p.195.
Tu n’es plus une menace, mais la personne suivant le sera peut-être. On a essayé de penser à tout, mais on a toujours su que la faille la plus importante, et cela vaut pour tout système, serait une révolte du haut de la pyramide.
p.186.
- On est nostalgique quand on pense que le passé, c’était mieux, mais on pense ça seulement parce que le présent craint un max.
p.169.
Elle repensa à une autre injustice, qui l’avait laissée songeuse à l’époque. Elle était sur le terrain, et s’estimait heureuse d’être née aux États-Unis, et non en Irak. Un coup de dés. Des frontières invisibles dessinées sur des cartes, aussi réelles que l’étaient les parois des silos. On pouvait se retrouver piégé par les circonstances. La vie que l’on menait était déterminée par un calcul du peuple, de ses dirigeants, comme ces ordinateurs qui décident de votre destin.
p.53.
- Tu sais que je te fais confiance, mais quand on dit aux gens que les choses vont s’améliorer, tout ce qu’ils comprennent, c’est que les choses vont changer. Et pour ceux qui estiment que respirer est déjà du miracle, ça ne va pas être accueilli comme une bonne nouvelle.
L'idée de sauver quoi que ce soit était pure folie, en particulier une vie. Aucune vie n'avait véritablement était sauvée, à aucun moment dans l'histoire de l'humanité. Les vies étaient, tout au plus prolongées. Tout avait une fin.
[...] parce qu'une vie passée dans l'enfermement devient intolérable, et alors gravir une colline, même si on se dirige vers sa propre mort, est un besoin urgent.
Depuis des années, je répète à qui veut l’entendre que les
étoiles sont des soleils pareils au nôtre. Mais certaines choses dépassent l’entendement.
Je crois que la mort c'est surtout ça. Dans cent ans ma vie ressemblera beaucoup à ce qu'elle était il y a cent ans.
Les gens enterrés sous terre étaient des graines dormantes qui devraient attendre encore deux cents ans avant d'éclore.
On ne revenait pas en arrière. Impossible. Les excuses n'étaient pas des soudures, elles étaient seulement l'aveu que quelque chose s'était brisé. Souvent, entre deux personnes.