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sur 595 notes
Fuck America. Je traduis? Parce que ça ne me gêne pas de rendre service, j'ai fait anglais première langue : Brian is in the kitchen and fuck America. Première leçon si je ne m'abuse.
Bon, pas de Brian ici. Juste Jakob Bronsky. Fils de Nathan, celui qui fuck l'Amérique. Why me direz-vous? Because serais-je tentée de répondre.

La famille Bronsky est allemande, de confession juive. Dommage, car elle vit précisément dans les années 30-40 en Allemagne, à l'ère où fait pas bon être juif. Car le nazi a dit : le juif tu haïras, le juif tu brimeras, et sur le juif tu t'acharneras. Pourquoi? Parce qu'un p'tit hystérique, moustache proprette et raie soignée, était tout colère? Allez savoir. Mais je m'égare.

Bronsky père a mis du temps à comprendre, persuadé qu'on leur ficherait vite la paix aux juifs. Mais perdu. Même joueur joue encore : devant l'urgence de sauver sa famille des griffes du loup hitlérien, il demande alors asile auprès des States. Mais quota oblige, et file d'attente digne d'un premier jour de soldes, pas possible de poser la deutsche savate sur le sol américain avant début des années 50. La famille ne débarquera donc qu'en 1953 aux USA. Après les soldes. Fuck America.
Le roman se situe en cette année, du point de vue narratif de Jakob, le fils alors âgé de 27 ans (qui n'est autre qu'Edgar Hilsenrath himself).
Jakob survit, fraude et ne bosse que ce qu'il faut pour subvenir à l'essentiel de ses besoins : se loger, se nourrir, baiser. Et consacre son temps libre à écrire, dans un coin de la cafèt' des migrants, son bouquin salvateur et curatif au titre prometteur : le Branleur. Seule l'écriture lui permettra de se (re)construire.

Dialogues hors-normes, humour grinçant, et situations saugrenues : pas mieux pour témoigner de la rapide déconvenue sur l'American Dream. Roman largement autobiographique, Edgar Hilsenrath s'y dévoile, avec un ton détaché, un regard désabusé, froid, et un style sans détour. Ecriture à la Bukowski, la bibine en moins, le langage est souvent cru et le sexe tient bonne place. Mais derrière cette vulgarité et cette apparente désinvolture se cache un homme délicat, certes paumé et bonimenteur, mais troublant de sincérité.
Eeeet ouais! Y a pas que le zob à Jakob, y a son ptit coeur aussi. Et il faudra attendre les quatre derniers chapitres pour enfin connaître l'histoire de Jakob-Edgar vécue pendant la guerre.

Difficile toutefois de faire la part entre fiction et réalité dans cette oeuvre romancée. Lire une bio rapide d'Edgar Hilsenrath permet de démêler un peu tout ça. Ou lire le Branleur peut-être (alias Nuit du même auteur).
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Fuck America! Une très bonne parodie des États-Unis ,si on peut appeler ça comme ça.Le titre tombe bien,vu que le premier mot vient en tête de liste des mots les plus utilisés par les américains dans la langue courante.
C'est l'histoire , en grande partie autobiographique, des déboires d'un jeune juif allemand,rescapé des camps, émigré aux États-Unis,dans le New-York des années 50.Sans le sous,quasi clodo,il écrit un livre et survit grâce à des petits boulots temporaires.
Avec un humour,qui souvent frôle le vulgaire(du moins à mon goût), mais qui fait quand même bien rire ,je dois l'avouer,des superbes anecdotes comme celles des restos de divers gammes où notre protagoniste s'approvisionne gratis grâce à des méthodes peu orthodoxes,des dialogues truculents à la Woody Allen( on est quand même dans le même milieu..)....,une prose flexible,mixte mais qui ne déraille jamais du contexte.L'auteur termine avec un épilogue grave ,mi-réalité,mi-fiction à la mémoire de la Shoah.
C'est un roman cinglant,désopilant,provocateur,généreux,qui ne laisse pas indifférent et qui se lit d'une traite.
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Jakob Bronsky est un juif allemand, rescapé des ghettos, arrivé en Amérique au début des années 1950. Sans le sou, il vit de petits boulots et de combines plus ou moins légales. Au milieu des prostituées et des clochards des bas quartiers de New York, il ne pense qu'à écrire son roman sur son expérience de la guerre. « Quelque part dans mes souvenirs, il y a un trou. Un grand trou noir. Et c'est par l'écriture que j'essaie de le combler. » (p. 63) Outre sa plume, son sexe l'obsède et on le suit dans ses déambulations noctambules à la recherche d'une femme complaisante. « Mon besoin de sexe est directement lié à ma puissance créatrice, à la foi en mon génie artistique. » (p. 99)

