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4,06

sur 944 notes
Quand j'ai quitté la famille Cazalet cet été, l'insouciance n'était déjà plus de mise. La guerre grondait au loin et l'enfance n'était plus si douce. Cette fois, la guerre est déclarée avec son lot de restrictions, de mobilisations, de peines. Black-out sur Londres, on ferme les maisons, la vie sociale se réduit, la vie familiale se resserre.
Retour à Home Place. le Brig et la Duche vieillissent, les domestiques aussi, les couples se défont sous les yeux des enfants qui grandissent. Home Place devient un refuge même s'il pèse parfois, c'est aussi le lieu où l'on rencontre de nouveaux personnages.
A rude épreuve se construit autour d'une alternance de voix, Louise, Clary et Polly, les trois jeunes filles étant au centre. Et je retrouve ce qui m'avait tant plu dans le premier tome, la parole donnée aux personnages féminins, encore plus ici, à des adolescentes qui essaient tant bien que mal de se construire. Finalement, les hommes sont omniprésents dans les discussions mais ce sont les femmes qui tiennent le récit. J'ai un faible tout particulier pour Polly, petite fille douce et sensible qui se révèle un véritable soutien pour toute la famille en grandissant. La relation avec son père est très jolie et va sûrement prendre de l'ampleur dans le prochain tome.
En amatrice de roman historique, j'ai bien évidement lu avec intérêt les références nombreuses à l'Angleterre en guerre, qui donnent une note plus sombre et plus politique au récit. On y aperçoit même la figure de De Gaulle...
Je pourrais écrire encore et encore pour vous dire à quel point j'ai aimé ce roman. le deuxième tome confirme la grande qualité de cette saga. Et vivement la suite.
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Deuxième tome de la saga des Cazalet qui tient toutes ses promesses. Après quelques mois écoulés entre l'édition des deux tomes, j'ai mis un peu de temps à retrouver mes marques avec les personnages. Une fois entré dans l'histoire, elle se laisse déguster avec grand plaisir. L'auteure nous décrit la guerre comme l'arrière plan de cette saga. Nous la vivons au travers essentiellement du regard des femmes de la famille et de celui des enfants. Cela permet de mettre le drame guerrier à distance tout en insistant sur le climat lourd. Pour autant, la famille n'est pas épargnée entre disparition et maladie : la menace rôde est reste très présente. Les intrigues de familles se complexifie entre les liaisons extra-conjugales et les flirts inavoués. Les enfants prennent de la densité avec la découverte de premiers émois, les angoisses sur l'avenir... Tout cela est merveilleusement décortiqué avec beaucoup de délicatesse. Une véritable chronique d'un temps perdu.
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J ai eu beaucoup de mal à terminer ce tome.
Certes c'est un pavé .
Il y a des passages d une longueur interminable qui n'apportent rien à l'histoire.
Je n'ai pas réussi à m'attacher à ces adolescentes .
Peut-être est ce parce que j ai lu ce roman par petites étapes et pas assez concentrée.
Bref je n'ai pas été captivée.
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Le tome 2 de la saga des Cazalet m'a semblé bien meilleur que le premier qui m'avait ennuyée. On y retrouve les mêmes personnages de la grande famille des Cazalet mais les liens entre eux m'ont paru plus compréhensibles dans ce tome. Ils sont ici tous réunis dans la maison du patriarche ( le Brig) et cela aide peut-être à mieux les situer dans la famille..
Les personnages voient leur vie bouleversée par la seconde guerre mondiale et sont obligés de tous cohabiter dans cette maison , loin de Londres, qui n'est pas faite pour recevoir tant de monde. On suit leurs aventures à travers un personnage pour une période et cela permet de s'attacher à tous ces personnages qui ne vont bien évidemment pas vivre ce changement de la même façon n'ayant pas tous le même âge ni les mêmes préoccupations.
Tous sont rendus attachants et l'on suit avec plaisir leurs aventures que j'ai maintenant hâte d'aller poursuivre.
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Quel plaisir de retrouver les Cazalet dans ce deuxième volet de la saga éponyme!

La romancière britannique Elizabeth Jane Howard (1923-2014) a publié douze romans, dont la saga des Cazalet qui a rencontré un vif succès. Les trois premiers tomes de cette série en cinq volets parue en Angleterre dans les années 1990 ont été publiés tout récemment en français et le quatrième est attendu pour la mi-octobre. En partie autobiographique, la saga retrace la vie de trois générations d'une famille anglaise aisée pendant la Seconde Guerre mondiale.

