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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ayant beaucoup aimé la Saga des Cazalet, je me suis laissée tenter par cet autre roman d'Elizabeth Jane Howard et je n'ai pas été déçue .

Un trio de personnages : Emmanuel le dramaturge vieillissant , Lillian, sa femme de 20 ans sa cadette, à la santé fragile et qui ne s'est jamais remise de la perte de leur fille de 2 ans et Jimmy, le manager/homme à tout faire du couple. A ce trio qui se connaît par coeur vient se greffer une toute jeune secrétaire de 19 ans, Alberta, sans aucune expérience mais pleine de bon sens et de spontanéité. de Londres à New-York puis sur l'île grecque d'Hydra, chaque membre du quatuor va être amené à s'interroger sur sa vie et sur ses choix.

L' histoire est donc écrite à quatre voix, chaque personnage nous donnant sa version des faits, son ressenti, ses attentes, ses doutes, ses envies.
Tout le talent de l'auteure est dans la peinture très précise de la psychologie des personnages. Peu aimables ( voire même pénibles !) au début du roman, Emmanuel et Lillian révèlent peu à peu leurs fêlures et leurs blessures de l'enfance. Derrière l'efficacité et la solidité de Jimmy se cache un manque de confiance en soi et en sa capacité à aimer et être aimé . Alberta, par sa seule présence, sa joie de vivre, sa simplicité et sa spontanéité, pousse chacun des protagonistes à évoluer, à se poser des questions.
Pas de personnage principal, chacun joue sa partition et tient son rôle dans ce qui ressemble à une pièce de théâtre. C'est remarquablement écrit et dialogué. Petit bémol peut être : j'ai trouvé la dernière partie un tout petit peu trop longue.

J'ajoute que la version poche des éditions de la table ronde est un bel objet, ce qui ne gâte rien !
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Incroyable, ce livre lu, peut-être avant mon adhésion à Babelio, ne figurait pas sur ma liste. Je répare l'impair en ralliant le concert d'éloges de mes pairs. La traduction soignée reflète une description minutieuse des sentiments confus de personnages au fond inséparables, de texture délicate, à l'expression nuancée et pudique d'émois profonds. Un ouvrage de haute couture littéraire.
Lien : https://cinemoitheque.eklabl..
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Un roman étonnant, à quatre voix. Loin de mes lectures habituelles, merci Rose-Marie de me sortir de ma zone de confort !

J'ai eu un peu de mal au début, je m'attache plus facilement aux personnages sympathiques, ou à ceux qu'on peut détester !! Ici, le couple est juste agaçant de prime abord.
Emmanuel, un auteur de théâtre sexagénaire, qui peine à la fois à écrire sa prochaine pièce, et à trouver l'actrice qui incarne pleinement le personnage de celle qui va se jouer.
Sa femme, Lillian qui ne semble là que pour se lamenter.
Et puis, il y a Jimmy, l'homme à tout faire, aussi bien assumer le quotidien que gérer les états d'âme de ce couple d'artistes.
L'arrivée d'Alberta / Sarah, 19 ans, qui n'a jamais quitté jusque-là le presbytère de son pasteur de père dans la campagne anglaise va tout changer. Ingénue, naturelle, mais tellement intelligente et si fine. On a un vrai plaisir à la suivre. Et en même temps j'ai tremblé tout le long en imaginant les dégâts possibles dans sa vie, dans ce milieu d'artiste qui lui est si étranger. Survivrait-elle si elle devenait actrice, ou si elle devenait une maîtresse parmi tant d'autres ?
Peu à peu, les personnages se dévoilent, c'est bien plus profond qu'on ne s'y attendait, et on s'y attache.
Lillian pleure son enfant qui a trop peu vécu, et c'est déchirant. On comprend que tout la ramène à ce deuil. Surtout avec une santé fragile, qui lui interdit beaucoup de choses.
Si j'aurais voulu ne jamais quitter Alberta, j'ai beaucoup aimé aussi Julius, le petit surdoué qui survit avec tant d'élégance dans son île, loin de tout.
Les personnages se racontent à tour de rôle, et j'étais surprise chaque fois qu'Emmanuel revenait, car ces chapitres-là sont à la troisième personne, alors que les autres parlent à la première personne.

Malgré son titre, tout le roman ne se passe pas en Grèce, mais Athènes, comme Hydra, donnent une furieuse envie de sauter dans le premier avion, et d'aller retrouver Julius.

Un sujet dense, parfois triste, de profondes réflexions sur la vie, et sur le métier d'artiste et de créateur.
Mais aussi un humour tout en légèreté, on sourit souvent au détour d'une phrase inattendue.
Une découverte étonnante pour moi que ce roman. D'autant plus étonnante qu'il est paru en 1959, et que je l'ai totalement oublié pendant toute ma lecture, tant il est moderne, et n'a pas vieilli du tout.
Comme une tragédie grecque, qu'Emmanuel n'espère pas égaler ?

