Après un excellent premier tome mais un deuxième opus qui m'avait davantage déçue, je me suis plongée dans ce troisième et dernier volume sans attentes particulières, avec curiosité cependant.
J'en ressors convaincue et plutôt réconciliée avec la famille Carmine. Je crois que les aventures de Merryvère (la première soeur rencontrée) resteront mes préférées mais j'ai également passé un moment amusant et rythmé avec la petite Dolorine.
Dolorine, est donc la dernière des trois soeurs Carmines. Dans ce troisième tome, elle est enfin en âge d'aller à l'école ; alors au revoir le manoir familial, direction le pensionnat en périphérie de Grisaille où ses deux soeurs aînées ont déjà fait leurs classes.
Ses premiers pas dans son nouvel environnement sont plutôt délicats : c'est la petite nouvelle, la plus jeune de sa classe. Elle écope d'une chambre au parquet troué, là où se trouvait jadis une baignoire ; elle est déçue du calme des couloirs et pas franchement emballée par le programme scolaire mais… des choses clochent dans cette école.
La directrice disparaît, les fantômes du cimetière ne se montrent pas et le vampire du coin s'évapore du jour au lendemain ; de l'ectoplasme semble se déplacer grâce aux tuyaux installés dans les murs et ses nouveaux camarades de classe la livrent en pâture aux fées des bois fétichistes des orteils. La maîtresse est louche, Dolorine part en quête de réponses. Que se passe-t-il entre ces murs ?!
Sacrée rentrée pour la jeune, naïve et complètement perchée petite Dolorine. Je ne sais pas si on peut parler de flegme ou de candeur mais on a l'impression que quoi qu'il arrive, elle restera calme et aura la répartie qu'il faut, sans s'en rendre compte. C'est un personnage drôle à ses dépens et assez touchant.
En revanche, cette fois, elle ne peut pas compter sur les conseils avisés de Mr Nyx car celui-ci semble dangereusement amorphe depuis leur installation à l'école. C'est une petite déception que cette figure très atypique soit si peu utilisée ici (à part évidemment dans les dernières pages) alors qu'elle montrait un gros potentiel dans les deux tomes précédents.
J'ai préféré ce troisième volume à celui d'avant, dédié à Tristabelle, car je suis beaucoup plus séduite par la personnalité perchée de la petite Dolorine. J'ai retrouvé avec plaisir l'humour et le cynisme d'
Ariel Holzl, c'est drôle, imagé et plutôt rythmé.
Cependant, malgré le divertissement, l'ambiance de la ville de Grisaille m'a manqué et avec cette intrigue scolaire, j'ai vraiment eu l'impression de lire un tome plus jeunesse. Force est malheureusement de constater qu'il ne me reste plus beaucoup de souvenirs de ma lecture quelques jours après l'avoir terminée…
Je referme donc cette trilogie sans coup de coeur mais amusée et surtout marquée par le style efficace et inimitable de l'auteur. L'univers créé par
Ariel Holzl semble bien plus dense et étendu et mériterait même qu'on y retourne grâce à d'autres aventures, en compagnie d'autres personnages… Je pense qu'il y aurait largement assez de matière pour (ne serait-ce qu'au sujet des conflits entres les différentes familles régnantes).
Alors et vous, quel est votre tome préféré ?
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