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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Alors que j'avais adoré la Saga des Cazalet, je suis restée totalement hermétique au deuxième roman de Elizabeth Jane Howard, paru en 1956. Et pourtant le sujet me tentait (la dissection d'un mariage) et pourtant la façon de le décrire me séduisait de part son originalité. ( Chaque chapître décrit un moment du mariage en partant des années 50 pour retourner progressivement à la genése et la rencontre : 1942 – 1937 – 1927 – 1926, comme autant de polaroïds de l'époque et du couple. En cela l'illustration de la couverture épouse (si je puis dire !) parfaitement ce que l'on trouve à l'intérieur de ces pages.).
J'ai eu extrêmement de mal à rentrer dans cette histoire, à avoir envie de retrouver ce livre , le soir. J'ai dû me forcer...
Cela doit venir des personnages, froids, hermétiques, opaques. Mais je suis habituée à la littérature anglaise de cette époque, qui dit toujours les choses sans avoir l'air d'y toucher, mais souvent cela est accompagné d'une petite touche d'humour, de second degré. Point de ça ici, on n'est pas là pour rigoler !

On assiste dés le début à une invitation ( convocation) par courrier de l'épouse au mari, lesquels vivent dans deux maisons distinctes, la femme gérant l'aspect logistique d'une main de maître. Une petite fête de fiançailles, à lieu pour présenter la future épouse de son fils , ce sera suivi d'une crise de sa fille. Et l'on comprend que les deux enfants d'Antonia se précipitent dans des unions, dont on devine, qu'elles ne seront pas des plus épanouissantes. Alors, que s'est-il passé pour qu'un tel éloignement ait lieu entre le mari et la femme, c'est ce à quoi nous assisterons, impuissants, un peu effarés, par tant de froideur du mari, par l'époque qui faisait que les femmes devaient tolérer "ça", par les parents d'Antonia....

Ça en dit long sur l'évolution de la société (anglaise , mais pas que...), sur les hommes , sur leurs femmes. Et c'est sûrement sur cet angle-là qu'il faut aborder ce livre : historique.
Parce qu'au niveau de l'action, du suspens, des personnages: bof bof. Pas d'attachement de mon côté.
C'est fin, mais aussi un peu désuet, démodé, et pas assez "charmant" pour moi.
Bref, un peu déçue d'être déçue par l'autrice de la saga des Cazalet, qui est un petit bijou, je le rappelle...


(Si ce roman vous tente, je vous conseille de lire la préface qui est une mine d'or pour ce qui est de décortiquer l'oeuvre , et d'apprendre des choses sur l'autrice. )
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Grosse déception pour moi...
Je ne savais pas à quoi m'attendre pour ce roman qui date d'il y a longtemps mais qui bénéficie d'une nouvelle traduction. Je savais juste que j'avais aimé la saga des Cazalet !
J'avais entendu parler de cette construction particulière du roman puisque chaque nouvelle partie nous fait remonter le temps.
Ce que je n'ai pas aimé, c'est le côté implacable du malheur inhérent aux relations amoureuses. Je sais bien que c'est loin d'être simple mais tout de même...
Bref, je suis passée à côté pour le fond. Par contre, je n'ai rien à redire pour la forme. le fait de remonter le temps est original. L'écriture est très agréable à lire et l'analyse des sentiments extrêmement précise et poussée.
J'ai été surprise par des éléments que je ne fais pas coller à cette époque mais j'ai sans doute une fausse image. Je pense par exemple au voyage en avion De Marseille à Paris puis de Paris à Londres en 1937, présenté comme une évidence.
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Deuxième roman d'Elizabeth Jane Howard, La longue vue dépeint, sur près de 25 ans, l'échec d'un mariage. Antonia et Conrad Fleming se sont mariés jeunes, ils ont vécu, ont eu des enfants mais, à quarante-trois ans, rien ne subsiste de cet amour.
Le roman est découpé en séquences temporaires avec des retours dans le passé qui dévoilent petit à petit les étapes de leur mariage. Permission pendant la seconde guerre mondiale, vacances en famille, lune de miel ou encore sortie de l'enfance, nous traversons la vie d'Antonia. On essaye ainsi de comprendre pourquoi elle s'est mariée à cet homme, comment s'est agencée leur relation et pourquoi ils en sont arrivés à ne plus s'aimer. Au fur et à mesure des chapitres, on retourne dans le passé de ce couple et on analyse les étapes qui ont mené à cet amour disloqué, à ce mariage qui ne subsiste que grâce aux enfants et à une tolérance mutuelle.
Mais comment peut-on passer d'un amour fou, prêt à tout conquérir à cette indifférence ? Peut-être que la désillusion était-elle là depuis le début, finalement. Car un homme caractériel le restera toujours…

Dans ce roman, on retrouve la finesse d'analyse de l'autrice et la beauté de sa plume, mises en exergue lors d'une sublime idylle marseillaise. Néanmoins on peut constater que l'autrice n'a pas encore atteint sa maturité littéraire, le ton manque un peu de verve et la narration est parfois un peu trop lente. Ainsi, son talent n'est pas encore celui de son incroyable saga des Cazalet mais il n'en reste pas moins un roman intéressant, surtout pour sa construction à rebours.
Je vous conseille La longue vue si vous voulez découvrir le dernier roman traduit de la grande autrice anglaise Elizabeth Jane Howard.

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