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3,98

sur 16217 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire se déroule à Londres en 2540 (selon le calendrier géorgien) .
On commence par la visite d'un étrange endroit par son directeur (directeur de l'incubation et du conditionnement !) à des étudiants.. un lieu de conception d'êtres humains bien issus de la fécondation entre un ovule et un spermatozoide mais au sein d'un laboratoire. Processus qui produit un oeuf et qui grâce à un procédé révolutionnaire va se diviser et produire jusqu'à 96 embryons en tout point semblables..(Le premier bébé éprouvette est né en 1978 ..)

La parentalité n'existe donc plus ni même la notion de foyer ou de famille. "Mère " ou "père " sont perçus comme des termes grossiers, pornographiques même, provoquant la gêne et l'hilarité de même que le mot "mariage", puisque "chacun appartient à tous les autres" il est hors de question de s'attacher à un seul être.

On y distingue 4 catégories d'êtres humains : les Alphas (autrement dit l'élite), les Bêtas et les castes inférieures : les Gammas et les Epsilons. Ils se distinguent les uns des autres par la couleur de leur tenue ainsi que par leur caractéristiques physiques et évidemment leur comportement.
Tous ces nouveaux êtres sont conditionnés dès leur création , par "Hypnopedie" (le fait d'apprendre pendant son sommeil , un stimuli incessant de textes répétitifs).

"Communauté, Identité, Stabilité" telle est la devise de ce nouveau monde où "Ford" en est le maître !
Un monde où L Histoire est une "blague" dont l'on se débarrasse à coup de plumeau, où les livres sont évidemment à proscrire ...

Ici on suit donc l'histoire de Bernard Marx un Alpha mais qui est complexé par son apparence physique car malheureusement commune (et donc confondue) à la caste inférieure ce qui le rend solitaire ( la solitude n'étant pas bien vue au sein du nouveau monde ) et de son désir d'être"lui" et non seulement une partie du corps social.
Marx est accompagné de Lenina qui se rendront tous deux au nouveau Mexique pour y découvrir la "Reserve sauvage"... Là où y vivent encore des hommes nés d'un père et d'une mère et qui ignorent tout de ce nouveau monde.

Là bas, ils y rencontrent John surnommé"le sauvage", un être assez particulier de par ses origines et tiraillé entre ces deux civilisations ...

Dans ce gros formatage du monde où quelque part les personnages principaux sont des sortes de "déviants" qui auraient quelques peu échappés au système conformiste (ils pensent par eux même 🙏)et qui de part ce fait restent en marge de la société, Huxley nous emmène alors à confronter ces deux visions de la civilisation..

Nous y croisons des clins d'oeil historiques en commençant par "Ford", ici donc LE modèle de ce nouveau monde considéré comme un Demi dieu (on ne dit plus"oh mon dieu"mais"oh Ford!). Je ne sais pas si il fait référence à l'initiateur du travail à la chaîne dans les années 20 mais on dirait bien vu que le point de départ du roman consiste en la visite de cette usine bébés..
J'y note un clin d'oeil de l'époque également dans les prénoms des personnages principaux Marx, Benito, Lenina ..
Nous ne faisons plus face à des "ministères de la vérité" mais à des "bureaux de la propagande" et des "ingénieurs en émotions".

Huxley comme Orwell était un sacré visionnaire.. les progrès technologiques auxquels il fait allusion, l'appauvrissement de la culture ainsi que l'endormissement de tout un peuple en témoigne largement. .

Une dictature parfaite aux apparences de démocratie grâce notamment à l'utilisation du "Soma", cette drogue ingurgitée chaque jour grâce à laquelle les hommes peuvent s'évader et accèder au bonheur sans rien n'avoir besoin de revendiquer. Une sorte d'anxiolytique qui participe activement à l'endormissement de tout un peuple.

Bien que j'avoue avoir éprouvé certaines difficultés à cause de ce style particulier d'écriture( je n'ai pas non plus franchement accroché à l'intrigue en elle même), ce livre est clairement enrichissant je ne regrette pas de l'avoir lu .