À rude épreuve (2020) débute en septembre 1939, un an après la fin d'Étés anglais, et se termine en décembre 1941 avec l'attaque de Pearl Harbor. Après l'invasion de la Pologne en septembre 1939, la perspective de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne devient imminente et inévitable. Les femmes et les enfants sont évacués de Londres et la vie se réorganise à Home Place, la maison de campagne de la famille Cazalet dans le Sussex. Alors que les hommes s'engagent dans la guerre ou restent à Londres pour gérer l'entreprise familiale, les femmes et les enfants ont reçu l'ordre de s'installer à la campagne et de ne surtout pas en bouger, ce qui n'est pas pour plaire à tout le monde.

Si Étés anglais s'intéressait à la famille Cazalet dans sa globalité afin de planter les personnages et le décor, À rude épreuve est davantage centré sur les personnages féminins et plus particulièrement sur ceux de la jeune génération représentée ici par les filles aînées des trois fils Cazalet, à savoir Louise, Clary et Polly qui ont au début de ce deuxième volet respectivement seize et quatorze ans. le reste du clan n'est pas en reste pour autant puisqu'il est également question, dans des chapitres plus généraux, des autres membres de la famille et de certains de leurs domestiques.

A travers le quotidien désormais rythmé par le rationnement, le black-out et les bombardements, Elizabeth Jane Howard se penche sur les conséquences de la guerre et les changements qu'elle impose inévitablement à la société. Malgré ces bouleversements, les Cazalet essaient d'en tirer le meilleur, certains réussissant presque à évoluer comme si de rien n'était alors que d'autres sont touchés de plein fouet par les mauvaises nouvelles.

En brossant les portraits détaillés de Louise, Clary et Polly et en entrecoupant parfois la narration d'extraits de journaux intimes et de lettres aussi drôles qu'émouvantes écrites par une adolescente à son père, Elizabeth Jane Howard livre non seulement des informations historiques sur la Seconde Guerre mondiale mais également des réflexions plus personnelles sur la vie en général, la difficulté de ne plus être un enfant mais pas encore tout à fait un adulte ou encore sur le gratin de chou-fleur infect mangé au déjeuner.

Si le ton semble léger et prête souvent à sourire -certaines réflexions et réparties des plus jeunes sont vraiment savoureuses-, le fond reste grave. Les thèmes abordés sont nombreux mais toujours très bien traités : désir d'émancipation des adolescentes qui s'éveillent peu à peu à l'amour, cachotteries et infidélités des adultes, naissance et maternité, fin de vie et deuil, maladie et disparition. Les secrets et les non-dits sont nombreux et provoquent mal-être et isolement.

La plume est fluide, élégante, précise et très visuelle et l'analyse psychologique fine malgré la multitude de personnages, une vraie prouesse! Plus de cinq cent cinquante pages qui se lisent avec beaucoup de plaisir, vivement la suite!


Lien : https://livrescapades.com/20..
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J'avais peu apprécié le premier volet, mais devant tant d'éloges, j'ai redonné une chance pour le second volet...
Toujours aussi ennuyeux, et aussi ordinairement écrit ! Décidément, je ne comprends pas l'engouement pour cette saga qui n'a d'intérêt que commercial !
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Home Place, septembre 1939. Nous retrouvons le clan des Cazalet (que nous avions quitté un an plus tôt) autour du patriarche à moitié aveugle (Le Brig) et de son épouse au caractère bien trempé (La Duche), à l'aube de la seconde guerre mondiale.

Cette fois, le sort en est jeté : on n'y échappera pas. On se dit toutefois que Hitler ne résistera pas bien longtemps à la Ligne Maginot !… Néanmoins, par précaution, il a été décidé pour toute la famille de se réfugier à la campagne, entre Home Place et Pear Tree Cottage (la maison des tous petits) car il n'y a pas suffisamment de place chez le Brig et la Duch …

Toujours autant de plaisir à retrouver tous les protagonistes, tous aussi attachants les uns que les autres (bon, c'est vrai, on a généralement plus d'empathie pour les plus jeunes …) de nouveaux bébés, des enfants qui grandissent et tremblent parfois pour la vie de leurs pères ou connaissent leurs premiers émois amoureux … Des adultes également, qui cachent tant bien que mal leurs angoisses et mal être ou encore leurs trahisons et mensonges …

Et toujours bien sûr ce délicieux style littéraire « So British » qui fait une grande partie du charme de cette agréable chronique, qui nous conduit sur les chemins de la campagne anglaise, de l'automne 39 à l'hiver 41 … Une condition toutefois pour le savourer : il faut aimer le flegme anglo-saxon !

