Bonjour les accros,
LA DEMOISELLE DES TIC-TAC, de l'auteur
Nathalie Hug une lecture intéressante, j'aime beaucoup le style de cette auteure, cette façon de coucher les mots sur le papier et cette plume très addictive.
L'histoire de la petite Rosy est touchante, une histoire qui se passe à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Nous allons suivre cette petite fille et tout au long de ces pages vous allez découvrir les hauts et les bas de sa vie, des peurs, des peines et de la souffrance de cet enfant et de sa famille.
La demoiselle tic-tac m'a fendu le coeur, c'est une histoire pleine d'émotions qui ne vous laissera pas indifférent.
Cette histoire est vraiment percutante.
La plume de l'auteure est vive, agréable, addictive et pleine d'émotions.
J'aurais aimé que l'histoire soit plus longue, car 168 pages c'est pour moi très peu, j'en redemande.
QUATRIEME DE COUVERTURE :
Ses doigts crispés sur mon bras, Mutti halète en scrutant les rues désertes, les papiers qui virevoltent dans la fumée noire, les silhouettes fugitives, les volets claqués à la hâte. Je sens le coeur de Mutti cogner contre ma joue, ses doigts refermés sur mon bras meurtrissent ma chair, mais ce n'est rien en comparaison des mots que ces hommes nous ont crachés à la figure : nous sommes deux sales boches, tout juste bonnes à crever.
Rosy et sa mère ont quitté Ludwigshafen en 1937 pour une vie meilleure en France, dans un petit village de Moselle. Or, personne n'a oublié l'annexion de 1871 et rares sont ceux qui leur tendent la main. Il est vrai que Mutti admire Hitler, méprise les curés, les Juifs et les fonctionnaires, et que Mein Kampf est son livre de chevet... Pour Rosy, dix ans, la vie n'est pas drôle tous les jours.
Quand en 1940, Hitler s'empare de la Moselle, leurs conditions de vie s'améliorent. Pas pour longtemps. Entre novembre 1944 et mars 1945, alors que les Alliés pilonnent la région, Rosy et sa mère se terrent à la cave. Pour tenir, Rosy se raccroche à ses souvenirs, avec de maigres provisions et pour toute compagnie une petite poule et de drôles d'araignées aux pattes fines, que son oncle Edy, qu'elle aimait comme un père, surnommait les tic-tac.