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4,03

sur 7651 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Toujours réticent à lire des classiques de la littérature française (tout ceux que j'ai lu mon ennuyé), j'ai tenté de me réconcilier avec ces derniers en lisant "Le Dernier Jour d'un condamné", qui m'avait l'air plutôt pas mal.
Et effectivement, je suis rentré très vite dans l'histoire, au côté de ce personnage enfermé qui cogite pendant 100 pages. L'idée originale est bien trouvée, et le tout parfaitement réalisé et maitrisé. Sur fond d'une réflexion importante et essentielle sur la peine de mort (surtout à l'époque où ce livre est paru). Peut-être vais-je me réconcilier avec le classique...qui sait...
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Je ne lis plus beaucoup de classiques mais quand il m'arrive de me plonger dedans c'est toujours avec beaucoup de plaisir.
Dans ce livre sont regroupées trois nouvelles dont la première est la plus connue puisqu'elle se révèle un vibrant plaidoyer contre la peine de mort.

Ce condamné à mort dont nous ne saurons jamais ni le nom ni le crime va mourir. Victor Hugo nous narre ses dernières heures de vie avant d'être conduit à la guillotine.
Il nous montre ses peurs, ses angoisses, ses désillusions et sa solitude.

La préface de Robert Badinter donne encore plus de poids aux textes car il est difficile d'oublier son propre plaidoyer pour obtenir l'abolition de la peine de mort.

Encore une fois Victor Hugo se révèle un grand homme dont les idées et les combats sont tellement modernes et humains.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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A travers ce texte fort, Victor Hugo milite contre la peine de mort. le condamné n'a pas nom, est-ce pour permettre au lecteur de mieux s'identifier à lui, il n'est personne, il est tout le monde. Il n'est pas issu du bas peuple, il est instruit. On ne connais pas son crime mais on sait qu'il est coupable (Hugo ne milite pas contre les erreurs "judiciaires"). On suit le condamné pendant 6 semaines jusqu'au pied de la guillotine, on prend part à ses réflexion sur la mort. Celle-ci est certaine, mais le condamné espère encore au dernier moment ...
Cette histoire nous amène à réfléchir sur la mort et surtout sur ce qui la précède, que ferions-nous si nous n'avions plus que 6 semaines à vivre enfermé dans un cachot ? Comment regarderions-nous cette foule avide de sang qui vient à l'exécution comme au spectacle...
Ce texte nous permet réfléchir toujours et encore que la peine de mort.
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Plus de 150 ans avant l'abolition de la peine capitale en France, Victor Hugo rédigeait ce texte poignant, mettant en exergue les souffrances psychologiques des condamnés à mort, dans l'attente de leur exécution.

Fervent abolitionniste, Victor Hugo fait le choix de ne dévoiler que très peu d'informations sur cet homme qui va bientôt mourir.
On sait qu'il est coupable d'avoir pris la vie "d'un autre" et qu'il laisse derrière lui une mère, une femme et une fille.
Son identité et les circonstances du crime qu'il a commis ne sont pas détaillées. Ce n'est pas l'objet du livre. L'enjeu de ce texte est de dénoncer le recours à la peine de mort.

Au fil des lignes, le lecteur n'a d'autre choix que de compatir au sort de cet homme, qui dévoile ses pensées, ses questionnements, ses regrets, ses souvenirs.
Plus le couperet se rapproche, plus la tension monte. le condamné passe par toute une palette d'émotions : l'angoisse, la peur, l'espoir...
Il sait qu'il va bientôt mourir. Il est pourtant en bonne santé. C'est la justice qui l'a décidé.

A cette époque, une loi entrée en vigueur en 1791 prévoit que "tout condamné à mort aura la tête tranchée".
Autrefois réservée à la noblesse, la guillotine se démocratise, garantissant une exécution rapide et sans douleur.
Qu'importe le moyen utilisé, lorsque la justice condamne un homme à mourir, elle le condamne aussi à la souffrance.
Il faudra attendre 1981 pour que la loi contre la peine de mort soit adoptée, après un célèbre discours de Robert Badinter.

Un texte fort et engagé publié en 1829 alors que Victor Hugo avait seulement 27 ans.
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100 pages.
100 pages, un homme, une condamnation.
100 pages pour vivre de l'intérieur les quelques heures qui séparent un homme de sa mise à mort sur la place publique, devant la curisosité et les quolibets de la foule.

C'est seulement à l'âge de 27 ans et plus de 150 ans avant l'abolition de la peine de mort que Victor Hugo a écrit ce très moderne plaidoyer contre la peine de mort.

Et en guise de plaidoyer, Hugo a eu l'intelligence d'aller chercher l'empathie, la compréhension du lecteur, en jetant sur le papier ce qu'il imagine des derniers écrits, des dernières pensées d'un homme à quelques heures de la guillotine. Il a eu l'intelligence de ne donner à son narrateur ni nom, ni crime. Juste son humanité, sa peur, son repentir, ses derniers regrets.