J'attends le troisième volet avec impatience : vivement mars 2021 !
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Ce deuxième tome de la saga des Cazalet se déroule de septembre 1939 (début de la seconde guerre mondiale) à l'hiver 1941 (attaque du Japon contre Pearl Harbour). du fait de la guerre, la famille Cazalet s'est installée à demeure dans la propriété familiale du Sussex où a aussi été rapatrié l'Hôtel des tout petits, une pouponnière caritative gérée par Rachel. En plus de l'adaptation d'une résidence secondaire à l'habitat permanent en temps de guerre, cet épisode met l'accent sur les filles adolescentes de la famille.

Louise, la fille d'Edward et Villy, a 17 ans et rêve de devenir actrice. Elle obtient d'étudier le théâtre mais ses études sont contrariées par le conflit. Elle ne m'est pas très sympathique au départ mais le devient plus quand elle commence à s'émanciper de sa famille et à nouer des relations affectives à l'extérieur.

Les plus attachantes pour moi sont ses cousines Polly et Clary, grandes amies âgées de 15 ans chacune. Polly doit affronter la grave maladie de sa mère et le silence de ses parents sur le sujet. le père de Clary, Rupert, s'est engagé et a été porté disparu en France. Sa fille est bientôt la seule à croire encore qu'il puisse revenir.

Parmi les personnages plus en retrait j'aime bien aussi Miss Milliment, le préceptrice des enfants, une vieille femme célibataire, intelligente et amatrice d'art ; la tante Rachel, femme asexuelle (?) incapable de voir que sa grande amie Sid est en fait amoureuse d'elle et Christopher, le cousin de Louise, un jeune pacifiste maltraité par son père qui aimerait le voir s'engager.

Enfin il y a de nombreux détails sur la vie quotidienne à la fin des années 1930 et en temps de guerre : alimentation, hygiène… J'ai été particulièrement intéressée par tout ce qui est dit sur l'habillement et notamment les sous-vêtements de l'époque. Nul doute qu'on a fait sur la question des progrès en matière de confort.

C'est une lecture que j'ai grandement appréciée, bien écrite, avec une pointe d'humour.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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J'avais été plutôt déçue par la lecture du Tome 1 (trop poussif et dans lequel il ne se passait pas grand chose à mon goût),mais le Tome 2 m'a bien plu.
L'Angleterre est entrée en guerre et toute la famille CAZALET s'est réunie à l'abri, dans la demeure de Home Place.
Dans ce second volume, le rythme est plus soutenu et on oscille constamment entre les récits de Louise, Clarissa et Polly qui racontent leur vie en temps de guerre, leurs envies, leurs rêves, leurs espoirs..
Louise veut à tout prix devenir actrice, Clarissa écrivaine, et Polly aspire à faire le bien autour d'elle.
Toutes 3 tentent tant bien que mal de concilier les obligations dues à leur statut de jeune fille/jeune femme, tout en essayant de réaliser leurs rêves.
Je redoutais un peu cette lecture (voir plus haut..), mais je l'ai trouvée agréable : il n'y a pas ce côté huis-clos d'Etés Anglais (l'auteur nous emmène à Londres, entres autres), de nouveaux protagonistes font leur apparition, et on se perd beaucoup moins avec les prénoms ainsi que le rôle de la multitude de domestiques 😉
Bref, en conclusion : à tous ceux qui se sont ennuyés avec Etés Anglais, laissez une petite chance à Elisabeth Jane Howard, vous ne serez pas déçus.
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Pour ce tome, on s'éloigne de l'ambiance feutrée et dorée du premier volet de la saga. Adieu les vacances insouciantes de la grande famille Cazalet, soumise aujourd'hui aux aléas de la guerre. L'atmosphère est plus sombre, les sensibilités sont exacerbées et je regrette le rythme qu'offrait le tome 1. Certains chapitres entiers sont consacrés à l'un des membres, alors qu'avant ils étaient découpés en scènes mettant tour à tour les membres de la famille en lumière. Malgré cette longueur dans le texte, j'ai savouré l'écriture de l'autrice qui me délecte d'expressions comme ”profondément attristée”, ”épouvantable”, ”impromptu”, ”délicat”, autant de jolis mots trop peu utilisés. Quant à sa description des paysages, ils sont d'une douceur inouïe.
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