Il est l'un de ceux qui ouvrent une nouvelle porte de réflexion..Plus on avance dans la lecture, plus on sent que l'homme du nouveau monde n'a plus rien d'humain, de par son "conditionnement "(terme maintes fois répété par Huxley)il a perdu tout ce qui fait de lui un Homme dépourvu d'instinct , de sentiments, de réflexion , d'avenir , de liberté et d'espoir, un constat qui fait froid dans le dos lorsque l'on s'aperçoit que finalement Huxley n'est pas si éloigné de notre réalité et de ce qu'elle tend à devenir.. je recommande vivement cette lecture !
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Le meilleur des mondes
Il est utile de rappeler que c'est un livre écrit en 1931 et de constater le caractère visionnaire de l'écrivain qui vit bien dans son temps.
Aldous Huxley propose ici une Société « le Fordisme » très en vogue depuis 1908, qui base la vie sur le taylorisme développé en 1911. Henry Ford y est consacré comme un Dieu, celui qui a tout compris du monde. On ne dit plus mon Dieu mais mon Ford !
L'Hypnopédie concept selon lequel les humains peuvent apprendre en dormant est inventé par un Américain en 1927 et sert également de base a l'auteur pour décrire la manipulation des citoyens dans son univers. Tous sont heureux puisqu'ils sont conditionné pour toutes les tâches qui leurs sont assignées et puis il y a le Soma la pilule du bonheur …
Je dois reconnaître que les premières pages m'ont été difficiles à lire. Pourtant, la réputation du livre et de l'auteur m' à conduit à persévérer et bien m'en a pris car il ne s'agit pas d'une science-fiction avec des soucoupes volantes et tout ce qui peut aller avec…
Sans en donner encore le nom, le clonage, les modifications génétiques créés des êtres parfaitement adaptés aux besoins. Tout semble parfait.
Pourtant dans ce monde merveilleux le grain de sable enraye la belle mécanique…
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Ce livre n'est peut-être pas le mieux écrit, ni même le plus romanesque, mais sa mise en garde prédictive fonctionne encore...
Un monde où tout serait fétiche et marchandise...
Un monde fait de propagande et qui ferait table rase de l'Histoire...
Un monde où "le progrès est en effet une chose délicieuse"...
Profitez : le meilleur des mondes, nous y sommes...
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Lu au lycée. Huxley est le précurseur des romans actuels d'anticipation (Hunger games, Divergente), où la une société divisée en factions, en castes dirigeantes et inférieures. Visionnaire, ou profondément réaliste, sur notre fâcheuse tendance à l'autodestruction...
Eternel fantasme que d'imaginer un monde parfait, docile et disciplinée, pour préserver la continuité de notre espèce et (l'utopique) paix des nations. L'histoire, la science, la médecine, la littérature et l'art s'en sont donnés à coeur-joie dans ce domaine, à des fins pas toujours très heureuses.
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On peut évaluer que je l ai lu il y plus de trente ans...!😅 le caractère éloigné en années ajouté au fléchissement naturel de certaines de mes fonctions cérébrales risque de flotter quelque peu la présente vignette...
L impression de lire un livre prophétique à l époque, certains livres semblent contenir un univers entier..j avais eu ce sentiment.
J ai toujours eu un faible pour les bonnes dystopie, celle ci était juste visionnaire , écrites dans les années 30...incroyable !
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📚 Dans le meilleur des mondes, les enfants sont créés en laboratoire. Chacun d'eux sera élevé pour remplir le rôle qui lui est assigné, en étant utile à la société. le libre arbitre de chaque individu est annihilé par des années de conditionnement. Et grâce à quelques drogues, chacun sera heureux.

🖊️ Vous l'aurez compris : il s'agit d'une dystopie.

🖊️ Les deux premiers chapitres décrivent longuement le monde imaginé par Aldous Huxley, et les termes scientifiques abondent : il s'agit de faire exister ce monde dystopique, de lui donner corps.

🖊️ La suite est plus agréable à lire, elle s'intéresse à certains de ces individus, notamment Lenina, charmante et convoitée, et Bernard Marx, un brin (euphémisme) décalé dans cette société.

💥 Un grain de sable (il y aura forcément un grain de sable) viendra gripper la machine parfaitement huilée : cela surviendra lors d'une visite par Lenina et Bernard dans la Réserve à Sauvages (ils sont non-civilisés)...

✨ Mon avis ? Bientôt cent ans qu'existe ce roman. Il est encore lu aujourd'hui. Cela prouve sa force. Lisez-le ! L'histoire est passionnante, les réflexions sur le libre-arbitre, la liberté, intéressantes. Et ce même si le style a probablement vieilli et peut s'avérer parfois complexe à lire.
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Encore un classique que je n'avais jamais pris le temps de découvrir. C'est désormais chose faite! le meilleur des mondes a été écrit en 1932 et pourtant il est terriblement d'actualité.