Le roman s'ouvre sur la correspondance entre Nathan Bronsky, le père de Jakob, et le consul général des États-Unis d'Amérique en 1938. En quelques lettres très protocolaires, mais particulièrement grossières, on fait comprendre au père de famille juif qu'il n'y aura de la place aux USA pour lui et les siens qu'en 1953 et que, après tout, on se moque bien de ses problèmes avec les nazis. Amérique, terre d'accueil ? Mon cul, oui ! « À l'époque où nous avions besoin de l'Amérique, les portes étaient fermées. Aujourd'hui, nous n'avons plus besoin d'elle. » (p. 33) Pour Jakob, finalement accueilli légalement outre-Atlantique, le ressentiment est un mode de pensée. Il n'y a pas de rêve américain pour les juifs émigrés et l'Holocauste est loin de leur avoir ouvert toutes les portes et attiré toutes les sympathies. « J'ai compris qu'il ne suffit pas de survivre. Survivre ce n'est pas assez. » (p. 271) Encore et toujours, on attend des juifs qu'ils gagnent leur place au soleil, plus durement que les autres.

Jakob est un sympathique baratineur et un charmant looser dont il est diablement agréable de suivre les errances malchanceuses dans la Grosse Pomme. Très solitaire, l'homme s'admoneste régulièrement et entretient des discussions imaginaires avec des personnalités réelles ou inventées. du fond de sa misère, il rêve à sa réussite en tant qu'homme de lettres et bête de sexe. Les dialogues sont percutants, du tac au tac, avec un aspect profondément théâtral. J'ai particulièrement apprécié l'originalité de la typographie, notamment l'emploi du haut de casse qui rythme le texte de phrases plus puissantes.

Largement autobiographique, ce roman est cynique et porte un regard dérangeant et iconoclaste sur la question juive. Comme son titre le laisse supposer, Fuck America est un texte qui ne s'embarrasse pas de pudeur ou de politiquement correct. Foutraque, mais particulièrement bien foutu, le roman se grignote avec un plaisir glouton. N'oubliez pas de lâcher un rot sonore à la fin de votre lecture, vous ferez plaisir à l'auteur !
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Histoire assez drôle, que ce Fuck America. Ce titre, il dit tout. C'est comme un pied de nez, mieux encore, un doigt d'honneur bien envoyé par l'auteur Edgar Hilsenrath. C'est d'autant plus bien senti qu'il s'agit d'une oeuvre en grande partie autobiographique. Ça donne le ton…

Justement, malgré le ton humoristique, l'auteur dénonce des situations très sérieuses et poignantes. On peut penser au sort des immigrants, bien sur, mais surtout de ceux qui se sont vu refuser l'accès à l'Amérique. Entre autres, dans les années 1930, de nombreux Juifs n'ont pas réussi à fuir l'Allemagne et l'holocauste parce que les États-Unis imposaient un quota. Oui, oui, pas plus de tant de Juifs ! Ainsi, Nathan Brodsky et son épouse sont restés sur le Vieux Continent et y sont morts, vous devinez comment. Toutefois, dans les années 1950, leur fils Jakob, un survivant, réussit à leur place. Fraichement débarqué, il expérimente une nouvelle forme de survie, au jour le jour, en mendiant, en volant, en mentant, en se débrouillant plutôt mal dans plusieurs petits boulots miteux. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour une bouchée de pain. Je suis soulagé de ne pas l'avoir rencontré à ce moment, ce Jakob Bordsky. Eh oui ! La vie des émigrants aux États-Unis n'était pas aussi belle et glorieuse qu'on se le figurait. Et sans n'est pas beaucoup mieux aujourd'hui. Exit le rêve américain.

