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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai lu quatre romans de l'auteur chinois Yu Hua et aucun ne se ressemble, que ce soit par les sujets et les thèmes (à l'exception, peut-être, de la détresse et de la misère humaine), le ton, le style d'écriture, etc. le dernier en date que j'ai lu de lui, c'est le vendeur de sang. Ici, le personnage principal est accablé par des malheurs répétés, redondants. Xu Sanguan se marie et devient père de trois garçons. Quelques années plus tard, il apprend que son premier né est en réalité le fruit d'un amour défendu entre sa femme et un autre homme. Horreur ! Et quand ce premier né se bagarre avec un camarade de classe, le blesse sérieusement et que le père de ce dernier réclame justice (ou, du moins, qu'on lui paie la couteuse facture du médecin), Xu Sanguan n'aura qu'une solution : vendre son sang à l'hôpital le plus près. Et ce sera la solution à chaque fois que les difficultés financières se pointeront. Misère, famine, cadeaux à donner, factures d'hôpital, faveurs à gagner etc. Tout est une excuse pour aller vendre son sang. À la longue, ça devient répétitif. Même les nombreuses difficultés financières et famines se répètent. Et j'y trouve un brin de burlesque, de comédie plus ou moins réussie. Un peu trop, même, j'avais l'impression de lire une mauvaise farce car, ce qui est drôle au début l'est moins par la suite. On peut résumer l'histoire à une longue querelle de couple où tout se règle par la ventre de quelques litres de sang… Si les personnages principaux sont plutôt bien décrits (Xu Sanguan, sa femme Xu Yulan, le rival He Xiaoyong), on en sait peu sur les autres (je pourrais difficilement différencier les trois garçons, à part leur ordre de naissance), ou bien ils sont superficiels ou caricaturaux (Lin Fenfang, le forgeron, Wang Er le barbu, chef du sang Li, etc.). Heureusement qu'ils sont attachants. Bref, une petite déception mais qui m'a appris un peu sur certaines coutumes de la Chine, les moeurs campagnardes, les superstitions, etc. Toutefois, les autres romans de Hua Yu permettent mieux de comprendre ce grand pays.
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Nous sommes dans la Chine des années 40. Xu Sanguan vient de vendre pour la première fois, son sang à l'hôpital. Les gains relativement avantageux de cette transaction vont lui permettre d 'envisager le mariage. Il jette son dévolu sur Xu Yulan, « la belle aux beignets frits ».
Puis vient la naissance de Premier plaisir, son premier fils... Non pas tout à fait... Cette question de la filiation sera, avec la vente de son sang pour raisons économiques, le fil conducteur de ce roman.
La petite histoire de gens simples se croise en filigrane avec la Grande histoire:
L'avènement de la République populaire de Chine, le Grand bond en avant et la terrible famine qui s'en suivit, la révolution culturelle.

« Qu'appelle-t-on Révolution culturelle? Une période de règlements de comptes personnels. Si quelqu'un t'a offensé dans le passé, tu écris un dazibao sur lui et tu le colles dans la rue [ ] et sans que tu aies besoin de bouger le petit doigt, celui que tu as dénoncé sera persécuté à mort? »

La lecture est facile, le rythme vif , les propos légers et cruels à la fois.
J'ai bien aimé.

Découverte de cet auteur à poursuivre avec Brothers plus connu ou Vivre dont l'adaptation cinématographique a été primée à Cannes en 1994.

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Dans la Chine de l'après Seconde Guerre Mondiale, un homme de la campagne découvre par hasard que l'on peut vendre son sang. Cela lui permettra de se marier avec “la belle aux beignets frits”. C'est le bonheur jusqu'à ce qu'il découvre que son premier né n'est pas de lui. Et lorsque ce garçon blesse gravement dans une bagarre un autre garçon dont le père exige le remboursement des frais d'hôpital, il recours à nouveau à la vente de son sang. Et il le fera à chacun des nombreux problèmes qu'il rencontrera.
Le roman fait aussi suivre les grands évènements du pays comme l'envoi des jeunes éduqués à la campagne, les deux premiers fils de Xu Sanguan vivront cet épisode et son épouse sera victime de dazibao.