Dans ce monde où Ford (l'homme, pas la marque) est devenu un Dieu, la société est régit par différentes classes qui ont chacune leurs caractéristiques et leurs fonctions. de plus, les êtres humaines naissent dans des éprouvettes et sont modelés (avant leur naissance et pendant toute leur enfance-adolescence) pour correspondre à la classe qu'on leur a assigné. Après leur journée de travail, les humains de ce nouveau monde n'ont qu'un seul mot d'ordre: s'amuser et consommer. La notion de famille n'existe plus (mère et père sont mêmes des mots obscènes). Comme la notion de procréation naturelle n'existe plus, chacun a autant de partenaire qu'il le souhaite. Un couple exclusif est très mal vue. Quand le moral ne va plus: hop! un petit cachet pour retrouver le bonheur… Tel est ce « meilleur des mondes » où tout le monde pense pareil, vit pareil et agit pareil. Il y a néanmoins quelques cas à part. Certaines personnes ont des pensées différentes et ne rentrent pas complètement dans les cases prévues par le système. Et puis il y a carrément les Sauvages. Ces hommes qui vivent selon les règles de l'ancien temps et qui sont parqués dans des réserves. Dans le roman, John, un Sauvage va découvrir le « vrai » monde et va devenir le centre d'intérêt de celui-ci…

Dans le début du roman on nous présente le fonctionnement de la chaine de production des humains à travers la visite de l'usine. On a vraiment l'impression de visiter une usine de fabrication de voitures ou de pièces industrielles. Tout ce passe à la chaine et chaque « produit » a ses spécificités d'usinage. Certains concepts présentés sont assez techniques et il faut s'accrocher pour tout bien saisir. Et pourtant j'ai fait des études scientifiques. de plus, pour les besoins de mains d'oeuvre de ce monde, la notion de clonage a été introduite et fait l'objet d'une explication supplémentaire. Il faut s'accrocher et prendre le temps de bien lire ce premier passage.



Après ce début de roman laborieux, le roman prend enfin son envol dès qu'on commence à s'intéresser aux personnages proprement dit. Personnages dont les noms ne sont pas sans rappeler des personnages célèbres. le roman est découpé en trois parties: la découverte du mode de vie de ce monde « parfait », la vie des les réserves et enfin le choc des cultures avec la venue de John dans le monde.

Ce roman traite de nombreux sujets. Nous sommes dans une dystopie futuriste. le progrès scientifique est présent, mais pas pour le bien de l'humanité. le titre du roman se veut de ce point de vue très ironique. L'eugénisme tient une place très importante dans le roman. Les embryons sont façonnés pour correspondre à leur besoin ultérieur. Nous sommes en 1932 lors de la sortie du roman et quelques années plus tard un régime totalitaire mettra en place une politique d'eugénisme pour promouvoir la race parfaite.

Si tout semble beau dans ce monde, cela n'en reste pas moins un régime totalitaire sous certains aspects. On ne décide pas de son avenir (il a été décidé avant votre conception), on reste à sa place, tout est fait pour le bonheur commun, si on ne suit pas les règles on est considérer comme sauvages, un administrateur régit le tout… Dans notre inconscient, un régime totalitaire est forcément dur et violent. Mais on peut être dans un régime totalitaire sans s'en rendre compte, à partir du moment où on n'a plus son libre arbitre. La notion de liberté est donc un des thèmes du roman. Qu'est-ce que la liberté? Quel est son prix? La notion de solitude est d'ailleurs interdite.

Le régime est fortement teinté de communisme, les noms de plusieurs personnages sont inspirés de communistes célèbres. Oeuvrer pour la communauté est bien une notion communiste. Mais dans le même temps, on retrouve une forte inspiration capitaliste avec l'obligation de consommer, de faire des activités. Tout est fait pour que l'être humaine ne se retrouve jamais seul avec ses pensées. Et quand il « déprime » un peu, on a recours à une drogue pour le plonger dans un état de bonheur.

Si au premier abord, on se dit que ce nouveau monde a l'air parfait, en grattant la surface on découvre vite le vrai visage: garder les masses sous contrôles. Si pour la plupart des gens, cette situation convient, pour d'autres une vie différente doit exister. Suivre les règles, suivre la pensée unique et ne rien remettre en question. Ou rêver, lire, parler de poésie,…

Ce roman permet de nombreuses réflexions, qui sont toujours d'actualité. J'ai aimé la façon dont l'auteur nous questionne, nous interpelle. Certaines situations m'ont fait réagir et je pense que c'était le but. Par contre, la montée en puissance de la religion sur la faim du roman m'a dérangé. Comme si en dehors du monde régit par les règles, la vie « sauvage » était forcément synonyme de religion.