J'aime beaucoup la présentation de ce volume dans la collection La Petite Vermillon (La Table Ronde) et l'introduction de Sybille Bedford est très intéressante. À lire avant, ou après, ou à relire !
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Dramaturge à succès, Emmanuel Joyce est à la recherche du personnage féminin de sa prochaine pièce. Secondé dans ses efforts par son manager dévoué Jimmy Sullivan, il a pour épouse Lillian. le trio voyage au gré des pièces d'Emmanuel et de ses engagements. Justement, ils doivent se rendre à Broadway pour auditionner une jeune comédienne. Avant cela, ils sont rejoints par Alberta, jeune fille de 19 ans, engagée comme secrétaire. le trio devient alors quatuor et tandis que les essais pour trouver le personnage de la prochaine pièce d'Emmanuel se révèlent décevants surgit une idée assez insensée : faire jouer ce rôle à Alberta. Pour être tranquilles et fuir les mondanités, les quatre personnages vont prendre la route de la Grèce et s'installer à Hydra, le temps qu'Alberta s'approprie le rôle et qu'Emmanuel retrouve son inspiration. Mais les liens qui se tissent entre les quatre protagonistes va fragiliser l'équilibre qui semblait s'être installé et modifier leurs trajectoires.

Une atmosphère parfaitement rendue, des caractères qui se dévoilent petit à petit, une analyse tout en finesse de la psychologie des personnages, un style d'une grande élégance, une maîtrise parfaite de l'art du dialogue. N'en jetez plus ! Ce livre est une pépite britannique.

Elizabeth Jane Howard tisse avec brio la toile entre ces quatre personnages mus par des envies parfois antagonistes et dont les alliances fluctuent en fonction de l'évolution de leurs sentiments. le tout est réalisé avec une grande subtilité, sans effets grandiloquents, avec beaucoup de sobriété et de justesse. L'auteure alterne les prises de parole et les points de vue de Lillian, Alberta, Jeremy et Emmanuel tout au long du récit dressant ainsi un portrait complet du paysage affectif de chacun d'entre eux.

C'est à la fois dépaysant et mélancolique, ancré dans une certaine réalité mais déconnecté des contingences habituelles du commun des mortel, habité par la nostalgie du temps qui passe, de ce qui est et de ce qui devient, de ce qui pourrait être et de ce qui advient finalement. Un beau voyage à faire.
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Ce roman est une belle surprise pour moi. Je vous avais parlé de la saga des Cazalet lors de la sortie du premier tome, je vais bientôt vous parler du deuxième tome et du plaisir que j'avais eu. Mon expérience est différente ici, comme le roman aussi me direz-vous.
J'avais lu les deux premiers chapitres il y a un an… je suis contente de ma découverte aujourd'hui. Il faut savoir que c'est un roman qui se déroule en 1958 et surtout qu'il a été publié en anglais en 1959. C'est un roman qui a passé la barrière des années, peut-être est-ce dû à la traduction de 2019 de Cécile Arnaud. Je vous laisse découvrir aussi l'introduction de Sybille Bedford.
Nous avons quatre personnages d'âge différents un couple Emmanuel (61 ans) et Lillian (44 ans) puis Jimmy la trentaine et Alberta 19 ans qui gravitent autour de ses deux planètes.
Chacun a son passé assez chargé, il y est beaucoup question de perte de repères parentaux. Ils ont tous au moins perdu un de leur parent jeune et cela a eu des conséquences dans leur développement.
L'histoire débute sur la dernière frasque d' Emmanuel, il aime sa femme mais ne peut s'empêcher de se laisser tenter par les starlettes et les jeunes secrétaires… Lillian s'inflige ses souffrances car elle l'aime… et comme pour enfoncer un peu plus le clou, Lillian a le coeur fragile au sens premier du terme.
On sent dès le début du roman qu'on est sur un point de bascule. Il ne manque qu'une goutte pour faire déborder le vase, on imagine alors toutes les conséquences dramatiques. D'autant qu'on est dans le milieu du théâtre, de la représentation…
Arrive alors dans leur vie un être pur « Alberta », Lillian lui propose de devenir la secrétaire de son mari. Est-ce que Emmanuel va la séduire, la pervertir ou est-ce elle qui va le faire succomber ? L'arroseur arrosé ?
Emmanuel incarne un rôle du génie à qui ont passe tout les excès. On le trouve presque antipathique, on l'étiquèterait presque de « salop » de l'histoire. L'ogre dévoreur. D'ailleurs certains des chapitres qui lui sont dédiés sont à la troisième personne, alors que les chapitres avec le point de vue des autres personnes sont à la première personne.
On va découvrir les personnages en profondeur au fur et à mesure que l'intrigue progresse. On va mieux les comprendre, les cerner.
Alberta va servir de déclencheur de par son honnêteté, son bon sens et sa fraîcheur elle va provoquer des bouleversements profonds. Elle va réaligner les planètes…
Le séjour à Hydra, est une parenthèse qui va se révéler décisive…
...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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En plein hiver, retourner sur une île grecque…. pour une courte saison, après New-York et Londres.
Dans cet ancien roman de l'auteure de la Saga des Cazalet, nous suivons tour à tour Emmanuel auteur de pièces de théâtre à succès, sa femme Lilian malade du coeur, son secrétaire Jimmy et la nouvelle arrivée Sarah-Alberta comme secrétaire-bis.
Le couple ayant perdu une petite fille, Sarah, à l'âge de 2 ans, Emmanuel décide de changer le prénom de la nouvelle secrétaire.
Le récit s'ouvre sur la tentative de suicide de l'ancienne secrétaire éperdue d'amour pour Emmanuel.
Nous suivons donc ce quatuor à travers ses pérégrinations à la recherche de la comédienne idéale qui incarnera Clemency dans la nouvelle pièce du dramaturge.
Moi qui ne suis pas fan des ménage à 3, je me suis plu à lire l'éclosion de l'amour dans ce ménage à 4.
Lilian m'a exaspéré avec son deuil perpétuel et ses problèmes de coeur.
Emmanuel m'a paru bien fade qui se laisse promener par son secrétaire d'une réunion de travail à un cocktail.
Mais heureusement l'auteure excelle dans les descriptions de lieux et de personnages.
Un regret : la fin est un peu rapide.
L'image que je retiendrai :
Celle du jeune grecque débrouillard qui accompagne Sarah-Alberta dans l'île.
Lien : https://alexmotamots.fr/une-..
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Une saison à Hydra d'Elizabeth Jane Howard un roman choral qui nous fait cheminer parmi les interrogations de chacun à la recherche d'un équilibre précaire , il m'a fallu cependant attendre la deuxième partie pour me laisser séduire ... la première partie mettant en place les personnages ...
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C'est un roman tout en nuances qui, en nous transportant de New York à Athènes, décrit avec subtilité les vies intérieures de quatre personnages. Nous suivons leur mouvement tant géographique que moral, pour mieux comprendre l'étape que chacun doit franchir. Beau roman, dans la grande tradition du roman réaliste anglais.
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Dramaturge à succès, Emmanuel Joyce recherche une comédienne pour sa nouvelle pièce. Lilian l'épouse d'Emanuel et Jimmy Sullivan son imprésario gravitent autour du dramaturge. Embauchée en tant que secrétaire d'Emmanuel, la jeune Alberta découvre ce microcosme. Entre Londres et New-York et la Grèce, on suit ce quatuor. A soixante ans Emmanuel est admiré par tous. Jimmy se plie à ses quatre volontés et à ses caprices, Emmanuel se comportant un peu comme un enfant gâté tandis que Lilian porte en elle le deuil de leur enfant décédé en bas âge.