En lisant Fuck America, j'ai beaucoup ri. C'est que c'est drôlement intelligent. Sous couvert de péripéties burlesque, la critique très cynique de la société américaine est très présente, acerbe. le genre d'humour qui fait grincer les dents… En fait, c'en est une satire. Et pourquoi est-ce si criant de vérité ? Parce que c'est en partie autobiographique. Comme je l'écrivais plus haut, Edgar Hilsenrath s'est inspiré de plusieurs situations qu'il a lui-même vécues. le roman tombe également dans le grossier et le vulgaire à l'occasion. Mais bon, j'en ai vu d'autres, je ne m'offusque pas tant. Et c'est aussi ça, la vie.

Malgré toutes ces qualités appréciables, je ne peux pas dire que ce roman un coup de coeur. C'est qu'il y a des longueurs. Vers le milieu du roman, j'avais compris le principe (le sujet, le schéma) et, à partir de là, tout n'est que le prolongement qui s'étire et s'étire. Et, même si je me suis beaucoup amusé en sa compagnie, je ne peux pas dire que j'ai trouvé Jakob Brodsky particulièrement attachant ni que je l'ai complètement compris. D'autant plus que je me demandais constamment si, en tant que narrateur de sa propre histoire, il me mentait à moi aussi en plus de tous les autres personnages…
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En Allemagne en 1938, la famille Bronsky se sent menacée par les nazis, et demande un visa d'émigration d'urgence aux États-Unis. le consul refuse, arguant que le risque de mort ne remet pas en question les quota du pays, déjà largement atteints. Il leur promet tout de même une place pour 1953, avec la recommandation de bien préciser dans leur testament leur souhait de voir leurs cendres répandues au pays de l'Oncle Sam... le ton est donné !

Contre toute attente, la famille survit, et décide de profiter de la place qui leur est réservée, plus par provocation que par réelle utilité. Les deux premiers mots d'anglais qu'ils prononcent sont significatifs : « Fuck America ! »

La famille se sépare, et le fils, Jakob, vivote avec les autres laissés pour compte du rêve américain : des petits boulots, des combines foireuses et des escroqueries sans ambition lui permettent de gagner de quoi manger quelques jours. Jours dépensés à écrire son livre sur son expérience du ghetto, affectueusement titré« Le branleur », et à fréquenter les putes qui lui fournissent toute son inspiration.

Sur un sujet où les autres écrivains mettent deux paires de gants avant de commencer la première ligne, Hilsenrath écrit à coups de massue. L'humour est noir, et sa vision de la société qui l'entoure très cynique. À noter aussi une utilisation de la typographie dans l'écriture : taille du texte qui varie, passages en gras, etc. Ce roman est aussi atypique dans sa construction que dans la manière d'aborder son sujet. À conseiller si vous avez envie d'être un peu bousculé.
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Comme un pied de nez à l'Amérique et au consul général qui a refusé d'accueillir sa famille aux États-Unis en 1938, Jakob Bronsky émigré juif à New York, raconte dans ces aveux au titre évocateur Fuck America, la genèse et le succès de son roman le Branleur. Cette histoire qui n'est autre que celle de l'écriture du premier roman Nuit d'Edgar Hilsenrath, est largement autobiographique : petits boulots, combines et système D, tel est dans les années 1950, le lot de nombreux immigrés européens aux États-Unis. A sa façon, Jakob Bronsky ressemble à ces anti-héros attachants à l'instar de Henry Chinasky, alter ego insoumis du génial Charles Buckowski. Et leur récits aussi drôles et loufoques que provocateurs, laissent à penser que malgré les méchantes désillusions du rêve américain, restent encore quelques irréductibles esprits frondeurs qui rappellent avec une délicieuse ironie que l'identité américaine est incontestablement cousue d'histoires d'immigrés...