Ce roman est atypique et montre un futur de l'humanité qui finalement n'est pas si loin de nous… A méditer!
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“ le monde est stable, les gens sont heureux, ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir, ils ne sont pas malades , ils n'ont pas peur de la mort , ils sont dans une sereine ignorance de la passion et de la vieillesse… ils sont conditionnés de telle sorte que pratiquement ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils doivent” voici un exemple des préceptes dictés par la société qui constitue ce fameux meilleur des mondes.

Pour gouverner il faut donner du pain et des jeux au peuple disait Néron , ici nous sommes au sommet d'une sophistication sociétale qui permet d'établir des strates sociales et une pacification des Hommes au point qu'ils perdent leurs âmes !
Point n'est besoin de parents biologiques , , concept désuet qui donnerait à l'amour un sens trop “humain” , des pondeuses font parfaitement l'affaire.

Au final, nous errons dans un monde fade et tiédasse où l'être humain , béatement heureux , se conduit comme un bon toutou ravi d'obéir à son maître.

C'est interpelant de se rappeler que le livre a été écrit en 1932 et que les dérives de notre temps enlèvent toute ride à ce roman de science-fiction. le bon “peuple” se gave de “ tik
tok“ et il regarde ses épisodes Netflix le soir et si cela va mal , un antidépresseur réglera l'affaire comme les pilules de soma qui permettent dans le meilleur des mondes de mettre avec douceur et béatitude sa tête dans le sable dès que l'ombre d'un problème survient. Tout ceci permet d'être bien sage , sans parler de la société chinoise qui renonce à exister par elle même tant qu'on lui offre de la sécurité et du confort.

Le livre est certes parfois un peu suranné mais il demeure très interpellant à lire .
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Après avoir repoussé plusieurs fois sa lecture, je me suis enfin lancée dans ce roman incontournable.

J'ai eu du mal à entrer dans le roman car le style de l'auteur ne correspond pas à ce que j'ai l'habitude de lire, l'entrée dans l'histoire est assez brut de décoffrage, le style est haché parfois sans transitions, ponctué de termes techniques. J'ai eu du mal à passer de longs temps de lecture sur ce roman.

Passées les difficultés avec la forme, j'ai été intéressée par l'histoire et par le monde "idéal" décrit par l'auteur : des bébés créés en laboratoire, des personnes conditionnées pour ne surtout pas penser/douter/espérer ou repousser ou exister en tant que personnes, le monde divisé en catégories strictes, la consommation à l'excès, le culte du bonheur, de la jeunesse, de la beauté et de la perfection, et surtout le "soma" pour oublier dès lors qu'un doute ou un début de sentiment négatif pourrait surgir. Ce monde fait peur mais il parait plausible aujourd'hui.

Heureusement, un personnage qui a été mal conçu se détache du lot et se pose des questions. Bernard ramène deux personnes de la réserve des Sauvages : John et sa mère Linda.

Le contact de ces Sauvages avec la "civilisation" est pour moi la partie la plus intéressante du roman, qui permet d'exposer des réflexions philosophiques et de se poser des questions sur les bienfaits et inconvénients des deux mondes, car les deux en comportent.
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Charmée par 1984 et par les dystopies, miroir terrifiant, futuriste et pourtant si proche de notre société, j'ai décidé de m'attaquer à cet autre fondateur du genre.
Dire que je n'ai pas apprécié ce livre serait un mensonge mais... Je n'ai pas été convaincue tout de suite disons.
J'ai trouvé la mise en contexte et le début très long, avec beaucoup de concepts introduits en même temps, avec des explications pas vraiment claires (ou alors n'étais-je pas concentrée... Possible.) Les points de vue changeant souvent n'aident pas vraiment non plus, faisant partir l'intrigue dans tous les sens.
Oui, j'ai été UN PEU sévère, mais je dois quand même avouer que c'est l'un, voire le meilleur livre que j'ai lu pour mener une réflexion sur la liberté, que tout le monde prend pour acquise, mais que personne n'exerce vraiment.
Pareil pour le libre arbitre. Tout le monde en est doté, mais cela n'empêche pas certaines personnes de se faire enrôler dans des organisations douteuses ou de suivre la masse pour faire des choix, par peur du jugement ou de la sanction. En parlant de jugement, le Meilleur Des Mondes illustre parfaitement ce que c'est d'être un outcast, de ne pas rentrer dans la norme, et de se faire moquer et exclure juste parce que notre façon de penser diverge de celle des gens ''normaux''
Bien que ce livre soit une des premières dystopies, il reste quand même effroyablement actuel...
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