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3,69

sur 255 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une belle écriture et un personnage attachant dans un contexte historique très particulier, l'Iran, pays que je connais mal mais que je souhaite pouvoir un jour découvrir. Aria, que l'on suit de la naissance à l'âge adulte, est une femme courageuse qui cherche à survivre dans un environnement multiculturel, multireligieux où les femmes n'ont pas forcément droit à la parole. Merci à Netgalley et aux Editions Stock pour ce très beau roman.
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Née en 1953 à Téhéran, Aria a eu 3 mères, "une mère qui l'avait abandonnée, une mère qui la battait, et une mère qui l'aimait mais ne savait pas le lui dire".
Recueillie dans la rue par Behrouz, un modeste chauffeur de l'armée, c'est lui qui lui donnera ce nom de garçon, ce nom qui la prédestinera à une vie pleine et tumultueuse. Elle connaitra la misère et le confort, les coups, le rejet et l'amour inconditionnel, et elle grandira au carrefour de plusieurs religions dans un pays en proie à de lourds bouleversements, mais jamais elle ne pliera, forte et déterminée.
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Ce qui me plait dans les Prix littéraires c'est lorsque tout à coup un livre inattendu vient me surprendre et me séduire, lorsque un roman m'envoute et me touche en plein coeur au point de ne pouvoir le lâcher, et c'est bien le cas d'Aria.
Superbe conte persan, c'est une fresque portée par une superbe héroïne, vive et rebelle, qui croise l'histoire d'un pays à la croisée des chemins. Un pays que l'on découvre presque progressiste envers les femmes du temps des Shahs, un pays où cohabitaient plus ou moins sereinement toutes les religions avant l'instauration de la République Islamique, un pays divisé entre riches et pauvres à l'image de sa capitale, fracturée entre nord et sud. Une fracture irréparable qui sera le terreau de la terreur dans laquelle il versera à l'avènement des ayatollahs. Mais au delà de la trame romanesque c'est aussi un livre bouleversant d'humanité avec des personnages forts et attachants. Des personnages complexes aussi, mais aux contradictions parfaitement décrites. Un hymne au féminisme enfin, au pouvoir de l'éducation et à la tolérance, ces valeurs à jamais bafouées par le pouvoir religieux.
Il y a de la poésie dans ce récit et c'est une immersion dans ce pays à la culture riche et à la beauté brute. Une superbe fresque sur les espérances et les désillusions. Dépaysant, captivant et puissant
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Un roman qui quand on est comme moi loin de connaître l'histoire iranienne apporte d'abord une bonne dose de découverte.
Aria traverse l'époque 1950-1980 en nous donnant un apercu des différentes couches de la société, de l'impact de l'éducation et de la religion. Ici chaque personnage apporte une vue soit lettré, soit nantie, soit miserable, soit militaire, soit religieuse de ce que leur quotidien donne. Tout se fait via un fil rouge, Aria passant d'enfant abandonné a adulte, vivant au contact de ces gens.

De belles descriptions avec des personnages forts (Zohra, Mithra) ou attachants (Berghouz, Kamran), on traverse Téhéran du nord au sud, on s'immerge des montagnes et des nuits étoilées. Bref on voyage!

Une mention spéciale pour les personnages masculins de ce livre qui s'accrochent à la vie (homosexuel, amoureux éperdu, défenseur). Ils sont beaux et donnent envie de croire en des lendemains meilleurs.

Loin de moi l'idée de prétendre comprendre l'histoire de l'Iran en ayant lu ce livre. Ici les faits peuvent ou non être réels. Peu importe, ils donnent une inspiration qui suffisent à s'imaginer comment la vie peut être....d'espérance en désillusions, un vrai roman ;-)
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Ce roman est une magnifique histoire sur Iran.
C est surtout l histoire d Aria que l on suit de bébé à jeune fille
Les coutumes les différentes religions ne rendent pas la vie facile
J ai beaucoup aimé cet histoire
Un livre de plus de cette rentree litteraire dont on ne parle pas beaucoup hélas
C est un pavé mais il est très facil à lire.
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Aria est une lecture dont j'attendais beaucoup, mes attentes ont-elles été récompensées ?