Les aveux de Jakob Bronsky, un doigt d'honneur levé vers le pays de la liberté

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces aveux de Jakob Bronsky qui accusent la politique d'immigration et les conditions d'accueil honteuses des immigrés aux États-Unis, n'ont pas empêché les éditeurs américains de faire connaître en avant-première les oeuvres d'Edgar Hilsenrath. Et, cela mérite d'être souligné, les livres du romancier ont attendu des années avant de pouvoir être lus en Allemagne. D'ailleurs, bien que ce soit grâce aux éditeurs américains que ses oeuvres aient été portés à la connaissance du grand public, Edgar Hilsenrath - autrement dit Jakob Bronsky si l'on se réfère à Fuck America en particulier - préfèrera malgré tout rentrer en Allemagne "Surtout pour la langue" mais aussi comme il le souligne avec philosophie "Pour voir si les allemands arrivent à changer" (p. 275).

L'écriture d'Edgar Hilsenrath, un style narratif reconnaissable entre tous

De la même façon que pour le nazi et le barbier, Hilsenrath voue un intérêt certain pour le genre épistolaire. En témoignent les nombreux dialogues et correspondances qui ponctuent le texte. Et si l'auteur opte finalement pour un style narratif plus classique pour dérouler l'intrigue de ses romans, on y retrouve omniprésente une puissance des mots souvent amenées par le style direct des dialogues nombreux et incisifs mais également par un style télégraphique fréquemment signifié dans le corps du texte par des typographies de dépêches journalistiques. En ce sens, le style d'Edgar Hilsenrath est reconnaissable entre tous mais pas seulement : son verbe cru et son humour noir ou décalé (selon les avis) servent des propos acides sur des sujets brûlants qu'on a peu l'habitude d'aborder sous cet angle. Raison de plus pour vous atteler sans attendre à la lecture des livres d'Edgar Hilsenrath, un auteur à découvrir absolument...
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Jacob Bronsky est un juif allemand qui arrive aux États-Unis en 1952 (trop tard pour les sauver du pire ) et qui entreprend d'écrire un livre sur ce qu'il a vécu . Jacob est un type un peu barré ,au langage cru ,aux envies bestiale, qui enchaine les boulots d'un soir .
C'est un vrai régal ce livre ,autant pour les dialogues vraiment drôle que pour son personnage principal ,qui est vraiment un type à part . Au travers de son récit on découvre un peu l'Amérique des années 50 et bien sûr l'histoire des juifs en Allemagne nazie . On alterne les situations loufoques,drôle et les récits plus poignant.
Un roman qui se lit d'une traite ,on en redemande !
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New York, 1952,

Bienvenue dans la tête de Jakob Bronsky, un émigrant allemand, d'origine polonaise et de confession juive. Sa famille et lui sont des rescapés de la Shoah et ils viennent d'arriver aux États-Unis, il y a peu de temps. Ces parents étant partis vivre en Californie, c'est seul, que Jakob mène sa vie tant bien que mal dans le New York des laissés-pour-compte, des émigrés sans-le-sou, des putes et des clodos. Il survit en intérimaire précaire en cumulant les petits boulots de courte durée. Mais de toute façon, Jakob, ne veut pas vraiment travailler, il veut en faire le moins possible car il n'a qu'une obsession en tête, ou plutôt deux mais la première est d'écrire un livre sur son expérience de vie dans un ghetto en Europe de l'Est pendant la seconde guerre mondiale. La seconde obsession de Jakob est le sexe afin de « balancer son stress, sa solitude, ses désirs, ses rêves et ses hallucinations » mais surtout de se détendre pour pouvoir faciliter l'écriture de son futur best-seller.

