The plot, tome 1 : 1974

The Plot de Tim Daniel, Michael Moreci au scénario, Joshua Hixson au dessin et Jordan Boyd à la couleur, démarre comme tout bon classique de l'horreur. Un riche industriel, Charles Blaine, et sa femme trouvent la mort de façon violente et dans des circonstances troublantes, laissant alors derrière eux deux enfants. Simultanément, nous suivons le retour du benjamin dans ce qu'il semble être la demeure familiale et autant vous dire que celle-ci n'a absolument rien d'accueillante. Je vous le donne en mille, c'est lui qui aura la responsabilité des deux orphelins et quoi de mieux que d'aller s'installer dans ce grand manoir situé à Cape Augusta dans le Maine ?

“Tout ce qu'ils touchent se transforme en or. Tous ceux qu'ils touchent deviennent poussière.”


Sans en dévoiler plus, The Plot met en scène une créature monstrueuse qui pourrait faire penser à la créature du marais ou à Swamp Thing pour rester dans l'univers du comic book. Cependant, il faut bien garder en tête que le duo de scénariste en a encore sous le capot et prouve avec brio qu'ils connaissent leurs classiques du genre, ainsi que les codes. The Plot nous enfonce dans les marais de la propriété et nous offre pléthore d'apparitions cauchemardesques à vous en faire lever les poils. Joshua Hixson livre ici un travail remarquable sur le rythme des cases, sur le jeu d'épouvante, sur les apparitions de silhouettes, sur des plans de mains. L'univers dépeint y est ici sordide, crépusculaire, moite et l'effroi n'est jamais très loin. The Plot nous enfonce petit à petit dans cette atmosphère particulière où l'on sent que l'on ne peut réellement y échapper.
Si les dessins sont particulièrement brillants, il en est de même de la colorimétrie de Jordan Boyd. Celui-ci nous plonge dans la noirceur avec différentes teintes verdâtres qui mettent irrémédiablement mal à l'aise. le sentiment d'être dans un endroit irrespirable, humide et puant fait son effet et finit même par nous hypnotiser. The Plot dispose de plusieurs scènes marquantes pour les rétines et c'est en cela que le comic se démarque des autres récits horrifiques.

“Pour recevoir… Il faut d'abord donner”


Pourtant, on pourrait regretter le fait que The Plot soit divisé en deux tomes, tant on a du mal à comprendre réellement où les scénaristes veulent en venir. Difficile de voir plus loin et l'envie de découvrir au plus vite la suite est bien présente. Il est indéniable que le titre aurait pris bien plus d'importance en un tome unique et que celui-ci nous aurait emporté encore plus loin dans le glauque.
Il n'empêche que Tim Daniel et Michael Moreci nous entraînent dans un récit familial qui met mal à l'aise, tout en gardant son lot de mystère. On ne peut que souligner certains axes qui feront penser à The Hunting Of Hill House, donnant ainsi un aspect plus psychologique à la terreur qui se joue devant nos yeux. En attendant la suite, on pourra tenter de combler les trous et continuer à se demander pourquoi Chase emmène les enfants de son frère dans ce manoir qui semble dangereux et surtout pourquoi le shérif du coin semble avoir une certaine jalousie pour les Blaine… MYSTÈRE.


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Une lecture intéressante et en même temps perturbante. Il y a une histoire de famille, sombre et mortelle. Un peu comme une malédiction.
Mais il y a aussi une maison familiale qui a l'air bien étrange.
Deux jeunes orphelins se retrouvent à la charge de leur oncle qui avait fui la demeure familiale et les responsabilités Il doit maintenant prendre les choses en main et s'occuper des enfants. Mais la ville est contre lui et des événements étranges se produisent.
Graphiquement c'est parfois assez brouillon et sale mais c'est au regard du scénario. Il y a une ambiance pesante, un poids qui tombe sur cette lecture. Mais j'ai assez aimé. J'attends rapidement la suite pour connaître le dénouement.
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