C'est mon premier Yu Hua, je pense que j'en lirai d'autres mais je n'ai pas été totalement enthousiasmée.
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Chine, années 50. Xu Sanguan est ouvrier dans une filature de cocons de soie. Un jour qu'il revient de la campagne, où il est allé rendre visite à son oncle, il croise deux de ses amis qui vont vendre leur sang. Ils le persuadent de faire de même, d'autant plus facilement qu'il s'agit d'une solution rapide pour gagner beaucoup d'argent. Les fonds obtenus vont permettre à Xu Sanguan d'épouser Xu Yulan, « la belle aux beignets frits », qui lui donnera trois garçons prénommés Premier Plaisir, Deuxième Plaisir et Troisième Plaisir. La vente de sang constitue le fil rouge de ce récit : à chaque grande difficulté rencontrée dans sa vie et pouvant être solutionnée financièrement, le héros y aura recours.

Voici un roman qui se lit très facilement, comme un conte, grâce à un style extrêmement simple, et des personnages haut en couleurs, voire par moments caricaturaux. Il s'agit sans aucun doute d'une démarche volontaire de l'auteur, lui permettant non seulement de rendre son histoire plaisante et accessible, mais surtout d'y introduire un humour réjouissant, qui contrebalance la dureté des événements dont pâtissent les personnages.

Ceci dit, il serait injuste de ne voir dans ce « Vendeur de sang » qu'une fable à lire au premier degré. En effet ce récit est aussi l'occasion pour Yu Hua de survoler l'histoire de la Chine des années 50 à 80, en s'attardant sur les conséquences des grands bouleversements que connut le pays et qui furent subis par le peuple, du « Grand Bond en avant », responsable de la Grande Famine qui fit selon certains historiens jusqu'à 30 millions de morts, à la Révolution culturelle.

Et c'est comme un hommage qui est rendu à ces "petites gens" du peuple plus ou moins écrasés par la grande Histoire, qui tentent malgré tout de survivre avec honneur, de maintenir l'amour, l'entraide et la cohésion qui soudent les familles et, plus largement, les communautés.
Un très bon moment de lecture.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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On suit une famille chinoise sur plusieurs décennies, avant, pendant et après la révolution culturelle chinoise. A chaque épreuve, le père, Xu Sanguan, est contraint de vendre son sang contre de l'argent. le style est fluide, on a plaisir à s'immiscer dans la vie de la communauté, de découvrir leurs moeurs. Les personnages sont attachants car si ils sont en prise à de nombreux conflits, ils finissent par les surmonter dans le pardon et l'amour. Un très beau récit.
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J'avais lu de bonnes critiques de Brothers, du même auteur, mais comme seul celui-ci était en poche, j'ai tenté l'expérience. Ce roman, avec son écriture assez simple, a tout d'une fable. La vie de Xu Sanguan nous est racontée, de la jeunesse plutôt naïve aux débuts de la vieillesse et de la sagesse. Il traverse ces décennies avec une bonne dose de tranquillité et de philosophie, car, du côté vie privée, comme du côté des changements politiques qu'il subit, rien n'est très rose pour lui : pauvreté, famine, maladie, camp de travail aux champs pour ses enfants, séances d'autocritiques, ponctuées par les fameux dons du sang bien rémunérés auxquels il a recours quand tout va mal. le style est plutôt simple, donc, je ne saurai guère le qualifier autrement, mais une petite musique s'élève toutefois, qui évoque avec une pointe d'humour la vie de famille, avec ses hauts et ses bas, et le microcosme du quartier qui s'agite autour. Je pense que pour être publié en Chine, il n'est guère possible de faire preuve de critique plus vive que celle de l'auteur, qui peut sembler assez ténue, toute en subtilité. Une découverte intéressante malgré mes quelques réserves.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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Un destin sous la plume burlesque et émouvante de Yu Hua, dans la Chine des années 40 à 80. Ce n'est pas son meilleur livre.
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