L'« American Dream », est ce mythe selon lequel vivre aux États-Unis offrirait une vie meilleure et permettrait des opportunités pour tout un chacun. Et que partant de rien, un simple citoyen lambda pourrait arriver à faire fortune dans ce pays de tous les possibles. C'est la croyance fondée sur le principe de la méritocratie, « la bonne conscience des winners », arguant que nous sommes 100% responsable de nos réussites comme de nos échecs.
Alors, si on se réfère à ces principes, on pourrait en déduire que, Jakob Bronsky est un « loser ».
En effet, il est le parfait exemple de l'anti-héros refusant consciemment ou non d'adopter les dogmes et les conventions de la société américaine. Mais par ses réflexions et ses dialogues avec ces concitoyens, on peut comprendre que son attitude découle du traumatisme de la tragédie qu'il vécut une décennie plus tôt en Europe et que l'Oncle Sam (personnage emblématique, allégorie des États-Unis) ne semble pas vraiment disposé à lui tendre la main.

Dans ce roman, l'auteur, lui-même, juif, allemand, survivant de la Shoah et ayant émigré aux Etats-Unis dans les années cinquante, fait la critique de la société américaine prônant à tout va l'individualisme, la réussite et les apparences mais enfermant ces citoyens dans un sentiment de solitude.

C'est le premier roman d'Edgar Hilsenrath que je découvre et ce fut un vrai plaisir.
L'histoire n'est pas très gaie mais bien écrite. Ce sont surtout les pensées et les dialogues déjantés de Jakob Bronsky, parfois très crus, parfois absurdes, qui dynamisent le roman et on finit par s'attacher au protagoniste.
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Quand Nathan Bronsky débarqua aux Etats-Unis en 1952, il pensa à l'an 1939 et à la lettre du Consul Général des Etats-Unis qui avait enterré toutes ses espérances. Il pensa également aux quelques centaines de milliers qui comme lui, dans leur malheur, avaient frappé à la porte de l'Amérique, le grand pays de la liberté qui ne voulait pas d'eux… à l'époque. Lui revint à l'esprit le mauvais prétexte du système de quotas.
« Fuck America ! »

Jacob, son fils, erre dans les rues de New-York au milieu des putes et des clodos. le rêve américain ? Très peu pour lui. Il enchaine les petits boulots : serveur, portier de nuit, promeneur de chiens. Mais chaque fois cela se termine en catastrophe, il faut dire que Jacob est un Branleur, menteur comme pas deux, fainéant au possible ; il n'a que deux obsessions : soulager son sexe (sans trop de succès) et écrire un roman sur son expérience des ghettos juifs, roman dont le titre sera « le Branleur » !

Véritable ovni littéraire ce @Fuck America développe à merveille le langage parlé qui confère au roman un rythme très élevé et agréable. Les situations drôles et loufoques s'enchainent les unes après les autres, les dialogues sont complètement barrés, c'est cru, cynique. C'est une critique de l'American Way of Life très intelligemment écrite qui derrière son côté farce potache n'oublie pas d'aborder des récits beaucoup plus poignants.

Challenge Multi-Défis
Challenge Atout-Prix
Pioche dans ma PAL
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Bon pour le coup je suis d'accord avec la quatrième de couverture, ce livre est un ovni littéraire !
On y retrouve un roman plus ou moins autobiographique d'un émigré Allemand de confession juive ayant fuit son pays pour les États-Unis en 50!

Les États Unis, pays de tout les possibles, du rêve, de l'ouverture d'esprit et j'en passe .
Bref notre protagoniste Jacob va vite déchanter, il va se retrouver dans des ghettos complètement mis de côtés avec ces clodos, alcolos,putes ou il est quasi impossible de sortir !

Un pays où seul les riches ont des droits, ou l'apparence prédomine…

Il va donc se consacrer entièrement à l'écriture de son livre, qui jouera un rôle thérapeutique dans le chemin de la résilience.

L'auteur, Edgar Hilsenrath utilise le loufoque, l'humour noir, la vulgarité pour dénoncer l'innommable, la cruauté et ça fonctionne plutôt bien!

Une belle découverte.

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