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Ayant beaucoup aimé les deux sagas d'Ariel Holzl : Fingus Malister et Les soeurs Carmines, il était hors de question de passer à côté de la dernière oeuvre de l'auteur. La couverture absolument géniale et le résumé mettaient l'eau à la bouche, et j'avais hâte de retrouver l'humour si particulier d'Ariel. Mais… la sauce n'a pas totalement pris, si je puis dire. Trop d'enthousiasme de ma part peut-être, trop d'attentes aussi. Je ne suis pas partie forcément du bon pied. Je m'attendais à retrouver la même ambiance et le même humour noir que les oeuvres citées dans mon introduction. Et cela n'a pas été le cas. Dans un sens, je trouve cela très bien, car on a la preuve qu'Ariel Holzl peut naviguer dans des styles différents et s'adapter à son histoire en se réinventant. Mais c'est vraiment deux points que j'adore chez lui, et ils m'ont manqué. Après, franchement, l'univers est ultra original. Un monde post-apocalyptique assez dément avec des fantômes, des zombies, des mutants… Une ville résiliente au possible qui s'est adaptée avec brio. Et à côté de cela, on y retrouve aussi tous les travers de la société : lutte des classes, racisme, corruption… Nous n'avons aucun mal à nous imaginer une telle chose arriver et de voir une telle évolution. Il y a clairement un côté glaçant à ce niveau-là. Et je ne parle même pas des mises en quarantaine forcée, de l'examen de survie (une semaine avec seulement vos fringues sur vous…), des dérives des milices… Le souci avec Bpocalypse pour moi, c'est que j'ai réellement accroché à partir du dernier quart, soit après trois cents pages de lecture. Je me demandais vraiment où l'auteur voulait nous mener, quel était le fil conducteur. On nous dépeint la société où vivent nos héros qui est intéressante certes, mais où est l'élément déclencheur. Vous me direz : l'arrivée des jumeaux mutants… oui… non… parce qu'ils arrivent, certes, et c'est un petit chamboulement pour Concordia mais, ils vivent déjà avec des mutants animaux, donc pour moi, ce n'était pas ce qui allait me happer. Et puis il y a Sam… égoïste au possible, rongée par la soif de vengeance. Je ne me suis pas attachée à notre héroïne. J'avais même parfois envie de lui coller des baffes. Elle ne réfléchit pas, est toujours dans l'émotion, ne regarde pas ce qui l'entoure. Elle ne veut qu'une chose et elle est prête à beaucoup de choses pour l'obtenir. Il m'arrive d'apprécier une lecture même quand je ne m'attache pas au héros, mais ici, en plus de ne sentir aucune connexion, je l'ai trouvé antipathique. Alors, oui, elle évolue. Mais il lui faut tout de même un sacré électrochoc pour que l'on voie le déclic arriver. Une fois mon élément déclencheur trouvé, j'ai trouvé l'histoire beaucoup plus prenante. Les recherches comme les révélations nous montrent une facette de Concordia qu'on ne soupçonnait pas. C'est glauque mais encore une fois, tout à fait réaliste. L'ingéniosité des méchants est même assez incroyable. Les dernières cents pages font accélérer le rythme et la conclusion de l'histoire donne un pied de nez que j'ai réellement apprécié. + Lire la suite |