En toute sincérité je ressors de cette lecture avec d'un côté le sentiment d'avoir lu un excellent livre et de l'autre d'avoir été un peu déçue par certains aspects du roman. En réalité j'ai adoré les deux premières parties du livre, j'ai dévoré ces deux parties, j'ai trouvé l'histoire très émouvante, passionnante, fluide et vraiment intéressante mais j'ai été déçue par la tournure prise par la troisième partie et le dénouement.

C'est une fresque fascinante qui nous permet de nous plonger au coeur de la ville de Téhéran, des enjeux politiques et religieux du pays, des changements inéluctables tout en suivant la vie d'une jeune fille terriblement attachante : Aria. La vie de cette héroïne va être ponctuée de rencontres qui vont modifier à jamais son existence : des personnes malveillantes et d'autres bienveillantes, des personnes qui croisent sa route au bon moment et d'autres qui n'apporteront que des problèmes. Ce sont ces rencontres qui vont forger la personnalité d'Aria et ses choix, tout comme les rencontres manquées...

J'ai été très émue par les drames subis par Aria : son abandon, la maltraitance dont elle est la victime, sa seconde chance auprès d'une autre femme, ses désillusions et non-dits sentimentaux, ses péripéties qui s'enchaînent pour nous livrer comme le dit si bien John Irving une véritable "odyssée féministe".

J'ai beaucoup aimé le fait de suivre l'évolution de l'Iran, de suivre la grande Histoire mêlée à la vie d'Aria, cela donne encore plus d'envergure à ce roman. Après j'ai été déçue à partir de la troisième partie car l'histoire a pris une tournure que je trouvais moins intéressante, les choix d'Aria l'amenaient à s'éloigner des personnages les plus attachants et le dénouement n'a pas su pleinement me convaincre.

En définitive, j'ai beaucoup aimé les deux premières parties du roman, malgré ma légère déception par la tournure du récit, Aria est un très beau livre.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Un nourrisson sauvé de son sort et de son milieu sordide en 1953. Behrouz choisit la vie pour cette petite fille à qui il donnera un prénom de garçon. Dès lors, il ne vivra que pour elle, pour son éducation. Aimant, généreux, attentif ; il est le contraire de sa femme....cruelle, maltraitante, solitaire dans un Iran peu tolérant.
C'est à travers l'enfance et l'adolescence d'Aria que l'autrice met en évidence les difficultés sociales, politiques du Pays où elle est née. Une population multi-culturelle et pluri-religieuse aux écarts sociaux criants.
Des personnages nombreux ayant chacun un caractère fort, indispensable pour montrer les différences, les difficultés, l'absolu besoin éducatif des enfants et la place attribuée aux filles et aux femmes. La puissance des enjeux, la force des amitiés, les secrets les non-dits et autres sujets tabous sont ici révélés dans une histoire finalement très prévisible. Nazanine Hozar montre également la difficulté d'être un homme dans cette société intolérante, d'affirmer sa singularité, ses croyances, de se démarquer et d'occuper sa juste place, celle choisie.
On quittera Aria à l'aube de sa vie de femme, de mère dans un Iran en pleine révolution où les armes parlent facilement et où règne suspicion, peur, acceptation ?.... à moins que des convictions et des valeurs ne se cachent sous un uniforme imposé par un pouvoir manipulateur.
Un roman fort, un cri, les yeux ouverts vers un pays, des femmes et des hommes aimés et respectés.
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Ce roman retrace la vie de Aria à Téhéran de 1953 à 1981. La destinée de cette jeune fille est liée aux événements se déroulant en Iran à cette époque, de la fin du Shah à la prise de pouvoir par Khomeini. J'ai aimé l'immersion dans cet Iran, la description des difficultés des habitants, de leurs doutes et contradictions. Les personnages sont complexes et les figures féminines fortes. Par contre, j'ai trouvé la trame du roman peu fluide et j'ai manqué parfois de compréhension sur le déroulé des événements.
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Comment se laisser happer par la ville de Téhéran, depuis 1953, quand Behrouz trouve un bébé en pleurs sous un mûrier et le ramène chez lui. On accompagne alors Aria, jusqu'à la révolution iranienne, vers l'enfance puis la jeunesse, auprès de ses trois figures maternelles, ses souffrances, ses espoirs.
On vit aussi "de l'intérieur" les inégalités sociales, culturelles, les différences religieuses et surtout la chute du Shah, l'arrivée des mollahs, et l'instauration de l'état islamique qui s'appuie sur les plus paumés.
Je me suis trouvée plongée dans ce roman à la fois exotique et familier. Je me suis attachée au personnage de Aria, très courageuse et obstinée, j'ai découvert des bouts de la culture persane.
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Les romans sont une éternelle forme de voyage : dans n'importe quel pays, à n'importe quelle époque et pour un prix dérisoire vous vous retrouvez à l'autre bout du monde dans des lieux que vous n'auriez peut-être jamais imaginé visiter, envahi par les odeurs d'un marché, par le brouhaha d'une circulation un peu dense, par la saveur de plats dont les noms semblent imprononçables. C'est ça, la magie de la littérature, de nous faire voyager et vivre des aventures hors du commun. Avec Nazanine Hozar, je suis allé à Téhéran, des années 50 au tout début des années 80, dans l'Iran du règne du Shah Pahlavi, un pays en pleine transformation.