Moderne. Brillant.
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C est à un livre à lire.
L homme nous livre une merveilleuse déclaration d amour à sa fille.
La scène de l infirmerie est intéressante.
Il y a beaucoup de questionnement.
Les petites rien prennent une autre place quand on sait que le temps est compté.
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Victor Hugo livre à travers ce plaidoyer une vision acerbe et critique de la société de son époque. Les mots choisis sont d'une justesse extrême. Il nous plonge dans les derniers instants d'un condamné à mort, nous fait vivre ses angoisses, ses interrogations, l'incrédulité face à ce qui lui arrive. Il fustige la société de son époque et notamment lorsqu'il parle de la foule qui vient se repaître du spectacle, comme si une exécution publique avait quelque chose de réjouissant : «Tout ce peuple, rira, battra des mains, applaudira...».
Il aborde également brièvement la question de la réinsertion des bagnards qui n'arrivent pas à trouver un travail leur permettant de gagner leur vie honnêtement les condamnant au crime et les conduisant à l'échafaud.
Victor Hugo interpelle le lecteur avec un style poétique et à la fois acide. Il est difficile pour moi de ne pas ressentir des frissons au fur et à mesure que le moment fatidique approche. Que dire de l'attitude du prêtre qui ne voit dans cet homme qu'un impie auquel il rechigne à donner l'absolution.
Le débat sur le peine revient aujourd'hui et alors ce sont toujours les mêmes questions qui se posent : qui peut décider de la mort de quelqu'un ? La mort est-elle la sentence la plus appropriée ?
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L'histoire :
Dans la prison parisienne de Bicêtre, le verdict est tombé pour cet homme, ce sera la guillotine sur la place publique. D'après ses calculs il lui reste six semaines à vivre. Vivre… Ou plutôt survivre avec la mort pour horizon. Entre désespoir, solitude, regrets mais aussi folie et espoir, il nous raconte ses derniers instants.

Mon avis :
Faire la critique d'un livre écrit par Victor Hugo, voilà une chose qui n'est point aisée. Après avoir lu le pavé de Notre Dame, qui m'a permis de faire connaissance avec lui, je continue désormais l'aventure avec un livre court.
Dans cette édition (Folio classique) on trouve plein de choses ! le texte bien entendu mais aussi deux préfaces, une de l'auteur Roger Borderie, et l'autre de Hugo, dans laquelle il explique pourquoi il est contre la peine de mort. Il y a également divers documents tels que sa biographie, une lettre adressée à son éditeur ou encore une note sur l'argot… C'est une édition complète qui permet d'approfondir la compréhension du texte et d'appréhender la position de l'auteur sur le sujet. On apprend alors qu'il avait un sacré caractère !
J'ai été séduite par Notre-Dame, je le suis aussi pour le dernier jour… Ce huis clos du 19ème siècle est grave, désespérant. Entrer dans la tête d'un condamné lors de ses deniers instants de vie, il y a plus gai comme histoire ! Quel scandale ce fut.
Ce qui a choqué, c'est la façon dont Hugo a poussé le lecteur à voir un condamné sous un angle différent. Ne plus voir seulement le côté festif de l'exécution, mais aussi la souffrance de cet homme pour qui le temps est compté et qui en est conscient. A son angoisse et à son désespoir. Forcément ça met mal à l'aise. Sentiment renforcé pour moi qui le lit à un moment particulier de ma vie, une situation qui me sensibilise à la cause de ce prisonnier.
Pourtant on évite le pathos car jamais on ne s'identifie à cet anti-héros. Forcément puisqu'on n'est pas en attente d'une exécution certaine me direz vous ! Certes ! Mais surtout parce qu'on ne sait pas grand chose de lui, quand à son crime, mystère ! C'est là la réussite de sa mission : interpeller mais sans jugement. Comment juger un homme sans savoir ce qu'il a fait ? Cet anonymat permet en outre de généraliser son sort. Combien sont-ils, au moment ou untel absorbe ses mots, à croupir en attendant la mort ?
J'aime Victor Hugo. Un style maîtrisé, classique mais accessible. Et ses nombreuses ironies, apportant un trait d'humour décalé qui relève l'histoire juste comme il faut.
Ce livre est un intemporel. Encore aujourd'hui, bien que la peine de mort n'existe plus, c'est un sujet encore sensible. Nombreux sont ceux qui y sont favorables. Je n'entrerai pas dans ce débat, bien que j'ai ma propre idée sur le sujet, là n'est pas mon but. Mon but, c'est de vous pousser à lire "Le dernier jour d'un condamné", que vous soyez pour ou contre, juste pour voir les choses sous un point de vue différent, pour réfléchir peut-être différemment.
Je suis conquise. Par son talent, ses thèmes, et aussi par l'Homme et sa prestance. Je compte bien découvrir d'autres de ses oeuvres pour rattraper ce temps perdu sans avoir lu un seul de ses romans !
Lien : https://www.facebook.com/pho..
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Un homme qui a été condamné à mort par la guillotine dans la France du XIXe siècle écrit ses cogitations, ses sentiments et ses craintes en attendant son exécution. L'écriture d'Hugo touche non seulement le coeur, mais atteint également les profondeurs de notre conscience pour ébranler notre complaisance à l'égard des lois créées par l'homme.
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Il m'est toujours difficile de commenter un livre dit « classique ». Forcément, l'auteur est un géant. Forcément, le sujet (la peine de mort) est important, et la démarche admirable. Mais il faut replacer tout cela dans le contexte de l'époque et c'est cette démarche qui me fait défaut. Bien que pleinement convaincu de la cause, je n'ai pas été sensible aux arguments avancés. Mention spéciale à la mise en abyme dans la 2ème partie (discussion dans un salon mondain autour du livre), on sent que l'auteur s'est amusé.
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