Ce fut un vrai bonheur que de retrouver les personnages de
Silo pour la troisième fois. L'auteur est parvenu cette fois encore à m'embarquer totalement. Je me suis retrouvée sous terre avec Juliette et les autres, j'ai souffert et me suis sentie endeuillée avec eux... Bref, j'étais complètement immergée dans l'histoire, au point d'oublier tout le reste.
Pour ce qui est de l'intrigue de ce roman qui clos l'histoire : Après s'être concentrés principalement sur les habitants du
silo 18, puis sur ceux du
Silo 1, on a ici un mélange qui s'opère entre les deux mondes. Dans le
Silo 1, Donald continue à se faire passer pour Thurman, le grand patron. Il a réveillé sa soeur, Charlotte, qui tente de construire un drone assez costaud pour trouver cet endroit, entraperçu par Donald, où l'herbe est verte et le ciel bleu. Donald communique aussi à demi-mots avec le
Silo 18, principalement avec Lukas et Juliette, devenue maire depuis son retour miraculeux du nettoyage. Juliette est déterminée à trouver un moyen de rejoindre le
Silo 17, où elle a laissé solo et les enfants découverts dans le premier tome.
Ce qui est marrant c'est que, à la fin du tome 2, j'ai eu l'impression que les choses étaient sur la bonne route, que tous les éléments étaient réunis pour qu'on voit les choses s'arranger. Mais on se rend compte, dans ce tome-ci, que le pire reste encore à venir, et Juliette aura a faire face aux plus gros obstacles qu'elle ait jamais rencontrés.
Des deux côtés du spectre, les événements s'enchaînent et escaladent jusqu'à provoquer des conséquences dramatiques. Je crois bien avoir tremblé pour chacun d'entre eux : Donald qui s'efforce de faire quelque chose de bien avant de mourir, Charlotte qui se cache dans les tréfonds du
silo 1, Juliette et sa bravoure, même face au doute et à l'animosité de ses compagnons...
Je crois l'avoir déjà dit dans ma critique du tome précédent : même les personnages relativement secondaires sont tellement bien construits qu'on se soucie d'eux. J'ai bien aimé Darcy, par exemple ; c'est quand je me rends compte que je m'y suis attachée alors qu'il n'a que peu de présence dans le livre que je me dit que l'auteur a un vrai talent pour construire, en peu de choses, des protagonistes qui tiennent la route.
L'histoire n'est pas en reste, et je suis épatée lorsque je repense à la manière, toute simple, dont elle a commencé. La façon dont
Hugh Howey est parvenu à étendre son univers en partant d'un seul personnage est assez stupéfiante. Et ça tient de bout en bout, en plus.
La fin m'a satisfaite (je vais sûrement spoiler un peu, attention), le changement radical d'environnement et d'atmosphère du dernier chapitre est si bien rendu que j'avais l'impression, moi aussi, de respirer de l'air pur pour la première fois depuis longtemps.
J'aurais presque envie de lire une suite aux aventures de Juliette et des autres, de savoir comment ils vont s'en tirer, maintenant. Mais je ne crois pas que ça arrivera ailleurs que dans mon imagination, et ce n'est pas plus mal : il faut bien s'arrêter quelque part, et l'auteur a mis le point final à son histoire au bon moment, je pense.