Nous sommes au début des années 1950 et Alberta se soucie du quand dira-t-on et et de certaines normes en vigueur. Détonante par sa candeur et par sa droiture d'esprit, vive d'esprit, son éducation contraste avec les autres personnages plus libres de leurs faits et gestes. Sauf qu'Emmanuel s'éprend d'elle et voit en elle la comédienne parfaite pour incarner le rôle principal de sa future pièce.Avec beaucoup de charme, l'auteure aiguise notre curiosité. Les dialogues, les descriptions et les pensées des personnages nous dévoilent leurs préoccupations personnelles futiles ou plus profondes. Que ce soit les différentes facettes du couple formé par Emmanuel et Lilian, les évolutions infimes et les questionnements des personnages, tout est rendu avec subtilité. Sans chercher à nous rendre sympathique ce quatuor, les petits pics décochés sont ironiques et quelquefois cinglants.

Ce roman est doté d'un charme suranné mais surtout de finesse. L'écriture d' Elizabeth Jane Howard distille une beauté poétique qui se délecte et dont on s'imprègne. Certes il y peu d'action et certains pourront trouver ce roman ennuyeux mais tout l'intérêt réside dans l'exploration de la psychologie des personnages. Les derniers chapitres qui se déroulent sur l'île d'Ydra sont de toute beauté !

Lien : https://claraetlesmots.blogs..
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Une saison à Hydra me faisait de l’œil depuis un moment parce que son autrice Elizabeth Jane Howard est aussi l𠆚uteur de la saga des Cazalet que j𠆚ime tellement. le contexte est un peu plus tardif nous sommes plutôt dans les anne〞s 50 entre Londres, New-York et Hydra en Gre𰃎 et nous suivons Emmanuel, auteur de the〚̂tre à succès, sa femme Lilian fragile et capricieuse que l’on pardonne parce qu𠆞lle a perdu sa fille et Jimmy le secrétaire-assistant d𠆞mmanuel. Ce trio a un fonctionnement un peu pervers dans lequel chacun joue un rôle. Alberta, jeune fille engage〞 comme secrétaire, va sans le vouloir faire exploser ce fonctionnement par sa frai〬heur et son absence d’hypocrisie. Il fait partie des livres qui paraissent ennuyeux mais dont les personnages restent en vous et que vous êtes toujours pressés de reprendre. le rythme est lent mais pas à l𠆞xcès et la construction qui donne la parole à chaque personnage est assez varie〞 pour maintenir l𠆚ttention. C𠆞st quand même un gros pavé pour bons lecteurs
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