus tard, avec des instructions très précises pour se rendre aux deux endroits où Jorie pourrait se trouver, un ajout à la carte tracée sur le sac d’épicerie précisant quelles bifurcations prendre sur quelles routes pour localiser Main de Fer, et une vague hypothèse selon laquelle Baker était peut-être parti s’installer à Blanding. Par ailleurs, ils avaient recueilli une profusion de rumeurs concernant les enjeux politiques dans la zone frontière Utah-Arizona, les activités militantes, les suppositions sur les auteurs du hold-up au Casino Ute, et un récit des actes scandaleux les plus récemment commis par le Service des Forêts, le Bureau des Réclamations, le Service des Parcs et autres agences au niveau du pays, de l’État et du comté, contre le bien-être de diverses personnes qui menaient une existence besogneuse dans la région des canyons aux limites de l’Utah.
– Pourquoi tenez-vous à ce que ces individus soient arrêtés ? Est-ce simplement pour venger Cap Stoner ?
– C’est en partie pour ça, reconnut Gershwin. Mais ces types, ils vous font froid dans le dos. Certains d’entre eux, en tout cas. Je jouais un petit rôle, avant, dans cette action politique, aux côtés de ceux qui l’ont lancée. Mais après, ils ont pris des positions trop extrémistes.
Gershwin avait été sur le point de finir son lait. Il reposa son verre.
– Ces salopards du Service des Forêts, ils se comportaient comme s’ils étaient les propriétaires des montagnes. Nous, on y avait vécu toute notre vie et tout à coup on ne pouvait plus faire brouter nos bêtes. Couper du bois. Chasser le wapiti. Et les bureaucrates de l’Attribution des Terres étaient pires. Nous étions les serfs, et eux, les seigneurs. Nous voulions seulement faire un peu entendre notre voix au Congrès. Que quelqu’un rappelle aux bureaucrates qui paye leurs salaires. Et puis il y a les dingues qui sont arrivés. Les extrémistes écolos qui voulaient dynamiter les ponts que les exploitants forestiers utilisaient. Ce genre de choses. Après on a eu les gosses style New Age, les survivalistes et les opposants à la mondialisation. J’ai décroché progressivement.
– Alors ce sont certains de ces types-là qui ont fait le coup du casino ? C’était politique ?
– D’après ce que j’ai entendu dire, ça devait être pour financer la cause. Mais je pense que certains avaient besoin d’argent pour manger. Si on ne travaille pas, je suppose qu’on peut appeler ça un geste politique. Mais peut-être qu’ils voulaient réellement acheter des armes à feu, des munitions et des explosifs. Ce genre de trucs. Enfin bon, c’est ce que racontent les types que je connais dans ce mouvement. Ils avaient besoin de fonds pour se procurer des armes afin de chasser le gouvernement fédéral hors de chez nous.