Behrouz est un homme simple, illettré, qui gagne sa vie comme chauffeur dans un régiment de l'armée iranienne. Par une nuit enneigée, alors qu'il rentrait de la montagne à pieds, il trouve un bébé abandonné dans un buisson, entouré par des chiens affamés. Cette petite fille d'à peine quelques jours aux yeux bleus, un signe du diable dans un pays où les croyances font loi, il la ramènera chez lui et la baptisera Aria. Ce sera sa fille, et tant pis si son arrivée inopinée, son prénom de garçon ou la couleur de ses yeux font parler autour de lui.

"Je vais t'appeler Aria, à cause de toutes les douleurs et de tous les amours du monde. Ce sera comme si tu n'avais jamais été abandonnée. Et quand tu ouvriras la bouche pour parler, le monde entier te reconnaîtra."

Aria grandira auprès de trois femmes. Zahra d'abord, l'épouse de Behrouz qui s'habille légèrement et la déteste sans retenue, sa méchanceté la poussant à la négliger et à l'enfermer régulièrement sur le balcon de la maison lorsque son père part rejoindre les soldats pour quelques jours dans les montagnes. Elle sera plus tard adoptée par une veuve d'une famille des quartiers aisés, Fereshteh, et grandira dans une maison où rien ne manque, sauf peut-être un peu de joie et de légèreté. Ce sera l'âge de la construction pour Aria, celui des amitiés notamment avec Hamlet et Mitra ses camarades de classe, des promenades dans la ville, de la découverte du monde.

Elle fera enfin la connaissance des Shirazi, une famille pauvre dont elle découvrira qu'ils ne partagent pas la même religion qu'elle. C'est auprès de Mehri, la mère, qu'elle deviendra l'adulte qu'elle est à la fin de ce roman, et qu'elle obtiendra les clés de son passé.

C'est un très beau roman, j'ai beaucoup aimé ce voyage en Iran, du renversement du gouvernement en 1953 à la révolution islamique de 1979. D'un côté, il y a Aria, cette jeune fille au caractère bien trempé qui grandi auprès de femmes très différentes et doit elle-même choisir la mère qu'elle s'apprête à devenir. D'un autre côté, il y a la colère de ce pays riche, du peuple lassé de voir les richesses mal partagées, de la corruption et des arrestations arbitraires des services de renseignement, qui rêve de faire tomber le Shah pour porter cet ayatollah en exil en France qui promet prospérité, égalité et sécurité pour tous. La fin est un peu triste, parce qu'on assiste enfin à l'éclosion d'une jeune femme libre et déterminée au moment même où tous les espoirs de liberté sont balayés par le nouveau pouvoir qui applique, notamment aux femmes, les règles strictes de la république islamique que nous connaissons aujourd'hui. Un premier roman, une belle réussite.
Lien : https://www.hql.fr/aria-naza..
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Aria, c'est le prénom d'un bébé, un bébé abandonné sur le pas d'une porte... le lecteur suit la destinée de cette enfant qui deviendra femme puis mère à son tour dans un pays à L Histoire riche et complexe: l'Iran. il m'a manqué certainement des connaissances historiques, politiques et religieuses pour bien comprendre l'histoire. Mais cela reste un très beau roman qui fait voyager le lecteur dans le temps et dans l'espace.
Merci à Netgalley de me l'avoir fait découvrir.
#Aria #NetGalleyFrance
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